Couverture de LP_401

Article de revue

Revues en luttes… et autres sujets

Pages 123 à 135

Notes

  • [1]
    Delphine Horvilleur, née le 8 novembre 1974 à Nancy, est une femme rabbin française du Mouvement juif libéral de France, directrice de la rédaction de la revue de pensée juive Tenou’a.
  • [2]
    Revue électronique et papier qui se définit ainsi : « tenir tête, fédérer, amorcer ».
  • [3]
    Revue de la FSGT.
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Nos lectrices et lecteurs trouveront dans cette rubrique la présentation du contenu d’un certain nombre de revues. Les choix de l’auteur sont bien involontairement arbitraires, mais visent à montrer les domaines d’études et de recherches variés qui agitent le monde intellectuel. Toujours le même choix : laisser la parole aux auteurs des différentes revues sélectionnées par nous. Et laisser l’esprit critique et curieux à l’œuvre.

1Nous ne pouvions pas commencer cette rubrique sans saluer l’engagement de plusieurs dizaines de revues (et de leurs comités de rédaction) en soutien à la mobilisation interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites, contre les transformations annoncées des services publics dans l’enseignement supérieur et de la recherche, contre la précarisation de la vie étudiante et contre la paupérisation du service public hospitalier. Il s’agit, déclarent-elles, de défendre le système de protection sociale, les valeurs de solidarité et de service public et, notamment, de faire face à la marchandisation du savoir comme à la progressive perte d’autonomie scientifique :

220&21. Revue d’histoire ; Actes de la recherche en sciences sociales ; Alsic - Apprentissage des langues et systèmes d’information et de communication ; Alter - European Journal of Disability Research ; Annales de géographie ; Annales historiques de la Révolution française ; Anthropologie & Santé ; Asylon(s) ; Digitales ; Atlante ; Biens symboliques/Symbolic Goods ; Bulletin de la Société préhistorique française ; Bulletin de méthodologie sociologique ; Cahiers des Amériques latines ; Cahiers de FRAMESPA ; Cahiers d’Histoire-Revue d’histoire critique ; Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs ; « Les cahiers de la LCD- Lutte contre les discriminations » ; Cahiers de littérature orale ; Les Cahiers d’outre-mer ; Les Cahiers du genre ; Carnets de géographes ; Champ pénal/Penal Field ; Clio, Femmes, Genre, Histoire ; Cliopsy ; Communication & Langages ; Communications ; Critique internationale ; Cultures & Conflits ; Cybergéo ; Droit et Société ; Esclavages et post-esclavages ; Espaces et Sociétés ; Esprit critique-Revue internationale de sociologie et sciences sociales ; Ethnographiques.org ; Ethnologie française ; European Journal of Turkish Studies ; Feuilles de géographie ; Filigrane. Musique, esthétique, sciences, société ; Flux ; Formation emploi ; Genèses ; Genre & Histoire ; Genre, sexualité et société ; Géocarrefour ; Géographie, économie et société ; Glad ! revue sur le langage, le genre, les sexualités ; Gouvernement et Action publique ; Histoire, médecine et santé ; L’Homme et la Société ; Images re-vues ; Itinéraires. Littérature, textes, cultures ; Journal des africanistes ; Le Journal des anthropologues ; Justice spatiale - Spatial Justice ; Laboratoire italien. Politique et société ; Langage et Société ; Lectures ; Lectures anthropologiques ; Le Sujet dans la Cité. Revue internationale de recherche biographique ; Mappemonde ; Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens ; Métropoles ; Migrations société ; Monde commun ; Les Mondes du travail ; Mots. Les langages du politique ; Mouvements des idées et des luttes ; Le Mouvement social ; NETCOM ; Norois. Environnement. Aménagement. Société ; La Nouvelle Revue du travail ; Nuevo Mundo Mundos Nuevos ; Parcours anthropologiques ; Participations ; Poli - Politiques des Cultural Studies ; Politique africaine ; Politiques de communication ; Politix ; Projets de paysage ; Raisons politiques ; Recherche en didactique des langues et des cultures - Les Cahiers de l’Acedle ; Regards sociologiques ; Repères ; RESET ; Revue des droits de l’homme ; Revue européenne des migrations internationales ; Revue française de civilisation britannique ; Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (REMMM) ; Revue française des méthodes visuelles ; Revue française de socio-économie ; Revue francophone sur la santé et les territoires ; Revue d’histoire moderne et contemporaine ; Revue d’histoire des sciences humaines ; Revue d’histoire du xixe siècle ; Revue interdisiciplinaire de travaux sur les Amériques ; Revue ¿Interrogations ? ; Revue juridique de l’environnement ; Revue pour l’organisation responsable ; Revue des sciences sociales ; SAMAJ ; Savoir/Agir ; Semen, revue de Sémio-linguistique des textes et discours ; Sociétés contemporaines ; Sociologie du travail ; Socio-logos ; STAPS ; Strenæ. Recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance ; Techniques & Culture ; Temporalités ; Temps des médias. Revue d’histoire ; Terrain- Anthropologie et sciences humaines ; Tracés ; Transposition. Musique et Sciences sociales ; Travail, genre et sociétés ; Trema ; TV/Séries ; Urbanités ; Volume ! ; Zilsel.

Commentaire, 2020/1

« Socrate et le tirage au sort » est issu du dossier de la livraison.

3Montesquieu a écrit : « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie, le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie. » Il ne faut donc pas s’étonner que, saisis de fièvre démocratique, les « Gilets jaunes » aient réclamé le tirage au sort pour désigner les responsables politiques. Ce que l’on sait moins est que la question du tirage au sort a préoccupé la Grèce classique, à laquelle il faut toujours remonter en politique. Suivons donc sur ce chemin un savant helléniste. Il nous rappelle que Socrate, selon Xénophon, était opposé au tirage au sort en matière politique. Or Socrate a bien voulu se présenter au tirage au sort pour la composition du conseil des Cinq-Cents, organe suprême de la démocratie athénienne. Les choses sont donc plus compliquées qu’il n’y paraît. C’est en les éclairant à travers Xénophon et Platon que l’on s’éduque à la démocratie.

4Selon Xénophon, qui fait parler un accusateur fictif, Socrate était absolument opposé au tirage au sort en matière politique, et ce fut l’un des motifs allégués pour le condamner (Mémorables I, 2, 9) : Par Zeus, disait son accusateur, il faisait que ses disciples méprisaient les lois établies, en soutenant que c’était une stupidité de désigner les magistrats de la cité par tirage au sort, alors que personne ne voudrait d’un pilote, ni d’un architecte, ni d’un flûtiste tiré au sort, ni n’en voudrait pour d’autres activités qui pourtant, en cas d’erreur, causent beaucoup moins de dommages que les erreurs commises dans les affaires publiques ; de tels propos, disait-il, excitaient la jeunesse à mépriser le régime politique établi et la rendaient violente.

5Être contre le tirage au sort, c’était donc être contre le régime politique athénien du Ve siècle avant notre ère, c’était dénigrer la démocratie et fomenter des activités révolutionnaires en faveur de l’oligarchie. Xénophon ne répond pas directement à cette accusation (sauf sur le dernier point, l’incitation à la violence), que l’œuvre de Platon documente aussi. Or Socrate, ce grand adversaire du tirage au sort, a bien voulu venir se présenter au tirage au sort annuel pour la composition du conseil des Cinq-Cents, l’organe suprême de la démocratie athénienne, et, une fois tiré au sort, il a exercé la charge de conseiller (bouleute) et il a même à ce titre, en une certaine occasion, présidé l’Assemblée du peuple.

6Rappelons d’abord en quelques mots la place que le tirage au sort avait effectivement peu à peu acquise dans l’évolution de la démocratie athénienne…

Études, mars 2020

7« L’art féminin de l’exégèse selon Delphine Horvilleur » [1]

8Ce long article débute ainsi : Il existe de nombreuses violences exercées à l’égard des femmes. Toutes ne laissent pas les mêmes traces. La violence culturelle ou littéraire dont il est ici question a à voir avec la non-place faite aux femmes dans toutes les traditions religieuses, à leur corps et à leur esprit, à leur voix et à leur lecture. L’exégèse a toujours été filtrée par la lecture des hommes. L’exclusion des femmes est une question éminemment politique dans les différentes traditions religieuses parce que, si vous n’avez pas accès au savoir, vous n’avez pas accès au pouvoir et à la possibilité de changer le cours de l’Histoire.

9Le non-accès des femmes à la lecture et à l’interprétation des textes les place dans une situation d’impuissance politique, c’est-à-dire dans l’incapacité de changer l’Histoire. Le monde de l’étude a été, et reste dans une bonne partie du monde juif, un no woman’s land, un lieu auquel les femmes n’ont pas accès. Cet entre-soi masculin existe au sein de toutes les traditions religieuses, d’une manière ou d’une autre.

10On a tenu les femmes loin des textes, pour mieux restreindre leur sphère d’influence et pour délimiter un territoire qui leur serait imparti, celui de la domesticité et de l’intériorité. L’exposition du féminin à l’extérieur de lui-même, du corps ou du foyer, apparaît comme subversif. Cela passe, par exemple, par des détails aussi évidents que la chevelure, souvent perçue comme objet de tentation. À anatomie égale, couverte ou découverte, la femme est toujours un peu plus nue que l’homme dans les représentations. Une cuisse, un genou ou un poignet d’homme ne présente pas le même degré de nudité ou d’exhibition que quand il s’agit du corps féminin. C’est vrai aussi de la voix. Dans le Talmud, il est écrit que la voix de la femme est une « nudité ». Comme les cheveux, la voix raconte quelque chose de la profondeur de soi, qui sort à l’extérieur. Et, quand cela vient du féminin, c’est potentiellement menaçant. La voix est ce qui sort au dehors et se projette, de façon menaçante. Le mythe des sirènes ne raconte pas autre chose.

Revue Projet, n° 374

11L’article « L’intercommunalité, l’autre enjeu des municipales » est issu d’un dossier plus ample consacré au « vrai pouvoir des maires ». Peu de citoyens savent que, lors des élections dites « municipales », ils élisent aussi les conseillers communautaires, qui siégeront à l’intercommunalité. Un paradoxe et un risque démocratique au regard de la place de premier plan qu’occupe aujourd’hui cet échelon dans la mise en œuvre des politiques publiques locales…

12L’article les détaille : Aujourd’hui, l’intercommunalité est déjà à la manœuvre dans nombre de domaines. Aménagement du territoire (élaboration du plan local d’urbanisme, organisation et gestion des transports collectifs), développement économique (gestion des zones d’activités, promotion du tourisme) ou encore environnement (collecte et traitement des déchets, eau potable et assainissement, gestion des rivières et prévention des inondations…) : le cadre réglementaire a renforcé les missions des intercommunalités en fixant un certain nombre de compétences obligatoires.

13Près de la moitié des communautés et métropoles sont compétentes en matière d’élaboration du plan local d’urbanisme. Les réseaux de transport public et les solutions de mobilité (bus, tramway, vélo en libre-service) sont partout pilotés à une échelle bien plus large que celle de la ville-centre. De nombreux équipements sportifs, culturels, médicaux – en particulier en milieu rural –, sont construits par les communautés. Dans toute la France, les déchets sont collectés et traités par les intercommunalités, voire à des échelles plus larges encore. Communautés et métropoles gèrent aujourd’hui un budget qui dépasse les 50 milliards d’euros ; elles employaient, en 2017, 243 000 agents.

Ballast [2]

14La revue édite un abécédaire de Walter Benjamin ; elle présente ce dernier ainsi : Sa cri­tique du pro­duc­ti­visme, rare dans les rangs com­mu­nistes de la pre­mière moi­tié du xxe siècle, lui vaut d’être tenu pour un « pré­cur­seur » de la décrois­sance ou de l’é­co­so­cia­lisme. Le phi­lo­sophe juif alle­mand, déchu de sa natio­na­li­té par le régime nazi, enten­dait « orga­ni­ser le pes­si­misme » : son désir de che­mi­ner, selon ses propres mots, « entre fronde anar­chiste et dis­ci­pline révo­lu­tion­naire » fait de lui l’une des figures sin­gu­lières du mar­xisme liber­taire. Son époque a eu rai­son de lui — il se sui­ci­da en exil après avoir gagné l’Espagne conquise par Franco.

15Nous avons choisi quelques extraits de cet abécédaire.

16Freins : « Marx a dit que les révolutions sont la locomotive de l’histoire mondiale. Peut-être que les choses se présentent autrement. Il se peut que les révolu­tions soient l’acte par lequel l’humanité qui voyage dans le train tire les freins d’urgence. » (Sur le concept d’histoire, [1940], Payot, 2013.)

17Histoire : « Écrire l’histoire, c’est donner leur physionomie aux dates. » (« Das Passagen-Werk », Gesammelte Schriften [1927–1940], Suhrkamp-Verlag, 1982.)

18Police : « Si la police peut paraître partout semblable jusque dans les détails, il ne faut pas finale­ment se méprendre : son esprit est moins dévastateur dans la monarchie absolue, où elle représente la violence d’un souverain qui réunit en lui l’omnipotence législative et exécutive, que dans les démocraties, où son exis­tence, soutenue par aucune relation de ce type, témoigne de la plus grande dégénérescence possible de la violence. » (Critique de la vio­lence, Payot & Rivages, 2012.)

19Religion : « Le capitalisme est une religion purement cultuelle, peut-être la plus extrêmement cultuelle qu’il y ait jamais eu. »(«Le capitalisme comme religion »[1921], Fragments philosophiques, politiques, critiques, littéraires, PUF, 2000.)

Recherches internationales, n° 116

20Nous avons choisi de vous présenter un extrait de l’éditorial de Michel Rogalski intitulé « Du bon usage de la souveraineté en Europe ».

21Disons-le d’emblée, l’autarcie choisie, frileuse et repliée ne peut proposer un horizon enviable pour aucun peuple. Les pays qui se sont retrouvés dans cette situation ne l’ont pas choisie. Elle leur a été imposée. Et les conséquences ont souvent été douloureuses pour eux. Face à la mondialisation déferlante, la question n’est plus de la fuir, mais de savoir comment y faire face et s’en protéger, voire d’en tirer avantage comme certains pays ont su le faire. Il y a longtemps que nous sommes entrés dans un monde interdépendant – certes où certains étaient plus dépendants que d’autres – dont il serait vain de parier sur la fin, même lointaine. La planète s’est rétrécie. Des problèmes communs de plus en plus nombreux sont apparus et appellent, pour y faire face, à des coordinations de plus en plus étroites dans le respect des souverainetés de chacun.

22C’est cette notion de souveraineté qui est au cœur de la mise en relation avec d’autres. Personne n’ose la réfuter, car alors il faudrait dans la foulée avancer ce que serait son contraire souhaitable. C’est de l’ordre de l’indicible. Qui oserait dire qu’il est favorable à une soumission, une dépendance, une obéissance, une servilité ? On l’a compris, tout le monde se réclamera de la souveraineté, quitte à la décliner sous différentes acceptions.

23Dans la mondialisation, il est d’usage, face à ce qu’il est convenu d’appeler la « contrainte extérieure », de se réclamer de la souveraineté. Mais celle-ci sera déclamée tantôt comme populaire, tantôt comme nationale. Comment s’y retrouver ? La « populaire » sera souvent avancée par les forces progressistes qui verront dans la « contrainte extérieure » alléguée le prétexte de revenir sur des acquis sociaux présentés par les tenants d’un libéralisme mondialisé comme des scories rendant inaptes à s’insérer dans la concurrence internationale. Car pour les adeptes de cette mondialisation, la « contrainte extérieure » ou les « signaux des marchés » ne signifient rien d’autre qu’une contrainte interne qu’il s’agit de casser pour rendre le pays apte à s’insérer dans le marché mondial. Le prurit de la réforme – en réalité la casse des acquis sociaux – les animera de façon fébrile.

24La « nationale » sera revendiquée par des secteurs de l’économie qui se sentiront fragilisés et menacés par la concurrence mondiale. C’est l’expression d’un petit ou moyen patronat qui ne se sent pas apte à résister à cette concurrence qui vient de loin. Elle sera revendiquée par des couches sociales souvent attirées par un vote à droite.

25Il est des circonstances, assez exceptionnelles, où ces deux approches de la souveraineté peuvent se rapprocher et bousculer les clivages politiques établis.

Terrestre, février 2020

26Conclusion de l’article « Franchir le point Greta » :

27Par certains traits, Greta Thunberg a engendré un trouble semblable : dans les cénacles où elle intervenait, elle n’a produit ni récréation ni respiration, mais installé une atmosphère pesante et inconfortable au-dedans et libératrice au-dehors. Le monde présent n’est plus supportable, les réunions des puissants ne doivent pas l’être davantage. Pape, directrice du FMI, ancien président Obama, célébrités du show-business, forum de Davos, etc., une partie de l’élite tente d’annexer à son profit ou de désactiver le noyau subversif de l’activiste suédoise. Ces scènes d’instrumentation plutôt ratées, où des individus viennent se recharger en crédit auprès de Thunberg, montrent le pathétique d’acteurs qui comprennent qu’ils ont perdu l’ancien pouvoir magique où leur parole avait une autorité et une efficacité. On sait depuis longtemps que le cours de la parole a sombré sous la ligne de flottaison, mais l’effet Greta Thunberg ou « Gilets jaunes » est de rappeler la différence de nature entre la rhétorique et la parrêsia. Polie, mais globalement indifférente à cette séduction, Greta Thunbgerg reste jusqu’à présent non soluble dans les arènes où elle se rend.

28La scène politique centrale que Greta Thunberg ouvre est bien plus qu’une révolte primesautière qui s’insurge contre le cynisme inoxydable de ceux qui sont au pouvoir : c’est une certaine manière de s’adresser au genre humain sans se détourner – et sans la détourner – d’une vérité avec laquelle d’autres sont aussi susceptibles de faire corps. Du moment où elle reste incontrôlable et fidèle à quelques intuitions initiales, qu’elle garde pour seul viatique d’affecter le grand nombre en soulignant l’immensité du scandale, de rappeler l’abîme entre notre monde et ce que nous jugeons juste, joyeux et décent, elle pourra être considérée comme une alliée. Tenir Greta Thunberg comme une alliée, c’est juger souhaitable ses interventions médiatiques à chaque fois qu’elle réussit à faire surgir conjointement le scandale et le possible. L’enjeu présent est bien de convertir l’écologie dominante, devenue désormais rumeur du monde obsédante, mais impuissante, en puissance destituante, en culture matérielle, en inventions multiples sur les façons d’habiter la Terre.

Histoire@Politique, n° 39

29« L’entreprise, un objet d’histoire politique ? »

30Introduction : Alors que la sociologie ou la science politique n’ont pas hésité à se saisir de l’étude des entreprises, les historiens du politique semblent tenir l’objet à distance et le considérer comme un arrière-plan dont l’analyse est abandonnée aux historiens de l’économie. À partir du cas des États-Unis, cet article s’attache au contraire à mettre en évidence la légitimité des entreprises comme objet d’étude pour l’histoire politique. Il le fait en présentant des travaux existant sur les entreprises états-uniennes ainsi qu’en proposant des pistes de recherches futures. L’article se décompose en trois temps : il montre d’abord en quoi les entreprises sont des espaces politiques où se déploient les rapports de force entre les différents acteurs qui la composent, puis comment elles sont le produit et le vecteur de politiques publiques, et enfin pourquoi on peut les considérer comme des acteurs politiques à part entière, qui participent à la compétition pour les postes de pouvoir.

Sociologie, n° 4, volume 10

31L’article « Les journalistes et la science » décrit la circonscription des débats dans la couverture médiatique de la sécurité du vaccin contre la grippe pandémique de 2009 en France.

32Introduction : Le débat théorique portant sur le rôle des médias dans les controverses sur les sciences et les techniques s’est éteint depuis le début des années 2000. L’émergence d’une sociologie néo-institutionaliste du journalisme et l’application de la théorie des champs de Pierre Bourdieu à ce sujet proposent aujourd’hui de nouveaux outils aux sociologues des sciences pour comprendre le travail des journalistes dans les controverses. Cet article se fonde sur cette littérature pour éclairer la couverture médiatique de la controverse sur la sécurité du vaccin contre la grippe pandémique de 2009. À partir d’entretiens semi-directifs et d’une analyse de la couverture médiatique de ce sujet par un échantillon de médias, il analyse comment les journalistes ont circonscrit le débat sur ce sujet en relation avec leurs sources. Il montre que presque tous les journalistes ont adhéré à la représentation dominante que « le mouvement antivaccin » manque de crédibilité scientifique sans pour autant s’accorder sur l’application de ce jugement à toutes les formes de critique vaccinale. Il présente les différentes manières dont ce jugement s’est traduit dans des pratiques concrètes de travail des frontières dans leur couverture : par la sélection des sources, leur présentation et dans leurs choix de cadrage de cet enjeu. En analysant ce travail de construction de frontières, cet article se veut à la fois une contribution à la sociologie des sciences et à la sociologie du journalisme.

Mouvements, n° 101

33Le dossier est intitulé « Vive les communes ! Des ronds-points au municipalisme ».

34Notre regard a été attiré par cet article « Démocratie participative : que faut-il attendre de la collection “municipales 2020” ? »

35Extrait : Usée jusqu’à la corde, la démocratie participative n’a pourtant jamais fait l’objet d’une telle diffusion : grand débat, convention citoyenne climat, multiplication des budgets participatifs… Loin de toute démocratisation de la démocratie, ces dispositifs relèvent surtout de la standardisation d’instruments par des consultant-es en quête de nouveaux marchés et des élu-es à la recherche d’une plus grande légitimité. L’histoire n’est néanmoins pas vouée à se reproduire, et la diffusion du RIC à l’orée des élections municipales pourrait changer la donne. Toutes les industries ont leurs modes, leurs événements qui rythment les cycles d’innovation et de diffusion. Pour l’industrie de la participation citoyenne, les élections municipales sont un événement majeur. Un peu comme si la « fashion week » avait lieu tous les 6 ans ! À chaque élection, on voit émerger les nouvelles tendances et les confirmations. La campagne 2020 sera ainsi, sans surprise, participative. Les candidat-es rivalisent de propositions dans la course au mieux-disant participatif. Il faut dire que les prestataires, notamment ceux issus de la « civic tech », rivalisent elles et eux aussi pour proposer des solutions clefs en main à destination des candidat-es. Pour « l’industrie » de la participation citoyenne, les élections municipales sont un événement majeur. Car cette année, pour être dans la tendance, les programmes devront être co-élaborés avec les habitant-es. Sur la base d’un sondage, les médias et les professionnel-les de la participation l’affirment : « Écoute, inclusion et coconstruction :à l’ère post-grand débat, les citoyens veulent plus que jamais être au cœur de la campagne des élections municipales de 2020 ». Alors que faut-il attendre de la collection « municipales 2020 » ? On y verra d’abord la confirmation des tendances des années précédentes : on ne range plus la démocratie participative du côté des accessoires originaux mais bien du côté des « must have » du dressing politique local. Les innovations de la dernière décennie font désormais partie des basiques des politiques participatives locales. Ainsi, le budget participatif, autrefois érigé en figure de proue d’un projet visant à « démocratiser radicalement la démocratie » par l’extrême gauche, est désormais repris par des municipalités de gauche comme de droite. Si certain·es en doutaient encore, la démocratie participative n’est plus la marque des outsiders, mais un incontournable de la communication et de l’action publique locale. Dans cette tendance de fond, on suivra néanmoins avec intérêt les nouveautés de la collection : les candidat-e-s et les élu-es souhaitant se démarquer dans la course au mieux-disant participatif oseront-il la mise en œuvre d’un droit d’interpellation et de votation citoyenne ? On s’interrogera également sur le sens politique de cette tendance : faut-il y voir (enfin) un progrès de la démocratie locale ? Si l’on en croit les résultats des deux dernières décennies, c’est peu probable : le succès de la démocratie participative tient moins à la démonstration de ses effets démocratiques qu’à la conviction désormais enracinée qu’il existe une demande sociale de participation à laquelle il convient de répondre et à la disponibilité des outils pour le faire. Il n’est toutefois pas impossible que ces élections changent (un peu) la donne. La multiplication des listes citoyennes est susceptible de renouveler le profil et l’ancrage local des élu-es. Et on peut penser qu’au jeu des promesses participatives, des élu-es s’engageront pour la reconnaissance d’un référendum d’initiative citoyenne à l’échelle locale, créant ainsi une brèche dans le contrôle de l’agenda local que des collectifs déjà mobilisés feront tout pour exploiter.

Cause commune, n° 14/15, janvier-février 2020 : « PCF 100 ans d’histoire »

36Extraits de l’éditorial du directeur de la revue, Guillaume Roubaud-Quashie :

37Un parti est une structure pensée pour l’action. Reste qu’on agit mieux quand on a les idées claires… Et comment les avoir sans débattre avec quelque exigence ?

38Cause commune s’est toujours inscrite dans cet esprit : comprendre le monde, agir pour le changer. Mais nous voulons donner une plus grande ampleur à cette indispensable dimension de débat. Dans deux directions.

39La première, c’est le débat entre « nous » : un « nous » d’individus progressistes, d’accord sur mille et un points décisifs, mais en désaccord, au moins provisoirement, sur plusieurs aspects d’importance. Il n’y a pas tant d’espaces dans lesquels ces débats peuvent se déployer. Dans de brefs comptes rendus ou tribunes, on peut résumer et louer ou, éventuellement, blâmer. Or, pour ces débats entre « nous », on voit bien qu’aucune de ces deux modalités ne convient vraiment pour tenter d’avancer. Nous voulons ouvrir nos colonnes à ces discussions, non pour mettre en scène des fusillades, mais pour confronter des arguments susceptibles d’être utiles à l’élaboration commune. C’est pourquoi nous créons une nouvelle rubrique : « En débat ». Nous l’inaugurons avec un texte de Florian Gulli consacré au livre important de Lucien Sève, première partie du quatrième volet de sa tétralogie (Le Communisme ?).

40Dans le même temps, dans un contexte où les pensées marxistes et communistes irriguent trop peu les débats populaires, il nous faut sans doute réfléchir à organiser des débats, non pas seulement entre « nous », mais avec des acteurs porteurs d’autres conceptions, pour apporter une sereine contradiction, aider à identifier les lignes de faille et les lignes de convergence, introduire, autant que possible, dans la discussion commune ces versants trop souvent ignorés.

41À l’évidence, l’avenir du PCF ne passe pas que par là, mais chaque adhérent, chaque structure, à la place qui est la sienne, n’est-il pas amené à se poser, toujours, cette question : comment être efficace en ce moment historique de si grande urgence de communisme ? Notre conviction est que, quoi qu’il puisse sembler, cet aspect de la bataille n’est peut-être pas le moindre…

Raison présente, n° 212 - 4e trimestre 2019 : « Fanatismes »

42La présentation expose quelques principes de méthode qui ont présidé à la construction du dossier proposé :

43Il s’agit d’abord d’engager une réflexion qui aide à comprendre les manifestations les plus apparemment irrationnelles, violentes ou inquiétantes de ce que nous appellerons par commodité (pour l’instant) « fanatisme » et « fanatiques ». Comprendre, rappelons-le, contre un courant d’opinion réactionnaire, hélas trop répandu, n’est ni justifier ni excuser. C’est une opération intellectuelle qui doit permettre de combattre, en connaissance de cause, un certain type d’actions criminelles et de s’interroger sur les conditions qui ont pu les rendre possibles. Ravaillac était peut-être un fanatique, mais l’assassinat de Henri IV ne fut pas le résultat de la rencontre malheureuse d’un excité et de son roi. Villain aurait-il assassiné Jaurès s’il avait décidé librement de passer à l’acte ? Et que dire de l’assassinat d’Yitzhak Rabin ?

44La première question que nous nous sommes posée a été celle des mots dont nous faisons usage. Nommer « une chose », c’est la faire exister d’une certaine manière. Les mots ont un sens, ou plusieurs, soyons attentifs. Cette interrogation sur l’emploi des mots marque d’un fil rouge l’ensemble du dossier. L’article introductif de Michel Casevitz, « Fanatique et fanatisme : étude de sémantique historique », retrace l’histoire du mot de 1564, date de son apparition chez Rabelais, à nos jours. Après s’être laïcisé, voire banalisé, il connaît un regain de vitalité, revenant à ses origines religieuses. Mais est-ce toujours d’une façon pertinente ?

45Jean-Paul Rehr (« Inquisiteurs entre deux mondes ») pense que pour écrire l’histoire des cathares et de l’hérésie cathare, l’emploi du mot « fanatisme » crée plus de difficultés qu’il n’apporte de lumière. Pour sa part, Philippe Blanchet (« ‘‘Radicalisation’’ ou ‘‘fanatisme’’. Réflexions critiques sur un terme pernicieux »), énumérant tous les usages qui sont faits des mots « radicalisation » et « déradicalisation », développe les raisons qui le conduisent à récuser ces termes qu’il juge « pernicieux ». En dernière analyse, il propose, non sans une certaine prudence, de s’en tenir à « fanatisme à prétexte X », la variable X pouvant être religieuse – musulmane, catholique –, nationale, politique, etc.

46Emmanuelle Huisman Perrin, dans un texte philosophique qui ne manque pas d’audace, pose la question : le fanatisme est-il toujours le nom de ce que l’on veut diaboliser ? N’en retenons pour l’instant que deux points : « fanatisme » ne saurait être élevé à la hauteur d’un concept, il serait plutôt une idée empirique dont nous devons admettre l’utilité, et c’est un mot très fréquemment « disqualifiant », dont l’usage consiste à déconsidérer (« disqualifier ») l’interlocuteur éventuel, coupant ainsi court à toute discussion argumentée. Selon l’auteure, le « fanatisme » se situerait au point de rencontre du désir de pouvoir absolu, de la prétention à tout savoir et la certitude d’avoir toujours raison avec le goût de la « servitude volontaire », l’abandon de tout esprit critique et l’aveuglement consenti. Cette défaite de la raison a produit ce qu’on a appelé « le culte de la personnalité ». Une religiosité laïque se dresse alors contre la pensée politique.

47Pour Paul Zawadzki (« Le fanatisme, sens et métamorphoses »), la signification d’un mot évolue « au gré des péripéties de l’histoire ». S’intéressant avec empathie à nos jeunes djihadistes, il se demande quel rapport peut bien exister entre ces jeunes gens et les « fanatiques » que combattaient les intellectuels des Lumières. Autrement dit, en quoi et jusqu’où les Lumières dont nous nous proclamons les héritiers demeurent-elles opérationnelles pour nous aider dans nos luttes actuelles ? Question presque iconoclaste ou sacrilège : « la boussole voltairienne nous serait-elle d’un si grand secours » ? Il nous livre une très fine analyse des rapports de la pensée philosophique de Voltaire avec celle de Rousseau. Face à l’apôtre de la tolérance, Rousseau sut dire qu’il pouvait exister un fanatisme des philosophes. Ouvrant son texte sur l’évocation des djihadistes, il conclut avec eux et sur une note relativement optimiste.

48Les quatre études qui, après le texte introductif, composent la première partie du dossier doivent bénéficier de l’éclairage que leur donne l’ensemble plus théorique qui les suit et que nous venons de présenter. Ils allient profondeur historique, Jean-Paul Rehr (« Inquisiteurs entre deux mondes »), et espace géographique, Monique de Saint-Martin (« Extrémisme politique et extrémisme religieux évangélique au Brésil »), Apollinaire-Sam Simantoto Mafuta (« Le ‘‘combat spirituel’’ des néo-pentecôtistes au Congo »), Farhad Khosrokhavar (« L’imaginaire fanatisé dans le djihadisme européen »). En un temps où nous serions tentés de penser qu’il n’est de fanatisme qu’islamiste, il est bon de rappeler le danger non moins redoutable que représentent les combats des évangéliques dans deux grands continents.

Population & avenir, n° 746 – janvier-février 2020

49La question des migrations internationales n’est souvent appréhendée que de façon univoque, à travers un événement qui fait l’actualité. Pourtant, n’est-ce pas un phénomène beaucoup plus complexe, de nature plurielle ? La revue y consacre un dossier qui s’intitule « Les migrations internationales : une réalité plurielle ».

50Extrait : Les migrations internationales ne sont pas un phénomène nouveau. L’histoire enseigne par exemple l’émigration de Français suite à la révocation de l’édit de Nantes (1685). Environ 300 000 personnes, un tiers des protestants de France à l’époque, émigrent en Europe et certains jusqu’en Amérique et en Afrique du Sud – via les Pays-Bas – où ils se fixent. Depuis, de nombreux patronymes français se constatent dans les milieux d’affaires ou les cabinets gouvernementaux, à l’exemple de l’homme politique allemand plusieurs fois ministre Thomas de Maizière. Une autre émigration française, particulièrement intense au xviiie siècle, explique l’existence des Canadiens francophones, les plus proches « cousins » de l’Hexagone, selon la formule consacrée.

51D’autres migrations passées ont été totalement contraintes. C’est le cas des traites négrières. Outre la traite intra-africaine, mal documentée, la traite dite orientale, qui a déplacé par l’usage de la violence des populations essentiellement d’Afrique subsaharienne, notamment vers la péninsule arabique, reste la plus longue et la plus régulière des trois traites, ce qui explique qu’elle ait globalement été la plus importante en nombre d’individus asservis : 17 millions d’Africains, même s’il n’y a pratiquement pas de descendants puisque les esclaves étaient rendus stériles…

Sport et plein air [3], n° 638, mars 2020

52Le dossier de ce numéro s’intitule « La loi Sport et Société du + fort ? ». Ci-dessous vous trouverez la présentation du contenu de cette riche livraison.

53Si souvent repoussé et reporté, le projet de loi « Sport et Société » sera bel et bien débattu, et sûrement adopté, devant les parlementaires en 2020. Il sera très probablement organisé autour de trois grand axes : la gouvernance des fédérations ; rendre le sport accessible au plus grand nombre ; protéger les athlètes et les compétitions sportives. Très peu de mesures précises et effectives ont filtré, il reste donc largement à en connaître le contenu. Et à en anticiper les éventuelles conséquences pour le sport populaire.

Un projet et beaucoup de questions

54Une loi « Sport et Société » sera probablement votée en 2020. À quatre ans des Jeux olympiques et paralympiques, il est pour l’instant difficile d’en connaître exactement le contenu, même si, depuis quelques mois, ses grands axes ont filtré petit à petit. De quoi, parfois inquiéter les défenseurs du sport populaire…

Et les fédérations affinitaires et multisports ?

55La prochaine loi « Sport et Société » pourrait impacter le devenir des fédérations affinitaires et multisports, scolaires et universitaires, pour le meilleur comme pour le pire. Et si la loi permettait de renouveler avec une conception omnisport ? Tel est l’un des enjeux d’une contribution collective de 15 fédérations représentatives.

Sport et santé. Sport et sommeil : la nuit au service des sportifs-ives… et inversement !

56Vos nuits sont compliquées ? Faites du sport ! En effet, les activités physiques sont très utiles afin de lutter contre les troubles du sommeil qui touchent près de 40 % des Français et des Françaises. Et réussir à bien dormir vous permettra de… progresser dans votre pratique sportive ! Bref, un vrai cercle vertueux.

Les élections dans les associations agréées « sport »

57Les associations agréées « sport » élisent leurs dirigeant-es à partir des dispositions statutaires propres à chacune. Ces statuts doivent respecter les lois en vigueur sur les élections dans les associations sportives agréées. Quelles sont les marges de manœuvre laissées par ces lois dans la libre détermination du fonctionnement de chaque association ?

Jean-Louis Laville, socio-économiste : vers de nouvelles formes d’alliances associatives

58Le sociologue Jean-Louis Laville, professeur en science du travail et de la société au Cnam), vient de publier Réinventer l’association (Desclée de Brouwer, 2019), dans lequel il interroge l’avenir d’un « associationnisme » confronté aux nouveaux enjeux contemporains (pression du marché, transformation du rôle de l’État, etc.). Il y invite également à mieux comprendre ce que recouvrent les chiffres flatteurs du dynamisme associatif actuel (la France compte 1,5 million d’associations aujourd’hui pour 22 millions de bénévoles et 1,8 million de salarié-es). Autant de problématiques qui, forcément, trouveront un écho lors de la prochaine assemblée générale de la FSGT.

Débat, opinion. Les projets sportifs fédéraux : autonomie des fédérations ou piège administratif ?

59Il s’agit d’une des grandes évolutions suscitées par l’installation de l’Agence nationale du sport (ANS) l’an dernier : les projets sportifs fédéraux (PSF). Ces derniers seront désormais un passage obligatoire pour obtenir les subventions auparavant accordées sur la part territoriale de l’ex-CNDS. Ils permettront ensuite aux fédérations de les redistribuer auprès de leurs clubs et leurs comités départementaux ou régionaux. Alors, sommes-nous devant un réel progrès vers l’autonomie du mouvement sportif, une pression normative sur les associations ou une forme déguisée de désengagement de l’État ?

Notes

  • [1]
    Delphine Horvilleur, née le 8 novembre 1974 à Nancy, est une femme rabbin française du Mouvement juif libéral de France, directrice de la rédaction de la revue de pensée juive Tenou’a.
  • [2]
    Revue électronique et papier qui se définit ainsi : « tenir tête, fédérer, amorcer ».
  • [3]
    Revue de la FSGT.
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