Notes
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[1]
Membre fondateur du COBOP (Collectif pour le boycott des Jeux olympiques de Pékin 2008), directeur de publication des revues Quel Sport ? et Mortibus, directeur de la collection « Horizon critique » aux éditions Homnisphères, enseignant d’EPS. Auteur notamment de La Maladie infantile du parti communiste français : le sport, Paris, L’Harmattan, 2003 ; Mythologies sportives et répressions sexuelles , Paris, L’Harmattan, 2004 ; L’Idéologie multiculturaliste en France : entre fascisme et libéralisme, Paris, L’Harmattan, 2004 ; Footmania. Critique d’un phénomène totalitaire, Paris, Homnisphères, 2007 ; (avec Marc Perelman) Le livre noir des JO de Pékin. Pour quoi il faut boycotter les Jeux de la honte, Saint Victor d’Épine, City éditions, 2008.
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[2]
Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Paris, Allia, 1998, p. 13-14.
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[3]
Le Nouvel Observateur, 27 mars-2 avril 2008.
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[4]
Site <www. bayrou.fr>, avril 2007.
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[5]
Le Monde, 4 mai 2007.
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[6]
AFP, 16 mars 2008.
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[7]
AFP, 17 mars 2008.
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[8]
Le Nouvel Observateur, 1er avril 2007.
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[9]
Le Monde, 29 mars 2008.
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[10]
Le Figaro, 17 mars 2008.
1Contrairement à ce que la plus grande majorité des médias a bien voulu faire croire, la revendication d’un boycott total des Jeux olympiques de Pékin n’a pas été, en France, le seul fait d’individus isolés (« intellectuels », politiques, artistes, journalistes, etc.) mis en lumière dans diverses poses hérétiques pour les besoins spectaclistes d’une prétendue pluralité démocratique ou de non moins fantoches « débats contradictoires ». Le boycott des Jeux de Pékin fut une action politique indissociable de l’indignation morale, de l’éthique de la résistance au totalitarisme et d’un sens précis des collusions institutionnelles, idéologiques, économiques et mafieuses des régimes totalitaires et des milieux sportifs. Elle fut menée par une avant-garde déterminée dont les habitués des plateaux télé ou des chroniques radiophoniques n’incarnèrent à l’occasion que le verbe (souvent sous la forme du plagiat) et non l’intentionnalité désirante radicalement contestataire ni l’impulsion collective irréductible à l’ego. La « critique dans la mêlée », comme disait Marx, n’est pas « une passion de la tête, mais la tête de la passion. Elle n’est pas un bistouri, mais une arme. Son objet, c’est son ennemi, qu’elle veut, non pas réfuter, mais anéantir [2] ». Or, dans la mêlée et exposés aux coups, il y eut bien peu de « mondains » et autres « grands seigneurs » de la phraséologie critique… Il y eut d’ailleurs encore moins de professionnels historiques ou auto-proclamés de « l’anticapitalisme » et de « l’antifascisme » (sectuscules anarchistes ou trotskystes, nomenclatures d’extrême gauche, affidés bobos-cool altermondialistes ou libéraux-libertaires, etc.), tous idéologiquement mûrs pour soutenir Pékin – la Chine pouvant être à l’envi un « État ouvrier déformé », le dernier rempart à l’impérialisme américain, un alter-communisme ou un altercapitalisme en voie de démocratisation, etc. –, bureaucratiquement confits dans des luttes fétiches et émotionnellement pestiférés par les tristes « passions sportives » populacières. Dans la mêlée, dans les débats, dans la rue, parfois sous les gaz lacrymogènes de gendarmes ou CRS à la botte de l’ambassade chinoise, il y eut par contre le COBOP – Collectif pour le boycott des Jeux olympiques de Pékin 2008.
2Certes, nous pouvons féliciter Bernard-Henri Lévy d’avoir défendu chaque fois que l’occasion lui était donnée l’idée de boycotter les Jeux du Laogai, comme il l’avait d’ailleurs déjà fait pour les Jeux du Goulag (Moscou 1980). Idem pour Jacques Julliard qui, au nom du respect des valeurs démocratiques et humanistes de la France, affirma son soutien au fait de boycotter la farce lugubre d’un État policier, propagandiste et sauvagement répressif [3]. Nous pouvons également apprécier à leur juste valeur les déclarations de certains politiciens français qui ont préféré le risque d’une « posture » politique à celui d’une imposture sportive. François Bayrou (MODEM ) estimait ainsi qu’un boycott des Jeux « honorerait la France » compte tenu de la situation au Darfour [4]. Ségolène Royal (PS) pensait qu’il était « incompatible d’organiser les Jeux olympiques » dans un pays qui finance les pires régimes de la planète [5]. Jack Lang (PS) était favorable au boycott par la France des Jeux olympiques (JO) de Pékin « pour dénoncer l’attitude de la Chine » au Tibet [6]. Jean-Pierre Kucheida (PS) voulait demander à l’Assemblée nationale que la France ne participe pas aux JO de Pékin afin « de ne pas cautionner l’une des premières puissances mondiales qui continue une telle oppression envers un peuple [les tibétains] pacifiste et asphyxié depuis 50 ans par une occupation forcée » [7]. Patrick Bloche (PS), Jean-Marc Brûlé (Verts) et Yves Cochet (Verts) estimaient eux aussi qu’un boycott total des Jeux était la meilleure réponse à donner au régime tortionnaire de Pékin. Noël Mamère, député-maire Verts de Bègles, appelait à « brandir la menace de boycott des Jeux olympiques de Pékin » et à « ouvrir des brèches dans la muraille de Chine » [8]. Denis Baupin, membre du conseil national des Verts, synthétisait très lucidement toutes ces indignations : « Quant aux Jeux olympiques, et leur éventuel boycottage, on atteint le summum de l’hypocrisie. On ne pourrait les boycotter car le dalaï-lama serait contre le boycottage ! Utile paravent dans le bal des faux culs : là tout à coup, on l’écoute de nouveau... ou du moins on fait semblant. Car ce qu’il a dit est tout à fait différent, lui n’appelle pas au boycottage. Vu sa culture, le rapport de forces et la répression exercée sur son peuple, on ne peut que saluer son sens de la modération. Mais de là à laisser croire qu’il serait opposé à des mesures de rétorsion de la part d’États souverains qui, eux, ont les moyens de peser... Deuxième argument : boycotter les Jeux ferait des sportifs les victimes. Quoi qu’on pense de cette gigantesque " machine à pognon " que sont les Jeux olympiques, on ne peut balayer cet argument d’un revers de main. Pour autant, ceux-là mêmes qui instrumentalisent les droits des sportifs à des fins économiques et commerciales oublient un peu vite que les JO ont construit leur image sur une charte, sur une éthique humaniste qui, dans la tradition grecque, supposait que tout conflit, toute guerre, s’arrêtent pendant la " trêve olympique ". Qui pourrait prétendre que les sportifs seraient à ce point inhumains qu’ils seraient prêts à concourir si le Tibet continuait d’être réprimé, de baigner dans le sang ? On n’en est pas là aujourd’hui. Entre la complaisance de la " diplomatie " française et le boycottage pur et simple, une gamme étendue de moyens sont utilisables, visant à faire pression sur la Chine en menaçant de la priver de ce qu’elle cherche avant tout en organisant les Jeux : la respectabilité internationale. […] À deux conditions : avoir la volonté politique de mettre les droits de la personne humaine avant les intérêts économiques ; ne jamais exclure d’aller au bout de la pression, à savoir le boycottage total, si la Chine n’arrête pas la répression » [9]. Et même de l’autre côté de l’échiquier politique, Lionnel Luca (UMP), président du groupe d’études sur le Tibet à l’Assemblée nationale, n’écartait pas non plus, jusqu’en mars 2008, l’idée du boycott : « Les JO de Pékin seront la honte de notre génération. Il y avait eu ceux de Berlin, mais nous allons encore faire pire : nous savons que c’est une dictature, et nous y allons joyeusement, sans nous poser de questions ! Quand on revoit les images de 1936, on est mal à l’aise d’avoir cautionné ce qui a suivi » [10].
3Mais toutes ces positions maintenues dans la tour d’ivoire de l’impuissance politique ou de l’arrogance moraliste (et vice-versa) ne furent finalement que « gloses marginales » – critique critique. Elles ne prirent source que dans la pensée (réfutation abstraite de l’objet critiqué) et non dans le mouvement concret, réel, vivant, d’individus organisés dans le but de supprimer l’objet critiqué, et se condamnèrent ainsi aux persiflages médiatiques. Incapables de quitter leurs mesquines affaires électoralistes franco-franchouillardes, les beaux parleurs en-tamèrent une longue sieste digestive entre deux banquets dits « républicains ». Ils firent tous le choix du lamento léthargique en connaissance de cause car nul d’entre eux ne pouvait ignorer qu’une « machine de guerre » s’était constituée contre les Jeux olympiques de Pékin 2008 : le COBOP, dont ils ont tous reçu régulièrement, sans y répondre jamais, les appels à manifester, les textes d’analyse critique, les invitations à débattre et les nombreux numéros de la revue Quel Sport ? – section française de la critique internationale du sport – support théorique et militant de la praxis du COBOP.
4À partir du mois de septembre 2006, date à laquelle l’organisation Reporters sans Frontières (RSF) commençait à infléchir la ligne politique du boycott total des Jeux de Pékin maintenue depuis 2001 et s’engageait sur la voie médiane des « 8 revendications réalistes » auprès de Hu Jintao et Jacques Rogge, un seul mouvement a donc lutté pour le boycott pur et dur des Jeux de la tyrannie chinoise : le COBOP. Fondé durant les mois de septembre-novembre 2006 sous l’impulsion de Fabien Ollier et Jean-Marie Brohm lors de réunions qui rassemblaient le plus souvent des intellectuels engagés dans la critique du sport (Marc Perelman, Patrick Vassort et quelques membres de sa revue Illusio) ou proche de celle-ci (Roger Dadoun, Marie-Claire Calmus) et des militants syndicaux ou associatifs (Didier Pagès [Sud Éducation et L’Émancipation], Daniel Vey [L’École Émancipée], Fabrice Pilleul et Laurent Mazeau [CNT], Gildas et Guillaume [Offensive libertaire et sociale]), certains membres d’Étudiants pour un Tibet libre et de la fédération syndicale étudiantes de Caen, le COBOP s’est inscrit dès le début dans la continuité de la critique radicale du sport marquée par une série de revues « historiques » (Partisans : Sport, culture et répression, Le Chrono enrayé, Quel Corps ?) et de campagnes militantes significatives – Comités anti-olympiques en 1968 et 1976, Boycott du Mundial en 1978 (COBA ), Boycott des Jeux de Moscou en 1980 (COBOM ), Boycott du Paris-Dakar, Boycott de la Coupe du monde de football en 1998 (COBOF ), Campagne contre la candidature de Paris aux JO de 2012 (CAJO ), etc. – initiatives qui ont permis de porter la critique du sport sur la place publique. Mais la critique du totalitarisme chinois, la défense des Droits de l’homme en Asie, la solidarité avec les victimes de l’oppression sanguinaire du régime de Pékin (Chinois, Tibétains, Ouïghours, Birmans, Darfouris, membres du Falun gong, avocats aux pieds nus, mingong (migrants de l’intérieur), défenseurs des Droits de l’homme, cyber-dissidents, etc.) ont aussi très largement marqué les prises de position et les initiatives du COBOP – au grand dam de certains anarchistes irresponsables souhaitant noyer le mouvement situationnel et internationaliste de boycott des Jeux de Pékin dans les grandes eaux du rejet local et maximaliste de tous les Jeux olympiques.
5Malgré de nombreux points de désaccords stratégiques et politiques qui sous-tendront, au fur et à mesure des luttes concrètes, des scissions, des activités fractionnelles voire les démissions des uns et des autres, une campagne pétitionnaire était lancée avant la fin de l’année 2006 auprès de nombreux intellectuels, d’associations de défense des Droits de l’homme, d’organisations humanitaires, politiques et syndicales, du mouvement sportif, des journalistes et des citoyens sur la base d’un texte de compromis.
6Par la suite, les efforts du COBOP allèrent dans plusieurs directions : la constitution de sections locales dans les différentes régions de France, l’internationalisation du mouvement de boycott par la diffusion de l’appel à l’étranger, l’information des citoyens sur les raisons du boycott, la rédaction et l’expédition de tracts circonstanciés comme de dossiers documentés et de livres/revues (aux élus, aux parlementaires, au gouvernement et au Conseil de l’Europe, aux Fédérations sportives, au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), au Comité international olympique (CIO), aux organisations politiques et syndicales, aux associations de défense des Droits de l’homme, aux intellectuels, etc.). La production et l’envoi de tracts, de dossiers et d’ouvrages fut une activité essentielle du COBOP et du groupe Quel Sport ? Il s’agissait de créer un espace démocratique oppositionnel où pourraient communiquer, débattre et coopérer les différentes « poches de résistance » sensibles au boycott (total ou partiel) des Jeux de la honte. Cela n’a jamais eu l’impact espéré. Le refoulement de la critique effective du sport totalitaire, le déni de l’action critique contre les Jeux de Pékin fut massif tant dans les médias que dans les organisations de défense des Droits de l’homme ou chez les intellectuels et les personnalités politiques. Les courriers du COBOP et de Quel sport ? restèrent sans réponse, ce qui révélait à quel point la volonté que les Jeux de Pékin ne se déroulent pas ou soient placés sous le signe de la contestation était concrètement inexistante dans les milieux associatifs-politiques-mé-diatiques-intellectuels historiquement attachés à la « vigilance anti-totalitaire ». Il faudra un jour tirer le bilan politique d’une telle aboulie.
7Les sept premiers numéros de la revue Quel sport ? donnent seuls matière à comprendre et dénoncer dans un même geste critique la machinerie olympique totalitaire chinoise. Il n’est pas d’autre bulletin collectif qui ait fédéré les contestations ; toutes celles qui ont refoulé, scotomisé ou censuré le COBOP furent in situ factices et abstraites (les coups médiatiques de RSF qui se sont ratatinés entre les mains de leurs naïfs artificiers restant l’illustration la plus affligeante du phénomène).
ARCHIVE (texte reproduit tel quel) COLLECTIF POUR LE BOYCOTT DES JO DE PÉKIN 2008 APPEL AU BOYCOTT DES JEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN 2008 Non au consensus autour des J. O. ! Non à la contribution française à la tyrannie d’État chinoise !
8À Moscou, en juillet 2001, le Comité international olympique (CIO) confia à la ville de Pékin l’organisation des Jeux olympiques d’été 2008. Cette décision place ainsi la Chine en position de modèle politique, social, économique et sportif pour toute la planète. Or, le Parti-État chinois, qui liquida dans le sang ses opposants lors des événements de Tian’anmen en 1989, continue de bafouer les droits démocratiques élémentaires, multiplie les camps de concentration (« rééducation », « travail ») et développe une géopolitique d’agressions. La charte olympique y changera-t-elle quelque chose ? L’histoire prouve que le CIO ne respecte pas ses idéaux de « fraternité », de « paix » et d’« amitié ». Après les Jeux de la croix gammée (Berlin 1936), les Jeux du goulag (Moscou 1980), voici les Jeux du despotisme d’État totalitaire et de l’esclavagisme sportif. Derrière le voile idéologique du « plus grand show sportif de l’histoire », un véritable projet de mondialisation se dessine. Pékin en sera l’incarnation spécifique, après d’autres villes (Mexico en 1968 ou Los Angeles en 1984) et avant de nouvelles (Londres en 2012, etc.). La « machinerie silencieuse de l’olympisme » voulue par Coubertin doit cesser de nuire.
- Réprimer et détruire. Le gouvernement chinois tente de briser tout ce que la Chine compte de dissidents, d’opposants, d’insoumis, d’intellectuels critiques, de pauvres, d’improductifs et de syndicats libres. La peine de mort s’est officiellement appliquée à 1 770 individus en 2005, et 3 990 y sont condamnés. La Laogai Research Foundation dénombre 4 000 camps de travail. L’organisation de ces JO accélère la destruction de nombreux quartiers populaires (hutongs) et sites historiques dans le cadre d’une urbanisation sauvage dirigée contre les populations les plus pauvres (expropriations de terres, etc.). La reconnaissance internationale des Jeux, consacrée par le consensus olympique, donnera un visa d’honorabilité à ces violences.
- Conquérir et coloniser. La Chine, qui a des visées de conquête sur Taïwan, poursuit également une offensive diplomatico-guerrière à l’encontre du Japon et terrorise la région autonome des Ouïghours. La colonisation du Tibet prend une tournure de génocide : assassinats, tortures et avortements forcés se pratiquent en totale impunité. Grâce aux illusions de « paix et d’amitié entre les peuples », les JO ont toujours servi d’écran aux stratégies bellicistes et exterminatrices (Hitler et la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques et l’Afghanistan).
- Doper, surveiller et punir. Avec la course aux médailles, la course aux armements biologiques entre la Chine et le reste du monde est lancée. L’enjeu en est l’hégémonie sur les marchés internationaux. Dans la logique même de la compétition sportive, l’élevage sportif chinois est le prolongement d’un système d’encadrement de la population qui avait déjà cours en RDA, en Roumanie, en URSS et à Cuba. Le dopage, la surveillance et la punition sont érigés en système de contrôle. Les robots anabolisés et transfusés sont lancés à l’assaut des podiums.
- Corrompre et trafiquer. Le CIO, comme toute honorable société, coopte ses membres parmi les hommes d’affaires, les conseillers politiques, les aristocrates, les financiers et les champions reconvertis dans le lobbying. La corruption de certains de ses membres a été révélée par de nombreux scandales. Est-ce d’une multinationale aux fonctionnements occultes, qui défend ses propres intérêts (Mac Donald’s, Coca-Cola, Kodak, Panasonic, etc.), que nous pouvons attendre une démocratisation de la Chine ? La signification des JO, bien loin des rêves de « fête », réside dans une stratégie de croissance du marché et de l’affairisme. Et la manoeuvre diplomatique du CIO consiste bien, à l’occasion des JO 2008, à soutenir un régime totalitaire esclavagiste.
- Abrutir et gaspiller. Le matraquage médiatique du spectacle olympique participe d’un monde où la liberté disparaît. Camp de travail forcé rime avec camp d’entraînement. Quarante milliards de dollars seront dépensés pour imposer des « réjouissances » de quinze jours dans un pays où la population opprimée manque de tout. Le gaspillage de la fête olympique est une insulte à la misère du monde. Comment pouvons-nous tolérer que le milieu sportif, doté de fortunes colossales, donne une leçon de solidarité aux milliards d’individus vivant avec moins d’un euro par jour ?
10Les premiers signataires de cet appel furent : Solidarité Chine, Association Autodétermination Tibet, Association France-Tibet, Association Étudiants pour un Tibet libre, Association Casseurs de pub, Association Discordances, CNT, École émancipée, Fédération Sud Éducation, Fédération Syndicale Étudiante Caen, GrouCHOS (Groupe contre l’horreur olympique et sportive), Ligue des Droits de l’homme (63), Revue Alternative Tibétaine, Revue L’Émancipation, Revue Illusio, Revue Mortibus, Revue Offensive libertaire et sociale, Revue Quel Sport ?, Pierre Albertini (professeur en Khâgne), Jacques Ardoino (professeur émérite en sciences de l’éducation, université Paris VIII ), Paul Ariès (politologue et objecteur de croissance), Séverine Auffret (philosophe, université populaire de Caen), Miguel Benasayag (philosophe et psychanalyste), Michel Brix (maître de recherches à la Faculté de Philosophie et Lettres, université de Namur), Sofia Bouratsis (Master de philosophie, université Paris I ), Jean-Marie Brohm (professeur de sociologie, université Paul Valéry Montpellier III ), Marie-Claire Calmus (comité de rédaction de la revue Mouvements), Roger Dadoun (professeur émérite, université Paris VII-Jussieu, producteur à France Culture), Michel Decout (président de la Coordination européenne pour la libération du Tibet), Didier Delignières (professeur en STAPS, université Montpellier I ), Angélique Del Rey (philosophe), Alain Dichant (éditeur), Jean-Pierre Escriva (maître de conférences, université de Poitiers), Élisabeth de Fontenay (philosophe), Jacques Fradin (maître de conférences en économie, ENS-ISH Lyon), Jacques Gleyse (professeur en STAPS, IUFM de Montpellier), Benoît Goetz (maître de conférences en philosophie, université de Metz), Denis Guillaume (éditeur), Marie Holzman (sinologue, traductrice et enseignante, université de Paris- VII ), Dietrich Hoss (enseignant à l’ISH de Lyon), Romain Humeau (chanteur du groupe Eiffel), Albert Jacquard (scientifique et essayiste), Claude Javeau (professeur émérite de sociologie, université Libre de Bruxelles), Yvan Jossen (journaliste), François Laplantine (professeur d’anthropologie, université Lyon II ), Jean Lévi (directeur de recherche au CNRS et sinologue), Catherine Louveau (professeur en STAPS, université Paris XI ) , Philippe Meirieu (professeur en sciences de l’éducation, université Lumière Lyon II ), Abdellatif Naja (directeur des études à l’Institut royal de formation des cadres, enseignant chercheur à l’Institut national des sports de Rabat), Charlotte Nenner (conseillère verte à la ville de Paris), Nadine Neiss (professeur d’EPS), Fabien Ollier (professeur d’EPS et directeur de la revue Quel Sport ?), Marc Perelman (professeur en esthétique, université Paris X-Nanterre), Jacques Personne (professeur d’EPS), Robert Redeker (chercheur au CNRS), Philippe Riviale (directeur de sémi-naire au Collège international de philosophie), Louis Sala-Molins (professeur de philosophie politique, université de Toulouse), René Schérer (professeur émérite de philosophie, université Paris VIII ), Pierre-André Taguieff (directeur de recherche au CNRS), Stavros Tombazos (enseignant d’économie politique, université de Chypre), Patrick Vassort (maître de conférences, UFRSTAPS de Caen) et Nicolas Vieillescazes (traducteur). Plus de 7 000 signatures de citoyens français et étrangers ont également été recueillies sur les sites Internet du COBOP, par courrier ou pendant les manifestations du COBOP.
Notes
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[1]
Membre fondateur du COBOP (Collectif pour le boycott des Jeux olympiques de Pékin 2008), directeur de publication des revues Quel Sport ? et Mortibus, directeur de la collection « Horizon critique » aux éditions Homnisphères, enseignant d’EPS. Auteur notamment de La Maladie infantile du parti communiste français : le sport, Paris, L’Harmattan, 2003 ; Mythologies sportives et répressions sexuelles , Paris, L’Harmattan, 2004 ; L’Idéologie multiculturaliste en France : entre fascisme et libéralisme, Paris, L’Harmattan, 2004 ; Footmania. Critique d’un phénomène totalitaire, Paris, Homnisphères, 2007 ; (avec Marc Perelman) Le livre noir des JO de Pékin. Pour quoi il faut boycotter les Jeux de la honte, Saint Victor d’Épine, City éditions, 2008.
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[2]
Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Paris, Allia, 1998, p. 13-14.
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[3]
Le Nouvel Observateur, 27 mars-2 avril 2008.
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[4]
Site <www. bayrou.fr>, avril 2007.
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[5]
Le Monde, 4 mai 2007.
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[6]
AFP, 16 mars 2008.
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[7]
AFP, 17 mars 2008.
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[8]
Le Nouvel Observateur, 1er avril 2007.
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[9]
Le Monde, 29 mars 2008.
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[10]
Le Figaro, 17 mars 2008.