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Article de revue

Morsures, tatouages : l’animal « incorporé » comme biographisation

Pages 63 à 74

Notes

  • [1]
    Bien que révolutionnée par les techniques modernes comme le laser par exemple, la technique classique, que l’on retrouve dans la plupart des sociétés la pratiquant ou l’ayant pratiquée, consiste à perforer l’épiderme à l’aide de fines aiguilles pour introduire dans la peau des pigments dessinant un motif. Le dessin créé sur la peau est indélébile et donc définitif.
  • [2]
    On pense bien évidemment aux fameux Yakuzas japonais par exemple.
  • [3]
    La contamination salivaire ainsi provoquée par un chien enragé entraîne une mort violente accompagnée de terribles souffrances, dont l’abomination marqua durablement l’imaginaire collectif.
  • [4]
    Opérations Extérieures.
« Les pirates ne paient pas d’impôts
Et s’font des tatouages sur les biscottos. »
Boris Vian, Les pirates, 1954.

1Il y a quelques semaines, la police nationale française connaissait un petit bouleversement interne : en son sein, les agents pourraient désormais se faire tatouer au gré de leurs envies ou porter la barbe si bon leur chantait. Cette révolution corporelle venait ainsi mettre un point final à la réglementation en vigueur depuis les années 1970, dont la portée déontologique visait à assurer aux agents de l’État une réserve de circonstances en leur interdisant notamment le port ostensible de signes corporels pouvant suggérer une quelconque appartenance politique voire religieuse. Aujourd’hui, la neutralité institutionnelle « à la française » se confronte néanmoins à la réalité d’un recrutement rendu désormais compliqué, notamment dans une société où le marquage corporel comme les tatouages et autres traces tégumentaires connaissent un engouement certain (Andrieu, 2008).

2Comment d’ailleurs interpréter ces marques, ces traces et ces dessins qui ornent le corps de plus en plus de personnes ? Simple fantaisie esthétisante consistant à suivre la mode du moment et à se faire tatouer, dans un magasin à bon marché, l’un des derniers motifs à la mode ? Pratique rituelle ou religieuse visant à inscrire symboliquement l’initié dans « une nouvelle enveloppe corporelle » (Eliade, 1961) ? Ou bien encore processus de biographisation corporel se référant à un épisode bien précis de sa vie (Delory-Momberger, 2003) ? C’est à l’aune de cette dernière interprétation que nous avons souhaité nous pencher sur des pratiques tégumentaires opérées par certains de nos informateurs sur les terrains d’enquête sur lesquels nous avons travaillé ces dernières années.

L’expérience canine à même la peau

3Au cours de mes travaux anthropologiques, j’ai eu l’occasion de fréquenter plusieurs informateurs arborant sur leur peau de nombreuses traces allant du tatouage aux scarifications, en passant par la morsure animale. Un large éventail de stigmates corporels, voulus ou subis, qui constituent autant d’évocations d’expériences intimes, chez des individus appartenant à des groupes souvent difficiles à approcher.

4Le premier était composé de militaires, maîtres-chiens diplômés, œuvrant dans les enceintes sécurisées avec leurs animaux, des chiens de types bergers – belges ou allemands – considérés comme des armes de guerre et dressés à cet effet. Le second groupe était structuré autour d’un public relativement jeune, en situation d’errance sociale (Chobeaux, 2009), composant cette fameuse « zone » qui ne manque pas d’interpeller, depuis quelques années déjà, les pouvoirs publics (Blanchard, 2014).

5Bien qu’évoluant dans des univers très éloignés, ces deux populations partagent néanmoins un certain nombre de traits communs, notamment ce rapport singulier qu’elles entretiennent avec leurs chiens. Dans l’enceinte militaire, comme dans la rue, la place tenue par leurs compagnons à quatre pattes est si forte que plusieurs de mes informateurs n’ont d’ailleurs pas hésité à se faire tatouer sur le corps des références symboliques relatives à leur animal préféré ; d’autres exhibent des stigmates – des morsures notamment – révélateurs là encore d’une proximité à l’animal sans cesse revendiquée.

6Pour pouvoir opérer une interprétation cohérente permettant de révéler la dimension biographique des symboles canins que ces militaires et ces propriétaires à la rue arborent sur leurs bras, leurs mollets ou leurs torses, il convient tout d’abord de revenir sur quelques considérations plus générales concernant ces marques corporelles.

7On désigne habituellement par le terme tatouage un dessin décoratif ou symbolique réalisé en injectant de l’encre dans la peau [1]. La genèse même du terme est on ne peut plus explicite. Issu du tahitien tatao, le mot signifie marquer, dessiner ou frapper et dérive de l’expression Ta-atouas. Les îles polynésiennes constituèrent en effet un important berceau culturel de cette pratique, même si le caractère hautement anthropologique de celle-ci ne peut être nié. Tout au long de l’histoire humaine, le corps servit en effet sans cesse de support aux expressions les plus diverses. On pense évidemment à l’exemple d’Ötzi, l’homme des glaces de 5 300 ans, découvert gelé en 1991 dans les Dolomites, et qui arbore sur les lombaires, les jambes et le thorax une série d’une soixantaine de tatouages, composés de croix et de petits traits parallèles. Les spécialistes ont donné une interprétation d’ordre thérapeutique à ces motifs mais la signification exacte de ces signes n’est évidemment pas systématique et évolue en fonction des contextes et des époques.

8Ainsi, le corps marqué peut aussi bien représenter le passage rituel d’un statut à l’autre (Galliot, 2009) que la revendication d’une dimension identitaire d’appartenance à un groupe donné (Le Breton, 2006). En ce sens, le tatouage possède une aura sacrée qui se retrouve d’ailleurs dans la racine même du mot. La syllabe atua que l’on retrouve dans le mot tatouage signifie d’ailleurs, en langue maori, « esprit » ou « dieu ».

9À la dimension intégrative du marquage s’oppose pourtant un autre registre d’interprétation propre aux tatouages : celui de l’exclusion. En effet, l’apposition de motifs indélébiles sur la peau fut longtemps considérée comme un signe d’infamie pour les grands courants religieux. Si les autorités chrétiennes proscrivent le tatouage à la suite du second Concile de Nicée en 787, les principes confucéens prohibaient déjà, cinq siècles avant notre ère, toute intervention sur le corps. Pratique impie, aux relents magico-religieux suspects, le tatouage demeura donc l’emblème des déviants et des marginaux en tout genre : pirates, bagnards, prisonniers, condamnés, légionnaires ou encore mafieux [2] devinrent ainsi les porteurs d’une tradition controversée, tandis que les esclaves et les déportés se voyaient quant à eux graver à même la peau les cicatrices d’une humanité contestée.

10La signification des tatouages contemporains a évidemment bien peu à voir avec celle des sociétés traditionnelles. Le marquage corporel post-moderne met en lumière une dimension esthétisante manifeste, antithèse parfaite de celle qui avait cours par exemple chez les femmes de la minorité Chin en Birmanie, où les stries faciales avaient justement pour objectif d’enlaidir les visages.

11Aujourd’hui, la nature du tatouage s’est affranchie de sa dimension sacrée et symbolique pour investir un marché beaucoup plus large et lucratif. Les motifs contemporains font en effet partie d’une industrie mondialisée où l’influence médiatique tient un rôle prépondérant. Des sportifs professionnels aux chanteuses à succès en passant par les stars de cinéma, chacun y va désormais de son œuvre corporelle et l’inflation des motifs old school, rétros, tribaux ou asiatiques dans les coins les plus improbables de leurs anatomies, rend désormais la consommation du tatouage aussi banale que n’importe quel produit cosmétique.

Du tatouage à la morsure : archéologie de la trace canine

12À l’aune de cette évolution esthétique (Le Breton 2006), on pourrait concevoir le tatouage des cynotechniciens de l’armée ou des zonards comme l’aboutissement d’une conduite normative d’individus entendant « faire de [leur] corps un faire-valoir, un porte-parole de l’image qu’il[s] entend[ent] donner d’[eux-mêmes] » (Le Breton, 2006, p. 18).

13Ce serait pourtant mal connaître ces groupes. Chez eux en effet, on ne dévoile pas ses marques corporelles aussi facilement qu’on pourrait le croire. Même si mes informateurs ont accepté, après négociation, de me montrer les motifs dessinés sur leurs corps, aucun n’a par contre accepté que je photographie ces tatouages.

14La principale raison de cette retenue réside dans le fait que cette pratique n’est pas perçue par ces tatoués comme une démarche esthétisante. Certaines pièces portées s’avèrent certes être de véritables petites œuvres d’art. Je pense notamment à un magnifique malinois, gravé sur le dos de ce militaire, second maître dans la marine nationale. Mais la plupart du temps, les références canines sont plus discrètes et s’opèrent dans une symbolique codée, peu compréhensible pour les non-initiés : l’un des soldats que j’ai interrogés avait ainsi tatoué sur le biceps un intrigant « 132 ». « 132 » comme 132 bcat à Suippes en Champagne, qui demeure le plus important centre de formation interarmées des cynotechniciens de l’Hexagone.

15Dans la rue, la dimension esthétique n’est pas non plus une priorité pour les porteurs de motifs canins : il faut dire que les techniques de tatouages sont souvent bricolées et ne permettent pas la réalisation de « pièces » parfaites comme celles réalisées dans les magasins spécialisés. On s’est beaucoup habitué à ces œuvres d’art effectuées par des tatoueurs médiatiques comme le fameux Tin-tin de Pigalle ou le légendaire suisse Filip Leu. Mais, à l’instar de l’art du barrio des gangs chicanos, les tatouages de la rue relèvent d’une production bien plus brute et artisanale. Le matériel est quant à lui souvent très sommaire : aiguille à coudre, tondeuse électrique en guise de percuteur et, en cas de déchargement de cet attirail rudimentaire, la fin de l’œuvre sera réalisée à la main par les tatoueurs amateurs. Certaines créations – notamment celles consistant à graver le nom de l’animal sur son corps – sont d’ailleurs plus de l’ordre de la scarification que du tatouage.

16Si, dans l’enceinte militaire et dans la rue, les maîtres de chiens rechignent à exhiber leurs tatouages, il en va différemment des morsures canines. Véritables « incisions dans la chair » (Le Breton, 2003), les cicatrices provoquées par l’animal conduisent en effet à leur valorisation quasi systématique, facteur étonnant dans une société qui aurait plutôt tendance à la redouter. En effet, derrière la morsure canine se dissimule bien souvent l’ombre écrasante de la mort. C’est d’ailleurs notamment par son biais que se transmet la rage, prototype par excellence de la zoonose mortelle qui continue à tuer chaque année de 30 000 à 50 000 personnes à travers le monde [3].

17Pourquoi alors une telle mise en valeur de ces stigmates canins chez les cynotechniciens de l’armée et les maîtres-chiens de la rue ? Pour suivre l’analyse de Bernard Andrieux, on pourrait dire que « [l]a douleur est l’épreuve de vérité par laquelle l’individu n’indique pas seulement ses capacités individuelles, attendues par le corps social, mais montre son adhésion aux normes exigées par l’autre pour qu’il soit reconnu comme membre, au sens corporel, du groupe » (Andrieux, 2008).

18Dans des groupes aussi hermétiques, la « preuve par le chien » constitue en effet une sorte de rite de passage (Van Gennep, 1992), une façon de faire ses preuves face à des animaux souvent redoutés et parfois redoutables. L’intronisation d’un nouveau venu dans le groupe par le biais de la morsure canine constitue également une manière pour le propriétaire de poser une identité narrative (Ricœur, 1990). Au même titre que la façon dont ils nomment leurs chiens reste symptomatique de nombreux éléments biographiques de leur existence (Blanchard, 2015), le récit explicatif – toujours réajusté – qu’ils proposent des circonstances dans lesquelles ces morsures sont survenues, institue à ce titre une fiction biographique caractéristique de cette ipséité décrite par Ricœur.

Le « sens biographique » du chien

19Dans l’imaginaire collectif des groupes que j’ai étudiés, le chien tient une place centrale (Blanchard, 2014), devenant l’un des points d’équilibre de l’univers de son propriétaire. Pas étonnant donc de voir des militaires ou des zonards porter leurs chiens à même la peau. Pourtant, les informateurs que j’ai pu interroger sont bien plus que de simples « porteurs d’encre » pour reprendre la belle formule d’Élise Müller (2013).

20On pourrait penser qu’au vu du fonctionnement de ces groupes, souvent hermétique pour les non-initiés, les symboles canins portés par les militaires et les exclus véhiculent une dimension « tribale » dans laquelle les individus se reconnaîtraient. Cependant, les chiens et autres motifs animaliers tatoués sur la peau de mes informateurs renvoient bien plus à la revendication d’un cheminement personnel, un signe intime dont le corps est certes porteur, mais qu’on ne partage pas forcément avec le reste du groupe. À ce titre, l’interprétation de ces traces tégumentaires particulières doit passer par le filtre d’une véritable anthropologie de l’imaginaire (Durand, 1969). Le sens des tatouages s’y inscrit en effet dans une combinaison complexe où s’entremêlent contexte social d’une part et rapport à des trajectoires biographiques (Delory-Momberger, 2013) d’autre part, celles-ci se déclinant le plus souvent sous forme de ruptures, de faux pas sociaux et de violences (infligées ou subies).

21Chez les militaires cynotechniciens, j’ai pu constater que seuls les vrais « mordus », les plus âgés et les plus expérimentés allaient jusqu’à se faire tatouer l’animal sur le corps. L’un de mes informateurs m’expliquait ainsi :

22

Chez les plus jeunes, le chien ne se vit pas ; ils ne l’ont pas dans le sang. Etre cyno, c’est leur job, mais ils pourraient faire autre chose. Ils s’en fichent. Moi, tu vois, la cyno, c’est toute ma vie. Dans le civil, j’en fais aussi. Je fais partie d’un club canin. Déjà quand j’étais gamin, j’adorais déjà les chiens. Depuis que je suis dans l’armée, j’en ai eu trois. Le meilleur, c’était le deuxième. C’est lui que j’ai fait tatouer sur mon mollet. Il s’appelait Flash, c’était un malinois exceptionnel qui a été qualifié plusieurs fois dans des concours nationaux. Nous avons fait plusieurs opex[4] ensemble. Ça fait dix ans qu’il est mort, mais j’y pense encore.

23Le croisement de l’excellence canine avec le parcours professionnel du combattant doit laisser des traces. C’est une constante dans les narrations faites par les maîtres-chiens militaires qui avaient fait du chien le motif de leurs tatouages comme cet informateur qui avait passé dix années dans l’armée de terre et effectué deux campagnes en Afghanistan :

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C’est un peu comme une mascotte, un porte bonheur. Avant, les anciens avaient un chien mascotte dans leur rang. Ça ne se fait plus, tu vois. Mais moi, je veux l’avoir près de moi. Pour savoir d’où je viens ; par quoi je suis passé. Et quelles étaient mes vraies amitiés.

25Ce besoin de se lier et d’exister à travers le chien peut également se comprendre par un fort besoin d’appartenance et une solidarité d’autant plus forte dans le groupe des pairs que ceux-ci sont souvent dépréciés par les autres professionnels. Le chien devient alors un alter ego, seul être à même de comprendre le maître comme me l’indiquait mon précédent informateur :

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Tu vois, les cynos sont toujours considérés comme des ramasse-merde par une partie de leurs collègues. Ils ne comprennent pas notre métier. Pourtant, sans nous, ils ne feraient pas grand-chose. Mais bon, être traité comme un chien par certains, c’est finalement un honneur.

27On retrouve cette posture bravache chez les propriétaires de chiens vivant dans la rue. Ils revendiquent eux aussi volontiers une proximité naturelle avec leurs « bâtards », dans lesquels ils disent se retrouver (Blanchard, 2014). Dans cette errance partagée, on peut affirmer, en suivant l’analyse d’Aloïs Hahn, que la peau du propriétaire exprime « une des dernières ressources d’autodétermination, étant donné que le reste du corps est plutôt devenu l’objet du pouvoir et de la force d’autrui » (Hahn, 1996, p. 39).

28Chez les cynotechniciens de l’armée ou de la rue, c’est donc l’exclusivité du lien et la fidélité de la bête vis-à-vis de l’homme qui justifie la « mise en motif du chien » sur la peau des propriétaires. À ce propos, ce n’est d’ailleurs pas tant le nombre de chiens qui compte, mais bien le nombre d’heures passées par le tatoueur sur son œuvre. Un sergent de Chalon en Champagne me dévoila ainsi un jour une pièce canine colorée sur laquelle l’artiste avait passé plus de 100 h de travail :

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Je voulais que le berger que j’ai sur la peau soit réalisé de façon le plus réaliste possible. Je voulais que le dessin du tatoueur soit fidèle à la photo du chien que j’avais eu lorsque je me suis engagé. C’est un animal unique et je voulais lui rendre hommage. Après, c’est un truc très perso, parce que je ne le montre pas forcément. Son corps débute au niveau de mon épaule et son museau redescend jusqu’au coude. Du coup, en service, on ne le voit quasiment pas, sauf quand je suis en manche courte.

30Dans la rue, ce marquage canin véhicule également un sens fort pour son porteur. Il est tout aussi peu visible mais quand on le met à jour, c’est l’histoire entière de la personne qui transcende le dessin. C’est le cas de Bob, jeune homme timide de 28 ans dont le chien Max est désormais gravé sur le cœur. Bob m’expliqua que Max fut son premier chien lorsqu’il tomba dans la rue. Les deux ne se quittèrent jamais, jusqu’à la mort accidentelle de l’animal, percuté par une voiture.

Conclusion

31Gravés à même la peau, les tatouages canins constituent pour les informateurs que j’ai interrogés une manière de décider de leur condition individuelle, entre individualisation et identification à l’autre (Le Breton, 2006). En ce sens, ils procèdent moins d’une monstration du corps que d’une façon de faire lieu en soi-même (Delory-Momberger, 2009).

32Par l’intermédiaire d’un chien inscrit à même la peau, témoignage tégumentaire d’une intimité construite quotidiennement entre le propriétaire et son animal, l’opportunité est donc laissée aux maîtres de se raconter et de se (re)construire. À l’identité socialement inscrite – celle du militaire ou du « zonard » – se substitue alors celle d’un sujet à la fois plus profond et plus subtil, mais aussi le point d’ancrage d’une narration commune qui affecte autant l’homme que la bête.

Bibliographie

Références bibliographiques :

  • Andrieu, B. (2008). Mon corps est remarquable ! Du body art à la chirurgie esthétique. Informations sociales, 145, 82-89.
  • Blanchard, C. (2015). Ce que les noms des chiens des sans-abris révèlent de leurs maîtres. Anthropozoologica, 50/2, 99 107.
  • Blanchard, C. (2014). Les maîtres expliqués à leurs chiens. Essai de sociologie canine. Paris : La Découverte.
  • Blanchard, C. (2013). Entre Crocs et Kros. Analyse sociologique du compagnonnage entre l’exclu et son chien. Thèse de doctorat de sociologie. Université d’Evry Val-d’Essonne, Evry, France.
  • Chobeaux, F. (2009). Intervenir auprès de jeunes en errance. Paris : La Découverte.
  • Delory-Momberger, C. (2003). Biographie et éducation. Figures de l’individuprojet. Paris : Anthropos.
  • Delory-Momberger, C. (2009). La condition biographique. Essais sur le récit de soi dans la modernité avancée. Paris : Téraèdre.
  • Durand, G. (1969). Les structures anthropologiques de l’imaginaire. Paris : Bordas.
  • Eliade, M. (1961). Le Sacré et le profane. Paris : Gallimard.
  • Galliot, S. (2009). Un rite de passage polynésien : le tatouage samoan. Corps, 6, 77-94.
  • Hahn, A. (1996). Écrire sur soi-même, s’écrire soi-même : le tatouage. Sociétés et Représentations, 2, credhess, 29-44.
  • Krutak, L. (2007). The Tattooing Arts of Tribal Women. London : Bennet & Bloom.
  • Le Breton, D. (2003). L’incision dans la chair. Marques et douleurs pour exister. Quasimodo, 7, 89-104.
  • Le Breton, D. (2006). Signes d’identité : tatouages, piercings, etc. Journal français de psychiatrie, 24, 17-19.
  • Müller, E. (2013). Une anthropologie du tatouage contemporain. Paris : L’Harmattan.
  • Ricœur, P. (1990). Soi-même comme un autre. Paris : Seuil.
  • Van Gennep. (1992 [1909]). Les Rites de passage. Étude systématique des rites. Paris : Picard.

Notes

  • [1]
    Bien que révolutionnée par les techniques modernes comme le laser par exemple, la technique classique, que l’on retrouve dans la plupart des sociétés la pratiquant ou l’ayant pratiquée, consiste à perforer l’épiderme à l’aide de fines aiguilles pour introduire dans la peau des pigments dessinant un motif. Le dessin créé sur la peau est indélébile et donc définitif.
  • [2]
    On pense bien évidemment aux fameux Yakuzas japonais par exemple.
  • [3]
    La contamination salivaire ainsi provoquée par un chien enragé entraîne une mort violente accompagnée de terribles souffrances, dont l’abomination marqua durablement l’imaginaire collectif.
  • [4]
    Opérations Extérieures.
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