À la croisée des chemins ? Si l’expression n’était pas si galvaudée parce qu’employée lors de chaque crise que l’Union européenne a traversée depuis un demi-siècle, on pourrait l’utiliser une fois encore au vu de la situation créée par l’arrêt brutal de l’économie décidé par tous les gouvernements face à la pandémie du coronavirus. Depuis près d’un an, tout ce qui était considéré comme impossible est devenu monnaie courante (comme on le verra plus loin, on ne trouvera jamais une expression aussi appropriée !). Tous les dogmes que l’on pensait quasi perpétuellement installés ont été bousculés, voire remis au placard. Les plus orthodoxes des économistes libéraux·ales, les gardien·nes les plus sourcilleux·euses de l’indépendance des banques centrales, les gouvernements les plus stricts en matière de rigueur budgétaire, tou·tes ont lâché du lest, certain·es ont même viré de bord. Jean-Marie Harribey et Esther Jeffers examinent, dans ce qui suit, le plan de relance de l’Union européenne et le rôle qu’y joue la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que son inscription dans un changement de modèle économique autour d’un « Green Deal ». Dans les deux cas, entre les affichages de communication et la mise en œuvre d’une transition socio-écologique il y a encore une grande distance… sociale.
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