Notes
-
[1]
Maitron Jean, Le mouvement anarchiste en France, Paris, Gallimard, 1975, t. 1, p. 212.
-
[2]
Le Révolté, 25 décembre 1880. Le texte serait en fait l’œuvre de Cafiero. Bantman Constance, « Terrorism and its Policing : Anarchists and the Era of Propaganda by the Deed (1870s-1914) », in Paul Knepper et Anja Johansen (dir.), The Oxford Handbook of the History of Crime and Criminal Justice, Oxford, Oxford University Press, 2016, p. 192-216.
-
[3]
Ferragu Gilles, Histoire du terrorisme, Paris, Perrin, 2014 ; Merriman John, Dynamite Club. L’invention du terrorisme à Paris, Paris, Tallandier, 2009 ; Salomé Karine, L’ouragan homicide. L’attentat politique en France au xixe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2010.
-
[4]
Kalifa Dominique, L’encre et le sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995.
-
[5]
Salomé Karine, « Les représentations iconographiques de l’attentat politique au xixe siècle », La Révolution française. Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, no 1, 2012.
-
[6]
Sofsky Wolfgang, L’ère de l’épouvante. Folie meurtrière, terreur, guerre, Paris, Gallimard, 2002, p. 104.
-
[7]
Dans le cas de l’attentat de Vaillant, le produit employé est de la poudre verte dont les effets sont comparables à la dynamite. Sur l’usage des armes, Fournier Éric, La critique des armes. Une histoire d’objets révolutionnaires, Paris, Libertalia, 2019, notamment p. 75-76.
-
[8]
Corbin Alain, « Le sang de Paris. Réflexions sur la généalogie de l’image de la capitale », in Le temps, le désir et l’horreur, Paris, Aubier, 1991, p. 215-225 ; Taïeb Emmanuel, La guillotine au secret. Les exécutions publiques en France, 1870-1939, Paris, Belin, 2011.
-
[9]
Les bilans sont respectivement de 4 et 22 morts.
-
[10]
Bérard Alexandre, « Les hommes et les théories de l’anarchie », Archives de l’anthropologie criminelle, vol. 7, no 42, 1892, p. 609.
-
[11]
Le Petit journal, 10 décembre 1893.
-
[12]
Journal officiel de la République française. Débats parlementaires, 9 décembre 1893.
-
[13]
Le Petit journal, 10 décembre 1893.
-
[14]
Le Radical, 11 décembre 1893.
-
[15]
Archives Nationales, F7 12 517, Rapports des commissaires spéciaux, Toulon 11 décembre 1893, Conflans-Jarny, 12 décembre 1893.
-
[16]
La Gazette des tribunaux, 11 janvier 1894.
-
[17]
Ibid.
-
[18]
Acte d’accusation et réquisitoire, La Gazette des tribunaux, 11 janvier 1894.
-
[19]
Interrogatoire lors du procès, ibid.
-
[20]
Le Père Peinard, 31 décembre-6 janvier 1894.
-
[21]
Cité par Maitron Jean, Le mouvement anarchiste…, op. cit., p. 236
-
[22]
Archives de la Préfecture de Police, Ba 141, rapport du 10 décembre 1893.
-
[23]
Machelon Jean-Pierre, La République contre les libertés ? Les restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914, Paris, Presses de la FNSP, 1976, p. 407.
-
[24]
Ibid., p. 418.
-
[25]
Journal Officiel de la République française. Débats parlementaires, Chambre des députés, 2e séance du 18 novembre 1908.
Le Petit journal. Supplément illustré, 23 décembre 1893
Le Petit journal. Supplément illustré, 23 décembre 1893
1Le 9 décembre 1893, la mort s’invite au Parlement. Vers 16 heures, les députés de l’Assemblée Nationale examinent la validité de l’élection de Léon Mirman dans la première circonscription de Reims. L’élu de la Marne se voit reprocher de ne pas avoir rempli complètement ses obligations militaires. Alors qu’il vient de terminer son discours et descend de la tribune sous les applaudissements de la gauche, une forte détonation se fait entendre. Une lueur vive apparaît au niveau des tribunes de la deuxième galerie ; une grêle de projectiles s’abat et frappe, de manière aléatoire, députés, huissiers et spectateurs.
2L’attentat, revendiqué dès le lendemain par Auguste Vaillant, s’inscrit dans le cadre de cette « épidémie terroriste », selon les termes de Jean Maitron, qui touche les pays européens et américains, et émane des mouvements anarchistes [1]. Dans les années 1870, l’idée perce selon laquelle les partisans de l’anarchisme doivent mener une stratégie offensive contre l’État. L’usage de la violence est explicitement mentionné en 1880 dans un article attribué à Kropotkine qui invite, dans Le Révolté, à « la révolte permanente, par la parole, par l’écrit, par le poignard, le fusil, la dynamite [2] ». Lors du Congrès international, qui se tient à Londres en 1881, les principes de la propagande par le fait et de l’action insurrectionnelle sont adoptés. Tout acte qui dévoile la fragilité des structures étatiques, bourgeoises, et permet ainsi de réveiller les opprimés est encouragé. En France, à partir des années 1880, et avec une acuité particulière à partir de 1892, se succèdent agressions de « bourgeois » et explosions dans des lieux divers : postes de police et commissariats, domiciles de magistrats, Bourse, église de la Madeleine, cafés et restaurants. Le cycle d’attentats se clôt partiellement avec l’assassinat du président Carnot en 1894 [3].
3La presse – et notamment les périodiques populaires et illustrés – s’empare largement de cette violence politique qui s’accorde avec la recherche du sensationnel et la quête d’images spectaculaires et édifiantes [4]. La une que le supplément illustré du Petit journal consacre, le 23 décembre 1893, à l’attentat de Vaillant, ne déroge pas à cette ambition. Elle témoigne non seulement de la volonté de retracer l’événement, mais aussi d’en dénoncer la brutalité, d’en démontrer l’illégitimité et la vacuité.
4L’image fige le moment où la bombe lancée par Vaillant explose. Elle est représentée sous la forme d’éclats de lumière, ceints d’un nuage de fumée. Loin d’être spécifique aux attentats, cette convention se retrouve dans les scènes de bombardements de la guerre de 1870 ou les accidents miniers [5]. En contrebas, dans une grande confusion, les députés sont bousculés, projetés en arrière. On devine l’abbé Lemire, député du Nord, qui fait partie des blessés les plus grièvement atteints. Certains se protègent le visage, d’autres portent la main à la tête, quelques-uns tentent de fuir le danger. L’effroi et la stupeur se lisent sur les visages des députés situés au premier plan et des divers personnels de l’assemblée, secrétaires et huissiers, qui, dans la partie droite de l’image, entourent le perchoir, tandis que le président Dupuy tranche par une attitude stoïque. Comme pour tout fait divers ou événement politique, la composition entend saisir l’instant où tout bascule. Elle illustre aussi la rupture d’intelligibilité que constitue l’attentat : soudain, anonyme, il entraîne une « asymétrie du savoir » qui déconcerte et terrifie [6].
5La place conséquente qui est accordée à l’explosion, à laquelle font écho le titre et le sous-titre de la une, « La dynamite à la Chambre » et « l’explosion », témoigne de la fascination qu’exercent les engins explosifs et leur puissance destructrice. Inventée en 1867, la dynamite constitue l’arme favorite, mais non exclusive, des attentats anarchistes [7]. Son usage est encouragé, son maniement est explicité dans bon nombre de publications anarchistes. À l’égard de ce procédé qu’ils jugent inédit, même si les machines infernales et les grenades ponctuaient déjà les tentatives d’assassinat des chefs d’État, du Consulat au Second Empire, les contemporains éprouvent un vif intérêt, empreint d’une profonde appréhension. Dès 1892, la presse inaugure une rubrique spécifique intitulée « La dynamite ».
6Mais cette mise en scène qui se veut saisissante s’accompagne d’une visée accusatrice. Elle participe de la dénonciation d’une violence dont l’irruption paraît inacceptable en cette fin de xixe siècle. Le droit de vote et la délégation de souveraineté délégitiment son usage, d’autant que le spectacle de la douleur et de la souffrance, à l’exemple des exécutions capitales, se retire progressivement de la sphère publique et se soustrait au regard [8]. Certes, il n’est guère de corps disloqués, de visages meurtris, de blessures sanglantes, comme dans le cas des attentats meurtriers commis au commissariat des Bons-Enfants, le 8 novembre 1892, et au théâtre Liceu à Barcelone, le 7 novembre 1893 [9], à propos desquels la presse multiplie les illustrations explicites. Pour cause, le bilan de la bombe fabriquée par Vaillant est relativement modéré : les destructions matérielles sont infimes, une soixantaine de personnes, spectateurs, huissiers et députés, sont blessées, dont aucune ne succombe à ses blessures. Mais, en réduisant l’attentat à sa matérialité et à sa brutalité, la une du Petit journal participe de la disqualification qui entoure ces actions et plus largement l’anarchisme, envisagé comme une forme de criminalité, vouée la destruction et à la dévastation, dépourvue de toute dimension politique. Dans un article publié dans les Archives de l’anthropologie criminelle en 1892, Alexandre Bérard se fait l’écho de cette interprétation : « [Les anarchistes] ne relèvent que de l’anthropologie criminelle. Ce ne sont guère en effet que des malfaiteurs de droit commun essayant de dissimuler leurs attentats sous le masque de théories sociales aussi insensées que dangereuses [10]. »
7L’image n’en renferme pas moins une certaine théâtralité. Elle fait le choix de signaler la dignité de Dupuy et suggère ainsi la solidité des institutions et la force de la République. D’après les témoignages, abondamment repris par les différents périodiques, l’explosion entraîne dans un premier temps un mouvement de panique. Les versions varient : selon les uns, quelques députés auraient quitté la salle ; selon les autres, seuls ceux qui accompagnent les blessés seraient partis. Tous s’accordent, en revanche, sur le fait que la grande majorité des députés est restée sur place et témoignent de l’intervention remarquée du président de la Chambre, « debout, très calme, très digne, donnant l’exemple du sang froid [11] ». Le silence rétabli, il annonce : « Messieurs, la séance continue. (Vifs applaudissements sur tous les bancs.) Il est de la dignité de la Chambre de la République que de pareils attentats, d’où qu’ils viennent et dont nous ignorons d’ailleurs la cause, ne troublent pas des législateurs (Applaudissements prolongés). » À l’issue des débats, le président du Conseil, Casimir-Perier, prend la parole :
La Chambre comprendra avec quel sentiment de tristesse je monte en ce moment à la tribune. Je la remercie, je la félicite d’avoir écouté la voix de son président et d’avoir poursuivi avec calme et dignité sa délibération. (Très bien ! Très bien !) C’est pour ne pas la troubler que je ne suis pas monté plus tôt à la tribune. La Chambre a fait son devoir, le gouvernement fera le sien. (Vifs applaudissements) [12].
9La séance levée, les députés se rendent au chevet des blessés, pris en charge dans les bureaux et à la buvette. Lorsqu’il pénètre dans la salle du Palais, Dupuy est ovationné et répond par : « Vive la France ! Vive la République ! [13] » L’attentat donne ainsi l’occasion à la presse de déployer un double discours, à la fois alarmiste et rassurant, car la violence des anarchistes apparaît peu perturbatrice d’un ordre républicain.
10Dans cette mise en avant d’une menace anarchiste qui s’abat inlassablement et indistinctement, le choix de Vaillant, à savoir frapper la représentation nationale dans l’enceinte même de l’Assemblée, n’éveille guère de remarques particulières, tout au moins dans un premier temps. L’explosion récente au théâtre de Barcelone imprègne les mémoires et le parallèle est souvent établi. La presse envisage l’attentat comme la simple continuité d’une longue série d’actes malfaisants commis à l’encontre de la bourgeoisie. Pour Le Radical, ses auteurs « tapent dans le tas, au hasard, aveuglés par une haine folle contre leurs semblables [14] ». L’opinion s’élève contre « ces fauves qui veulent dévorer la société » et prêchent « le vol, l’incendie et l’assassinat [15] ».
11Il faut attendre le procès pour que la question de la spécificité de la cible soit véritablement posée. Lors de l’audience qui se tient le 10 janvier 1894, Auguste Vaillant explicite son geste. Meurtri par l’ampleur de la misère mondiale, il a frappé « ceux qui sont les premiers responsables des souffrances sociales ». Sa bombe est « le cri de toute une classe qui revendique ses droits [16] ». Son avocat, maître Labori, abonde dans le même sens et souligne qu’il a voulu « attirer l’attention de la Chambre sur les malheureux » et dire aux députés, après l’attentat : « Si les députés ne s’occupent pas des malheureux, les malheureux s’occupent des députés [17]. » Mais les magistrats ne retiennent que partiellement cette interprétation politique. À leurs yeux, l’attentat n’est que le résultat de l’orgueil démesuré d’un criminel de droit commun, « d’humeur vagabonde [et] incapable de se fixer », que « les lauriers de Ravachol […] empêchaient de dormir ». D’où la nécessité d’une surenchère avec « une foule plus éminente, plus remarquable, donnant à cet acte un éclat tout particulier [18] ».
12En regard de ces intentions, l’atteinte à l’édifice ne suscite guère de débats et n’est pas retenue dans le verdict. À l’inverse, la volonté de tuer fait l’objet d’intenses discussions. Vaillant récuse cette interprétation : « [J’ai préféré] blesser un grand nombre de députés plutôt qu’en tuer quelques-uns, je pouvais mettre des balles au lieu de très nombreux clous. Je voulais blesser et non tuer [19]. » S’il est reconnu coupable de tentative d’assassinat et est, à ce titre, condamné à mort, le statut particulier des victimes n’est guère mentionné.
13Ce sont en fait les milieux anarchistes qui confèrent au geste de Vaillant une dimension politique. Le Père Peinard se réjouit de « la marmitade de Vaillant à l’Aquarium [qui] a secoué les puces à la racaille gouvernementale [20] ». Laurent Tailhade énonce sa formule restée célèbre : « Qu’importent les victimes si le geste est beau ? Qu’importe la mort de vagues humanités si, par elle, s’affirme l’individu [21] ? » Selon la Préfecture de Police qui consigne les propos d’anarchistes étroitement surveillés, l’un aurait affirmé que « la marguerite donnera à réfléchir à tous les cochons qui nous représentent », un autre aurait lancé : « Ce n’est pas dommage qu’on fasse sauter les députés, ce ne sont que des voleurs [22]. »
14En dépit d’une demande de grâce, demandée par l’abbé Lemire et soutenue par une pétition signée par une soixantaine de députés, Vaillant est guillotiné le 5 février 1894. Il devient un martyr de l’anarchisme. Des chansons populaires et des complaintes lui sont consacrées, sa tombe devient un lieu de pèlerinage. Sa mémoire perdure à travers les attentats qui se succèdent : Émile Henry, qui lance une bombe au café Terminus le 12 février 1894, une semaine après son exécution, puis Caserio, qui assassine Sadi Carnot le 24 juin 1894, convoquent son souvenir et entendent venger son exécution. Plus que le choix qui était le sien de frapper les représentants de la souveraineté nationale, c’est sa mort injuste qui est retenue.
15•
16Dans les jours qui suivent l’attentat, le Parlement entreprend de mettre en œuvre de nouvelles dispositions légales pour « extirper une secte abominable en guerre ouverte avec la société », selon les mots du président du Sénat, Challemel-Lacour [23]. La bombe de Vaillant entraîne l’aggravation de la répression relative à la fabrication d’engins explosifs et à la provocation directe à l’accomplissement de certains crimes et leur apologie. Elle inaugure une véritable « chasse à l’anarchiste [24] » et conduit, comme dans bien d’autres pays, à la mise en place des « lois scélérates » qui criminalisent toute expression de la pensée anarchiste et occultent sa nature politique.
17Quelques années plus tard, son souvenir s’immisce à nouveau dans l’enceinte du Parlement. Lors des débats relatifs à la peine de mort, l’abbé Lemire évoque « l’anarchiste Vaillant qui avait traumatisé la Chambre ». Il rappelle les multiples démarches qu’il avait entreprises pour obtenir la grâce du condamné, mais qui étaient restées vaines car l’heure était, souligne-t-il, à « la société inquiète qui se défend ». Pour autant, il reconnaît une certaine légitimité au geste de Vaillant : « Je me dis que tout n’est pas exagéré dans le cri de cet homme qui vient dire à la société : il y a trop d’injustice en haut, trop de misère en bas, trop de désordres partout pour qu’on me frappe moi, tout seul. » Et de conclure son plaidoyer en faveur de l’abolition de la peine de mort : « À la place d’une société dominée par le sinistre échafaud sanglant, je voudrais une société couronnée par la possibilité indéfinie du remords, du repentir, de l’expiation ! Cela me paraît plus humain et plus digne de la France [25]. »
Notes
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[1]
Maitron Jean, Le mouvement anarchiste en France, Paris, Gallimard, 1975, t. 1, p. 212.
-
[2]
Le Révolté, 25 décembre 1880. Le texte serait en fait l’œuvre de Cafiero. Bantman Constance, « Terrorism and its Policing : Anarchists and the Era of Propaganda by the Deed (1870s-1914) », in Paul Knepper et Anja Johansen (dir.), The Oxford Handbook of the History of Crime and Criminal Justice, Oxford, Oxford University Press, 2016, p. 192-216.
-
[3]
Ferragu Gilles, Histoire du terrorisme, Paris, Perrin, 2014 ; Merriman John, Dynamite Club. L’invention du terrorisme à Paris, Paris, Tallandier, 2009 ; Salomé Karine, L’ouragan homicide. L’attentat politique en France au xixe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2010.
-
[4]
Kalifa Dominique, L’encre et le sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995.
-
[5]
Salomé Karine, « Les représentations iconographiques de l’attentat politique au xixe siècle », La Révolution française. Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, no 1, 2012.
-
[6]
Sofsky Wolfgang, L’ère de l’épouvante. Folie meurtrière, terreur, guerre, Paris, Gallimard, 2002, p. 104.
-
[7]
Dans le cas de l’attentat de Vaillant, le produit employé est de la poudre verte dont les effets sont comparables à la dynamite. Sur l’usage des armes, Fournier Éric, La critique des armes. Une histoire d’objets révolutionnaires, Paris, Libertalia, 2019, notamment p. 75-76.
-
[8]
Corbin Alain, « Le sang de Paris. Réflexions sur la généalogie de l’image de la capitale », in Le temps, le désir et l’horreur, Paris, Aubier, 1991, p. 215-225 ; Taïeb Emmanuel, La guillotine au secret. Les exécutions publiques en France, 1870-1939, Paris, Belin, 2011.
-
[9]
Les bilans sont respectivement de 4 et 22 morts.
-
[10]
Bérard Alexandre, « Les hommes et les théories de l’anarchie », Archives de l’anthropologie criminelle, vol. 7, no 42, 1892, p. 609.
-
[11]
Le Petit journal, 10 décembre 1893.
-
[12]
Journal officiel de la République française. Débats parlementaires, 9 décembre 1893.
-
[13]
Le Petit journal, 10 décembre 1893.
-
[14]
Le Radical, 11 décembre 1893.
-
[15]
Archives Nationales, F7 12 517, Rapports des commissaires spéciaux, Toulon 11 décembre 1893, Conflans-Jarny, 12 décembre 1893.
-
[16]
La Gazette des tribunaux, 11 janvier 1894.
-
[17]
Ibid.
-
[18]
Acte d’accusation et réquisitoire, La Gazette des tribunaux, 11 janvier 1894.
-
[19]
Interrogatoire lors du procès, ibid.
-
[20]
Le Père Peinard, 31 décembre-6 janvier 1894.
-
[21]
Cité par Maitron Jean, Le mouvement anarchiste…, op. cit., p. 236
-
[22]
Archives de la Préfecture de Police, Ba 141, rapport du 10 décembre 1893.
-
[23]
Machelon Jean-Pierre, La République contre les libertés ? Les restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914, Paris, Presses de la FNSP, 1976, p. 407.
-
[24]
Ibid., p. 418.
-
[25]
Journal Officiel de la République française. Débats parlementaires, Chambre des députés, 2e séance du 18 novembre 1908.