Sur un ton ferme et joyeux, ce livre intègre de nombreuses réflexions qui ont accompagné les deux derniers synodes sans pouvoir faire état de la trop récente exhortation Amoris laetitia. Sa lecture sera certainement une aide pour mieux entrer dans le « mystère familial ». Comme une maison familiale, le mariage présente de nombreuses portes d’entrée et de sortie. Ainsi, cette mémoire de l’état des lieux (chap. 1) et des enjeux politiques (chap. 2) garde sa pertinence. Au sujet des divorcés remariés et de la reconnaissance en nullité, on trouvera de beaux espaces de réflexion et des précisions apportées par la compétence de l’A., qui est canoniste. Certains découvriront l’importance, pour le droit de l’Église, de la vision sacramentelle du mariage. Nous avons apprécié également l’insistance sur la réalité si décisive de la famille comme « Église domestique » (chap. 4). La préparation au mariage et sa vie supposent aussi une éducation de l’affectivité et la conscience explicite de la signification de la sexualité humaine (chap. 5). Pour enrichir la lecture du livre, on lira donc avec attention les chap. 4 et 5 d’Amoris laetitia qui répondent certainement aux attentes de l’A. L’amour n’est-il pas l’essence du mariage ? Si la famille est sacrée, c’est parce que s’y joue le mystère de la relation entre la personne humaine et son Dieu. Ce « sacré » est nouveau dans l’histoire humaine puisque le Christ est venu sauver tout amour. Ce combat, c’est Lui qui l’a gagné. — A. Mattheeuws s.j…