Omaj Toussen, le 29 avril dernier, à la Maison des Cultures du monde. Omaj pour le 200e anniversaire de la mort, le 7 avril 1803 dans une cellule du fort de Joux, de Toussaint Louverture, d’ascendance Yoruba, du royaume d’Abomey; il était né esclave à Saint-Domingue en 1743 et il deviendra le premier « grand leader anticolonialiste que l’histoire ait connu », comme le définit Aimé Césaire. Après avoir participé à la révolte de Bois Caïman (1791), il constitua une armée, lutta pour l’abolition de l’esclavage, la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789) ne s’appliquant pas aux colonies ; il fallut attendre le décret du 4 février 1794 pour que cette clause tombât, en théorie. « Frères et amis, je suis Toussaint Louverture, mon nom s’est peut-être fait connaître jusqu’à vous. J’ai entrepris la vengeance. Je veux que la liberté et l’égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous à nous… », lançait-il le 4 avril 1794. Fin stratège, il manœuvra en fonction des trois puissances occidentales et chrétiennes en présence — l’Espagne, l’Angleterre et la France — et joua de l’autorité du roi ou de la République. Comme le rappela Wesner Emmanuel, l’ambassadeur de Haïti en France, il exigea que les terres libérées par son armée restent sous son gouvernement. République d’Haïti. Le Premier consul (Bonaparte) rétablit l’esclavage en 1802 (abolition en 1848), dépêcha des émissaires qui piégèrent Toussaint Louverture.
Cet Omaj Toussen était culturel…