En introduisant l’émission Mémoire d’un continent du 28 avril 2012 dont le thème portait sur « La Chine en Afrique : l’exemple du Cameroun », le présentateur Elikia Mbokolo, disait ce qui suit : « La Chine en Afrique, voilà un sujet qui passionne depuis quelques années les chercheurs à travers le monde ». Cette passion des chercheurs auquel il fait allusion n’est en réalité pas un fait du hasard, car la présence de plus en plus remarquée des Chinois dans les villes africaines en grand nombre au fil des ans et leur activisme, ne laissent personne indifférent. Rares sont les capitales et autres villes importantes des pays africains qui ne connaissent pas la présence des Chinois aujourd’hui. Marie-Josée Paul note que « l’arrivée massive de la Chine sur les marchés africains est l’évènement politique et économique le plus important de la période post-coloniale ». L’existence des magasins, des boutiques et autres établissements de commerce tenus par des Chinois dans de nombreuses villes africaines, l’inondation des marchés par les produits chinois, la création des restaurants chinois, des instituts Confucius qui diffusent la culture chinoise, la prolifération des chantiers où travaillent les Chinois (construction des routes, des ports, des barrages, des hôpitaux et édifices publics, etc), sont quelques-uns des faits marquants de cette présence sur le continent noir.
Ce panorama du déploiement de la Chine en Afrique montre à suffisance que la Chinafrique est un domaine de recherche encore en friche…