L’objectif de cette contribution consiste à montrer comment l’État algérien a perdu progressivement les quelques velléités développementistes affichées durant les années 1970 pour s’affirmer comme un État rentier clientéliste. Contrairement à la démarche économie dirigée/ économie de marché, il nous semble préférable d’étudier l’opposition économie rentière/économie productive qui peut mieux rendre compte de l’expérience algérienne de développement et in fine du besoin de transformation structurelle du pays.
Après la mise en évidence de l’incohérence du bilan économique et social (section 1), l’auteur s’attache à montrer comment, sur la base de la discussion des théories de l’État rentier et des apports sur la question de l’État développementiste (section 2), l’État algérien a évolué vers une économie de rente (section 3).