Notes
-
[1]
The Weekly Standard, 1-8/ 9-2003, p. 46.
-
[2]
Cf. Ross Terrill, The New Chinese Empire And What It Means for the United States, Basic Books, 2003 ; Andrew J. Nathan & Bruce Gilley, China’s New Rulers The Secret Files, New York Review, 2003.
-
[3]
Cf. « Chinas Mächtige fürchten das Beispiel Hongkong », Frankfurter Allgemeine, 23 juillet 2003.
-
[4]
Chinese Military Power Report of an Independant Task Force, Council of Foreign Relations, Harold Brown, ex-secrétaire à la Défense de Jimmy Carter (éd.), mai 2003 ; Adam Ward, « China and America : Trouble ahead ? », Survival, vol. 45,3, automne 2003, p. 35-53 = Report to Congress Pursuant To The FY2000 National Defense Authorization Act : Annual Report on The Military Power of the People’s Republic of China, Département de la Défense, juillet 2002, wwww. defenselink. mil/ news/ Jul2002/ d20020712china. pdf.
-
[5]
Le Weekly Standard, op. cit. se référant ici à un rapport du Pentagone de 2000, juste avant le départ de Clinton, mais dont les conclusions auraient curieusement sauté dans l’Annual Report deux ans plus tard.
-
[6]
Cf. Jon Dougherty, « America’s China Syndrome », WorldNetDaily.com qui cite Tom Knowlton, analyste militaire, ainsi que Stephen Young et Arthur Weldon, spécialistes de l’Asie du Sud-Est et Chuck DeVore, ancien assistant aux affaires extérieures du Pentagone sous Reagan, dans le Taipeh Times du 29 août. Ce qui équivaudrait au déclin de l’influence américaine dans la région.
-
[7]
Cf. John J. Mearsheimer, The Tragedy of Great Power Politics, New York, W. W. Norton, 2001, p. 4.
-
[8]
Cf. David M. Lampton, « The Stealth Normalization of US-China Relations », The National Interest, automne 2003, p. 37-48.
-
[9]
Pew Research Center for the People and the Press, mars 1999 et janvier 2003.
-
[10]
Cf. Adam Ward, op. cit. p. 45 pour l’initiation par les Chinois d’un dialogue évidemment pragmatique avec l’OTAN, désormais perçue non plus simplement comme véhiculant les ambitions hégémoniques des États-Unis et légataire d’une mentalité périmée (guerre froide), mais en tant que réalité en expansion vers l’Est.
-
[11]
Ce qui n’empêche pas John J. Tracik Jr., « Peking Ducks », The Weekly Standard, 4-7 août 2003, d’avancer à cet égard des thèses inverses : les Chinois continuent de soutenir la nation sœur et récusent toute rencontre multilatérale, en particulier si les Japonais, l’ancien colonisateur, sont présents.
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[12]
Cf. Denny Roy, « China’s Reaction to American Predominance », Survival, vol. 45,3, automne 2003, p. 68-69 = Jin Canrong, « An Assessment of Two Types of New Factors in China’s International Environment », Xiandai Guoji Guanxi, 20 novembre 2002, p. 8.
-
[13]
D’où peut-être la recommandation par Paul Wolfowitz, l’emblématique numéro deux de la Défense, à Singapour le 1er mai 2003, aux Nord-Coréens invités à suivre l’exemple des Chinois qui ont su préserver par les réformes économiques un système erroné et branlant. On n’oubliera pas que le personnage, ex-adjoint aux affaires du Pacifique et de l’Asie orientale, a fait ses preuves en Indonésie et dans les relations sino-américaines.
-
[14]
Cf. Denny Roy, ibid. p. 67.
-
[15]
Cf. Wang Xiaodong, « The West in the Eyes of a Chinese Nationalist », heartland, Eurasian Review of Geopolitics, 1/2000, L’Espresso/Cassan Press-HK, p. 17-30.
-
[16]
Cf. du même auteur, China’s Road Under the Shadow of Globalization, Chinese Social Sciences Press, novembre 1999, p. 81-106; à l’origine et partiellement dans « From Reverse-Racism to Chinese Nationalism », Mingpao Monthly, septembre de la même année.
1Est-ce que la Chine est un État normal, à l’instar de la France ou de la Russie, avec lequel Washington pourrait négocier comme en Occident ? Non, explique le très néo-conservateur Weekly Standard s’inscrivant en faux contre « ce présupposé de la sinologie conventionnelle » : elle n’est pas gouvernée à l’occidentale, ses dirigeants sont désignés d’une autre manière et les Chinois opèrent autrement que nous leurs choix stratégiques [1], une littérature allant actuellement, aux États-Unis, dans ce sens [2].
2D’abord parce que la Chine n’a jamais cessé, de 1911-1912 (chute de la dernière dynastie) à Jiang Zemin en passant par Mao, d’être un empire. Mieux : c’est sous les réformateurs, en tête desquels Deng Xiaoping, que la revendication impériale lui était le plus nécessaire, car il fallait bien justifier la présence du système communiste dans un pays désormais travaillé par des forces centrifuges. Nationalisme de compensation : pour réaliser la Grande Chine illustrée par des cartes officielles, il faut un gouvernement fort. D’où la poigne de fer sur les médias, Internet et toutes les organisations ; d’où un seuil de tolérance toujours très bas en matière de droits de l’homme ; d’où une mention des sinoaméricains ou sino-australiens, comme si le choix diasporique était de pure convention (même outre-mer, on reste chinois).
3Ensuite, parce que le nouveau secrétaire général, Hu Jintao, n’a rien d’un Gorbatchev. Sa ligne, c’est de consolider le fonctionnement du parti de façon à corriger les positions et puis élever le niveau de ses cadres. Comme en témoignent les récents événements de Hong Kong : il aurait pu, à la suite des manifestations de masse – 500 000 personnes (donc cependant moitié moins qu’au printemps 1989) le 1er juillet 2003, sixième anniversaire de la passation des pouvoirs au continent – contre les lois antisubversives, limoger le fort impopulaire armateur Tung Chee-hwa, chef de la région sous administration spéciale (RSAS), mais n’a pas voulu donner l’impression de céder à l’opinion publique [3]. Les nouveaux dirigeants à Pékin seraient convaincus d’un Drang nach Osten américain qui va dans le sens d’un encerclement de la Chine : intervention dans les Balkans, aménagement de bases en Asie centrale après le 11 septembre, campagne d’Irak, resserrement des liens avec le Japon et l’Australie, établissement d’une relation nouvelle avec l’Inde et bien sûr toujours le soutien à Taiwan. Ceci alors même, fait-on remarquer, que la Chine ne s’est jamais trouvée en position stratégique meilleure : plus de menace nucléaire du fait d’une URSS hostile aux frontières ; relations normalisées avec la Corée du Sud ; conflits sino-indien et sino-vietnamien périmés ; nouveaux liens avec les républiques d’Asie centrale ; Taiwan ne revendiquant plus une quelconque souveraineté sur le continent.
4Problème crucial, enfin et justement, celui de Taiwan dont l’indépendance serait considérée par les Chinois comme temporaire. Nombre de sinologues ont ici fait leur une théorie de l’aimant (Adenauer avec signes inversés dans l’aprèsguerre quant à la RDA ) : l’attraction pacifique par le continent – croissance des échanges – allait surmonter toutes les résistances de la République de Chine. Fausses espérances ! Pékin qui n’a pas intérêt à un maintien du statu quo précipite la modernisation de son outil militaire et se réoriente vers l’action préventive afin de forcer l’île, par surprise, à engager des pourparlers de réunification; peut-être également pour dissuader les États-Unis d’intervenir – stratégie tirpitzienne du faible au fort en mer du Nord devant l’Angleterre au début du siècle dernier – s’il y a conflit dans le détroit [4]. D’autant que l’équilibre des forces commencera dès 2005 à pencher en sa faveur ; une situation probablement irréversible en 2010 [5]. Conclusion logique : il devait y avoir tournant stratégique après le 11 septembre; la Chine profitera de l’engagement croissant des Américains au Moyen-Orient pour envahir Taiwan et pour s’assujettir le Sud-Est asiatique [6]. L’affrontement serait inévitable [7] !
5Les tenants de cette thèse reconnaissent volontiers ignorer si la Chine deviendra un puissant État fasciste, un conglomérat chaotique de mini-États ou bien une fédération relativement stable et démocratique ; ce qui compte, c’est qu’elle ne changera pas.
6Une tendance dure qui ne fait pourtant pas du tout l’unanimité chez les néo-conservateurs. Le sinologue Donald M. Lampton argumentant en sens contraire dans la revue The National Interest [8] : normalisation camouflée des relations sino-américaines.
7C’est le 11 septembre qui a modifié la donne : Washington aurait maintenant une autre hiérarchie des priorités ; Pékin trouvant à l’inverse dans la guerre contre le terrorisme une perspective d’amélioration. Alors que 52 % des Américains estimaient essentielle, en 1999, la mise sous constante observation de la Chine, ils ne sont plus que 39% quatre ans plus tard [9]. D’autant que les Chinois sont eux-mêmes concernés au Xinjiang musulman à l’ouest de leur territoire et souhaitent faire classer les nationalistes ouïgours sur la liste des mouvements terroristes, ce à quoi Washington s’est jusqu’ici refusé.
8Bien sûr, la Chine est très contrariée par la nouvelle doctrine US : guerre préventive, abandon de souveraineté (chez les partenaires) au nom du marché et de la mondialisation ; option ad hoc pour l’ONU (Bosnie), l’OTAN (Kosovo) ou principalement la Grande-Bretagne (Irak), donc en faveur d’un internationalisme « américain » au détriment des puissances censées jouer jusque-là un rôle sur la planète ; et last but not least assurance d’une suzeraineté technologicomilitaire [10]. Mais il n’y a pas eu d’offensive sur les trois dossiers sensibles.
9Dans les affaires d’Irak, Pékin a laissé la France, l’Allemagne et la Russie prendre la direction du « camp de la paix ». On n’allait pas sacrifier les relations avec les États-Unis pour un pays qui, de son point de vue, ne compte guère : 0,6% des importations chinoises de pétrole en provenant. De même la protestation de pure forme quand le département d’État sanctionne la Chine pour transfert occasionnel, voire délibéré, de technologie, comme en mai 2003 avec une perte de 200 millions de dollars pour North China Industries (NORINCO ). Ou la diplomatie positive des Chinois devant le défi nucléaire lancé aux Américains par une Corée du Nord dès lors progressivement dénoncée et perçue comme un poids. Tout en relativisant les avancées nord-coréennes à cet égard, Pékin craint une prolifération par « dominos » au Sud et jusqu’à Taiwan en passant par le Japon. Sans compter que les deux issues à la confrontation – guerre ou écroulement du régime – auraient une conséquence identique et funeste : l’afflux massif de réfugiés (la Chine trouvant préférable, en définitive, de nourrir les Nord-Coréens chez eux). Et que la Corée du Sud, avec laquelle les dirigeants chinois veulent maintenir de bonnes relations, est hostile à toute rigidité [11]. Ou bien sur Taiwan et le détroit : l’allusion inédite de Jiang Zemin, en octobre 2002, à un retrait mutuel de missiles. Pékin ayant protesté faiblement contre le principe sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale du déploiement de bâtiments japonais en soutien à une opération de contre-terrorisme en cours. En somme, tout comme la Russie, la Chine pratique l’accommodation géopolitique. Le 11 septembre aurait même de l’avis de certains Chinois permis d’éviter une nouvelle guerre froide. Formulé autrement : l’adversaire d’hier est devenu le partenaire d’aujourd’hui [12]. Les Américains, de toute façon surexposés en Irak, se rangeraient-ils, peu à peu, à la conception d’un triumvirat où le premier consulat resterait naturellement leur [13] ?
10Question de taille, néanmoins : la posture adoptée par la Chine vaudra-t-elle sur la durée ? Le gouvernement de Pékin ne peut ignorer complètement une opinion publique hostile au « tournant furtif » et qui ne trouve pas, loin s’en faut, son compte dans l’accommodation [14]. Sans doute de nombreux Chinois pensent-ils que leur pays, avec 8% de croissance contre en règle générale (sauf période de récession ou récente envolée) 3/4% aux États-Unis, n’a plus qu’à attendre la prochaine génération pour les dépasser. Mais surtout, les Américains savent bien qu’une relève nationaliste serait à coup sûr encore plus radicale. Il n’est que d’énumérer, s’il fallait s’en convaincre, les thèses de l’auteur militant Wang Xiaodong [15]. Le « choc des civilisations » inventé par Samuel P. Huntington, un dernier avatar du racisme, de la « guerre des races » menée par l’Occident. À relire par contre, selon le théoricien, l’histoire d’une Chine qui s’est installée, après Mao, dans la défensive. Durant les années 1980, c’est le « racisme à rebours », anti-chinois, dirigé contre soi, un sentiment d’infériorité de leur civilisation qui caractérise les Chinois – université, médias, littérature et philosophie, donc en particulier les intellectuels ; l’idée d’une nation condamnée à changer si elle ne veut pas sombrer dans le mépris universel. Au fond, la révolution « culturelle » avait cherché à détruire les valeurs proprement chinoises ; mais son héritage anti-chinois demeura après liquidation. Les Occidentaux ont fait grand cas du soi-disant nationalisme arboré par les autorités des années 1990 afin de combler le décalage idéologique entre pérennisation du régime et bouleversement par la réforme, mais rarement noté la promotion du « racisme à rebours », toujours et encore, par ces autorités [16]. Rien d’étonnant d’ailleurs à cela : difficile de prêter pareille attitude à un gouvernement aussi ouvertement anti-occidental. Pourtant, une nation d’un milliard et trois cents millions d’habitants ne saurait se résoudre à l’auto-déchirement ; ce sont les dignitaires du régime, alliés aux hommes d’affaire occidentaux, qui prônent aujourd’hui le « racisme à rebours » contre les classes moyennes et les Chinois « ordinaires » de plus en plus sensibles au nationalisme renaissant. Et même si certains Chinois revendiquent les droits de l’homme, contrairement aux Occidentaux hypocrites et intéressés, pour tous les citoyens du pays, les nationalistes savent bien que la notion, devant l’hégémonie US sur la planète, s’est vidée de son sens puisque ce sont de toute façon les pays qui sont maintenant spoliés collectivement. Encore plus fort : les nationalistes chinois soulignent un peu à la manière des Allemands et des Italiens de Weimar la répartition inégale du Lebensraum et des ressources naturelles sur la planète ; ils récusent l’axiome libéral en vertu duquel la mondialisation primerait sur tout. Ils clament le désespoir des clandestins qui ne fuient pas la tyrannie mais l’absence de perspectives. Une situation qui résulterait, à l’échelle mondiale, des guerres du passé et en particulier de 1939-1945 ! Des nations se sont enrichies d’avoir triomphé d’autres nations ou bien de les avoir exterminées. Chinois et Indiens en ont la mémoire aiguë. Et ils ne supportent plus le discours moralisateur sur les droits de l’homme de ceux qui ont dépouillé la planète.
11Attendre la fin du communisme à Pékin ? Ou bien que le PCC se rebaptise Guomindang ?
Notes
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[1]
The Weekly Standard, 1-8/ 9-2003, p. 46.
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[2]
Cf. Ross Terrill, The New Chinese Empire And What It Means for the United States, Basic Books, 2003 ; Andrew J. Nathan & Bruce Gilley, China’s New Rulers The Secret Files, New York Review, 2003.
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[3]
Cf. « Chinas Mächtige fürchten das Beispiel Hongkong », Frankfurter Allgemeine, 23 juillet 2003.
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[4]
Chinese Military Power Report of an Independant Task Force, Council of Foreign Relations, Harold Brown, ex-secrétaire à la Défense de Jimmy Carter (éd.), mai 2003 ; Adam Ward, « China and America : Trouble ahead ? », Survival, vol. 45,3, automne 2003, p. 35-53 = Report to Congress Pursuant To The FY2000 National Defense Authorization Act : Annual Report on The Military Power of the People’s Republic of China, Département de la Défense, juillet 2002, wwww. defenselink. mil/ news/ Jul2002/ d20020712china. pdf.
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[5]
Le Weekly Standard, op. cit. se référant ici à un rapport du Pentagone de 2000, juste avant le départ de Clinton, mais dont les conclusions auraient curieusement sauté dans l’Annual Report deux ans plus tard.
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[6]
Cf. Jon Dougherty, « America’s China Syndrome », WorldNetDaily.com qui cite Tom Knowlton, analyste militaire, ainsi que Stephen Young et Arthur Weldon, spécialistes de l’Asie du Sud-Est et Chuck DeVore, ancien assistant aux affaires extérieures du Pentagone sous Reagan, dans le Taipeh Times du 29 août. Ce qui équivaudrait au déclin de l’influence américaine dans la région.
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[7]
Cf. John J. Mearsheimer, The Tragedy of Great Power Politics, New York, W. W. Norton, 2001, p. 4.
-
[8]
Cf. David M. Lampton, « The Stealth Normalization of US-China Relations », The National Interest, automne 2003, p. 37-48.
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[9]
Pew Research Center for the People and the Press, mars 1999 et janvier 2003.
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[10]
Cf. Adam Ward, op. cit. p. 45 pour l’initiation par les Chinois d’un dialogue évidemment pragmatique avec l’OTAN, désormais perçue non plus simplement comme véhiculant les ambitions hégémoniques des États-Unis et légataire d’une mentalité périmée (guerre froide), mais en tant que réalité en expansion vers l’Est.
-
[11]
Ce qui n’empêche pas John J. Tracik Jr., « Peking Ducks », The Weekly Standard, 4-7 août 2003, d’avancer à cet égard des thèses inverses : les Chinois continuent de soutenir la nation sœur et récusent toute rencontre multilatérale, en particulier si les Japonais, l’ancien colonisateur, sont présents.
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[12]
Cf. Denny Roy, « China’s Reaction to American Predominance », Survival, vol. 45,3, automne 2003, p. 68-69 = Jin Canrong, « An Assessment of Two Types of New Factors in China’s International Environment », Xiandai Guoji Guanxi, 20 novembre 2002, p. 8.
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[13]
D’où peut-être la recommandation par Paul Wolfowitz, l’emblématique numéro deux de la Défense, à Singapour le 1er mai 2003, aux Nord-Coréens invités à suivre l’exemple des Chinois qui ont su préserver par les réformes économiques un système erroné et branlant. On n’oubliera pas que le personnage, ex-adjoint aux affaires du Pacifique et de l’Asie orientale, a fait ses preuves en Indonésie et dans les relations sino-américaines.
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[14]
Cf. Denny Roy, ibid. p. 67.
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[15]
Cf. Wang Xiaodong, « The West in the Eyes of a Chinese Nationalist », heartland, Eurasian Review of Geopolitics, 1/2000, L’Espresso/Cassan Press-HK, p. 17-30.
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[16]
Cf. du même auteur, China’s Road Under the Shadow of Globalization, Chinese Social Sciences Press, novembre 1999, p. 81-106; à l’origine et partiellement dans « From Reverse-Racism to Chinese Nationalism », Mingpao Monthly, septembre de la même année.