La réforme de l’État soulève de nombreux problèmes liés à la restructuration du développement économique en rapport avec la globalisation des marchés et des processus productifs. Elle soulève aussi la question des politiques sociales destinées à contrecarrer les processus de segmentation et de désintégration de la société. Elle pose enfin le problème des initiatives de démocratisation et des nouvelles expressions culturelles. Le grand défi consiste à harmoniser démocratie politique, croissance économique et équité sociale. Or, la précarité des institutions représentatives et les difficultés qu’éprouve la consolidation démocratique en Amérique latine ne permettent pas d’aborder la réforme de l’État seulement en termes institutionnels. L’enjeu en fin de compte est une redéfinition du citoyen et donc, la réforme de l’État semble d’abord être, avant tout, une “réforme du citoyen”.