Cinq ans après le colloque de Montréal (« La Magie des effets spéciaux. Cinéma, technologie, réception ») de novembre 2013 (voir 1895 revue d’histoire du cinéma no 73), le colloque international « Truquer, créer, innover. Les effets spéciaux français » (8, 9 et 10 mars 2018, Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris), organisé par Réjane Hamus-Vallée, Giusy Pisano et Caroline Renouard, s’inscrit dans le cadre du projet « Les arts trompeurs. Machines. Magie. Média » amorcé en 2015 et marqué par de multiples ateliers, travaux de recherche, publications et rencontres internationales. La place des effets spéciaux en France et ses multiples enjeux historiques, économiques, techniques, artistiques et professionnels ont été questionnés lors de ce colloque, caractérisé par un échange nécessaire entre monde universitaire et monde professionnel. En plus de l’approche analytique des communications universitaires, plusieurs professionnels ont en effet présenté les spécificités de leur travail, et différentes tables rondes et sessions de projection ont rythmé le déroulement du colloque (projections de courts métrages d’étudiants, mais aussi des deux films – Tombé sur la tête (2014) et Aucune idée (2017) – réalisés par Fred Pirat et des élèves de CE1, ainsi qu’un corpus de films « à trucs » de Méliès présenté par Anne-Marie Quevrain et accompagnés au piano par Florent Garcimore).
Cette multiplicité des approches reflète la diversité du vaste champ d’étude formé par les effets spéciaux ; de nature protéiforme, ils sont pensés pour des types de création artistique très différents…