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Article de revue

Croire ?

Pages 105 à 112

Notes

  • [*]
    André Lévy, professeur émérite, université Paris 13. levy.nehmy@gmail.com
  • [1]
    Kant avait déjà souligné l’importance de l’intervalle entre « croire que… » et « croire en… »
  • [2]
    On peut rapporter cette confiance aux processus d’identification inconscients régissant la psychologie des groupes (Freud, 1921 ; Enriquez, 1983 ; Lévy, 1999), ou encore aux relations fondés sur le charisme (Weber, 1921).
  • [3]
    Fidélité (ou foi) en la parole donnée, qui, pour Montaigne, constituait la valeur suprême.
  • [4]
    Il suffit pour s’en convaincre d’évoquer le saccage perpétré tout récemment par le groupe Civitas, du monument érigé en souvenir du chevalier de La Barre, accusé autrefois d’avoir profané une image sainte.
  • [5]
    La très importante communauté juive installée en Égypte et en d’autres pays du Moyen-Orient depuis l’Antiquité fut contrainte à l’exil suite à l’avènement de Nasser et de la guerre avec Israël.
  • [6]
    Comme l’a noté justement Paul Ricœur, « lié » est un terme ambigu : « lié par… », (dépendre de) est tout à fait différent de « lié à… » (être en relation).
  • [7]
    « les non-dupes errent » (Lacan).
« Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est.
Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.
Gagez donc qu’il est, sans hésiter. »
Blaise Pascal, Pensées, 1670

1« Croire » n’est pas la croyance. Celle-ci est une conviction, croire est un pari. Assimilée à la foi, la croyance tend à exclure le doute ; croire, c’est à la fois supposer et douter. Entre la croyance et « croire », la différence n’est pas que quantitative, de degré de certitude, de conviction ; elle est surtout qualitative. Les deux termes ne se situent pas sur le même registre. La croyance est une catégorie de l’esprit, une modalité de la pensée, comme l’imagination, le souvenir, l’espérance... Elle a trait à un objet : croyance en l’homme, en Dieu, en la science... Croire est un acte, celui d’un sujet qui croit, formule une proposition, une opinion, une hypothèse.

2Qui dit croire dit en même temps qu’il n’est pas sûr de ce qu’il « croit » ; il fait « comme si », et tente de se convaincre. Si je dis : « Je crois que [1] ma femme est fidèle », je n’exprime par là aucune certitude, mais veux écarter le doute que je peux avoir à ce sujet. Ce n’est pas la même chose de dire : « Je crois que ma femme est fidèle », que dire « ma femme est fidèle ». En disant « je crois que », j’exprime en même temps l’idée qu’elle pourrait ne pas l’être ; ainsi, non seulement « croire » n’exclut pas le doute, mais il lui est consubstantiel.

3Croire, c’est aussi toujours faire un pari risqué dont rien ne garantit qu’il sera réussi. Si je dis : « Je crois qu’il y a une vie après la mort », c’est que je préfère penser qu’il en est ainsi, et prends la décision de le penser. De même, si je dis : « Je crois qu’il fera beau demain », j’exprime un souhait, un espoir ; de même, quand je dis : « Je crois que ce fils est bien de moi » sans pouvoir cependant en être jamais assuré, je suggère qu’il pourrait en être autrement.

4Sacralisant des objets réifiés, des siècles de judéo-chrétienté ont fait oublier (Pascal excepté) le mouvement de pensée qui s’exprime dans l’acte de croire. Se substituant au polythéisme, et imposant la croyance en un Dieu unique tout-puissant, le monothéisme a sans doute, comme a expliqué Freud (1934), constitué un progrès immense dans l’intellectualité ; mais il a aussi été à l’origine des conflits et des massacres les plus sanglants, et continue de l’être. D’origine religieuse, cette forme de pensée s’est installée dans tous les domaines : idéalisation de l’homme blanc, de la nation, du peuple, des droits de l’homme… Les Grecs de L’Iliade, en revanche, ne se battaient pas contre les Troyens au nom de Zeus, leurs dieux prenaient parti dans leurs luttes et combattaient entre eux.

5Ainsi, érigée en dogmes interdisant tout questionnement, la croyance pose un interdit sur le doute ; « croire », en revanche, est l’acte de pensée libre nécessaire à la construction d’un ordre social reposant sur des bases suffisamment stables, et cependant toujours précaires.

6Aucune société en effet ne serait possible si les hommes n’étaient en mesure d’établir entre eux des liens de solidarité, d’entraide, de former des projets communs, en dépit de la menace qu’ils représentent les uns pour les autres. Et donc s’ils ne se faisaient d’une certaine façon mutuellement confiance [2] ; non pas une confiance aveugle, mais raisonnée, quant à la volonté sincère de ceux avec lesquels ils engagent des projets de respecter leur parole [3].

7Loin d’être l’affirmation d’une certitude, croire est donc un acte de parole, et en ce sens, un acte social. Si je dis à quelqu’un : « Je te crois », je lui signifie en même temps que je pourrais ne pas le croire, mais que je choisis néanmoins d’en prendre le risque, tout en lui faisant porter la responsabilité de mériter ma confiance. L’acte de parole que je lui adresse m’engage envers lui, comme il l’engage envers moi. C’est à la fois un pari où je me risque et un défi que je lui lance ; si je dis : « Je crois en toi », je lui fais comprendre que j’escompte qu’il témoignera par ses actes le bien-fondé de cette confiance que je place en lui.

8Cependant, croire est aussi faire un pari sur le sens et sur l’existence d’une réalité au dehors du sujet : celle d’un monde physique, mais aussi humain, dont la logique secrète, inaccessible à toute explication rationnelle, nous échappera donc toujours. Pari, en ce sens qu’il prend acte des limites de nos capacités d’entendement et de notre impuissance à trouver des réponses, susceptibles de dissiper l’incertitude fondamentale qui régit nos existences.

9Ainsi, laissant la place au questionnement, l’acte de pensée consistant à « croire » ouvre un espace pour la pensée vivante et son infini déploiement.

10À l’inverse, la croyance, lorsqu’elle repose sur la conviction de détenir la vérité, ferme la porte à toute interrogation. Ainsi la foi religieuse, qui donne à l’inconnaissable, à la transcendance un nom (celui de Dieu), l’instrumentalise, et confine la pensée à la récitation sans fin des mêmes textes. Pour le sujet muré dans ses certitudes, toute contradiction est une menace, qui doit donc sans pitié être traquée et combattue. Les sociétés soumises à une telle emprise sont fermées sur elles-mêmes, aux identités monolithiques, dominées par la peur de l’autre, l’intolérance ou le fanatisme. Condamnée à se défendre sans répit contre tous ceux qui doutent ou pensent autrement, la croyance devient alors violence, nourrissant les pires excès [4].

11Mais réduire la croyance à la seule foi, à l’assurance de détenir le Vrai, est évidemment très simplificateur. C’est ne pas tenir compte de la complexité de ce phénomène, et de la multiplicité des formes que la croyance peut adopter, selon les moments historiques, les cultures, les conditions naturelles, l’environnement physique…

12Il est ainsi des croyances sans contenu, qui ne se rapportent pas à une idée, à une notion, mais à celui qui la profère, homme providentiel, maître à penser, voyant… Ainsi, pour Paul Ricœur (2000), « la croyance religieuse, ce n’est pas d’abord adhérer à des contenus dogmatiques, c’est d’abord croire en la parole (des prophètes)… La finalité du religieux, c’est la délivrance du fond de bonté de l’homme des liens qui le tiennent captif ».

13Sans en déformer le sens, on pourrait, dans cette même phrase, substituer au mot « prophète » celui de Mao, pour définir la croyance qui, lors de la révolution culturelle en Chine, animait les foules brandissant le Petit livre rouge.

14Mais la croyance peut même se passer de conviction. C’est dans ce sens que Benny Lévy (2006) interprète le judaïsme, religion qui, on le sait, récuse tout prosélytisme. Répondant à Alain Finkielkraut qui protestait de son athéisme, il rétorquait que « pour le judaïsme, l’absence de sentiment religieux n’est pas un problème… À la croyance, à l’intimité de ce qui se passe dans le cœur, le judaïsme oppose le double régime de l’étude et de l’observance ». Et il cite une parole de la Torah : « Tu feras et tu entendras. » Emmanuel Levinas (1986) ne dit pas autre chose : « Dieu ne vient pas à l’idée sous forme de “je crois en Dieu”, mais par un commandement venu d’on ne sait où. »

15Il importerait donc peu que les juifs éprouvent ou non un sentiment religieux, seul importe qu’ils « réalisent le mode de vie de la Torah », qu’ils en respectent les prescriptions comme les interdits.

16Si selon cette conception, la croyance ne demande pas la conviction, elle exige cependant le respect et l’obéissance. L’ethnopsychiatre Tobie Nathan (2012), en évoquant son père, dont l’un des ancêtres fut nommé grand rabbin d’Égypte à l’époque ottomane [5], va encore plus loin dans le dépouillement de la notion de croyance.

17La pratique religieuse de son père se limitait aux deux prières qu’il faisait chaque jour, matin et soir, récitant les paroles de la Bible qu’il connaissait par cœur sans en comprendre le sens : « Mon père n’était pas un homme religieux, il n’était pas un croyant au sens courant du terme (comme ces dévots la tête couverte de chapeaux à larges bords). » Il avait cette religiosité si particulière des juifs du Caire, « l’amour de Dieu bien tempéré, un amour qui ne saurait corrompre l’harmonie du quotidien » ; pour qui « Dieu était seulement une présence et la prière quelquefois la chance d’une visite ».

18Dépourvu de tout contenu dogmatique, de toute conviction intime ou sentiment religieux, et n’impliquant aucune contrainte, que reste-t-il de ce « judaïsme bien tempéré » (mais peut-on encore parler de croyance ?), sinon une simple pratique rituelle, automatique, purement corporelle, dans un temps à part, scindée du reste de l’existence ?

19Si elles ne sont pas vécues en intériorité, ces pratiques comportent néanmoins une profonde signification sociale. Si elles persistent en effet, c’est au nom d’une certaine fidélité à une tradition communautaire, à des ancêtres, à une histoire dont elles assurent la pérennité. Elles ne sont, bien entendu, pas propres à la communauté des juifs du Caire ; elles représentent peut-être la forme de religiosité la plus répandue aujourd’hui dans le monde occidental, et peuvent être rapprochées des rituels de magie ou de sorcellerie, pratiqués depuis toujours sur tous les continents, visant à appeler ou à éloigner les esprits malins, ou ceux des morts.

20Dans son enquête sur la sorcellerie dans le Bocage vendéen, l’anthropologue Jeanne Favret-Saada (1977) a ainsi montré comment la croyance dans les sorts s’inscrit dans un système discursif qui organise la vie de la communauté. Quand on lui demandait si elle « croyait » aux sorts, elle répondait invariablement que la question, pour elle, n’avait aucun sens. Seule importe, disait-elle, l’efficacité des procédures suivies par les sorciers ou les désenvoûteurs, qu’elles visent à causer du malheur, où à guérir ou protéger celui qui est visé.

21Mais les actes de parole que constituent les attaques de sorcellerie et les actes de désenvoûtement ont surtout une fonction sociale essentielle. En désignant les places respectives et interchangeables, de l’ensorceleuse, de la désenvoûteuse, comme la place de celui qui est « pris » (l’ensorcelé), elles sont constitutives du réseau d’échanges et de communication indispensable au fonctionnement de la communauté.

22Se comportant conformément à des traditions ancestrales, respectant scrupuleusement des procédures dont le sens et l’origine leur échappent, ces « croyants » qui ne se reconnaissent pas comme tels se mettent à l’abri de toute contestation. Adossée non pas à une conviction, toujours fragile, devant à tout prix être défendue, cette forme de croyance est donc moins propice au fanatisme ou à l’intolérance. Mais elle éclaire ce qui constitue peut-être l’un des fondements du phénomène de croyance, qui ne se développe cependant et ne prend sens que dans le contexte d’une existence, d’une histoire, et de traditions particulières.

23Ainsi, sous des formes variables, la croyance pourrait se définir comme une modalité de l’être, une région de l’esprit où cohabitent des fidélités, des réminiscences, des espérances. Une région où domine le souci de l’inexplicable, tournée vers ce que l’on devine au-delà du monde visible et palpable. La prière, la réitération de paroles ou de gestes rituels seraient une façon de se rassurer sur la présence de cet ailleurs, de cet Autre, de se sentir relié [6] à lui, en attendant peut-être « la chance d’une visite ».

24Je me suis demandé s’il existait, dans la société d’aujourd’hui, des pratiques, étrangères à la religion ou à la magie, répondant au même souci de sentir la proximité d’une présence. Ainsi, le réflexe habituel consistant à conserver son poste de télévision ou sa radio allumés en permanence, ou celui de tenir son portable constamment en main, et le consulter compulsivement afin de vérifier si un message ne lui avait pas été adressé, ne répondent-ils pas au même besoin de se sentir rattaché, physiquement, à ceux, connus ou inconnus, dont on appelle la présence ?

25La croyance ne serait-elle pas l’une des façons de traduire la conscience, angoissée ou apaisée, de notre finitude ?

26C’est pourquoi elle est toujours hantée par le doute. Georges Bernanos, dans Le journal d’un curé de campagne, en a donné une vivante illustration, décrivant les tourments vécus par son héros, taraudé par la crainte de perdre sa foi, et de se retrouver démuni, seul, sans repères.

27Plus la croyance est fondée sur la seule conviction intime, plus elle a besoin de preuves pour être confortée. Le croyant les cherchera dans des signes – des miracles –, l’amoureux réclamera à sa bien-aimée des gages de son amour – signes et témoignages qui devront cependant sans cesse être renouvelés, le doute ne pouvant jamais être entièrement levé.

28Nous avons tous en effet le besoin de savoir que nos idées, nos opinions – ce que nous croyons vrai – sont partagées par d’autres que nous, et si possible par le plus grand nombre. D’où les sondages et les enquêtes qui installent peu à peu, dans la conscience collective, la conviction de la véracité des représentations et des préjugés. De même que le « Credo » récité à voix haute, comme une litanie, par une communauté réunie, permet aux fidèles de consolider, du moins provisoirement, leur conviction.

29Si la croyance est tiraillée par le doute, celui-ci est aspiré par la croyance. Aucune entreprise humaine ne peut en effet être engagée sans avoir été au départ fondée sur des hypothèses, et donc sans qu’il ait été fait le pari de sa réussite, et été pris le risque de son échec, se heurtant ainsi à une double difficulté.

30La première est d’ordre psychologique, la position de doute et d’incertitude étant difficilement soutenable à long terme. D’où la tentation de prendre ses hypothèses pour la réalité, de considérer ses théories comme vraies, et de vouloir les imposer comme telles. Dans le domaine politique et social, cette tentation peut avoir de graves conséquences, lorsque, oubliant les limitations de toute science de l’homme devant la complexité des sociétés humaines, elle conduit, au nom de la vérité scientifique, à imposer des modèles d’organisation et de changement social.

31La deuxième difficulté a trait aux résistances tenaces qu’opposent, à tout projet novateur, les croyances, les représentations, lesdites « valeurs communes » qui soudent la société, permettant à ses membres de s’identifier entre eux avec le sentiment de faire partie d’un même ensemble.

32La question de la croyance déborde donc du seul plan philosophique ou théorique ; elle comporte des enjeux éminemment actuels, politiques, concernant la société dans son ensemble, le pouvoir qui s’y exerce, et son devenir.

33Ce que l’on nomme la modernité est en effet le théâtre d’une profonde division : celle qui oppose des croyances de plus en plus intransigeantes à un scepticisme généralisé, fondé sur un subjectivisme proche du solipsisme. Cette division traverse pour une grande part les attitudes et des comportements, individuels et sociaux, régis par un imaginaire où coexistent une représentation idéalisée du groupe – vu comme une unité consensuelle et performante – et le mirage de l’individu roi, « sujet de son histoire ».

34D’un côté, il y a ceux qui, arc-boutés sur des valeurs laïques ou religieuses portées par un discours ne laissant de place à aucune incertitude – sur la Famille, la Nation, l’Identité –, considèrent que toute atteinte à l’une de ces entités sacralisées constitue une menace, sapant les bases mêmes de la civilisation, de l’humanité, de l’humain.

35De l’autre côté, il y a ceux qui pensent ne croire à rien [7] sinon à la jouissance immédiate, à la réussite, à l’argent, ou aux mécanismes aveugles du marché et de la finance. Puisque tout se vaut, puisque rien ne différencie le vrai du faux, le Bien du Mal, puisque toute croyance n’est qu’illusion, puisque à toute pensée, à toute idée, une autre tout aussi valable peut être opposée, tout est donc permis, aucune limite ne peut légitimement être imposée, aucun acte, aucun désir ne peuvent être condamnés.

36Autrement dit, nous n’aurions d’autre choix qu’entre le plein de la croyance et le relativisme érigé en principe. Ce serait oublier qu’entre les deux alternatives mutuellement exclusives, il existe un espace pour le questionnement critique, pour une pensée libre, et un agir sans entraves. Ce serait méconnaître que, sur cette crête où croire cohabite avec le doute, la vie humaine peut faire sens, que le changement ne mène pas inévitablement à l’apocalypse, que l’identité n’est pas un tout monolithique et n’est pas nécessairement liée à l’appartenance à une ethnie, à une croyance ou à une terre.

37Entre un monde ordonné et régi par des vérités intemporelles, et celui robotisé, mécanisé et désenchanté de George Orwell (1949), et que l’on voit se développer sous l’emprise grandissante de la réalité virtuelle fabriquée par les nouvelles technologies, il y aura toujours un espace à conquérir, difficilement sans doute, mais pensable.

Bibliographie

  • Bernanos, G. 1935. Le journal d’un curé de campagne, Paris, Livre de poche.
  • Favret-Saada, J. 1977. Les mots, les morts, les sorts, La sorcellerie dans le bocage, Paris, Gallimard.
  • Enriquez, E. 1983. De la horde à l’État. Essai de psychanalyse du lien social, Paris, Gallimard.
  • Finkielkraut, A. ; Lévy, B. 2006. Le livre et les livres, Paris, Verdier.
  • Freud, S. 1921. Psychologie collective et analyse du moi, Paris, Puf.
  • Freud, S. 1934. Moïse et le monothéisme, Paris, Puf.
  • Giust-Desprairies, F. 2003. L’imaginaire collectif, Toulouse, érès.
  • Levinas, E. 1986. De Dieu qui vient à l’idée, Paris, Vrin.
  • Lévy, A. 1999. « Groupes et analyse de groupe. La question de la croyance », Revue française de psychanalyse, n° 63, p. 891-904.
  • Nathan, T. 2012. Ethnoroman, Paris, Grasset.
  • Orwell, G. 1949. 1984, Paris, Gallimard, 1972.
  • Ricœur, P. 2000. « La croyance religieuse. Réflexions sur la croyance et les convictions », Conférence de Université de tous les savoirs.
  • Weber, M. 1921. Économie et société [traduction du tome 1], Paris, Plon, 1971.

Mots-clés éditeurs : doute, tradition, croyance, intolérance, croire, conviction, pari

Date de mise en ligne : 22/11/2013

https://doi.org/10.3917/nrp.016.0105

Notes

  • [*]
    André Lévy, professeur émérite, université Paris 13. levy.nehmy@gmail.com
  • [1]
    Kant avait déjà souligné l’importance de l’intervalle entre « croire que… » et « croire en… »
  • [2]
    On peut rapporter cette confiance aux processus d’identification inconscients régissant la psychologie des groupes (Freud, 1921 ; Enriquez, 1983 ; Lévy, 1999), ou encore aux relations fondés sur le charisme (Weber, 1921).
  • [3]
    Fidélité (ou foi) en la parole donnée, qui, pour Montaigne, constituait la valeur suprême.
  • [4]
    Il suffit pour s’en convaincre d’évoquer le saccage perpétré tout récemment par le groupe Civitas, du monument érigé en souvenir du chevalier de La Barre, accusé autrefois d’avoir profané une image sainte.
  • [5]
    La très importante communauté juive installée en Égypte et en d’autres pays du Moyen-Orient depuis l’Antiquité fut contrainte à l’exil suite à l’avènement de Nasser et de la guerre avec Israël.
  • [6]
    Comme l’a noté justement Paul Ricœur, « lié » est un terme ambigu : « lié par… », (dépendre de) est tout à fait différent de « lié à… » (être en relation).
  • [7]
    « les non-dupes errent » (Lacan).

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