L’association Parole sans frontière a été créée en 1990 en lien étroit avec le service de consultations externes du département de psychiatrie des Hôpitaux universitaires de Strasbourg à l’époque dirigé par le professeur Lucien Israël. Elle s’est d’emblée donnée deux objectifs distincts. D’une part améliorer l’accès aux soins de psychiatrie des populations non francophones en offrant la possibilité aux patients de parler leur langue d’origine. D’autre part approfondir une réflexion sur la clinique et la psychothérapie interculturelles qui tienne compte des apports de la psychanalyse et démontrer que celle-ci était applicable à la prise en charge des migrants et des réfugiés. Ce travail développe quelques-uns des enjeux auxquels l’association s’est confrontée et les changements qui ont accompagné l’évolution de la clinique de l’exil.
Mots-clés
- Intercultural
- migrants
- mother tongue
- psychiatry
- psychoanalysis
The Parole sans frontière (“Word without border”) association was created in 1990 in close collaboration with the outpatient department of the psychiatry department of the University Hospital of Strasbourg at the time headed by Professor Lucien Israel. It was immediately given two distinct objectives. On the one hand improve access to psychiatric care for non-Francophone populations by providing opportunities for patients to speak their mother tongue. On the other hand deepen reflection about intercultural clinical and psychotherapy issues that addresses the contributions of psychoanalysis and demonstrate that it was practicable to the treatment of migrants and refugees. This article develops some of the challenges the association faced and the changes that have accompanied the evolution of clinical features of migrants and refugees.
Keywords
- Interculturel
- langue d’origine
- migrants
- psychanalyse
- psychiatrie
Mots-clés éditeurs : mother tongue, psychiatry, Intercultural, psychoanalysis, migrants
Mise en ligne 25/10/2017
https://doi.org/10.1051/psyc/20174307