Notes
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[*]
Sociologue.
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[1]
Le Monde, 31 mai 2002.
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[2]
Voir par exemple C. Cardi, « La délinquante, la mauvaise mère et l’assistée : trois figures de la production du genre », DEA de sociologie, université Denis Diderot (Paris 7), 2002.
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[3]
K. Guenfoud et N. Murard, Profession du frère : dealer. Économie souterraine et vie familiale, IHESI, 2002.
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[4]
Philippe Robert a vu cette importante distinction. Et il ajoute : « Les auteurs français en ont pris conscience assez tardivement. Même quand ils l’ont découverte, ils ont eu du mal à la prendre au sérieux, à ne plus considérer le sentiment d’insécurité comme un tout unifié, à le faire éclater sous leur scalpel. », P. Robert, « Le sentiment d’insécurité », in L. Mucchielli et P. Robert (dir.), Crime et sécurité. L’état des savoirs, La Découverte, 2002, p. 372.
1 Le thème de l’insécurité a pourri tout le débat politique en atteignant, par son caractère « contagieux », l’ensemble social. Les uns y reconnaissent leur peur d’un jour ou de tous les jours, mais les autres, qui n’ont pas de peur précise, y adhèrent aussi parce qu’il permet d’esquiver les préoccupations pour le monde comme il ne va pas.
2 Une fois encore les élections ont confirmé que la conquête du pouvoir politique était moins affaire de faits objectifs que de sentiments, de contenus précis que de formes englobant des expériences diverses où le plus grand nombre peut se projeter, se reconnaître et retrouver ses petits. Le signifiant « insécurité » est de ces mots-valise qui ne disent rien de précis mais ont le pouvoir, à un moment donné, d’englober toute la négativité. Ce qui tient ensemble ces choses est une passion, qu’exacerbe la raison raisonneuse : assez de paroles, des actes ! Le Premier ministre d’alors eut ce mot, qu’en matière de sécurité « la responsabilité individuelle doit prévaloir sur les excuses sociologiques ». L’intention était maligne, mais le contenu était fondé : la tâche de la sociologie n’est pas d’excuser le crime mais de le poursuivre de sa raison. Dès que l’on raisonne, pourtant, on donne le sentiment de botter en touche. Évidemment, il est utile et raisonnable de botter en touche aux quatre coins du terrain. L’insécurité est d’abord sociale et la Sécurité sociale ne la combat qu’imparfaitement : elle rate souvent sa cible, protège mal les plus fragiles et n’atteint pas l’insécurité personnelle, privée ou intime qui caractérise les sociétés en mutation d’un régime de production à un autre. Mais ce raisonnement ne convainc que les convaincus. Si les « explications » des sciences sociales peuvent apparaître comme des justifications ou des excuses aux yeux du Premier ministre, et de tant d’autres, c’est peut-être parce qu’elles ne touchent pas vraiment au noyau passionnel en question. La passion a ses raisons que la raison ne connaît pas ou ne reconnaît qu’après-coup.
• La passion de l’insécurité entre idéologie et utopie
3 Les hommes politiques sont plus rapides, ils flairent les subjectivités et leur fournissent une traduction politique. Leurs hypothèses sont des hypothèses en acte, qui se vérifient ou non dans les urnes. Nommé ministre de l’Intérieur après les élections présidentielles, Sarkozy sut se consoler de ne pas être le Premier ministre en ayant ce mot : « Je suis le ministre de l’actualité [1] ». L’actualité, en effet, se présente quotidiennement comme une rubrique de faits-divers à l’échelle mondiale. Les faits-divers sont très divers mais la police n’est jamais très loin. Et c’est passionnant. Le crime sous toutes ses formes est la chose la plus passionnante qui soit. La diversité des faits-divers permet à chacun de se reconnaître un jour en victime. Le fait-divers satisfait ainsi les personnes ordinaires, qui s’insurgent contre les coupables, ces personnes que le crime consacre comme extraordinaires ou qu’il sort de l’ordinaire. Il y a cent ans, Durkheim désignait déjà cette émotion comme l’expression la plus pure de la conscience collective. Cette émotion est la preuve la plus flagrante que l’individualisme des sociétés industrielles n’élimine pas les formes de solidarité caractéristiques des sociétés traditionnelles. L’émotion insurgée contre le crime, le sentiment que le crime est un scandale, une honte, une transgression inacceptable, et en réponse le désir d’ostracisme, d’exclusion, de vengeance, tout cela exprime la cohésion sociale effective, le fait que des sentiments se coagulent, dans les têtes et dans les urnes, et aussi le désir de cette cohésion, la nostalgie d’une société homogène, unie, une, débarrassée de ses déviants de toutes sortes.
4 Ce qui nous embarrasse donc tellement, en vérité, ce n’est pas l’émotion suscitée par le crime mais sa traduction politique. « Les électeurs se trompent de dictionnaire ! », clamons-nous en chœur. On devrait plutôt se demander quelles sont les implications théoriques et pratiques de cette passion de l’ordre, de l’autorité et de la vengeance. C’est que le désir de cohésion sociale est toujours tourné vers le passé. Au sens de Karl Mannheim, c’est une idéologie, pas une utopie. La théorie de Durkheim satisfaisait la passion qui découlait de la disparition de l’ordre ancien, de l’Ancien régime. Une sociologie officieuse a ainsi pu accompagner la réalisation de l’ordre républicain de sa petite musique apaisante, de sa petite chanson sur la cohésion sociale. Aujourd’hui ce n’est pas à gauche que l’on peut trouver les lignes directrices d’une nouvelle sociologie officieuse, mais à droite et à l’extrême droite. Non seulement la conscience collective est toujours là, mais elle menace de s’imposer à toutes les consciences individuelles. La sociologie, qui avait cru pouvoir annoncer l’émancipation de l’homme, l’individu émancipé du carcan collectif, n’aurait plus qu’à pointer l’involution de cette histoire, non pas le retour de la communauté, certes, mais l’avènement d’un ordre nouveau capable de combiner la forme impérative de la conscience collective et la forme abstraite des organisations bureaucratiques et managériales. Le tournant est déjà pris, qui nous entraîne en Europe dans une spirale autoritaire.
5 Cependant, cette passion a elle-même été modelée par l’histoire politique, par les transformations de l’exercice du pouvoir de punir. Comme l’indique Foucault, le crime le plus grave sous l’Ancien régime, celui qui portait l’émotion collective à son acmé, c’était le régicide, l’atteinte à une souveraineté tout entière concentrée en la personne du roi. Au moment où écrivait Durkheim, au tournant du siècle dernier, le crime le plus grave, ce fut le parricide, l’atteinte à une souveraineté à la fois égalitaire et réservée aux hommes faits. Et en ce début de siècle, le crime qui suscite la plus grande émotion est l’infanticide, surtout lorsqu’il s’accompagne, ce qui est fréquent, de sévices à caractère sexuel. La passion de l’égalité s’étend du monarque aux pères, aux citoyens actifs, puis aux enfants, aux citoyens passifs, elle fait son chemin à l’intérieur de la passion de l’insécurité, à l’intérieur de la nostalgie, toujours vivante et parfois exacerbée, de la communauté mythique de l’âge d’or. En d’autres termes, elle contient un élément tourné vers l’avenir, un élément d’utopie. La passion de l’insécurité est un mélange d’idéologie et d’utopie.
• Une exacerbation des rapports sociaux de sexe
6 Pour interroger plus avant cette passion, il ne faut donc pas s’éloigner du crime mais lui poser d’autres questions. Première question naïve : pourquoi les uns commettent des crimes et pas les autres ? Cette question pointe la fragilité des explications globalisantes, aussi bien du côté des représentations collectives que des sciences sociales. Prenons comme point de départ le stéréotype : les Jeunes-De banlieue-D’origine étrangère. Il se trouve qu’ils ne sont pas tous délinquants, même si tous subissent l’effet du stéréotype. Il s’opère donc une différenciation. Or, cette différenciation supporte toute une série d’interprétations concurrentes et contradictoires, et finalement c’est à chacun de se forger une opinion à partir des images et des lectures ordinaires ou savantes, ce qui n’est pas tellement satisfaisant. Est-ce si compliqué de comprendre pourquoi les uns commettent des crimes et les autres pas ? Deuxième question naïve : pourquoi la question de l’insécurité se présente comme une question qui n’a pas de sexe alors que cette question a un sexe ? En d’autres termes : pourquoi les femmes ne commettent-elles pas de crime ou si peu ? Là aussi, outre qu’elles sont rares et peu connues, surtout en France, les réponses sont peu probantes. On découvre par exemple que les femmes mineures incriminées, si peu nombreuses soient-elles, le sont pour des délits qui ne diffèrent guère de ceux des hommes mineurs, alors que les femmes majeures incriminées, elles aussi très peu nombreuses, le sont pour des délits qui diffèrent très nettement de ceux des hommes majeurs, délits qui caractérisent la sphère domestique, la sphère de la famille [2]. Est-il si compliqué d’expliquer pourquoi la source de l’insécurité est du genre masculin ?
7 Ces deux questions renvoient au vaste domaine de la socialisation, des différences de socialisation entre les garçons et les filles, entre les riches et les pauvres, si bien qu’en voulant attraper le crime, on risque de s’embarquer dans un vaste débat et de prendre l’ombre pour la proie. Quand même, on peut aller un peu plus loin et poser une question moins naïve : si être une femme ou vivre dans des conditions objectives et relationnelles décentes procure, sauf exception, une immunisation contre le crime, la raison ne peut-elle pas poursuivre le crime en étudiant le maudit sexe masculin et l’indécence de certaines conditions objectives et relationnelles de vie ? Essayons de nous placer au croisement de ces deux pistes. Faisons l’hypothèse que l’insécurité est l’expression pathologique de la différence des sexes. Frapper les femmes, les tuer, les voler ou les violer, voilà une passion aussi forte que la passion de l’autorité, de l’ordre ou de la vengeance avec laquelle elle se confond souvent. Si les femmes frappent, tuent, volent et violent rarement les hommes, alors qu’elles partagent aussi la passion de l’autorité, de l’ordre ou de la vengeance, c’est peut-être parce qu’elles restent toute leur vie « mineures », inférieures. La « socialisation différentielle » (des filles et des garçons) continuerait d’exercer ses effets en dépit des progrès apparents de l’égalité entre les sexes. C’est ici qu’on croise l’autre piste, celle de l’insécurité sociale. Non que les femmes subissent moins que les hommes l’insécurité sociale, au contraire, et ce partout dans le monde. Mais elles ne vivent pas la même insécurité sociale que les hommes et n’y répondent pas de la même façon. Pour mettre les femmes à l’écart, les maintenir dans leur minorité, les hommes procèdent d’une façon très particulière, en leur attribuant une place à part, des privilèges, une priorité pour franchir les portes, ce qui ne les empêche en rien par la suite ou par ailleurs de les frapper, de les tuer ou de les violer. De la même façon, l’État-social gère l’insécurité sociale en privilégiant, de différentes manières, le maintien de conditions objectives et relationnelles décentes pour les mères et leurs enfants. L’insécurité sociale et personnelle des hommes s’exprime dans le crime, dans l’alcool et dans la rue, les femmes gèrent plutôt cette insécurité sous contrôle médical, en absorbant des médicaments, et sous le contrôle de l’État-social, en ne quittant leur domicile qu’à la dernière extrémité et le plus souvent pour rejoindre aussitôt un foyer. Elles n’occupent pas ou très peu l’espace public où se déploient les stéréotypes de l’insécurité et leurs contreparties sécuritaires.
8 Le rapport de la question pénale à la question sociale se présente donc comme un rapport de sexe. L’insécurité exprime la violence de ces rapports. Le rapport de sexe précède et commande le rapport des insécurités entre elles. Même l’insécurité personnelle, cette dévastation privée, se distribue différemment selon le sexe. En conséquence, les rapports de sexe sont d’autant plus violents que l’insécurité sociale et personnelle est grande. Dans les familles où sont installés des criminels organisés, les filles et les mères sont prises en otage et ligotées par les flux de l’argent sale [3]. Voyez comment se combinent le crime, les relations familiales et les rapports de sexe : c’est que la mère veut garder le fils, même si ses activités menacent la famille entière, et que la fille veut garder la mère, devenir l’égale du frère, rétablir la balance égale de l’amour filial. Les victimes et les coupables se côtoient au point de se confondre. Le crime et l’insécurité cohabitent au sein des mêmes groupes sociaux et parfois des mêmes personnes.
• Et la passion de l’égalité ?
9 Affaire de sentiments privés ou de groupes sociaux isolés, marginalisés ? Non pas. Car l’insécurité est contagieuse, elle atteint l’ensemble social. Les uns y reconnaissent leur peur d’un jour ou de tous les jours, mais les autres, qui n’ont pas peur, ou pas de peur précise, y adhèrent aussi parce qu’elle exprime leur préoccupation pour le monde comme il va ou plutôt comme il ne va pas [4]. C’est une façon de dire que le monde ne va pas. Quoi d’autre pour exprimer ce qui ne va pas, quoi de plus précis ? La critique de la société de consommation ? Elle est moribonde et elle fait rire, tant il est patent que nous y participons tous. Reste la passion de l’égalité. Mais la confusion des sentiments débouche sur la confusion des idées et même la confusion de langue. La violence, l’usage de la force comme un moyen en vue d’une fin, même lorsque la fin reste obscure à celui-là même qui en use, c’est le fait de ceux qui ne savent ou ne peuvent parler. Mais ceux qui savent et peuvent parler bafouillent aussi, ou se trompent de dictionnaire, utilisent le mot « tournante », par exemple, pour dire viol collectif. L’usage de ce mot est une violence faite aux victimes. On ne peut pas reprocher aux électeurs de se tromper de dictionnaire si l’on confond soi-même les langues. Mais cette confusion sert des intérêts que l’on ne saurait voir. En l’occurrence, elle permet de bien séparer les pratiques infâmes des pratiques honorables, elle permet la valorisation intellectualisée des images et des livres du porno chic, la pratique de l’échangisme. Au fond, la passion de l’égalité a du mal à s’exprimer parce que ceux qui savent et peuvent parler ont du mal à reconnaître que ces inégalités leur profitent sur des questions qui touchent à leur propre vie privée, à leurs normes et à leur définition de la normalité. En effet, la norme et la déviance ont une histoire, dont les coûts et les bénéfices sont inégalement partagés. Les pauvres et/ou banlieusards contemporains succèdent aux classes populaires pour former les bataillons nécessaires à l’élaboration de nouvelles lois qui autorisent de nouveaux modes de vie. Des bataillons de femmes ont été nécessaires pour que l’avortement, considéré comme un crime, devienne IVG, considérée comme instrument de maîtrise de la fécondité. Des bataillons d’hommes disqualifiés comme pères, étiquetés démissionnaires, ont été nécessaires pour repenser la question de la place du père. Question liée à celle de l’autorité. Questions réglées, provisoirement, par le passage dans la légalité de la résidence alternée, qui permet l’exercice de la responsabilité au quotidien par le père comme par la mère.
10 Certains mots du dictionnaire politique sont à éviter, d’autres à inventer ou à réinventer. Ainsi le terme « populisme ». Dans son acception première, celle du siècle dernier, il désignait un style d’écriture et de pensée, celui du « réalisme social ». Les lauréats du prix populiste se nomment Eugène Dabit, Jean-Paul Sartre ou Louis Guilloux. Dans son acception actuelle, il désigne une tromperie, un discours démagogique faisant croire qu’il existe une coupure et un conflit insurmontable d’intérêt entre les classes populaires et les élites. Mais si c’était vrai ? Si cela désignait correctement la situation actuelle ? Les classes populaires sont devenues tellement impopulaires que plus personne n’accepte l’idée d’en faire partie. Les perdants de l’histoire ne sont plus que des pauvres, face à des « moyens » et à des riches. Et si le dictionnaire politique est si pauvre, c’est parce qu’il se résume à cette représentation du social. Ce n’est plus un dictionnaire social/politique mais un dictionnaire pénitence/providence. Il n’y a pas que cela dans le populisme, il y a aussi la tromperie qui consiste à prétendre qu’il existe des solutions simples. Par exemple, enfermer les déviants, expulser les étrangers. Le secrétaire d’État chargé des constructions pénitentiaires dans le nouveau gouvernement nous annonce ainsi dix mille nouvelles places. Voilà une décision politique simple, de nature à satisfaire, au moins provisoirement, la passion de l’insécurité. Faire avancer l’égalité pour faire reculer le crime, c’est trop long, trop compliqué, et peut-être que ça ne marche pas s’il n’y a pas en même temps autre chose. Pas seulement un mouvement social dans la rue, mais un mouvement social qui structure la société au quotidien, les idées et les sentiments. Un mouvement social éphémère, suspendu en l’air, peut provoquer une agitation politique qui conduirait finalement à renforcer la passion de l’ordre. Or, une telle structuration de la société n’existe pas et ne se construit que sur le long terme. La gauche est donc condamnée à rêver, à entretenir l’humanisme, à défendre des positions de principe. Pour lever les confusions, il serait préférable que se définisse très vite un parti social-libéral, clairement situé au centre-gauche, qui cesse de faire croire qu’il est de gauche et qui propose une troisième voie à la française. Ses options en matière de sécurité seraient, sont déjà, sensiblement différentes de la droite, avec un accent sur la prévention, sur le social, mais fondamentalement orientées dans la même direction, débarrassée des « excuses sociologiques », conformes aux transformations des modes de production et d’existence sociale et privée. Ce parti laissera le champ libre à la gauche de la gauche pour formuler et construire une alternative à l’affrontement des coupables et des victimes, car l’insécurité continuera longtemps sans doute à frapper les plus faibles de ceux que l’on ne sait plus comment nommer. La situation nous conduit aussi à reconsidérer le sens du mot « conservateur ». La passion de l’insécurité a trouvé une traduction réactionnaire, au sens propre, au sens où il s’agit d’une réaction contre le cours du temps, d’une volonté de retour à une situation antérieure, qui porte avec elle le risque de l’autoritarisme, de la violence d’État. Mais nous déplorons tous le cours du temps, nous voudrions tous conserver, sans forcément de nostalgie, le monde que nous connaissons encore en dépit des ravages qui menacent de le détruire. Finalement, dans la passion de l’insécurité, il y a aussi cela, le refus de la destruction du monde qui est le nôtre, de notre monde commun, celui dans lequel nous vivons à la fois rassemblés et séparés, à la fois liés à nos morts et aux futurs vivants. Vouloir conserver le monde, être conservateur en ce sens, devient révolutionnaire tant qu’il n’y a pas d’autre révolution annoncée que celle de la réaction. •
Notes
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[*]
Sociologue.
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[1]
Le Monde, 31 mai 2002.
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[2]
Voir par exemple C. Cardi, « La délinquante, la mauvaise mère et l’assistée : trois figures de la production du genre », DEA de sociologie, université Denis Diderot (Paris 7), 2002.
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[3]
K. Guenfoud et N. Murard, Profession du frère : dealer. Économie souterraine et vie familiale, IHESI, 2002.
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[4]
Philippe Robert a vu cette importante distinction. Et il ajoute : « Les auteurs français en ont pris conscience assez tardivement. Même quand ils l’ont découverte, ils ont eu du mal à la prendre au sérieux, à ne plus considérer le sentiment d’insécurité comme un tout unifié, à le faire éclater sous leur scalpel. », P. Robert, « Le sentiment d’insécurité », in L. Mucchielli et P. Robert (dir.), Crime et sécurité. L’état des savoirs, La Découverte, 2002, p. 372.