Sous son pseudonyme chinois, Annie Huault nous avait déjà donné un ensemble de Lettres à Matteo Ricci (2010 ; voir NRT 134, 2012, p. 140). Son amour de la langue et de la civilisation chinoises l’amène à faire revivre la figure d’un jésuite originaire de Dole, Jean-Denis Attiret (1702-1768), peintre à la cour de l’empereur Qianlong. L’intrigue tourne autour du portrait d’une concubine impériale. Le lecteur voyage sans cesse dans l’espace et dans le temps, de la province française à la capitale chinoise, de la cour mandchoue du xviiie s. aux enquêtes de l’A. pour retrouver, de musées en fonds d’archives, la piste de son artiste. Dans une écriture élégante et vive, une méditation sur la distance culturelle, le truchement de l’art, l’amour et la mort, une vocation religieuse et un destin d’artiste. — J. Sch.
À partir de onze figures en noir et blanc et de six planches de photos en couleur, l’historienne de l’art et peintre-graveur Sylvie Bethmont examine quelques absides italiennes jusqu’à celle du Bernin à Saint-Pierre de Rome (xvie s.) déployant des images du Christ uni à son Église. Elle étudie aussi celles des périodes où l’« aniconisme » invite à une forme de « jeûne » représentatif. Les œuvres d’art religieuses conduisent la contemplation des formes et des couleurs « vers un au-delà de leurs limites sensibles ». La mosaïque de l’abside de Germiny-des-Prés rappelle que « nous ne rejetons rien dans l’image, hormis son adoration ». L’abside « recouvre » le sommet de la liturgie célébrée, et mosaïques, couleurs et représentations ont pour mission d’être « un signifié qui transfigure ce que l’artiste a fait »…
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