Depuis novembre 2012, on entend régulièrement parler du « rêve chinois ». Notion popularisée par l’actuel Président de la Chine, Xi Jinping, le « rêve chinois » polysémique, sera fort probablement le slogan marquant le leadership de la cinquième génération (2012-2022). D’emblée, le rêve comprend une longue liste de points se trouvant sous les « trois obligations ». Le « rêve chinois » nous renvoie aux questions du développement économique, du socialisme aux caractéristiques chinoises et de la mise en place de la « société de moyenne aisance » (Xiǎokāng shèhuì, 小康社会). Cela dit, ce « rêve » est loin d’être partagé par l’ensemble de la population chinoise, et ce, surtout dans l’état actuel de l’offre de biens publics. En fait, en ce qui concerne la « société de moyenne aisance », il existe en République populaire, une crise dans le secteur du « care ». Nous entendons ici par « care » (guānhuái, 关怀) les soins palliatifs (línzhōng guānhuái, 临终关怀) ainsi que les soins pour les personnes âgées (yǎnglǎo guānhuái, 养老关怀). On remarque qu’il y a un besoin de plus en plus important en matière de « care ». Cependant, le domaine du « care » demeure limité et sous-développé, et ce, pour plusieurs raisons. Nous pensons, comme plusieurs auteurs chinois avant nous, que le retour du confucianisme ainsi que de ses enseignements sur la scène locale, entrave, sans être l’unique facteur, l’expansion du secteur des services liés au « care ».
Afin d’illustrer notre propos, nous dresserons premièrement le portrait de la situation du « care » en Chine contemporaine…