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Article de revue

Pour des homélies intéressantes

Pages 77 à 84

Notes

  • [1]
    Claude Geffré, « La révélation hier et aujourd’hui. De l’Écriture à la prédication ou les actualisations de la Parole de Dieu », dans Jacques Audinet, Henri Bouillard, et al., Révélation de Dieu et langage des hommes, Cerf, coll. Cogitatio fidei no 63, Paris, 1972, p. 95.
  • [2]
    Paul Guérin, « Pourquoi oser parler après la Parole ? », dans Guide du prédicateur à l’usage des laïcs et des prêtres, p. 50.
  • [3]
    Ibid.
  • [4]
    Edward Schillebeeckx, Expérience humaine et foi en Jésus Christ, Cerf, Paris, 1981, p. 44.
  • [5]
    Ibid., p. 50.
  • [6]
    Ibid., p. 50-51.

1Le christianisme est la religion de l’Évangile. Qui dit « Évangile » dit Bonne Nouvelle. Lors de leurs différentes liturgies, les chrétiens sont rassemblés par la bonne nouvelle de la présence de Dieu à notre monde et par l’Esprit de Jésus Christ qui nous guide dans la construction du Royaume. L’accueil de cette Bonne Nouvelle dans la foi vient donner du sens, de la qualité ainsi que du goût à nos existences et à nos assemblées.

2La prédication, conçue comme l’actualisation de la Parole de Dieu pour aujourd’hui, concerne directement notre vie de tous les jours. À partir des textes de nos Écritures fondatrices, le prédicateur cherche à découvrir et à transmettre le regard Dieu sur notre monde afin d’y éveiller de nouvelles possibilités de faire grandir la vie. La tâche de l’homéliste, quand elle est bien comprise, incite naturellement à produire une parole qui concerne notre expérience de la vie, c’est-à-dire une parole intéressante.

3Nous réfléchirons ici sur le lien entre l’homélie et la vie en commençant par identifier pourquoi certaines homélies sont ennuyeuses. Ayant pris la mesure de quelques difficultés, nous verrons en quoi la Parole de Dieu est une parole vivante. Ces présupposés théologiques rappelés, nous aborderons plus spécifiquement comment l’homélie peut rejoindre la vie et comment elle peut nourrir la foi. Dans une dernière partie, plus personnelle, nous présenterons quelques convictions ou exigences concrètes à prendre en compte dans la préparation d’une homélie.

Pourquoi certaines homélies sont-elles ennuyeuses ?

4Avant de développer ce qu’est une homélie intéressante, il est bon de commencer par identifier pourquoi certaines homélies nous paraissent ennuyeuses. Hormis les problèmes liés à la sonorisation du lieu, les sources d’insatisfaction ou d’agacement tiennent habituellement aux aspects suivants.

5Premièrement, ce qui se rapporte au ton du prédicateur. Il existe des voix sèches qui donnent une impression de raideur, ou encore des voix maniérées, autoritaires ou même théâtrales. Certains homélistes n’articulent pas suffisamment.

6La question du ton peut aussi tenir à la forme et au style qu’adopte la personne qui parle. Tantôt on observe un écart entre ce qui est dit et la manière dont c’est exprimé : quelqu’un qui parle de joie sur un ton monocorde ! Tantôt aussi l’homéliste donne l’impression de rester extérieur à ce qu’il dit. Il n’habite pas son propos ni son discours. On ne perçoit pas ses convictions.

7Deuxièmement, l’insatisfaction ou l’agacement peuvent être dus à des aspects liés davantage au contenu de la prédication. L’homélie ne nous accroche pas, ne nous touche pas. Celui qui parle ne vient pas chercher notre attention. Ou encore il pique notre curiosité au début mais nous perd dans le reste de son discours. Nous décrochons.

8Dans cette ligne, il nous arrive aussi d’avoir de la difficulté à saisir le propos de l’homélie. Le prédicateur évoque de belles images, quelques formules chocs mais, après un bout de temps, nous nous demandons quel est le fil conducteur de son discours. L’homélie n’est pas structurée.

9Troisièmement, des éléments liés à la prestation comme telle. Le prédicateur reste rivé à ses feuilles, ce qui ne favorise pas la communication orale. Ou encore il n’arrive pas à terminer son propos. Il donne l’impression de rater sa piste d’atterrissage. C’est interminable !

10On le voit, les sources d’ennui et d’agacement sont nombreuses. Donner une homélie est tout un art. Cela prend du temps à maîtriser et à entretenir. Mais le problème majeur avec les homélies ennuyantes, c’est qu’on ne voit pas le rapport entre ce qui est dit et la vie d’aujourd’hui. La première qualité de l’homélie est d’actualiser la Parole de Dieu pour aujourd’hui, c’est-à-dire de renvoyer à l’expérience quotidienne afin que les auditeurs soient rejoints et touchés. Et ce n’est pas seulement une question de maîtriser les techniques de la communication, c’est d’abord une question de comprendre ce qu’est la Parole de Dieu et comment elle s’accomplit aujourd’hui. C’est pourquoi il est nécessaire d’emprunter le détour d’une théologie de la prédication.

La Parole de Dieu : une parole vivante

11La grande prise de conscience à faire est de réaliser que la Parole de Dieu est plus que la lettre de l’Écriture. Comme le dit le théologien de la révélation Claude Geffré : « La Parole de Dieu est l’événement toujours actuel de Dieu se révélant aux hommes au sein de l’Église du Christ [1]. »

12Nous sommes incités à dépasser l’équivalence spontanée que nous faisons entre Bible et Parole de Dieu. La Parole de Dieu est la Bible mais elle est aussi plus que cela. Le christianisme n’est pas d’abord une religion du Livre. Comparons, par exemple, le christianisme et l’islam. Pour le musulman, le Coran est la parole substantielle de Dieu, dictée par l’ange Gabriel au récepteur pur qu’est Muhammad. Or, pour les chrétiens, la parole substantielle de Dieu n’est pas l’ensemble des quatre évangiles, mais l’événement Jésus Christ lui-même dans sa personne de Verbe de Dieu incarné.

13Le mot hébreu que nous traduisons par « parole » est dabar qui veut dire parole-événement ou parole agissante. Rappelons-nous comment la création se fait dans la Bible : Dieu crée par sa parole, « Dieu dit… et il en fut ainsi » (Gn 1) ; idée attestée dans un psaume : « Par sa Parole, le Seigneur a fait les cieux. Car il parle, et ce qu’il dit arrive ; aussitôt dit, aussitôt fait » (Ps 33, 6.9). Ces passages nous mettent en présence d’un Dieu « qui fait ce qu’il dit » ; qui a une parole « efficace ». Parler, c’est agir. Chez les juifs il y a cette conviction bien ancrée dans l’histoire : Dieu agit pour et dans la vie de l’homme surtout par sa Parole.

14Poussons un peu plus loin notre réflexion et intéressons-nous à la façon dont la révélation s’accomplit : par des événements et des paroles. Quand nous revenons à nos Écritures fondatrices, nous nous rendons compte que dans le Premier comme dans le Nouveau Testament, « la Parole de Dieu est d’abord une histoire ou une force présente à l’histoire [2] ». Les interventions de Dieu dans l’histoire des humains précèdent, et souvent de très loin, les écrits qui dégagent le sens de cette histoire.

15En effet, Dieu s’est révélé d’abord dans les événements de l’appel d’Abraham, de l’Exode, de l’Alliance avec Moïse, du retour d’exil, etc. Ces événements ont été vécus, reçus par les témoins qui en ont cherché le sens pour eux. Ils se sont alors livrés à des interprétations croyantes. Et ce sont ces interprétations croyantes qui ont été mises par écrit. La Bible n’est pas constituée de comptes rendus matériels de faits qui se sont produits. Les récits de la Bible sont des témoignages croyants d’événements arrivés dans l’histoire. Dans l’expression « Parole de Dieu » nous sommes donc invités à voir non pas d’abord des mots de la Bible, « mais la Puissance de vie à l’œuvre dans l’histoire des hommes dont les mots de la Bible sont le témoignage inspiré [3] ».

16Pour un chrétien, le sommet de la révélation est l’événement Jésus de Nazareth et sa « sur-vie » dans l’Église. Là est l’ultime Parole de Dieu. Ici aussi, l’accomplissement de la révélation suit le modèle mis au jour dans le Premier Testament : un rapport entre des événements et des paroles qui les interprètent.

17En effet, chaque péricope évangélique est, globalement, le récit d’une expérience de rencontre avec Jésus Christ, une rencontre qui a été déterminante dans la vie de quelques personnes. Au contact de Jésus de Nazareth et de ce qui se produisit durant sa vie puis autour de sa mort, leur propre existence reçut un sens nouveau et une portée nouvelle. Ils se sentirent renés et compris. Ce changement d’orientation de leur existence a été le fruit de leur rencontre effective avec Jésus, car sans lui ils seraient restés ce qu’ils étaient, ainsi qu’ils l’ont eux-mêmes raconté plus tard (cf. 1 Co 15, 17). Quelque chose leur est « arrivé [4] ».

18Cette surprenante expérience de rencontre de quelques personnes avec Jésus de Nazareth marqua le point de départ de tout le mouvement chrétien avec sa bonne nouvelle de salut et sa découverte de l’identité christique de Jésus. Ainsi la première expérience de rencontre s’exprima-t-elle sous des formes variées qui se développèrent par la suite. Au bout d’un certain temps, ces expériences des premiers chrétiens furent fixées par écrit. Chaque passage particulier du Nouveau Testament ne traite en réalité de rien d’autre que du salut expérimenté en et par Jésus.

19Nous croyons que Dieu parle mais il a besoin de nous pour que sa Parole retentisse. La prédication est l’acte qui répercute la Parole de Dieu aux auditeurs d’une façon qui leur est appropriée, c’est-à-dire qui actualise la Parole de Dieu pour eux. On peut comprendre la prédication comme la continuation dans le présent de la révélation de Dieu. C’est de Dieu que nous apprenons notre technique de communication : l’établissement d’un rapport entre des événements et des paroles, entre des expériences et des interprétations.

Comment l’homélie peut-elle rejoindre la vie ?

20Ce qui fut pour les premiers chrétiens d’hier expérience est maintenant pour nous Écritures et tradition, Ce qui est pour nous aujourd’hui expérience sera à son tour tradition pour d’autres demain. Mais, comme le dit Edward Schillebeeckx, « ce qui a été une fois expérience ne peut être transmis que dans des expériences renouvelées ; du moins si l’on a affaire à une tradition vivante [5] ». Le renvoi à l’expérience de rencontre avec Jésus Christ et à notre expérience de vie est essentiel pour assurer la continuité de la révélation. Sans une expérience toujours et toujours renouvelée, une rupture apparaît entre la Parole de Dieu et la vie de tous les jours. Dans chaque péricope évangélique, c’est une expérience de foi qui devient annonce. « En se faisant message proclamé, cette expérience veut offrir à d’autres une possibilité d’existence nouvelle, une possibilité qui sera expérimentable par eux dans la mesure où c’est au sein même de leur propre expérience de vie qu’ils en recevront l’annonce [6]. »

21Dans l’homélie, il ne suffit pas d’appliquer à notre époque les données que nous dégageons de l’étude des péricopes du Nouveau Testament. Précisément parce qu’il s’agit d’expérience, les auteurs expriment ce salut dans les concepts qui étaient ceux de leur environnement et de leur milieu, en fonction de leur propre manière de poser les questions, autrement dit, en référence à ce qui était leur champ d’expérience à eux. Voilà pourquoi l’Écriture parle de la signification de Jésus pour le salut de tant de manières différentes.

22Nous ne pouvons donc pas nous contenter de reprendre purement et simplement le message des textes. Ce dont il s’agit en réalité c’est d’établir un rapport proportionnel entre ce qui est rapporté dans la tradition biblique en fonction de son lieu et de son époque, et une formulation du sens de la Parole en fonction de notre sphère d’existence aujourd’hui. Cette mise en rapport est essentielle pour trouver les mots justes qui actualiseront la Parole de Dieu pour notre époque.

Comment l’homélie peut-elle nourrir la foi ?

23Nous avons vu comment l’homélie peut rejoindre la vie : en mettant en rapport l’expérience présentée dans le texte avec notre expérience d’aujourd’hui. Cela est déjà beaucoup d’être capable de rejoindre les gens, de les toucher ou encore de les émouvoir. Mais l’homélie est plus que cela. Elle est foncièrement une exhortation à la foi. L’homéliste peut être un bon communicateur et présenter un propos intéressant, mais son premier objectif est de faire grandir la foi chez les auditeurs, de la nourrir. Rappelons-nous ce passage de Dei Verbum au paragraphe 2 : « Par cette révélation, le Dieu invisible (cf. Col 1, 15 ; 1 Tm 1, 17) s’adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des amis (cf. Ex 33, 11 ; Jn 15, 14-15), il s’entretient avec eux (cf. Ba 3, 28) pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie. »

24Par sa révélation Dieu nous offre sa vie. Il veut établir une conversation, un dialogue avec nous. La foi, c’est notre réponse à cette initiative d’amitié de la part de Dieu. Dans la prédication, tout ce qui favorisera, aidera et fera grandir l’accueil de cette offre de la part de Dieu nourrira la foi. L’homélie est nécessaire pour favoriser ce dialogue avec Dieu, pour entretenir et faire grandir notre relation avec lui.

Une homélie qui s’adresse à l’intelligence, à l’imagination, au cœur, et qui incite à agir

25Notre détour théologique nous a éveillés à la façon que Dieu a prise pour se révéler à nous : par des événements et des paroles. La Parole de Dieu étant toujours vivante, il nous revient de faire résonner les pages de l’Évangile dans la vie de tous les jours. Les textes s’offrent à nous pour éclairer des expériences et des événements de notre quotidien. Dans la continuité des développements précédents, je me permets de présenter quelques apprentissages réalisés au fil de ma pratique homilétique.

26D’abord, une conviction toute simple : Une homélie qui concerne la vie contient deux éléments : un renvoi à l’expérience de rencontre avec Jésus Christ telle que relatée dans le texte de l’Évangile et un élément de l’expérience d’aujourd’hui. Il peut s’agir ici d’un fait personnel ou biographique (bien qu’il ne faille pas trop en abuser), d’un événement qui s’est déroulé récemment dans l’actualité ou encore d’une situation de vie partagée par beaucoup. Le génie de l’homéliste se manifestera dans le rapport qu’il établira entre ces deux expériences !

27Pour découvrir cela, une homélie présuppose que nous ayons pris le temps de nous mettre à l’écoute des textes de la célébration, que nous ayons prié et que nous ayons identifié ce que les textes nous disent personnellement, ce que la Parole de Dieu éveille en nous comme nouvelles possibilités d’existence. Dieu a un regard différent sur le monde de ce que nous lisons habituellement dans les journaux ou de ce que nous voyons à la télévision. C’est ce regard que nous cherchons à circonscrire et à évoquer chez les gens afin qu’eux-mêmes puissent s’y situer et se découvrir filles et fils de Dieu. Si vous réussissez cela, la Parole de Dieu produira ses effets.

28Deuxième conviction : Adressez-vous à l’intelligence des gens. Cherchez à leur faire découvrir quelque chose de nouveau, dans le texte et/ou sur l’élément de l’expérience d’aujourd’hui. Vous susciterez l’intérêt et l’attention de votre auditoire. Dans cette ligne de l’appel à l’intelligence d’autres exigences s’imposent.

29Cela peut sembler banal, mais tenez-vous-en à une idée, à un thème. Si vous ne pouvez pas résumer le propos de votre homélie en une phrase, abandonnez la prédication et lancez-vous dans l’enseignement ! Vous êtes en communication orale. Respectez votre auditoire. Présentez-lui un discours articulé autour d’une idée. Celle-ci est habituellement suggérée par le lien qu’il y a entre la première lecture et l’évangile. La plupart du temps une homélie présente trop d’idées. Comment voulez-vous que les gens retiennent quelque chose ?

30Une fois que vous avez choisi le thème, présentez-le d’une façon vivante et organisée. D’abord il est important de trouver un élément « accrocheur ». Si vous savez captiver votre auditoire dès le début, vous êtes bien partis. Ça peut être une question que vous développez un peu. Ce peut être l’évocation d’un fait ou d’un événement qui vient de se produire pendant la semaine et qui interroge. Vous pouvez aussi soulever une difficulté de compréhension du texte.

31Mais encore, il ne suffit pas d’avoir trouvé un bon élément accrocheur. Il est important qu’il soit le point de départ d’un développement organisé. Ne faites pas que présenter une énumération d’idées. Il est nécessaire qu’elles soient articulées entre elles. Si vous pouvez le faire sous forme d’intrigue, c’est encore mieux. Qu’on sente bien que l’on passe d’une étape à une autre. Si vous commencez avec une interrogation, fournissez les éléments de réponse un à un. À la fin, prévoyez une forme de conclusion : revenez sur la question du début et répondez-y.

32En bref, préparez, structurez votre homélie. Certains se disent qu’ils feront confiance à l’Esprit Saint le moment venu. À ceux-là je rappelle que l’Esprit Saint peut aussi nous inspirer pendant la préparation ! Pour cela, il est bon d’écrire son homélie mais dans un style oral. Cet exercice a le grand mérite de vous inciter à mettre de l’ordre dans vos idées. Évidemment, il n’est pas recommandé de lire ses feuilles pendant l’homélie. Faites-vous un schéma. Je crois qu’il est sage aussi de « dormir sur l’homélie », c’est-à-dire d’en faire une rédaction au moins la veille de la « prestation ». Le lendemain, quand vous relirez votre texte à tête reposée, vous vous rendrez compte qu’une idée que vous croyiez bonne ne l’est pas tant que cela et qu’il vaudrait mieux la remplacer par une autre.

33Troisième conviction : Adressez-vous aussi à l’imagination et au cœur des personnes. Pour cela, il est bon d’émailler votre discours d’exemples, de comparaisons concrètes, d’images évocatrices. Pourquoi pas un peu d’humour ? Cela permettra aux auditeurs de faire leur votre propos. Vous irez chercher les gens. Vous créerez une ambiance vivante et intéressante. Parlez-leur, racontez-leur quelque chose.

34Quatrième conviction : Ne dites pas aux gens que faire. Les croyants ont été trop marqués par les sermons d’autrefois où le prédicateur livrait un discours moralisateur et directif. L’Évangile n’est pas d’abord une morale mais une bonne nouvelle : le projet de bienveillance de Dieu dans notre histoire. Il est important de bannir tous les « vous devez » ou « il faut » de vos prédications. Si nécessaire, suggérez quelques pistes d’action. Avec un peu d’imagination vous pourrez développer un discours interpellant sans être moralisateur. L’important est de faire comprendre quelque chose aux gens, d’évoquer une nouvelle façon de voir. Cela provoquera une prise de conscience qui sera à l’origine d’une conversion ou d’un agir. Rappelez-vous, ce n’est pas vous qui convertissez. C’est l’Esprit Saint qui convertit les cœurs et les esprits. Donnez-lui l’occasion de rejoindre les gens par votre parole et l’agir suivra.

Notes

  • [1]
    Claude Geffré, « La révélation hier et aujourd’hui. De l’Écriture à la prédication ou les actualisations de la Parole de Dieu », dans Jacques Audinet, Henri Bouillard, et al., Révélation de Dieu et langage des hommes, Cerf, coll. Cogitatio fidei no 63, Paris, 1972, p. 95.
  • [2]
    Paul Guérin, « Pourquoi oser parler après la Parole ? », dans Guide du prédicateur à l’usage des laïcs et des prêtres, p. 50.
  • [3]
    Ibid.
  • [4]
    Edward Schillebeeckx, Expérience humaine et foi en Jésus Christ, Cerf, Paris, 1981, p. 44.
  • [5]
    Ibid., p. 50.
  • [6]
    Ibid., p. 50-51.
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