À partir d’une inversion de la question du récit de cas, cherchant à voir ce que la présentation de cas peut révéler d’une certaine psychanalyse plutôt que ce que celle-ci peut dire du cas clinique, l’auteur se propose d’aborder certaines pratiques de l’écriture clinique, pour réfléchir à la spécificité de l’écriture de cas en psychanalyse. Est ainsi mise en exergue la violence commune exercée contre la singularité clinique, consistant à l’inscrire dans une théorisation qui la précède et dont elle n’est qu’une confirmation, au mieux un « exemple éclairant ». Apparaissent alors les questions de l’occultation théorique et (contre)transférentielle de la clinique, de la valeur d’usage du cas clinique dans la théorisation, de l’excès d’imaginaire filtrant dans certaines interprétations de cas et de la manière dont y joue ou non l’analyse du transfert. Soulevant les question de l’exemplarité du cas, sa présentation comme paradigme d’une structure nosographique sous-jacente, sa visée « pédagogique », son inclusion dans une psychopathologie, l’auteur interroge la manière dont opère la « vérité historique » du cas et le statut de la narrativité dans l’écriture de cas.
- Écriture de cas
- critique
- usage du cas
- vérité historique
- violence clinique et thorium
Writing Cases. From Narrativeness to Critique
Writing Cases. From Narrativeness to Critique
Reversing the usual case narrative perspective, and asking what some case studies may reveal about a certain psychoanalysis, rather than what psychoanalysis may say about cases studies, the author dwells on some aspects of clinical writing in order to analyse the specificity of case writing in psychoanalysis. He sets forth the common violence against clinical singularity aired by some case studies which conceive the case only as a confirmation, and at best a « shining example », of a previous theory. He asks the questions of how theory and (counter)transference may obscure clinical situations, of the use value of clinical cases in theory, and of the excessive Imaginary that is conjured up in some case interpretations that neglect to analyse their (counter)transference position. He raises the questions of the exemplarity of cases, their use as paradigms of nosographic structures, their « pedagogic » aim, and their inclusion in a psychopathology. He finally questions the way « historical truth » may operate in a case, and how it may be dissociated from narrativeness when it comes to case writing.
- Case use
- case writing
- clinical and theoretic violence
- critique
- historical truth
Mots-clés éditeurs : violence clinique et thorium, critique, usage du cas, vérité historique, Écriture de cas
Date de mise en ligne : 07/11/2017
https://doi.org/10.1051/psyc/20174499