Dans sa note critique, Christian Thuderoz argumente durement sur certains « savants actuels en sciences du travail et des relations sociales » qui seraient prisonniers ou victimes d’une véritable « confusion des arguments », exhumant leurs présupposés idéologiques, les accusant de ne pas respecter la règle wébérienne de l’impartialité scientifique et de subir de multiples effets qui les feraient retarder sur les mutations du travail contemporain et être nostalgiques (même si c’est d’une période qu’ils n’ont pas connue). Cela les conduirait à systématiquement considérer de manière péjorative la négociation collective d’entreprise.
Cinq noms sont cités, quatre d’entre eux ont obtenu de pouvoir répondre à la critique – les auteurs de cette courte note qu’en clin d’œil à Marx plus qu’à Boudon, nous avons intitulée misère de la critique. Trois textes, aux statuts divers, sont dans le viseur : une notice d’un Dictionnaire du travail paru en 2012 (« Domination », écrite par Danièle Linhart) ; le chapitre six d’un manuel récent de Sociologie politique du syndicalisme dont les auteurs (Baptiste Giraud, Karel Yon et Sophie Béroud) ont été sollicités par Christian Thuderoz pour rédiger une courte présentation de ce dernier ; et un article envoyé à la revue par Jérôme Pélisse, dans le cadre du prix que la Fondation pour les sciences sociales lui a attribué, avec onze collègues, sur le thème des mutations du travail. À croire que tous les collègues, dans le monde académique, ne pensent pas que sa candidature, sélectionnée sur un projet qui annonçait cet article, témoignait du fait qu’il était « en retard sur les mutations du travail contemporain »…
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