On a déjà beaucoup écrit à propos du titre Fils de l’homme par lequel, dans les évangiles, Jésus se désigne de préférence à celui de Fils de Dieu. On sait qu’il vient de la vision de jugement rapportée par Dn 7,13 et qu’il est repris dans l’Apocalypse johannique (1,7-8.13-16 et 14,14-20). Quelle est la portée de cette appellation dans le judaïsme et la première Église ? Notons aussi que les textes disent souvent « comme un fils d’homme ». Luca Arcari, auteur de cette étude, boursier de l’Académie nationale et de la fondation Michel Pellegrino (Univ. de Turin), chercheur en histoire du christianisme et spécialiste en littérature apocalyptique juive et proto-chrétienne, refait à nouveaux frais l’enquête sur cette expression.
Une brève introd. présente la recherche, tandis qu’un 1er chap. se penche sur le judaïsme du Second Temple : Daniel, Qumrân, en discussion avec le livre de Hurtado sur le premier culte rendu au Christ. Le chap. 2 est consacré au Livre des Paraboles d’Hénoch et le chap. 3 étudie les passages de l’Apocalypse, puis le chap. 4 reprend les visions de Jésus dans les synoptiques et dans les traditions proto-chrétiennes des deux premiers siècles. La conclusion est claire : l’origine est le texte de Dn à partir duquel s’est formée la tradition synoptique qui aboutit au « titre messianique » donné au Christ dans la première Église. L’éclairage de l’A. est saisissant, mais Jésus a-t-il pu se désigner lui-même comme « le Fils de l’homme » par allusion à la vision daniélique …
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