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Article de revue

Nouvelles voies de l'historiographie politique du Second Empire

Pages 10 à 26

Notes

  • [1]
    Les deux premiers ouvrages parurent chez Armand Le Chevalier en 1868, le premier volume du troisième chez Germer-Baillère, l’année suivante.
  • [2]
    Histoire du Second Empire, Plon, 1894-1904, 7 vol.
  • [3]
    Albert Thomas, Le Second Empire, t. X de l’Histoire socialiste dirigée par Jean Jaurès, Rouf, 1907.
  • [4]
    Pour le premier, L’Empire libéral, études, récits, souvenirs, Garnier frères, 1895-1917, 17 tomes et un volume de table et pour le second, Histoire de douze ans (1857-1869),…, Dentu, 1883, À travers une révolution (1847-1855),…, Dentu, 1884, Histoire d’un parti. Les Cinq sous l’Empire (1857-1860),…, Dentu, 1885, L’Opposition libérale sous l’Empire (1861-1863), Dentu, 1886, Histoire d’un parti. Le Tiers Parti sous l’Empire (1863-1866), Dentu, 1887, Histoire d’un jour. La journée du 12 juillet 1870,…, Dentu, 1888, Histoire d’un parti. Les Irréconciliables sous l’Empire,…, 2e éd., Dentu, 1888, Histoire d’un parti. Les Cent seize et le ministère du 2 janvier (1869-1870),…, Dentu, 1889, L’Agonie de l’Empire,…, P. Ollendorff, 1891.
  • [5]
    t. VI, La Révolution de 1848. Le Second Empire et t. VII, Le Déclin de l’Empire et l’établissement de la IIIe République, Hachette, 1921.
  • [6]
    Histoire du Second Empire, A. Colin, 1950.
  • [7]
    Du 2 décembre au 4 septembre, Hachette.
  • [8]
    Le Second Empire dans Georges Duby (dir.), Histoire de France, Larousse, t. 3.
  • [9]
    T. 9, 1973.
  • [10]
    T. XXI, janvier-mars 1974.
  • [11]
    New Brunswick, Rutgers UP.
  • [12]
    Napoléon III et le Second Empire : entre réhabilitation et réévaluation. Essai d’historiographie des années 1950 à nos jours, Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, mémoire de Master 2, 2005-2006.
  • [13]
    Le Royaume arabe. La politique algérienne de Napoléon III, 1861-1870, Alger, Société nationale d’édition et de diffusion, 1977.
  • [14]
    L’Épiscopat français de l’époque concordataire, 1802-1905, CERF, 1996 et Paris, capitale religieuse sous le Second Empire, CERF, 2001.
  • [15]
    Le Parlement des huguenots. Organisations et synodes réformés français au XIXe siècle, Rennes, PUR, Collection Carnot, 2005.
  • [16]
    La Liste civile de Napoléon III : le pouvoir impérial et les arts, EPHE, thèse dirigée par J.-M. Leuniaud, 2000.
  • [17]
    L’Exposition universelle de 1867 à Paris : aperçu d’un phénomène de mode français au XIXe siècle, Paris-Sorbonne, thèse dirigée par D. Barjot, 2005.
  • [18]
    Les Patrons du Second Empire. Banquiers et financiers parisiens, Picard et Cénomane, 2002.
  • [19]
    Louis-Napoléon à la conquête du pouvoir, Hachette, 1961.
  • [20]
    William H. C. Smith, Napoléon III, Londres, Wayland, 1972.
  • [21]
    Hachette, 1982.
  • [22]
    Gallimard, 1974, t. I, p. 23.
  • [23]
    Napoléon III, Fayard, 1986, rééd. Hachette, Pluriel, 1993.
  • [24]
    Napoléon III, Que sais-je ?, PUF, 1995.
  • [25]
    N° 221 de juin 1997.
  • [26]
    Napoléon III, Perrin, 2004.
  • [27]
    Collège de France, les 19 et 20 mai 2008.
  • [28]
    Louis-Napoléon…, opcit., p. 430.
  • [29]
    Pour ne prendre que trois exemples, les Archives Napoléon n’ont été déposées aux Archives Nationales qu’en 1979, le Fonds Ollivier et le Fonds Persigny n’y sont consultables que depuis le début du XXIe siècle.
  • [30]
    Theodor Zeldin écrivit l’inverse dans The Political System of Napoleon III, Londres, Mc Millan, 1958, p. 1.
  • [31]
    Archives Nationales [A. N.] 400 AP 25 à 150 et en particulier 39 à 79. Il faut toutefois préciser qu’elles ont été expurgées, sans doute par l’Impératrice elle-même, et que l’on n’y trouve quasiment rien sur les affaires de Strasbourg et de Boulogne ou sur une personnalité comme Morny.
  • [32]
    Principalement Œuvres de Napoléon III, Plon et Amyot, 1869, 5 vol. et Œuvres posthumes, La Chapelle, 1973.
  • [33]
    A. N. CC 762-772.
  • [34]
    Services historiques de l’Armée de Terre : C6 10 et C18 47-52.
  • [35]
    Même si une partie des archives de Napoléon III passa en Angleterre à la chute du régime et si, selon le comte d’Hérisson, Conti, chef de cabinet du souverain, fit déchirer et noyer dans une baignoire un certain nombre de dossiers compromettants avant de quitter les Tuileries, des papiers restèrent néanmoins sur place. Le gouvernement de la Défense nationale institua sans tarder une commission chargée de les recueillir, de les classer et de les publier (Journal Officiel de la République française du 7 septembre 1870). Cependant, la publication ne fut jamais que partielle et partiale : Papiers et correspondance de la famille impériale, Imp. Nationale, 1870, rééd. L. Beauvais, 1872, 2 vol.,… La totalité de ces papiers restés aux Tuileries sont aujourd’hui aux Archives Nationales en AB XIX 159 à 178.
  • [36]
    Napoléon III.Un Saint-Simon à cheval, Tallandier, 2008.
  • [37]
    Prévost-Paradol (1829-1870). Pensée et action d’un libéral sous le Second Empire, PUF, 1955.
  • [38]
    Philipp A. Bertocci, Jules Simon, Republican Anticlericalism and Cultural Politics in France : 1848-1886, Columbia, Missouri, 1978.
  • [39]
    Gambetta, Londres, Longman, 1973-1982, 2 vol.
  • [40]
    Thiers (1797-1877). A Political Life, Londres, Boston, Sydney, Allen et Unwin, 1986.
  • [41]
    Adolphe Thiers ou De la nécessité en politique, Fayard, 1986.
  • [42]
    Jules Favre, avocat de la liberté, Lyon, La Manufacture, 1988.
  • [43]
    Jules Ferry, Fayard, 1989.
  • [44]
    Le Ministre Pierre Magne (1806-1879), d’après ses lettres et ses souvenirs, H. Champion, 1929.
  • [45]
    Un bourgeois français au XIXe siècle : Baroche, ministre de Napoléon III, Félix Alcan, 1936.
  • [46]
    Rouher et le Second Empire, A. Colin, 1949.
  • [47]
    Émile Ollivier (1825-1913), Plon, 1950.
  • [48]
    Victor Duruy, ministre de Napoléon III, essai sur la politique de l’instruction publique au temps de l’Empire libéral, LGDJ, 1967.
  • [49]
    Billault, ministre de Napoléon III d’après ses papiers personnels, 1805-1863, C. Klincksieck, 1969.
  • [50]
    Le Duc de Morny, Fayard, 1967.
  • [51]
    Édouard Thouvenel et la diplomatie du Second Empire, A. Pedone, 1976.
  • [52]
    Un ministre de l’Instruction publique sous l’Empire autoritaire : Hippolyte Fortoul (1851-1856), PUF, 1976.
  • [53]
    Jean-Jacques Becker (dir.), Eugène Rouher, Clermont-Ferrand, Institut d’études du Massif Central, 1985.
  • [54]
    Anne Troisier de Diaz (dir.), Regards sur Émile Ollivier, Publ. de la Sorbonne, 1985.
  • [55]
    William H. C. Smith, Eugénie, impératrice et femme, 1826-1920, O. Orban, 1989.
  • [56]
    Édouard Bornecque-Winandy, Achille Fould, ministre de Napoléon III, Neuilly-sur-Seine, chez l’auteur, 1985, Frédéric Barbier, Finance et politique en France à l’époque contemporaine. La dynastie des Fould (XVIIIe-XXe siècles), A. Colin, 1991 et Jacques de Brabant, Achille Fould et son temps (1800-1867). L’homme clé du Second Empire, éd. Cairn, 2001.
  • [57]
    Jean Charles Geslot, Une histoire du XIXe siècle : la biographie de Victor Duruy (1811-1894), thèse à l’Université de Versailles-Saint-Quentin dirigée par J.-Y. Mollier, 2003.
  • [58]
    Le Marquis de La Valette, ambassadeur et ministre du Second Empire, éditions de l’ARAH, 2006.
  • [59]
    Morny, le vice-Empereur, Fayard, 2005.
  • [60]
    L’Invention de l’homme politique moderne. Mackau, l’Orne et la République, Belin, 2002.
  • [61]
    Respectivement Claude Vigoureux, Maupas et le coup d’État de Louis-Napoléon, le préfet de police du 2 décembre 1851, éd. SPM, coll. Kronos, 2002 et Jacques Charbonnier, Un grand préfet du Second Empire : Denis Gavini, Bernard Giovanengeli, 1995.
  • [62]
    Éric Anceau, « Historiographie de la prosopographie en histoire politique de la France contemporaine » à paraître dans coll., L’Histoire en renouveau. Hommage à René Rémond, CHPP.
  • [63]
    Voir Éric Anceau, « Réflexion sur la prosopographie en général et sur la prosopographie du contemporain en particulier » dans Sarah Mohamed-Gaillard et Maria Romo-Navarrete, Des Français Outre-mer, PUPS, 2005, p. 23 et suiv.
  • [64]
    Louis Girard, Antoine Prost et Rémi Gossez, Les Conseillers généraux en 1870, PUF, 1967.
  • [65]
    Vincent Wright, Le Conseil d’État sous le Second Empire, A. Colin et Presses de la FNSP, 1972.
  • [66]
    Vincent Wright et Bernard Le Clère, Les Préfets du Second Empire, A. Colin, 1973.
  • [67]
    Dans Les Directeurs de ministère en France (xixe-xxe siècles), Genève, 1976.
  • [68]
    Le Sénat du Second Empire, thèse d’État en cours à Paris-Sorbonne.
  • [69]
    Le Personnel politique bonapartiste du Pas-de-Calais sous le Second Empire, Lille III, maîtrise dirigée par B. Ménager, 1991, 2 vol. et « Le personnel politique bonapartiste du Pas-de-Calais sous le Second Empire », Revue du Nord, t. LXXV, juillet-septembre 1993.
  • [70]
    Les Procureurs généraux du Second Empire, thèse dirigée par F. Démier, Paris X-Nanterre, 2002, 2 vol.
  • [71]
    Dictionnaire des députés du Second Empire, Rennes, PUR, 1999 et Les Députés du Second Empire. Prosopographie d’une élite du XIXe siècle, Champion et Slatkine, 2000.
  • [72]
    Voir notre contribution au volume d’étape Dominique Barjot, Éric Anceau, Isabelle Lescent-Giles et Bruno Marnot (dir.), Les Entrepreneurs du Second Empire, PUPS, 2003.
  • [73]
    Maurice Agulhon et alii, Les Maires en France du Consulat à nos jours, Publ. de la Sorbonne, 1986. Voir aussi Jocelyne George, Les Maires du département du Var de 1800 à 1940, Paris I, thèse dirigée par M. Agulhon, 1987, 5 vol.
  • [74]
    Londres, Mc Millan, 1958.
  • [75]
    Cambridge, Cambridge UP, 2001.
  • [76]
    Munich, Artemis Verlag, 1977.
  • [77]
    Le Bonapartisme. Aux origines de la droite autoritaire (1800-1850), Paris, 1980, Le Bonapartisme, PUF, Que sais-je ?, 1981 et Manuel d’histoire politique de la France contemporaine, Paris, 2001.
  • [78]
    La Démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France, Gallimard, 2000.
  • [79]
    La Vie politique, A. Colin, 1969, t. 2, 1848-1879, p. 195.
  • [80]
    The Police State of Louis Napoleon Bonaparte (1851-1860), Seattle, Univ. of Washington Press, 1966.
  • [81]
    Napoleon III and the Working Class. A Study of Government Propaganda under the Second Empire, Los Angeles, Ward Ritchie Press, 1969.
  • [82]
    Les Droites en France, nouvelle édition Aubier-Montaigne, 1982.
  • [83]
    Bonapartisme et gaullisme, Albatros, 1986.
  • [84]
    Le Culte de Napoléon, 1815-1848, Albin Michel, 1960.
  • [85]
    Les Napoléon du peuple, Aubier, 1988.
  • [86]
    La Légende de Napoléon, Tallandier, 2004.
  • [87]
    La Saint-Napoléon. Quand le 14 juillet se fêtait le 15 août, Tallandier, 2007.
  • [88]
    Spectacular Politics. Louis-Napoleon Bonaparte and the Fête impériale, 1849-1870, New York, Oxford UP, 1997.
  • [89]
    Les Trois Couleurs, Marianne et l’Empereur. Fêtes libérales et politiques symboliques en France, 1815-1870, La Boutique de l’Histoire, 2004.
  • [90]
    L’Imaginaire impérial et la logique de l’histoire. Étude des assises du régime du Second Empire, thèse Paris-Sorbonne, 2007, dir. J.-O. Boudon.
  • [91]
    Assemblée Nationale et Armand Colin, 2007.
  • [92]
    Pierre Guiral, « Les cabinets ministériels sous le Second Empire », pp. 55-65 de coll., Origines et histoire des cabinets des ministres en France, Genève, Droz, 1975.
  • [93]
    Le Ministère de la Marine sous le Second Empire, Service historique de la Marine, s.d.
  • [94]
    « Deux façons de concevoir et d’appliquer la politique coloniale : le prince Napoléon et Prosper de Chasseloup-Laubat, ministres de l’Algérie et des colonies (juin 1858-novembre 1860) », dans H. Bonin, C. Hodeir et J.-F. Klein, L’Esprit économique impérial (1830-1970),…, Publ. de la SFHOM, 2008, p. 49 et suiv.
  • [95]
    PUF, 1964.
  • [96]
    Princeton, Princeton UP, 1998.
  • [97]
    Le Conseil général du Haut-Rhin au XIXe siècle, Strasbourg, PU Strasbourg, 1998.
  • [98]
    Les Communes et le pouvoir en France. Histoire politique des communes françaises de 1789 à nos jours, PUF, 2002.
  • [99]
    La République au village. Les populations du Var de la Révolution à la Deuxième République, Plon, 1970.
  • [100]
    Le Diocèse d’Orléans sous l’épiscopat de Mgr Dupanloup, 1849-1878, Plon, 1962.
  • [101]
    Aspects de l’histoire sociale et politique du Loir-et-Cher, 1848-1914, Mouton, 1962.
  • [102]
    La Seconde république dans la région alpine. Étude politique et sociale, PUF, 2 vol., 1963.
  • [103]
    1848 ou l’apprentissage de la république, 1848-1852, Nouvelle histoire de la France contemporaine, Le Seuil, 1973 et « La résistance au coup d’État en province. Esquisse d’historiographie » dans P. Guiral et É. Témime (dir.), « L’historiographie du Second Empire », n° de la RHMC déjà cité, p. 18 et suiv.
  • [104]
    Coll., Comment meurt une République. Autour du 2 décembre 1851, Créaphis, 2004.
  • [105]
    « Les Représentants du peuple et le coup d’État du 2 décembre 1851 », Parliaments, Estates and Representation, vol. 23, 2003, pp. 69-87.
  • [106]
    Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle, 1845-1880, Marcel Rivière, 1975, 2 vol.
  • [107]
    La Préhistoire des partis, le mouvement républicain en Bas-Languedoc (1848 -1881), Presses de la FNSP, 1982.
  • [108]
    La Vie politique dans le département du Nord de 1851 à 1877, Lille, ANRT, 1983, 3 vol.
  • [109]
    Politique et administration dans le Bas-Rhin (1848-1870), Strasbourg, PU Strasbourg, 1993.
  • [110]
    Mentalités et comportements politiques dans le Cantal de 1852 à 1914, Paris X, thèse dirigée par Ph. Vigier et F. Démier, 1995, 5 vol.
  • [111]
    Les Républicains du Havre au XIXe siècle (1815-1889), Publ. des universités de Rouen et du Havre, 1999.
  • [112]
    Jean-François Sirinelli (dir.), Histoire des droites en France, Gallimard, 1992, 3 vol.
  • [113]
    Jean-Jacques Becker et Gilles Candar dir., Histoire des gauches en France, vol. 1, L’héritage du XIXe siècle, La Découverte, 2004.
  • [114]
    Les Cultures politiques en France, Le Seuil, 1999.
  • [115]
    Francs-maçons sous le Second Empire. Le Grand Orient de France à la veille de la Troisième République, Rennes, PUR, 2001.
  • [116]
    La Franc-maçonnerie parisienne sous le Second Empire, thèse dirigée par J. O. Boudon, 2008.
  • [117]
    L’Indépendant des Pyrénées-Orientales. Un siècle d’histoire d’un quotidien (1846-1950), Les Publications de l’Olivier, 2004.
  • [118]
    W. E. Duvall, Bernard Adolphe Granier de Cassagnac and Right Wing Bonapartism under the Second Empire, Ph D, Univ. of California, 1973.
  • [119]
    Benoît Le Roux, Louis Veuillot. Un homme de combat, P. Téqui, 1984.
  • [120]
    Roger L. Williams, Henri Rochefort, Prince of the Gutter Press, New York, 1966 et Éric Vatré, Henri Rochefort ou la comédie politique au XIXe siècle, Lattès, 1984.
  • [121]
    Aux origines de la Commune. Le mouvement des réunions publiques à Paris, 1868-1870, Maspero, 1980.
  • [122]
    Voir Raymond Huard, Le Suffrage universel en France (1848-1946), Aubier, 1991, Pierre Rosanvallon, Le Sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France, Gallimard, 1992 et Alain Garrigou, Le Vote et la vertu. Comment les Français sont devenus électeurs, Presses de Sciences Po, 1992.
  • [123]
    Dans Das Plebiscit von 1851 in Frankreich, Tübingen, 1965 pour la première et dans Le Prince, le peuple et le droit : autour des plébiscites de 1851 et de 1852, PUF, Léviathan, 2000, pour le second.
  • [124]
    Les Élections de 1869, Rivière, 1960.
  • [125]
    Candidature officielle et pratiques électorales sous le Second Empire (1852-1870), Paris I, thèse dirigée par M. Agulhon, 1991, 2 vol.
  • [126]
    Les Maîtres de granit. Les notables de Lozère du XVIIIe siècle à nos jours, Orban, 1987.
  • [127]
    Ouv. cité.
  • [128]
    Emile Ollivier and the liberal Empire of Napoleon III, Oxford, Clarendon Press, 1963.

1Nous assistons depuis quelques années à un très important renouvellement historiographique sur le Second Empire qui s’explique, selon nous, parce que pendant très longtemps la période a été délaissée. Les travaux actuels profitent, en quelque sorte, de ce retard, puisque les nouveaux questionnements et les nouvelles méthodes peuvent s’appliquer à un terrain qui certes n’est pas vierge, mais qui a été beaucoup moins labouré que d’autres.

2Quelques mots suffiront à expliquer les raisons du traitement peu favorable infligé au régime et à en donner les principales conséquences, avant d’entrer dans le vif du sujet. Ils sont nécessaires pour bien comprendre les enjeux.

3Associé à la fête, à la curée et à la débâcle – voilà pour le culturel, l’économique et le diplomatique – le Second Empire fut le régime du coup d’État, la macule originelle, mais aussi de la réconciliation du principe monarchique avec les idéaux de 1789 et du césarisme démocratique, en d’autres termes, le régime qui a persécuté le républicanisme et qui l’a concurrencé auprès des masses et de la bourgeoisie. Les vaincus de décembre 1848, puis de décembre 1851 devinrent les vainqueurs de septembre 1870. Ils n’attendirent d’ailleurs pas la chute du régime pour en faire l’exégèse. Celle-ci commença dès 1868-1869, lorsque deux journalistes républicains, Eugène Ténot et Taxile Delord présentèrent les origines troubles du grand pouvoir, le premier dans La Province en décembre 1851 puis dans Paris en décembre 1851 et le second dans une Histoire du Second Empire[1]. Tout en mettant en lumière de nombreux faits alors ignorés ou mal connus, ils manquèrent l’un et l’autre de recul. La chute de Napoléon III amena la publication d’une série d’ouvrages partisans, les uns à charge, les autres à décharge. Les principaux jalons en furent, d’un côté, les travaux rédigés ou édités par le républicain Ernest Lavisse, la somme du catholique monarchiste Pierre de La Gorce [2] et le livre du socialiste Albert Thomas [3] et, de l’autre, le monument d’Émile Ollivier, républicain devenu principal ministre de Napoléon III, le 2 janvier 1870 et l’œuvre d’Alfred Darimon, son ancien camarade du groupe des Cinq qui leur servirent partiellement, à l’un comme à l’autre, à justifier leur ralliement [4]. Quoique fils d’un opposant républicain à l’Empire devenu parlementaire après le 4 septembre, Charles Seignobos fit preuve d’une plus grande objectivité dans ses deux volumes de l’Histoire de la France contemporaine qu’il consacra au Second Empire et qui parurent en 1921, mais il ne parvint pas à se départir totalement de tous ses a priori[5]. 1940 marqua indéniablement un tournant. Une nouvelle défaite contre l’Allemagne amena la chute de la IIIe République et révéla les faiblesses du parlementarisme. Dans son cours à la Sorbonne professé en 1943-1944, Charles-Henri Pouthas proposa une vision dépassionnée du régime impérial. En 1950, Marcel Blanchard publia une histoire générale qui allait dans le même sens [6]. Dès lors, le pli était pris. Des thèses d’histoire régionale à vocation non exclusivement socio-économique furent soutenues qui englobaient le Second Empire à défaut de le prendre comme objet exclusif de recherche et des monographies furent publiées. Les unes comme les autres aspirèrent à faire preuve de la plus grande objectivité dans la lignée des travaux d’outre-Manche dus à Theodore Zeldin lui-même, digne successeur d’une longue tradition de spécialistes anglo-saxons du Second Empire, puisque le régime n’avait jamais subi en dehors de nos frontières la même opprobre que chez nous. En 1972, parut le deuxième des six volumes que l’Académicien Adrien Dansette prévoyait de consacrer au Second Empire, celui qui traitait de la politique intérieure [7] pendant que Jacques Rougerie publiait sa contribution sur le régime dans l’Histoire de France dirigée par Georges Duby [8]. L’année suivante, Alain Plessis donna un ouvrage intitulé De la fête impériale au mur des fédérés (1852-1871) dans la Nouvelle histoire de la France contemporaine du Seuil [9]. Cette trilogie de livres équilibrés et qui font toujours référence parachevait le deuxième chapitre de l’historiographie du Second Empire. L’heure de la synthèse avait sonné.

4En 1972, l’historiographie fournit la matière à un premier colloque tenu à Aix dont les actes furent publiés deux ans plus tard dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine, sous la direction de ses deux maîtres d’œuvre Pierre Guiral et Émile Témime [10]. Suivit la publication du PhD de Stuart L. Campbell soutenu à l’Université de Rochester en 1969 sous le titre The Second Empire revisited. A Study in French Historiography, en 1978 [11]. Plus récemment une élève de Jean-Claude Caron, Mathilde Dénoyer a consacré son mémoire de Master 2 à l’historiographie du régime au cours du dernier demi-siècle ce qui l’a amenée à s’entretenir avec la plupart des historiens actuels du Second Empire [12]. C’est l’un d’eux, qui se livre ici à cet exercice périlleux et essaie, modestement de le prolonger, sachant qu’il est toujours gênant, difficile et discutable d’un point de vue déontologique de parler d’un processus auquel on participe soi-même.

5Nous aborderons la question en trois temps qui nous feront évoquer d’abord les protagonistes, des individus jusqu’au groupe, puis les institutions et enfin les idées politiques et leurs manifestations. C’est donc une acception étroite du politique que nous adopterons ici, même s’il y aurait beaucoup à dire aussi sur le renouvellement des approches en politique étrangère et coloniale, en politique religieuse, en politique culturelle et en politique économique et sociale, après les beaux travaux d’Annie Rey-Goldzeiguer [13], de Jacques-Olivier Boudon [14], de Patrick Harismendy [15], de Catherine Granger [16], d’Édouard Vasseur [17] ou encore de Nicolas Stoskopf [18], pour nous limiter à quelques exemples récents.

Les acteurs

6Napoléon III. La place du principal acteur de la période est symptomatique de l’évolution historiographique d’ensemble, puisque le Second Empire fut un régime éminemment personnel. Alors que dans le premier volume de sa trilogie, Adrien Dansette évoquait les jeunes années du prince, son accession au pouvoir et son coup d’État [19], l’historien irlandais, William H. C. Smith se lançait dans les recherches qui l’amenèrent à publier à Londres, en 1972, la première biographie complète de Napoléon III, nouvelle façon [20]. Sans cacher sa sympathie pour le souverain, il n’en omettait pas non plus les travers. Il fallut cependant attendre dix ans pour que fût publiée l’édition française de ce bel ouvrage [21].

7L’Université française continuait alors de décrier la biographie. Dans Faire de l’histoire, au milieu des années 1970, Jacques Le Goff et Pierre Nora y voyaient encore un genre hybride qui méritait, par conséquent, d’être bouté hors du champ historique, tant qu’il demeurerait l’apanage des « vulgarisateurs de bas étage » et des « plumitifs de l’historiette [22] ». Néanmoins, le déclin, puis la faillite des grandes idéologies et des systèmes de pensée exclusifs marqua à la fois la fin de la toute-puissance de l’École des Annales, de l’histoire sociale, du temps long, des forces profondes, du quantitatif et du sériel et l’affirmation d’un individualisme méthodologique qui profita à la biographie. Le phénomène devint d’autant plus sensible, au milieu des années 1980, qu’il répondait à une attente du public français. Dès lors les travaux universitaires sur Napoléon III se multiplièrent. Ancien élève et successeur de Charles Pouthas, Louis Girard couronna sa longue carrière à la Sorbonne par une biographie de Napoléon III, moyen de léguer à la postérité son ultime tableau du Second Empire [23]. Dix ans plus tard, Thierry Lentz brossait en quelques pages brillantes le portrait du souverain [24], alors que la revue L’Histoire se posait la question : « Faut-il réhabiliter Napoléon III ? » et donnait la parole, pour tenter d’y répondre, à plusieurs spécialistes [25]. Plus près de nous, Pierre Milza, fin connaisseur des idées politiques et des relations internationales, nous livrait une autre somme consacrée au souverain [26].

8Alors que s’annonçait le bicentenaire de la naissance de l’Empereur (avril 2008), nous avons estimé qu’une familiarité de plus de vingt ans avec celui-ci nous autorisait à participer à ce débat. Conscient de la dette que nous avions envers tous ceux qui, avant nous, avaient écrit sur Napoléon III – et en particulier Louis Girard avec lequel nous avions souvent évoqué l’Empereur, nous pensions malgré tout pouvoir apporter un nouvel éclairage sur sa vie et sur son œuvre.

9Le portrait d’une personnalité importante comme l’Empereur des Français peut servir de prétexte pour brosser le tableau d’une époque. Le procédé est louable. Il est très en vogue et a indéniablement contribué au renouveau du genre biographique. Louis Girard et Pierre Milza ont choisi cette approche dans leurs propres biographies de l’Empereur, comme la moitié des contributeurs au récent colloque du bicentenaire, Napoléon III. L’homme. Le souverain[27]. Telle n’a pas été notre démarche, comme l’autre moitié des intervenants au même colloque. Nous avons conçu cette nouvelle biographie en la centrant délibérément sur l’homme. Cependant, nous n’avons pas non plus voulu faire de cet homme un être intemporel et isolé, car nous sommes convaincu que chacun ne se comprend bien que replacé en son temps, en son milieu, parmi les siens. Napoléon III ne fut ni un solitaire, ni un isolé. Son ascension, l’exercice de son pouvoir et sa chute ne peuvent se comprendre qu’à la lumière des relations qu’il entretint avec les uns et les autres. Celles-ci occupent donc une grande place dans cette nouvelle biographie. Nous nous sommes aussi rapidement rendu compte que, non seulement tout n’avait pas été dit sur l’homme et le souverain, mais que l’un et l’autre demeuraient encore partiellement incompris. Il est vrai que comme le remarquait déjà Adrien Dansette : « Peu d’hommes d’État […] sont plus difficiles à comprendre [28] ». Napoléon III dément la fameuse assertion que Jean-Paul Sartre plaçait en ouverture de L’Idiot de la famille : « On entre dans un mort comme dans un moulin. » Pour notre part, nous sommes entré dans cette vie de souverain, sans cause à défendre ou à combattre. Il nous est également vite apparu que les mêmes erreurs se reproduisaient souvent d’une biographie de Napoléon III à l’autre, faute d’un travail sur les sources, dont certaines, parmi les plus importantes, n’avaient, il est vrai, pas toujours été accessibles [29]. Nous nous sommes donc immergé dans ces documents. Au premier chef, il était inconcevable de ne pas relire l’ensemble des livres, des brochures, des prises de parole du prince, de ne pas se plonger dans les milliers de lettres rédigées, dictées ou reçues par lui. L’enjeu était majeur. Rares sont en effet les hommes qui se sont autant livrés dans leurs papiers que l’Empereur des Français [30]. Les Archives Napoléon [31] et les Œuvres publiées de Napoléon III [32] constituent donc naturellement les deux premiers piliers du livre. Il importait ensuite de savoir ce qu’avaient écrit et pensé de lui ses proches, ses collaborateurs et ses ennemis, comment ils avaient vécu et travaillé avec ou contre lui. Nous avons consulté dans ce but plusieurs dizaines de fonds d’archives privées et plusieurs centaines de correspondances et de Mémoires contemporains dont ceux de tous les principaux protagonistes du règne, identifiant au passage le pseudo-baron d’Ambès. Par ailleurs, les Archives judiciaires et celles de la Cour des Pairs nous ont livré une partie des secrets des tentatives de coups d’État de Strasbourg et de Boulogne [33]. Celles de l’armée nous ont fait entrer plus intimement dans la vie du prisonnier de Ham [34]. Les papiers retrouvés aux Tuileries après le 4 septembre 1870 nous ont fait découvrir l’autre face du pouvoir [35]. Les résultats des consultations électorales, la presse, les rapports administratifs et d’humbles témoignages puisés à diverses sources nous ont aussi permis de nous faire une idée plus précise de la façon dont les Français se représentaient leur souverain. Il ne fallait pas en négliger pour autant la très abondante production historique sur le XIXe siècle, car certains travaux majeurs offrent un nouvel éclairage sur l’Empereur et sur son temps. Moyennant cet effort, nous pensons avoir apporté quelques éléments nouveaux. Pour nous limiter au domaine proprement politique de cette vie et au Second Empire : la teneur du bonapartisme du troisième Napoléon, sa façon d’envisager le rapport au peuple, les raisons qui l’ont amené à entamer le processus de libéralisation ou encore la nature et l’ampleur de son soutien au gouvernement du 2 Janvier [36].

10Les autres biographies. Les travaux biographiques sur les personnalités du Second Empire foisonnent. Les opposants au régime ont toujours bénéficié d’un traitement de faveur. À la suite des remarquables travaux de Maurice Reclus, citons, à titre d’exemples, les biographies de Prévost-Paradol par Pierre Guiral [37], de Jules Simon par Philipp Bertocci [38], de Léon Gambetta par John P. T. Bury [39], de Thiers par Robert Tombs et John P. T. Bury d’une part [40] et par Pierre Guiral de l’autre [41], de Jules Favre par Pierre-Antoine Perrod [42] ou encore de Jules Ferry par Jean-Michel Gaillard [43], ensemble qui s’enrichira bientôt d’un nouveau Gambetta par Jean-Marie Mayeur.

11La plupart des ministres de Napoléon III eurent aussi droit à leurs biographies et ce, assez tôt dans le siècle dernier. Il convient ici de distinguer les travaux de Joseph Durieux sur Magne [44], de Jean Maurain sur Baroche [45], de Robert Schnerb sur Rouher [46], de Pierre Saint-Marc sur Ollivier [47], de Jean Rohr sur Duruy [48], de Noël Blayau sur Billault [49], de Gerda Grothe sur Morny [50], de Lynn M. Case sur Thouvenel [51] ou encore de Paul Raphaël et Maurice Gontard sur Fortoul [52]. Depuis quelques années se sont ajoutés - à défaut d’être exhaustif - un précieux colloque sur le « vice-Empereur » [53] et un autre sur son grand rival, le principal ministre de l’Empire libéral [54], une biographie qui détruit la légende noire de l’impératrice Eugénie [55], trois utiles études sur Fould [56] ou encore une thèse monumentale sur Duruy et sur son œuvre [57]. Encore plus près de nous, Michel Souloumiac et Christian Chandon viennent de produire une biographie consacrée à La Valette [58] et Michel Carmona un nouvel ouvrage sur Morny [59]. Jacques-Olivier Boudon doit bientôt publier chez Fayard une biographie très attendue du roi Jérôme, le dernier frère de Napoléon auquel son neveu réserva des funérailles grandioses en 1860. Ce travail permettra de faire découvrir un personnage malmené jusque-là par l’historiographie.

12Pendant longtemps les héritiers de la famille impériale ne furent pas favorables à la publication d’un travail approfondi sur le fils de l’ancien roi de Westphalie, le prince Napoléon-Jérôme, sulfureux cousin germain de Napoléon III. Le libéralisme de l’avant-dernier prince et l’ouverture des archives Napoléon changèrent la donne. Michèle Battesti, historienne incontournable de la marine du Second Empire a la chance historique de nous donner enfin une grande biographie de « Plon Plon » dont elle vient de faire le cœur de son HDR.

13Les sénateurs, les conseillers d’État et les députés les plus importants n’ont pas été négligés par les historiens. Ainsi peut-on relever, à titre d’exemple, la belle thèse d’Éric Phélippeau sur le baron de Mackau [60]. Même les préfets et les maires sont étudiés. Après les emblématiques Haussmann et Janvier de la Motte, le préfet du coup d’État, Maupas, le mondain préfet des Alpes-Maritimes, Denis Gavini et le maire d’Avignon, Pamard se sont vus consacrer des travaux [61].

14Il reste cependant bien des personnalités à redécouvrir soit parce qu’elles n’ont donné lieu jusqu’ici qu’à des travaux vieillis ou superficiels (Persigny, Walewski, Chasseloup-Laubat, Chevandier de Valdrôme,…), soit parce qu’elles n’ont toujours par de biographies publiées (les députés Darimon et Duvernois, le procureur général de Rouen, Millevoye, le maire de Caen, Bertrand,…).

15Les prosopographies. De l’individu, l’on passe au groupe auquel il appartient, de la biographie individuelle à la biographie collective, par la prosopographie. Cette auxiliaire de l’histoire est restée longtemps l’apanage de l’histoire ancienne avant que les spécialistes des autres périodes et en particulier ceux de l’histoire politique contemporaine ne se l’approprient comme nous avons eu l’occasion de le rappeler par ailleurs [62]. Il n’est pas besoin de développer longuement les avantages de l’approche prosopographique et des méthodes qui en découlent [63].

16Nous nous contenterons de rappeler que l’étude du groupe par les individus qui le composent permet de montrer que celui-ci n’est pas, le plus souvent, un tout immobile et intangible, mais une réalité mouvante et diverse. Elle évite toute explication déterministe. Elle redonne toute son importance aux dynamiques : l’essor ou le déclin du sujet d’étude, la mobilité sociale ou encore les phénomènes générationnels.

17Grâce à Louis Girard et à Vincent Wright, la prosopographie en histoire politique contemporaine a fait du Second Empire l’un de ses terrains privilégiés. Dans le cadre du Centre de recherches en histoire du XIXe siècle de la Sorbonne, le premier lança une étude collective sur les conseillers généraux de 1870 [64]. Nous sommes redevables au second de deux études majeures sur les conseillers d’État d’abord [65], sur les préfets ensuite [66] dans laquelle il a montré de façon magistrale combien la réalité était éloignée de l’image du « préfet à poigne » qui circulait dès l’Empire et qui s’imposa sous la IIIe République. On lui doit aussi un précieux article sur les directeurs et secrétaires généraux des administrations centrales [67]. À sa suite, Francis Choisel entreprit une étude de grande ampleur sur les sénateurs [68], Christophe Caron-Deneuféglise, Anthony Poncier et nous-même livrions le fruit de nos propres recherches, respectivement sur le personnel politique du Pas-de-Calais [69], sur les procureurs généraux [70] et sur les députés [71]. Dans la grande enquête que dirige Dominique Barjot sur les entrepreneurs du Second Empire et qui a déjà donné lieu à la parution de douze volumes régionaux, nous avons œuvré pour qu’une part plus importante soit faite à la politique, puisqu’un grand nombre de ces patrons exercèrent des mandats locaux ou nationaux, voire des responsabilités gouvernementales durant la période, à l’instar de Béhic [72].

18Il reste beaucoup à faire. Ni les maires à l’exception des quelques-uns qu’ont évoqués Maurice Agulhon, ses collaborateurs et ses élèves [73], ni les sous-préfets, ni les juges de paix n’ont été encore étudiés. Or, ils jouent tous un rôle important d’interfaces entre l’État et les populations, ce qui nous amène à notre deuxième point.

L’État dans tous ses états

19Le régime, son idéologie et ses représentations. Des juristes dont Jean-Jacques Chevallier ont décrit minutieusement le fonctionnement du Second Empire. Son Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à nos jours fait encore aujourd’hui référence. De leur côté, des historiens et des politologues ont cherché à démonter l’ensemble du système impérial. Le travail de Theodor Zeldin, The Political system of Napoleon III publié voilà un demi-siècle a été pionnier en la matière et rend encore d’utiles services [74], cependant que celui de Roger Price, The French Second Empire. An Anatomy of Political Power, constitue désormais, moyennant quelques réserves, une pièce maîtresse dans la compréhension globale du régime [75].

20Historiens et politologues ont aussi tenté de définir l’idéologie sous-jacente. Outre les actes d’un grand colloque qui lui a été consacré, Le Bonapartisme. Phénomène historique et mythe politique[76], les travaux marquants en la matière sont ceux de Frédéric Bluche [77] et de Pierre Rosanvallon qui qualifie le césarisme démocratique de « démocratie illibérale » [78] ». L’un et l’autre, suivis par nombre d’historiens dont Francis Choisel, considèrent que le régime perdit son identité et dégénéra au fur et à mesure de sa libéralisation alors qu’Adrien Dansette voyait plutôt dans l’avatar orléano-bonapartiste, un moyen pour lui de survivre. Cependant, il a rarement été fait référence, nous semble-t-il, à la pensée profonde du principal inspirateur de la doctrine, Napoléon III lui-même. Dans l’esprit de celui-ci, libéralisation ne signifiait pas retour au parlementarisme et l’Empire libéral ne pouvait être, au mieux, que « semi-parlementaire », expression utilisée par René Rémond et qui nous paraît traduire assez justement la réalité [79].

21L’historiographie anglo-saxonne – Howard C. Payne [80] et David I. Kulstein [81] pour ne donner que deux exemples – s’est intéressée pour sa part à l’appareil d’État et aux moyens de contrôle et de propagande et a montré de façon décisive qu’en dépit d’un indéniable modernisme, ils demeuraient plus proches de ceux des régimes antérieurs, du Consulat et de l’Empire ou de la Monarchie de Juillet en particulier, que des régimes totalitaires du XXe siècle. Plus pertinente est la proximité du bonapartisme et du gaullisme soulignée jadis par René Rémond [82] et détaillée, plus récemment, par Francis Choisel : dénonciation des divisions partisanes, appui sur une majorité présidentielle, recours à la société civile, constitutionnalisation de la Déclaration de 1789, contrôle de constitutionnalité, pratique référendaire,… [83]

22Aujourd’hui, les historiens portent davantage leurs regards sur les représentations de l’État, de ses principaux responsables et au premier chef de Napoléon III lui-même. À la suite des travaux de Jean Lucas-Dubreton [84] et de Bernard Ménager [85], l’image qu’ils donnaient à voir au peuple et, en retour, les productions populaires qui en découlaient deviennent des champs d’études très féconds. Sudhir Hazareesingh a revisité récemment la légende napoléonienne [86], avant de s’intéresser à la Saint-Napoléon, le 15 août, principale fête du régime [87], après Matthew Truesdell [88] et Rémi Dalisson [89]. Dans sa toute récente thèse qui s’appuie sur un vaste corpus de textes et d’images [90], Juliette Glikman montre comment le régime use habilement du positivisme pour incarner l’âge scientifique en rejetant le légitimisme et l’orléanisme vers un passé archaïque, en accusant le républicanisme de proposer un avenir inquiétant et en s’appropriant l’unique légitimité, celle de la monarchie tempérée, idéal de la Renaissance.

23Les institutions centrales. Le fonctionnement du pouvoir central a aussi été étudié au travers des institutions qui le composent, par une série d’ouvrages publiés ces dernières années ou de thèses en cours.

24Outre les travaux sur le Sénat, le Conseil d’État et le Corps législatif déjà mentionnés et dont nous faisons la synthèse dans l’Histoire du Parlement de 1789 à nos jours dirigée par Jean Garrigues [91], les cabinets ministériels ont été l’objet d’un texte pionnier de Pierre Guiral [92] et les ministères commencent à leur tour à être étudiés. Jean-Philippe Zanco s’est intéressé au ministère de la Marine [93], nous-même au ministère de l’Algérie et des colonies [94] et Xavier Mauduit prépare une thèse sur le ministère de la Maison de l’Empereur.

25Les pouvoirs locaux. L’un des champs de recherche les plus dynamiques est celui des pouvoirs locaux avec la redécouverte, à la suite du travail de Brigitte Basdevant-Gaudemet sur la commission de décentralisation de 1870 [95], du débat sur la décentralisation qui fut l’un des plus animés des années 1860. Cela n’a pas échappé à Sudhir Hazareesingh qui en a fait le cœur de son premier ouvrage majeur sur le Second Empire, From subject to citizen. The Second Empire and the Emergence of Modern French Democracy[96].

26Le pouvoir central et les élites se préoccupaient beaucoup des conseils généraux, des conseils d’arrondissement et des conseils municipaux dont les membres étaient appelés à encadrer les populations lors des élections législatives et des plébiscites. Dans la première décennie du régime, ces conseils n’avaient pas de prérogatives étendues, mais pour des raisons qu’ils ne nous appartient pas d’évoquer ici, l’Empereur et son gouvernement décidèrent de les accroître.

27Après l’ouvrage déjà évoqué de Louis Girard, Antoine Prost et Rémi Gossez sur les conseillers généraux de 1870, des monographies ont commencé à paraître sur les différentes assemblées départementales dont la plus réussie à ce jour est celle qu’Olivier Conrad a consacrée au conseil général du Haut-Rhin [97]. Quant aux rapports des communes et du pouvoir sous le Second Empire, ils ont été évoqués par Vincent Wright et Sudhir Hazareesingh dans leur importante contribution à l’ouvrage collectif dirigé par Louis Fougère, Jean-Pierre Machelon et François Monnier [98]. Cette histoire par en bas a permis de revisiter plusieurs domaines que nous nous proposons d’examiner brièvement pour finir.

Les idées politiques et leur manifestation

28Le coup d’État. L’historiographie du coup d’État a beaucoup évolué ces dernières années. Pendant longtemps s’opposèrent deux thèses : celle de la jacquerie paysanne formulée par les auteurs eux-mêmes et, au premier chef, par le ministre de l’Intérieur du 2 décembre, Morny, et véhiculée par les publicistes bonapartistes de Gallix et Guy à La Guéronnière, en passant par Granier de Cassagnac et celle de la lutte pour le droit, mot d’ordre des insurgés, devenue la vulgate de l’historiographie républicaine et universitaire sous la IIIe République.

29Partant de ce qu’il avait lui-même constaté dans le Var [99] et s’appuyant sur d’autres thèses régionales, celle de Christine Marcilhacy sur l’Orléanais [100], celle de Georges Dupeux sur le Loir-et-Cher [101] ou encore celle de Philippe Vigier sur la région alpine [102], Maurice Agulhon a souligné qu’il y avait chez nombre d’insurgés la volonté de défendre leur rêve d’un avènement d’une République sociale [103].

30En 2001, la Société de l’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle organisait un grand colloque dont les actes furent publiés trois ans plus tard et dont les conclusions allaient globalement dans le même sens tout en soulignant la variété des résistances et de leurs motivations [104], ce que, parallèlement nous nous efforcions de faire, à l’échelle plus modeste des parlementaires [105].

31Le coup d’État entraîne la persécution et la proscription d’un grand nombre d’opposants dont Sylvie Aprile s’est faite l’historienne en prenant en compte, dans son H.D.R., le phénomène dans toutes ses dimensions.

32Opinions et courants. L’étude des différentes familles politiques sous le Second Empire s’est enrichie d’abord de la multiplication des thèses d’histoire régionale, départementale ou locale. À celles déjà mentionnées, il convient d’ajouter, à défaut de pouvoir être exhaustif, les travaux d’Alain Corbin sur le Limousin [106], de Raymond Huard sur les républicains du Bas-Languedoc [107], de Bernard Ménager sur le Nord [108], de François Igersheim sur le Bas-Rhin [109], de Christian Estève sur le Cantal [110] ou encore de Pierre Ardaillou sur les républicains du Havre [111]. Il reste beaucoup de départements à couvrir, mais, malheureusement ce type de recherches universitaires semble être passé de mode.

33Les deux importantes histoires qui ont été consacrées pour l’une aux droites [112] et pour l’autre aux gauches [113] constituent de précieuses synthèses, tiennent comptent des avancées historiographiques et font la part belle aux nouvelles approches. Quant au volume dirigé par Serge Berstein sur les cultures politiques, il ouvre de nouvelles perspectives pour les chercheurs [114].

34Les études récentes sur la franc-maçonnerie de Sudhir Hazareesingh et Vincent Wright d’une part [115] et de Laurence Grégoire de l’autre [116] ont montré comment les opposants et tout particulièrement les républicains ont pu profiter des loges maçonniques à la fin du régime pour développer leurs idées et propager leur message.

35La presse, les réunions et les élections. Dans la lignée des travaux de Christophe Charle et de Jean-Yves Mollier, il y a beaucoup à faire sur la presse du Second Empire. Très peu de titres politiques ont fait l’objet d’études équivalentes à celle que Gérard Bonet a consacrée à L’Indépendant des Pyrénées-Orientales[117]. À l’exception de quelques grandes figures de publicistes ou de pamphlétaires comme Adolphe Granier de Cassagnac [118], Louis Veuillot [119] ou Henri Rochefort [120], nombre de journalistes clés sont à redécouvrir. L’enjeu est de taille car la presse joue un rôle central dans la renaissance de l’opposition à partir de la loi de mai 1868.

36Une autre loi, celle sur les réunions de juin 1868 est tout aussi fondamentale dans la vie politique de la fin du régime. Le rôle de ces réunions a été remarquablement mis en lumière à Paris par l’ouvrage publié par Alain Dalotel, Alain Faure et Jean-Claude Freiermuth, voilà près de trente ans [121]. Il reste toujours à faire l’équivalent pour la province alors que les sources, qu’il s’agisse des rapports des procureurs généraux, des préfets ou des commissaires de police, mais aussi les thèses d’histoire régionale ou départementale déjà citées, en attestent localement l’importance.

37Enfin journaux et réunions participent bien évidemment du processus électoral à la fin de l’Empire. Il n’est plus à démontrer que le régime a été pour les Français une période fondamentale d’apprentissage du droit de vote [122]. Gisela Geywitz et Frédéric Bluche ont étudié en détail le plébiscite fondateur, celui de décembre 1851 [123], pendant que Louis Girard dirigeait un volume sur les dernières élections générales du régime [124]. Par la suite Patrick Lagoueyte a consacré une grande et belle thèse aux élections législatives et à la candidature officielle dont on déplorera qu’elle soit encore inédite à ce jour [125]. Il reste cependant, là encore, beaucoup à faire et nous nous contenterons pour conclure sur ce point de donner quelques pistes : l’étude du plébiscite de 1870, celle des élections locales, l’identification et la détermination du rôle des agents électoraux des opposants, puis à la fin du régime, des candidats gouvernementaux, la part prise par les femmes des électeurs comme celles des candidats, dans les campagnes électorales, sujet abordé par le biais de quelques monographies comme celles d’Yves Pourcher [126] ou encore d’Éric Phélippeau [127], mais jamais traité dans son ensemble.

38On le voit beaucoup a été réalisé et ce, en un temps très court. Mais il reste beaucoup à faire. Pour notre part, nous allons essayer prochainement d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice. En 1963, Theodor Zeldin avait publié une étude sur l’Empire libéral [128]. Les avancées historiographiques que nous venons d’évoquer nous autorisent à revisiter le sujet en essayant de nous livrer à une histoire globale du politique.


Mots-clés éditeurs : politique, historiographie, Second Empire, bonapartisme, Napoléon III

Date de mise en ligne : 13/10/2008

https://doi.org/10.3917/parl.hs04.0010

Notes

  • [1]
    Les deux premiers ouvrages parurent chez Armand Le Chevalier en 1868, le premier volume du troisième chez Germer-Baillère, l’année suivante.
  • [2]
    Histoire du Second Empire, Plon, 1894-1904, 7 vol.
  • [3]
    Albert Thomas, Le Second Empire, t. X de l’Histoire socialiste dirigée par Jean Jaurès, Rouf, 1907.
  • [4]
    Pour le premier, L’Empire libéral, études, récits, souvenirs, Garnier frères, 1895-1917, 17 tomes et un volume de table et pour le second, Histoire de douze ans (1857-1869),…, Dentu, 1883, À travers une révolution (1847-1855),…, Dentu, 1884, Histoire d’un parti. Les Cinq sous l’Empire (1857-1860),…, Dentu, 1885, L’Opposition libérale sous l’Empire (1861-1863), Dentu, 1886, Histoire d’un parti. Le Tiers Parti sous l’Empire (1863-1866), Dentu, 1887, Histoire d’un jour. La journée du 12 juillet 1870,…, Dentu, 1888, Histoire d’un parti. Les Irréconciliables sous l’Empire,…, 2e éd., Dentu, 1888, Histoire d’un parti. Les Cent seize et le ministère du 2 janvier (1869-1870),…, Dentu, 1889, L’Agonie de l’Empire,…, P. Ollendorff, 1891.
  • [5]
    t. VI, La Révolution de 1848. Le Second Empire et t. VII, Le Déclin de l’Empire et l’établissement de la IIIe République, Hachette, 1921.
  • [6]
    Histoire du Second Empire, A. Colin, 1950.
  • [7]
    Du 2 décembre au 4 septembre, Hachette.
  • [8]
    Le Second Empire dans Georges Duby (dir.), Histoire de France, Larousse, t. 3.
  • [9]
    T. 9, 1973.
  • [10]
    T. XXI, janvier-mars 1974.
  • [11]
    New Brunswick, Rutgers UP.
  • [12]
    Napoléon III et le Second Empire : entre réhabilitation et réévaluation. Essai d’historiographie des années 1950 à nos jours, Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, mémoire de Master 2, 2005-2006.
  • [13]
    Le Royaume arabe. La politique algérienne de Napoléon III, 1861-1870, Alger, Société nationale d’édition et de diffusion, 1977.
  • [14]
    L’Épiscopat français de l’époque concordataire, 1802-1905, CERF, 1996 et Paris, capitale religieuse sous le Second Empire, CERF, 2001.
  • [15]
    Le Parlement des huguenots. Organisations et synodes réformés français au XIXe siècle, Rennes, PUR, Collection Carnot, 2005.
  • [16]
    La Liste civile de Napoléon III : le pouvoir impérial et les arts, EPHE, thèse dirigée par J.-M. Leuniaud, 2000.
  • [17]
    L’Exposition universelle de 1867 à Paris : aperçu d’un phénomène de mode français au XIXe siècle, Paris-Sorbonne, thèse dirigée par D. Barjot, 2005.
  • [18]
    Les Patrons du Second Empire. Banquiers et financiers parisiens, Picard et Cénomane, 2002.
  • [19]
    Louis-Napoléon à la conquête du pouvoir, Hachette, 1961.
  • [20]
    William H. C. Smith, Napoléon III, Londres, Wayland, 1972.
  • [21]
    Hachette, 1982.
  • [22]
    Gallimard, 1974, t. I, p. 23.
  • [23]
    Napoléon III, Fayard, 1986, rééd. Hachette, Pluriel, 1993.
  • [24]
    Napoléon III, Que sais-je ?, PUF, 1995.
  • [25]
    N° 221 de juin 1997.
  • [26]
    Napoléon III, Perrin, 2004.
  • [27]
    Collège de France, les 19 et 20 mai 2008.
  • [28]
    Louis-Napoléon…, opcit., p. 430.
  • [29]
    Pour ne prendre que trois exemples, les Archives Napoléon n’ont été déposées aux Archives Nationales qu’en 1979, le Fonds Ollivier et le Fonds Persigny n’y sont consultables que depuis le début du XXIe siècle.
  • [30]
    Theodor Zeldin écrivit l’inverse dans The Political System of Napoleon III, Londres, Mc Millan, 1958, p. 1.
  • [31]
    Archives Nationales [A. N.] 400 AP 25 à 150 et en particulier 39 à 79. Il faut toutefois préciser qu’elles ont été expurgées, sans doute par l’Impératrice elle-même, et que l’on n’y trouve quasiment rien sur les affaires de Strasbourg et de Boulogne ou sur une personnalité comme Morny.
  • [32]
    Principalement Œuvres de Napoléon III, Plon et Amyot, 1869, 5 vol. et Œuvres posthumes, La Chapelle, 1973.
  • [33]
    A. N. CC 762-772.
  • [34]
    Services historiques de l’Armée de Terre : C6 10 et C18 47-52.
  • [35]
    Même si une partie des archives de Napoléon III passa en Angleterre à la chute du régime et si, selon le comte d’Hérisson, Conti, chef de cabinet du souverain, fit déchirer et noyer dans une baignoire un certain nombre de dossiers compromettants avant de quitter les Tuileries, des papiers restèrent néanmoins sur place. Le gouvernement de la Défense nationale institua sans tarder une commission chargée de les recueillir, de les classer et de les publier (Journal Officiel de la République française du 7 septembre 1870). Cependant, la publication ne fut jamais que partielle et partiale : Papiers et correspondance de la famille impériale, Imp. Nationale, 1870, rééd. L. Beauvais, 1872, 2 vol.,… La totalité de ces papiers restés aux Tuileries sont aujourd’hui aux Archives Nationales en AB XIX 159 à 178.
  • [36]
    Napoléon III.Un Saint-Simon à cheval, Tallandier, 2008.
  • [37]
    Prévost-Paradol (1829-1870). Pensée et action d’un libéral sous le Second Empire, PUF, 1955.
  • [38]
    Philipp A. Bertocci, Jules Simon, Republican Anticlericalism and Cultural Politics in France : 1848-1886, Columbia, Missouri, 1978.
  • [39]
    Gambetta, Londres, Longman, 1973-1982, 2 vol.
  • [40]
    Thiers (1797-1877). A Political Life, Londres, Boston, Sydney, Allen et Unwin, 1986.
  • [41]
    Adolphe Thiers ou De la nécessité en politique, Fayard, 1986.
  • [42]
    Jules Favre, avocat de la liberté, Lyon, La Manufacture, 1988.
  • [43]
    Jules Ferry, Fayard, 1989.
  • [44]
    Le Ministre Pierre Magne (1806-1879), d’après ses lettres et ses souvenirs, H. Champion, 1929.
  • [45]
    Un bourgeois français au XIXe siècle : Baroche, ministre de Napoléon III, Félix Alcan, 1936.
  • [46]
    Rouher et le Second Empire, A. Colin, 1949.
  • [47]
    Émile Ollivier (1825-1913), Plon, 1950.
  • [48]
    Victor Duruy, ministre de Napoléon III, essai sur la politique de l’instruction publique au temps de l’Empire libéral, LGDJ, 1967.
  • [49]
    Billault, ministre de Napoléon III d’après ses papiers personnels, 1805-1863, C. Klincksieck, 1969.
  • [50]
    Le Duc de Morny, Fayard, 1967.
  • [51]
    Édouard Thouvenel et la diplomatie du Second Empire, A. Pedone, 1976.
  • [52]
    Un ministre de l’Instruction publique sous l’Empire autoritaire : Hippolyte Fortoul (1851-1856), PUF, 1976.
  • [53]
    Jean-Jacques Becker (dir.), Eugène Rouher, Clermont-Ferrand, Institut d’études du Massif Central, 1985.
  • [54]
    Anne Troisier de Diaz (dir.), Regards sur Émile Ollivier, Publ. de la Sorbonne, 1985.
  • [55]
    William H. C. Smith, Eugénie, impératrice et femme, 1826-1920, O. Orban, 1989.
  • [56]
    Édouard Bornecque-Winandy, Achille Fould, ministre de Napoléon III, Neuilly-sur-Seine, chez l’auteur, 1985, Frédéric Barbier, Finance et politique en France à l’époque contemporaine. La dynastie des Fould (XVIIIe-XXe siècles), A. Colin, 1991 et Jacques de Brabant, Achille Fould et son temps (1800-1867). L’homme clé du Second Empire, éd. Cairn, 2001.
  • [57]
    Jean Charles Geslot, Une histoire du XIXe siècle : la biographie de Victor Duruy (1811-1894), thèse à l’Université de Versailles-Saint-Quentin dirigée par J.-Y. Mollier, 2003.
  • [58]
    Le Marquis de La Valette, ambassadeur et ministre du Second Empire, éditions de l’ARAH, 2006.
  • [59]
    Morny, le vice-Empereur, Fayard, 2005.
  • [60]
    L’Invention de l’homme politique moderne. Mackau, l’Orne et la République, Belin, 2002.
  • [61]
    Respectivement Claude Vigoureux, Maupas et le coup d’État de Louis-Napoléon, le préfet de police du 2 décembre 1851, éd. SPM, coll. Kronos, 2002 et Jacques Charbonnier, Un grand préfet du Second Empire : Denis Gavini, Bernard Giovanengeli, 1995.
  • [62]
    Éric Anceau, « Historiographie de la prosopographie en histoire politique de la France contemporaine » à paraître dans coll., L’Histoire en renouveau. Hommage à René Rémond, CHPP.
  • [63]
    Voir Éric Anceau, « Réflexion sur la prosopographie en général et sur la prosopographie du contemporain en particulier » dans Sarah Mohamed-Gaillard et Maria Romo-Navarrete, Des Français Outre-mer, PUPS, 2005, p. 23 et suiv.
  • [64]
    Louis Girard, Antoine Prost et Rémi Gossez, Les Conseillers généraux en 1870, PUF, 1967.
  • [65]
    Vincent Wright, Le Conseil d’État sous le Second Empire, A. Colin et Presses de la FNSP, 1972.
  • [66]
    Vincent Wright et Bernard Le Clère, Les Préfets du Second Empire, A. Colin, 1973.
  • [67]
    Dans Les Directeurs de ministère en France (xixe-xxe siècles), Genève, 1976.
  • [68]
    Le Sénat du Second Empire, thèse d’État en cours à Paris-Sorbonne.
  • [69]
    Le Personnel politique bonapartiste du Pas-de-Calais sous le Second Empire, Lille III, maîtrise dirigée par B. Ménager, 1991, 2 vol. et « Le personnel politique bonapartiste du Pas-de-Calais sous le Second Empire », Revue du Nord, t. LXXV, juillet-septembre 1993.
  • [70]
    Les Procureurs généraux du Second Empire, thèse dirigée par F. Démier, Paris X-Nanterre, 2002, 2 vol.
  • [71]
    Dictionnaire des députés du Second Empire, Rennes, PUR, 1999 et Les Députés du Second Empire. Prosopographie d’une élite du XIXe siècle, Champion et Slatkine, 2000.
  • [72]
    Voir notre contribution au volume d’étape Dominique Barjot, Éric Anceau, Isabelle Lescent-Giles et Bruno Marnot (dir.), Les Entrepreneurs du Second Empire, PUPS, 2003.
  • [73]
    Maurice Agulhon et alii, Les Maires en France du Consulat à nos jours, Publ. de la Sorbonne, 1986. Voir aussi Jocelyne George, Les Maires du département du Var de 1800 à 1940, Paris I, thèse dirigée par M. Agulhon, 1987, 5 vol.
  • [74]
    Londres, Mc Millan, 1958.
  • [75]
    Cambridge, Cambridge UP, 2001.
  • [76]
    Munich, Artemis Verlag, 1977.
  • [77]
    Le Bonapartisme. Aux origines de la droite autoritaire (1800-1850), Paris, 1980, Le Bonapartisme, PUF, Que sais-je ?, 1981 et Manuel d’histoire politique de la France contemporaine, Paris, 2001.
  • [78]
    La Démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France, Gallimard, 2000.
  • [79]
    La Vie politique, A. Colin, 1969, t. 2, 1848-1879, p. 195.
  • [80]
    The Police State of Louis Napoleon Bonaparte (1851-1860), Seattle, Univ. of Washington Press, 1966.
  • [81]
    Napoleon III and the Working Class. A Study of Government Propaganda under the Second Empire, Los Angeles, Ward Ritchie Press, 1969.
  • [82]
    Les Droites en France, nouvelle édition Aubier-Montaigne, 1982.
  • [83]
    Bonapartisme et gaullisme, Albatros, 1986.
  • [84]
    Le Culte de Napoléon, 1815-1848, Albin Michel, 1960.
  • [85]
    Les Napoléon du peuple, Aubier, 1988.
  • [86]
    La Légende de Napoléon, Tallandier, 2004.
  • [87]
    La Saint-Napoléon. Quand le 14 juillet se fêtait le 15 août, Tallandier, 2007.
  • [88]
    Spectacular Politics. Louis-Napoleon Bonaparte and the Fête impériale, 1849-1870, New York, Oxford UP, 1997.
  • [89]
    Les Trois Couleurs, Marianne et l’Empereur. Fêtes libérales et politiques symboliques en France, 1815-1870, La Boutique de l’Histoire, 2004.
  • [90]
    L’Imaginaire impérial et la logique de l’histoire. Étude des assises du régime du Second Empire, thèse Paris-Sorbonne, 2007, dir. J.-O. Boudon.
  • [91]
    Assemblée Nationale et Armand Colin, 2007.
  • [92]
    Pierre Guiral, « Les cabinets ministériels sous le Second Empire », pp. 55-65 de coll., Origines et histoire des cabinets des ministres en France, Genève, Droz, 1975.
  • [93]
    Le Ministère de la Marine sous le Second Empire, Service historique de la Marine, s.d.
  • [94]
    « Deux façons de concevoir et d’appliquer la politique coloniale : le prince Napoléon et Prosper de Chasseloup-Laubat, ministres de l’Algérie et des colonies (juin 1858-novembre 1860) », dans H. Bonin, C. Hodeir et J.-F. Klein, L’Esprit économique impérial (1830-1970),…, Publ. de la SFHOM, 2008, p. 49 et suiv.
  • [95]
    PUF, 1964.
  • [96]
    Princeton, Princeton UP, 1998.
  • [97]
    Le Conseil général du Haut-Rhin au XIXe siècle, Strasbourg, PU Strasbourg, 1998.
  • [98]
    Les Communes et le pouvoir en France. Histoire politique des communes françaises de 1789 à nos jours, PUF, 2002.
  • [99]
    La République au village. Les populations du Var de la Révolution à la Deuxième République, Plon, 1970.
  • [100]
    Le Diocèse d’Orléans sous l’épiscopat de Mgr Dupanloup, 1849-1878, Plon, 1962.
  • [101]
    Aspects de l’histoire sociale et politique du Loir-et-Cher, 1848-1914, Mouton, 1962.
  • [102]
    La Seconde république dans la région alpine. Étude politique et sociale, PUF, 2 vol., 1963.
  • [103]
    1848 ou l’apprentissage de la république, 1848-1852, Nouvelle histoire de la France contemporaine, Le Seuil, 1973 et « La résistance au coup d’État en province. Esquisse d’historiographie » dans P. Guiral et É. Témime (dir.), « L’historiographie du Second Empire », n° de la RHMC déjà cité, p. 18 et suiv.
  • [104]
    Coll., Comment meurt une République. Autour du 2 décembre 1851, Créaphis, 2004.
  • [105]
    « Les Représentants du peuple et le coup d’État du 2 décembre 1851 », Parliaments, Estates and Representation, vol. 23, 2003, pp. 69-87.
  • [106]
    Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle, 1845-1880, Marcel Rivière, 1975, 2 vol.
  • [107]
    La Préhistoire des partis, le mouvement républicain en Bas-Languedoc (1848 -1881), Presses de la FNSP, 1982.
  • [108]
    La Vie politique dans le département du Nord de 1851 à 1877, Lille, ANRT, 1983, 3 vol.
  • [109]
    Politique et administration dans le Bas-Rhin (1848-1870), Strasbourg, PU Strasbourg, 1993.
  • [110]
    Mentalités et comportements politiques dans le Cantal de 1852 à 1914, Paris X, thèse dirigée par Ph. Vigier et F. Démier, 1995, 5 vol.
  • [111]
    Les Républicains du Havre au XIXe siècle (1815-1889), Publ. des universités de Rouen et du Havre, 1999.
  • [112]
    Jean-François Sirinelli (dir.), Histoire des droites en France, Gallimard, 1992, 3 vol.
  • [113]
    Jean-Jacques Becker et Gilles Candar dir., Histoire des gauches en France, vol. 1, L’héritage du XIXe siècle, La Découverte, 2004.
  • [114]
    Les Cultures politiques en France, Le Seuil, 1999.
  • [115]
    Francs-maçons sous le Second Empire. Le Grand Orient de France à la veille de la Troisième République, Rennes, PUR, 2001.
  • [116]
    La Franc-maçonnerie parisienne sous le Second Empire, thèse dirigée par J. O. Boudon, 2008.
  • [117]
    L’Indépendant des Pyrénées-Orientales. Un siècle d’histoire d’un quotidien (1846-1950), Les Publications de l’Olivier, 2004.
  • [118]
    W. E. Duvall, Bernard Adolphe Granier de Cassagnac and Right Wing Bonapartism under the Second Empire, Ph D, Univ. of California, 1973.
  • [119]
    Benoît Le Roux, Louis Veuillot. Un homme de combat, P. Téqui, 1984.
  • [120]
    Roger L. Williams, Henri Rochefort, Prince of the Gutter Press, New York, 1966 et Éric Vatré, Henri Rochefort ou la comédie politique au XIXe siècle, Lattès, 1984.
  • [121]
    Aux origines de la Commune. Le mouvement des réunions publiques à Paris, 1868-1870, Maspero, 1980.
  • [122]
    Voir Raymond Huard, Le Suffrage universel en France (1848-1946), Aubier, 1991, Pierre Rosanvallon, Le Sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France, Gallimard, 1992 et Alain Garrigou, Le Vote et la vertu. Comment les Français sont devenus électeurs, Presses de Sciences Po, 1992.
  • [123]
    Dans Das Plebiscit von 1851 in Frankreich, Tübingen, 1965 pour la première et dans Le Prince, le peuple et le droit : autour des plébiscites de 1851 et de 1852, PUF, Léviathan, 2000, pour le second.
  • [124]
    Les Élections de 1869, Rivière, 1960.
  • [125]
    Candidature officielle et pratiques électorales sous le Second Empire (1852-1870), Paris I, thèse dirigée par M. Agulhon, 1991, 2 vol.
  • [126]
    Les Maîtres de granit. Les notables de Lozère du XVIIIe siècle à nos jours, Orban, 1987.
  • [127]
    Ouv. cité.
  • [128]
    Emile Ollivier and the liberal Empire of Napoleon III, Oxford, Clarendon Press, 1963.

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