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Article de revue

L’impossible Œdipe féminin ?

Pages 103 à 110

Notes

  • [1]
    Liliane Gherchanoc, Dominique Guyomard, Sylvie Sesé-Léger et moi-même.
  • [2]
    Piera Aulagnier, « Remarques sur la féminité et ses avatars » in Le Désir et la perversion, Paris, Seuil, coll. Points Essais, 1967, p. 73.
  • [3]
    Sigmund Freud, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », 1937, traduit par Janine Altounian, André Bourguignon, Pierre Cotet, Alain Rauzi, in Résultats, idées, problèmes II, Paris, PUF, 1985, p. 268.
  • [4]
    Sigmund Freud, « Fragment d’une analyse d’hystérie (Dora) » (1905), traduit de l’allemand par Marie Bonaparte et Rudolph M. Loewenstein, relue par Anne Berman, in Cinq Psychanalyses, Paris, PUF, 1967, p. 1-91.
  • [5]
    Shakespeare, La Sauvage apprivoisée (1593-1594), traduit de l’anglais par François-Victor Hugo, in Œuvres complètes I, avant-propos d’André Gide, introduction générale et textes de présentation d’Henri Fluchère, Paris, Gallimard, 1959, p. 955-1021.
  • [6]
    Sigmund Freud, « La disparition du complexe d’Œdipe » (1923), in La Vie sexuelle, traduit de l’allemand par Denise Berger, Jean Laplanche et collaborateurs, Paris, PUF, 1969, p. 117. Freud soutient que « l’absence de satisfaction espérée, l’incessante frustration de l’enfant […] conduiraient le petit amoureux (l’enfant garçon ou fille) à se détourner de son penchant sans espoir (pour le parent désiré) ». Ainsi Shakespeare place dans un premier temps Petruchio dans la fonction d’un père ou parent symbolique ou bien encore dans celle d’un(e) analyste.
  • [7]
    Sigmund Freud, « Sur la sexualité féminine », 1931, in La Vie sexuelle, op. cit., p. 143.
  • [8]
    Ibid.
  • [9]
    Piera Aulagnier, « Remarques sur la féminité », op. cit., p. 57.
  • [10]
    Michèle Montrelay, L’Ombre et le Nom, sur la féminité, Paris, Minuit, coll. Critique, 1977, p. 78.
  • [11]
    Ibid, p. 78-79.
  • [12]
    Joan Riviere, « La féminité en tant que mascarade » (1929), in Féminité mascarade, études psychanalytiques réunies par Marie-Christine Hamon, Paris, Seuil, 1994, p. 197-215.
  • [13]
    Sigmund Freud, « La question de l’analyse profane » (1926-1929), traduit par Janine Altounian, André et Odile Bourguignon et Pierre Cotet, avec la collaboration d’Alain Rauzy, in OCF. P, tome XVIII, Paris, PUF, 1994, p. 36.
  • [14]
    Sigmund Freud, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin » (1937), in Résultats, idées, problèmes II, op. cit., p. 268.
  • [15]
    Ibid.
  • [16]
    Sigmund Freud, « La négation » (1925), traduit de l’allemand par Jean Laplanche, in Résultats, idées, problèmes II, op. cit., p. 137.
  • [17]
    Expression qui se différencie par rapport à celle de Lacan : celui « supposé-savoir ».
  • [18]
    Sigmund Freud, « Esquisse d’une psychologie scientifique » (1895), in La Naissance de la psychanalyse, Paris, PUF, 1969, p. 336-337. Le Nebenmensch est l’être humain le plus proche inscrit dans le symbolique et source d’actions spécifiques pour un nouveau-né.
  • [19]
    Éliane Allouch, « De l’autisme au mysticisme : le féminin élémentaire », in Les Lettres de la SPF, n° 19, Campagne Première/, 2008, p. 121-136. Ou bien Éliane Allouch, « Le féminin, l’antagonisme de l’autisme », in Corps et psyché en psychanalyse, l’apport de l’autisme et des psychoses infantiles, Paris, CampagnePremière/, p. 205-223.
  • [20]
    Jacques Lacan, « Réponse au commentaire de Jean Hyppolite sur la Verneinung de Freud », in Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 389.

1Rien de plus ambigu que cet intitulé « L’impossible Œdipe féminin » proposé sans point d’interrogation par les organisateurs du colloque « La psychanalyse est-elle œdipienne ? » en juin 2013, aux quatre responsables du séminaire de recherche de la SPF, « Le féminin en question [1] » ?

2Oui, tout à fait d’accord pour soutenir « l’impossible réalité du sexe, qui fait du lieu du manque l’énigme ou l’objet véritable qui fascine l’être humain et où se perd son désir [2] » ; mais avancer l’idée d’un « impossible Œdipe féminin » heurte par sa radicalité, a priori sans appel. De quel féminin est-il question dans une telle proposition ? Quel sens donner ici au signifiant féminin ? Il est vrai, j’ai suspecté que cette formule était une sorte de provocation inconsciente lancée par les organisateurs hommes à l’initiative de ce colloque (vieux réflexe féministe des années 1960 encore vif et non sans fondement historique, encore aujourd’hui !). D’où ma demande, dans un premier temps, d’ajouter au moins un point d’interrogation. Dans l’après-coup, cet intitulé ambigu, peut-être provocateur, réactualise cependant la problématique de la différence des sexes et celle du prétendu continent noir du féminin qui serait, à commencer pour Freud, le « roc d’origine d’ordre biologique » ouvrant sur une part de la grande énigme de la sexualité [3]. Mais le signifiant féminin relève aussi de préjugés bien ancrés dans les mentalités, y compris dans les sociétés dites démocratiques. Aussi bien, de quelle catégorie du féminin parle-t-on au regard d’un impossible Œdipe ?

3Par le terme féminin de cet intitulé associé à celui de l’Œdipe, désigne-t-on la femme, la féminité ou bien encore le féminin des origines ? Je propose dans cet article, qui n’avait pour fonction que d’introduire le débat de la table ronde sur ce thème, de reprendre des interrogations autour de ces différentes appellations.

4À propos du terme femme (die Frau en allemand), la psychanalyse désigne le sujet qui, comme l’homme, est effet de la représentation inconsciente, c’est-à-dire marquée par les deux temps du refoulement, lequel sujet a accédé plus ou moins bien à l’Œdipe, sinon à sa liquidation. Rappelons que l’Œdipe et sa liquidation sont articulés à l’intériorisation de l’interdit de l’inceste, via le complexe de castration, sur fond du primat du phallus. Pour le garçon comme pour la fille, le complexe de castration détermine la reconnaissance de l’existence de la différence des sexes et des générations, même si pour la fille, en cas de normalité, le refoulement (et le surmoi/idéal du moi) provoqué par cette opération se révèle moins radical, dans la mesure où elle n’a pas à s’identifier aussi rigoureusement au masculin du père. Mais des deux côtés, on renonce définitivement ou momentanément à la mère pour tenter d’être puis d’avoir le phallus non pas de la mère, mais sur le plan culturel. En cas de pathologie, la clinique psychanalytique travaille le plus souvent, à partir du transfert, au remaniement des traits ou identifications masculines et féminines œdipiennes des analysantes sur un sol psychique narcissique plus ou moins traumatique.

5Rappelons encore que la position subjective masculine est celle qui consiste à ne pas lâcher la mère comme objet d’amour, et que la position subjective féminine consiste à être comme la mère, objet d’amour du père ou d’un homme. Je pense notamment à l’une de mes analysantes qui, comme Dora [4], refuse inconsciemment de s’identifier à sa mère, très dévalorisée par son mari (père de l’analysante) et à propos de laquelle elle ne pouvait s’empêcher elle-même de dire : « elle est bête ». Elle disait trouver son corps très masculin et doutait en permanence de son être de femme. Au terme de quatre années d’analyse autour de cette problématique, elle put se rapprocher de sa mère, relativiser les paroles de son père fort idéalisé (la petite princesse du père) et, in fine, établir une relation plus constructive avec un homme de son âge. Pour une autre analysante, le travail analytique l’amena à se repérer, après le départ du père, comme une sorte de phallus de son groupe familial dont elle s’évertuait à résoudre les problèmes psychiques et matériels au détriment, à près de quarante ans, de la construction de sa propre vie de femme et éventuellement de mère.

6La comédie de Shakespeare La Mégère apprivoisée, traduite dans la Pléiade, La Sauvage apprivoisée[5], nous donne un exemple aussi caricatural que subtil d’une jeune femme fixée au stade phallique, désigné par Freud, comme « complexe de masculinité » chez la fille. Petruchio, gentilhomme de Vérone, est amoureux de Catharina, véritable harpie, fille aînée de Baptista, riche marchand de Padoue, impressionné par sa fille aînée, qui veut la marier avant sa cadette Bianca, docile et douce. Petruchio passe outre la mauvaise réputation de Catharina et l’épouse, mais ne consomme pas le mariage. Il impose un régime de frustrations à Catharina tout en étant très attentionné à son égard, reportant toujours à plus tard la satisfaction de ses désirs et envies de femme. In fine, elle cède au désir de Petruchio qui, depuis le début, la présentait à tous et à elle-même, selon son désir à lui, comme une femme douce et aimante. Métaphoriquement, Shakespeare montre comment un homme amoureux, dont la position virile s’affirme fermement et en douceur, peut amener une femme rebelle, encore fixée au stade de la rivalité phallique, vers un dépassement de ce stade au profit d’un positionnement subjectif plus mature, qui a à voir avec « la disparition du complexe d’Œdipe [6] ». À l’opposé du développement psychique de Catharina, Shakespeare souligne qu’une fois mariée, la cadette auparavant présentée comme douce et docile devient une véritable chipie avec son époux trop naïf et s’installe dans un positionnement phallique infantile, dépendant du regard social…

7Aussi bien, précise à juste titre Freud en 1931, le « complexe de masculinité [7] » de la femme ne pouvant céder, la fonction phallique infantile ne peut être dépassée et reste fixée au choix homosexuel où la mère demeure la figure à aimer ou à haïr : ainsi du destin d’Anna Freud ! Au contraire, poursuit Freud, la voie qui « débouche dans la féminité normale finale choisit le père comme objet [et] trouve ainsi la forme féminine du complexe d’Œdipe [8] ». La femme surmonte dès lors la castration en renonçant d’avoir ou d’être le phallus uniquement, et peut adopter une position subjective féminine, qui consiste à être comme la mère, objet d’amour du père lors de la rencontre d’un partenaire sexuel adéquat comme Pétruchio pour Catharina, car celui-ci ne semble avoir aucune crainte pour sa propre virilité.

8En effet, dirais-je avec Piera Aulagnier, au point précis où se croisent les désirs des deux partenaires, « que désire-t-elle ? » et « de quel désir me veut-il désirante ? », se résout le plaisir amoureux féminin, voire la jouissance féminine [9]. Cet aboutissement de la jouissance amoureuse a à voir, comme le développe Michèle Montrelay, avec la jouissance que provoque le mot d’esprit, qui confirme ainsi l’accès de la femme au symbolique [10] sur fond de vide ou de rien : « Le signifiant s’actualiserait (dès lors pour la femme, écrit Michèle Montrelay) dans le rythme, le retour périodique du pénis… série de coups qui font trait. » Trait, au sens de Lacan qui, le premier, a traduit le Witz freudien par « trait d’esprit » et non par « mot d’esprit ». Est désigné par là un signifiant ou marque métaphorique par laquelle surgit dans un discours un « trait » de vérité que l’on cherche à masquer. Et ce trait, c’est-à-dire ce signifiant d’ordre symbolique venant renforcer le signifiant phallique « provoqué par le retour périodique du pénis » qui s’impose à la femme, décolle des représentations surmoïques, terrifiantes, qui gravitent autour du phallus imaginaire et provoque du plaisir, sorte de vaste éclat de rire… et de joie, à la condition, laisse entendre Michèle Montrelay, que le pénis du partenaire ait pu « se matérialiser comme un objet de peu-de-sens ». Ainsi, poursuit-elle non sans humour, « la femme jouirait-elle par l’opération du Saint-Esprit [11] ». Ainsi ajouterais-je, la femme assume-t-elle la castration, c’est-à-dire la liquidation du complexe d’Œdipe.

9Autant dire qu’après ce que je viens de vous conter l’intitulé « l’impossible Œdipe féminin » n’a aucun sens à ce niveau d’analyse ! Une fille devient femme comme le garçon devient homme en traversant et liquidant peu ou prou l’Œdipe. L’autonomie financière des femmes moins infantilisées et l’extension de la psychanalyse aujourd’hui leur donnent la possibilité d’accomplir leur destin de femme plus aisément qu’au temps de Freud.

10Quant au terme de féminité (Weiblichkeit), il désigne surtout la mascarade phallique plus ou moins subtile de la séduction féminine, selon le terme avancé par Joan Riviere en 1929 [12]. Il s’agit en fait du voile plus ou moins hystérisant jeté sur le manque (celui de la castration). L’homme, confronté à son désir pour une femme, peut ainsi se focaliser sur les signes extérieurs de la féminité pour se rassurer par rapport à la menace perpétuellement sous-jacente de sa castration bien enfouie. Ainsi, avec la notion de féminité, en revenons-nous à la dimension œdipienne traitable par la cure psychanalytique et peu en adéquation avec la proposition d’un « impossible Œdipe féminin ».

Le lieu du roc d’origine

11Aussi bien, reste-t-il l’indéchiffrable « dark continent (continent noir) » de la vie sexuelle de la femme que Freud formule ainsi en 1926 dans « La Question de l’analyse profane [13] ». Il s’agit du féminin (Weibliche) en tant qu’énigme plus obscure que celle de l’Œdipe : lieu d’un pays psychique marqué d’inconnu et d’étrangeté. En 1937, dans « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin [14] », le « continent noir » devient le lieu du « roc d’origine » de « la grande énigme de la sexualité » que Freud nomme pour les deux sexes « le refus du féminin », c’est-à-dire refus d’une position passive pour l’homme et, pour la femme, aspiration à la virilité, qu’il nomme « envie du pénis ». Mais, pour Freud, ce « refus du féminin » pour les deux sexes, insisterais-je, ne peut être « rien d’autre qu’un fait biologique [15] ». Toutefois, la figure hybride fantasmatique mi-femme mi-animale de la Sphynge, dévoreuse d’hommes, aux prémisses du mythe d’Œdipe, ainsi que celle de Méduse évoquent pour tout un chacun le caractère archaïque, pulsionnel et terrifiant de ce féminin sans surmoi, hors castration, qui tapisse notre psychisme. Il relève, pour l’homme comme pour la femme, de la première expulsion, l’Ausstossung concomitante de la première ouverture à être avec la mise en place d’un premier corps de signifiants issu de l’opération de ce que Freud a appelé la Bejahung[16] (ce qui est bon est pris en moi, ce qui est mauvais est expulsé hors du moi). Cette opération est rendue possible par l’effet de rencontre avec l’Autre primordial, cet autre en qui « on-peut-y-croire [17] » (expression de Monique Schneider), le Nebenmensch[18]. La pondération et les perturbations de ce féminin archaïque sont tributaires des effets de cette rencontre première.

12En cas de perturbations par excès ou par défaut, il (le féminin archaïque) peut se manifester selon deux polarités extrêmes : de manière négative d’une part, à travers les nouvelles psychopathologies prises en compte aujourd’hui (mort subite du nourrisson, autismes, psychoses infantiles, addictions, graves somatisations autres que hystériques) ; ou bien de manière positive d’autre part, à partir de solutions sublimées trouvées par certain(e)s analysant(e)s et créateurs (au sens large). Je pense notamment à cette analysante que j’ai nommée Zéline, affectée de troubles autistiques, anorexiques et somatiques (cancer du sein), au bord du suicide qui, par effet de transfert, a pu faire confiance en l’Autre, présentifié par l’analyste comme Autre en qui « on-peut-y-croire », lâcher sa pulsion de mort destructrice et les symptômes attenants au profit d’un élan mystique porteur de vie et d’échanges avec autrui [19]. Freud enjoignait déjà aux analystes d’aller chercher du côté des poètes, puis ce fut Lacan, du côté des mystiques, pour saisir quelque chose de l’énigme du féminin archaïque empruntant directement un destin sublimatoire, hors refoulement, notamment hors complexe d’Œdipe. C’est ainsi que Lacan a proposé de prendre en compte la dimension supplémentaire de la jouissance féminine au-delà de la fonction phallique à propos de son observation de l’expression extatique de la statue de sainte Thérèse sculptée par Le Bernin entre 1644 et 1657 (mais la mystique n’est pas propre aux femmes, voir Jean de la Croix et d’autres). Les travaux issus du séminaire de la SPF, « Le féminin en question », tels Invention du féminin (2002), Passion amoureuse (2013), les livres de Sylvie Sesé-Léger, L’Autre féminin (2008) ainsi que celui de Dominique Guyomard, L’Effet-mère, entre mère et fille, du lien à la relation (2009), développent différentes facettes du surgissement du féminin non structuré par l’Œdipe. Mais, avons-nous vu, des pionnières telles Piera Aulagnier, Michèle Montrelay et Monique Schneider avaient déjà balisé ce terrain de recherche du mystérieux « continent noir » féminin, sous sa forme sublimée c’est-à-dire symbolique. Aussi bien, la dénomination d’« impossible Œdipe féminin » ne peut cependant s’attribuer à la forme sublimée du féminin ; reste alors, d’une part, la forme pondérée du féminin et, d’autre part, la forme négative du féminin échappant à la symbolisation primaire, reliquat massif de la Bejahung toujours prêt à submerger la réalité psychique d’un sujet. Il s’agit de l’ordre du réel (au sens lacanien du terme), qui fait écrire à Lacan : « […] cette réalité que le sujet doit composer selon la gamme bien tempérée de ses objets, le réel, en tant que retranché de la symbolisation primordiale, y est déjà. Nous pourrions dire qu’il cause tout seul [20]. »

13Quoi qu’il en soit, n’aurait-il pas été plus clair d’intituler le libellé de cette table ronde en parlant de « l’impossible Œdipe du féminin » ? Il est vrai que la formulation « l’impossible Œdipe féminin » a la puissance et le mérite de faire réagir de par son caractère énigmatique, paradoxal, totalitaire qui sied bien à la question du sexuel à la marge du réel. Notamment celui du sexuel féminin. Lequel demeure un mystère fascinant, aussi bien pour l’homme que pour la femme.


Mots-clés éditeurs : négativité, Œdipe, réel, phallique, féminin, féminité, hors-phallique, femme

Date de mise en ligne : 06/01/2020

https://doi.org/10.3917/lspf.035.0103

Notes

  • [1]
    Liliane Gherchanoc, Dominique Guyomard, Sylvie Sesé-Léger et moi-même.
  • [2]
    Piera Aulagnier, « Remarques sur la féminité et ses avatars » in Le Désir et la perversion, Paris, Seuil, coll. Points Essais, 1967, p. 73.
  • [3]
    Sigmund Freud, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », 1937, traduit par Janine Altounian, André Bourguignon, Pierre Cotet, Alain Rauzi, in Résultats, idées, problèmes II, Paris, PUF, 1985, p. 268.
  • [4]
    Sigmund Freud, « Fragment d’une analyse d’hystérie (Dora) » (1905), traduit de l’allemand par Marie Bonaparte et Rudolph M. Loewenstein, relue par Anne Berman, in Cinq Psychanalyses, Paris, PUF, 1967, p. 1-91.
  • [5]
    Shakespeare, La Sauvage apprivoisée (1593-1594), traduit de l’anglais par François-Victor Hugo, in Œuvres complètes I, avant-propos d’André Gide, introduction générale et textes de présentation d’Henri Fluchère, Paris, Gallimard, 1959, p. 955-1021.
  • [6]
    Sigmund Freud, « La disparition du complexe d’Œdipe » (1923), in La Vie sexuelle, traduit de l’allemand par Denise Berger, Jean Laplanche et collaborateurs, Paris, PUF, 1969, p. 117. Freud soutient que « l’absence de satisfaction espérée, l’incessante frustration de l’enfant […] conduiraient le petit amoureux (l’enfant garçon ou fille) à se détourner de son penchant sans espoir (pour le parent désiré) ». Ainsi Shakespeare place dans un premier temps Petruchio dans la fonction d’un père ou parent symbolique ou bien encore dans celle d’un(e) analyste.
  • [7]
    Sigmund Freud, « Sur la sexualité féminine », 1931, in La Vie sexuelle, op. cit., p. 143.
  • [8]
    Ibid.
  • [9]
    Piera Aulagnier, « Remarques sur la féminité », op. cit., p. 57.
  • [10]
    Michèle Montrelay, L’Ombre et le Nom, sur la féminité, Paris, Minuit, coll. Critique, 1977, p. 78.
  • [11]
    Ibid, p. 78-79.
  • [12]
    Joan Riviere, « La féminité en tant que mascarade » (1929), in Féminité mascarade, études psychanalytiques réunies par Marie-Christine Hamon, Paris, Seuil, 1994, p. 197-215.
  • [13]
    Sigmund Freud, « La question de l’analyse profane » (1926-1929), traduit par Janine Altounian, André et Odile Bourguignon et Pierre Cotet, avec la collaboration d’Alain Rauzy, in OCF. P, tome XVIII, Paris, PUF, 1994, p. 36.
  • [14]
    Sigmund Freud, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin » (1937), in Résultats, idées, problèmes II, op. cit., p. 268.
  • [15]
    Ibid.
  • [16]
    Sigmund Freud, « La négation » (1925), traduit de l’allemand par Jean Laplanche, in Résultats, idées, problèmes II, op. cit., p. 137.
  • [17]
    Expression qui se différencie par rapport à celle de Lacan : celui « supposé-savoir ».
  • [18]
    Sigmund Freud, « Esquisse d’une psychologie scientifique » (1895), in La Naissance de la psychanalyse, Paris, PUF, 1969, p. 336-337. Le Nebenmensch est l’être humain le plus proche inscrit dans le symbolique et source d’actions spécifiques pour un nouveau-né.
  • [19]
    Éliane Allouch, « De l’autisme au mysticisme : le féminin élémentaire », in Les Lettres de la SPF, n° 19, Campagne Première/, 2008, p. 121-136. Ou bien Éliane Allouch, « Le féminin, l’antagonisme de l’autisme », in Corps et psyché en psychanalyse, l’apport de l’autisme et des psychoses infantiles, Paris, CampagnePremière/, p. 205-223.
  • [20]
    Jacques Lacan, « Réponse au commentaire de Jean Hyppolite sur la Verneinung de Freud », in Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 389.

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