Notes
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Psychanalyste et écrivain. Né à Alexandrie en 1936, disparu en avril 1999.
1Il ne reste presque rien de l’Alexandrie antique, à peine quelques traces de l’Alexandrie médiévale. Les Alexandrins ont perdu leur passé. Même le xixe siècle a fini de dépouiller méthodiquement la splendeur antique des Ptolémées – les deux obélisques qui marquaient l’entrée du Cesareum, et que l’on appelait les Aiguilles de Cléopâtre, sont installés l’un à Londres, l’autre à Manhattan –, de plus l’archéologie ne peut lutter contre une expansion urbaine démesurée qui efface chaque jour quelque indice supplémentaire. Au Moyen Age, les édifices grecs et romains servaient à la fabrication de la chaux. On coule aujourd’hui du béton dans les nécropoles pour renforcer les fondations des ponts autoroutiers : de la ville antique, nous ne connaissons guère qu’une chronologie continue de sépultures. L’Odéon romain de Kom al-Dik n’est pour sa part qu’un petit théâtre du IVe siècle.
2La “grande Alexandrie des temps anciens”, comme le disait Cavafis, hante pourtant chaque angle de rue, et chaque mémoire. Déjà saint Jean Chrysostome s’interrogeait, au ive siècle de notre ère, sur l’emplacement du tombeau d’Alexandre.
3Et Jean-Yves Empereur évalue à plus de cent cinquante les tentatives menées depuis le xixe siècle pour retrouver ce sépulcre. Les travaux que lui-même a conduits, pour retrouver le Phare ont suscité des controverses qui vont bien au-delà des débats courants entre archéologues. La presse et la télévision s’emparent de la moindre image, assurées de leur audience. Au point que l’on finit par ne plus faire la différence entre la fouille sous-marine de Qaytbay et une épave du xviiie siècle retrouvée au large d’Aboukir.
4Les stations de tramway racontent une autre histoire, tout aussi perdue. Celle des hommes de lettres et mystiques de l’Alexandrie médiévale, comme Hafez al-Salafi, le poète Ibn Qalaqis, Abul’ Abbas al-Morsi et bien d’autres. Mais combien d’Alexandrins peuvent dire de qui il s’agit ?
5La mémoire et le mythe. Le mythe est celui de la cité. La mémoire est celle d’une société. Les deux se conjuguent différemment selon les époques pour décliner l’identité alexandrine. En Europe, le mythe s’inscrit en creux, dans la réinvention de l’Antiquité classique : “invention de l’Athènes bourgeoise” chère à Pierre Vidal-Naquet et Nicole Loraux, qui a fait revivre Cléopâtre sur la fascination continue pour l’Egypte. Volney comme Vivant-Denon ont abordé les rivages égyptiens la tête emplie des textes de Procope ou de Strabon. Ils ont trouvé une “Terre promise encore plus aride que celle des juifs”. Au lieu de la Taposiris des Anciens, ils ont découvert un vaste cimetière. Ils ont conté leur déception. Mais leurs successeurs ont continué à rêver. Allant jusqu’à reconstruire la ville moderne sur les plans de la ville antique, puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire qu’à recréer, là où la mémoire ne pouvait s’appuyer sur rien. Le mythe s’est en quelque sorte construit malgré et contre une ville qui a connu grandeurs et décadences successives, avec des populations différentes, des langues différentes, des religions et des coutumes aussi. Sans doute ces couches successives ont-elles le plus souvent emprunté les habits des précédentes, créant parfois des syncrétismes originaux, comme celui dont témoigne la nécropole de Kom al-Shougafa ou la ville grecque elle-même qui avait, comme l’ont montré les fouilles de Qaytbay, un caractère assez particulier avec des sphinx aux détours des rues et des obélisques dressés devant les temples. Mais au fond est-ce bien la même cité qu’habitèrent les Grecs, les Romains, les juifs de la Gnose, les Byzantins, les Arabes de la Conquête ou ceux de la domination ottomane ? Même le rivage a changé. L’île est devenue presqu’île et les palais du bord de mer ont été recouverts par les flots. Le Phare s’est éteint et la Bibliothèque a brûlé. Mais leur disparition n’a été ni simultanée ni liée à un événement commun. Contrairement à une idée reçue, l’entrée des Arabes à Alexandrie n’a eu d’autre effet que de réactiver un commerce endormi. La ville était épuisée par les conflits internes. Les chrétiens avaient, depuis longtemps, incendié la Bibliothèque – et ses sept cent mille rouleaux de papyrus –, voulant faire disparaître non seulement les cultes païens mais aussi toute la tradition philosophique grecque. En revanche, le Phare est resté debout jusqu’au xiiie siècle, probablement mille sept cents ans après sa construction. Pourtant, nous sommes à peine capables d’en situer l’emplacement et certains continuent à discuter les circonstances de sa destruction.
6Les transitions furent à la fois violentes et insensibles, implacables et subtiles, ce qui a facilité l’oubli. Et l’oubli a entretenu le mythe. Comme des successions de vagues se recouvrant l’une l’autre, les différentes Alexandries n’ont en commun que les réminiscences d’une ville qui n’a jamais existé et que notre mémoire appelle d’un nom unique. La perte des repères permet de tout réinventer. Le mythe alexandrin s’est ainsi constitué sans même de référence précise au site. Dans le mythe arabe de la “ville de cuivre”, certains ont pu imaginer de retrouver des éléments alexandrins. Et il a fallu l’archéologie moderne pour reconstituer, d’abord sur le seul fondement de sources écrites, la simple topographie de la ville antique. Le mythe d’Alexandrie a fonctionné durant des siècles sans identification. Au point que l’on a pu, encore en 1879, enlever le dernier obélisque de la cité et chercher la culture alexandrine chez les commentateurs juifs du Talmud, du côté des ghettos d’Europe orientale.
7Une telle dissociation est exceptionnelle. L’Andalousie est identifiée à Grenade ou Cordoue, tout comme la Jérusalem juive – même céleste – renvoie au Temple puis au mur des Lamentations ; mythes, certes, mais situés dans un espace bien réel et connu. Les artisans de l’Alhambra ont travaillé à l’Alcazar et les souverains catholiques n’ont pas détruit l’œuvre des sculpteurs musulmans et juifs. Sur la façade du patio de la Monteria, les inscriptions rappellent inlassablement la gloire de don Pedro, souverain catholique, et la puissance d’Allah. Rien de tel ne s’est produit à Alexandrie. Les catacombes n’ont été redécouvertes que par accident au xixe siècle. Et la croisade de saint Louis visait Le Caire. Alexandrie a connu une gloire que rien ne rattachait au lieu improbable que forme cette langue sableuse aux limites du désert et même abandonnée par le Nil. Les civilisations qui se sont succédé ignoraient à peu près tout les unes des autres mais la construction du mythe n’en est devenue que plus universelle. Les références à la Bibliothèque sont déjà présentes chez les copistes médiévaux ; le Phare, merveille du monde, est inscrit dans la culture populaire ; Isis habite les rêves des romanciers qui peuplent Alexandrie de coptes.
8Le mécanisme à l’œuvre n’a rien de comparable avec celui qui fait revivre Athènes au xixe siècle. Les architectes allemands qui dessinent alors les avenues entourant l’Acropole veulent redonner forme au lieu de naissance des démocraties modernes, du moins tel que peut l’imaginer un intellectuel occidental formé dans les années 1830. Il en va tout autrement d’Alexandrie, repère abstrait de la géographie culturelle de l’Occident, invention culturelle sans identification spatiale précise. Bien évidemment, avec la renaissance de la cité au xixe siècle, on assiste à une captation de cet héritage, mais rares sont ceux qui voient alors dans la ville la projection moderne d’un passé radieux. Pas le moindre monument important ne peut permettre de mettre l’histoire en scène. Le mythe sert en quelque sorte de légitimation à l’œuvre de reconstruction moderne tandis que celle-ci achève de faire disparaître les traces du passé.
9Ce processus mêle légendes, récits transmis de génération en génération, connaissances livresques et réinvention du passé. A force de disparaître, Alexandrie est devenue représentation de la puissance et modèle de cité, chacun retrouvant dans cette allégorie un peu de lui-même. Ce qui explique la violence des affrontements autour des fouilles archéologiques et la passion du public. Le mythe est aussi mystère. Il le reste.
10C’est ainsi que, lorsque le projet de nouvelle bibliothèque est lancé en 1988, il se dénomme simplement “Nouvelle Alexandrina”, René-Jean Dupuy précisant qu’Alexandrie, “lieu de mémoire dont le Phare qui illumina le monde antique conserve son éclat”, a reçu, de la géographie et de l’histoire, “la mission de mettre les cultures en dialogue”. Appuyés sur cet argument, et malgré doutes et difficultés, les promoteurs de l’opération ont fini par l’emporter. La Nouvelle Alexandrina est aujourd’hui sur le point d’ouvrir ses portes. Au moment où le monde retrouve la mémoire, où notre civilisation a pris conscience de ses héritages, la réalisation alexandrine est devenue symbolique. Et, lorsque le gouvernement égyptien s’est tourné vers le gouvernement français pour installer au sein de la nouvelle bibliothèque un petit musée des Sciences, il est apparu impossible de ne pas accepter. Comment refuser d’être présents dans cette aventure, même si l’on est en droit de nourrir les plus grands doutes sur l’intérêt d’un tel investissement ? Alexandrie ne saurait être comparée à aucune autre ville.
11En même temps, cette opération témoigne d’une évolution essentielle : le mythe est aujourd’hui réincarné. La ville suscite des passions contraires mais, au moins, chacun a fait le lien entre l’Heptastade et le port moderne, ce qui explique aussi la répulsion de ceux qui, confrontés à la réalité de la ville, décident de n’y plus retourner. La mémoire reprend ses droits.
12Cette réappropriation est pourtant complexe. D’un côté elle se fonde sur l’imagination, celle des poètes et des romanciers, de Cavafis à Durrell ; de l’autre, elle s’appuie sur l’histoire. Les fouilles conduites par Mahmud bey al-Falaki, en 1865-1866, n’avaient suscité qu’un intérêt mitigé, au point que l’ingénieur égyptien avait dû en publier les résultats à compte d’auteur et à Copenhague. L’Institut égyptien, fondé par le vice-roi Saïd, ne rassemblait qu’une petite collection d’antiques et le musée, inauguré en 1892, avait été réalisé à l’initiative d’une société de collectionneurs passionnés. C’est alors pourtant que l’archéologie s’est développée et que l’histoire a repris ses droits, appuyée il est vrai sur le mythe. La personnalité même des savants impliqués dans cette renaissance illustre cette fascination d’un autre ordre que scientifique : la plupart ont consacré leur vie à Alexandrie.
13Parcourir la ville moderne est devenu dès lors une sorte de pèlerinage. On a commencé à voir la ville grecque sous la ville moderne, la voie Canopique sous la rue de Rosette, le Pharos sous le fort de Qaytbay, le tombeau d’Alexandre sous le tombeau de Nabi Daniel. Les noms des rues, à l’exception des dénominations traditionnelles des vieux quartiers ottomans, ont constitué une anthologie de la cité, de Cléopâtre aux Ptolémées et d’Antoine aux refondateurs de la ville moderne : Nubar ou, bien sûr, Mohammed Ali.
14Même déçus, les écrivains de passage n’ont pas échappé à la fascination, renforçant au contraire le mouvement, depuis Anatole France jusqu’à Stratis Tsirkas. Sous les rues goudronnées de la ville moderne, chacun est parti à la découverte de la ville perdue, avec entre les mains le guide de Forster. Et chacun a effectivement pu voir Alexandrie revivre. Sans doute n’ont-ils retrouvé ni le palais de Cléopâtre ni aucun temple. Mais une simple bague d’or trouvée dans une sépulture miraculeusement inviolée a pu rappeler ce que l’Anubis habillé comme un légionnaire romain – dans la chapelle principale de Kom al-Shougafa – montrait déjà : Alexandrie a toujours été mélange et, sinon synthèse, du moins métissage.
15Or, la ville moderne était, une fois de plus, mixte. Les mutations du corps fantomatique de la cité, passée en moins d’un siècle de quelques dizaines de milliers d’habitants à plus d’un demi-million (plus de cinq aujourd’hui), avaient la portée d’une résurrection, celle du “cosmopolitisme sédentarisé”, décrit en 1928 par la brochure du syndicat d’initiative de la ville. Les 30 % de chrétiens (dont un tiers de Grecs) qui habitent alors la ville portent sa croissance. Et, dans certains quartiers, ils ont construit le paysage à leur image : entre la Bourse et la gare centrale, jusqu’à Ramleh et à la corniche. Les églises et les bâtiments communautaires ou confessionnels remplacent les monuments disparus et servent de repères.
16Le présent capte l’histoire en la compressant. La ville médiévale est à peine connue et l’histoire ottomane est renvoyée au quartier populaire du port qui n’intéresse personne. C’est l’instant où Alexandrie devient cette cité “antique” dont on ne cerne pas d’autre caractère que celui d’une colonisation réussie et durable. Ce n’est pas un hasard si l’époque réinvente alors l’évergétisme et proclame l’appartenance “méditerranéenne” d’une cité qui peut être revendiquée par tous les empires successifs. La mémoire joue et use d’un passé multiforme, réinventé au jour le jour. “Hors du monde” – pour Cavafis, “capitale de la mémoire” – pour Durrell, l’alexandrinité de l’entre-deux-guerres s’appuie sur une culture communautaire qui fut effectivement l’une des toutes dernières de Méditerranée. Ni totalement coloniale, ni totalement égyptienne, Alexandrie fut, l’espace de quelques décennies, à la fois “en arrière et en avant du temps présent”, de nouveau ad Aegyptum mais certainement pas réductible aux seuls cours du coton.
17Le mythe est devenu esprit du lieu.
18Mais la violence des affrontements internationaux a effacé en quelques années la société pluriconfessionnelle, cosmopolite, des débuts du xxe siècle. A peine avait-elle trouvé un certain équilibre que les nationalismes concurrents l’ont mise à mal. En vingt ans, entre 1937 et 1956, les équilibres sociaux se sont profondément altérés sans que l’on puisse attribuer à la seule montée du nationalisme égyptien la lente dissolution de la cité cosmopolite. Après les Italiens, les juifs, les Français, les Anglais. Même des Grecs il ne reste plus, dès 1960, que quelques souvenirs. Les départs ont été massifs bien que la ville, dotée une fois de plus de sa vie propre, ait continué à croître. Théâtre habité par d’autres, les monuments communautaires, ceux des Grecs ou des Italiens, ne sont guère en meilleur état que les tombes baroques des cimetières helléniques ou latins. La “très glorieuse”, d’abord effacée des discours, va redevenir un mythe.
19Le processus est, une fois de plus, complexe. Le deuil a été long à porter. La fin de l’Alexandrie moderne, celle des dernières communautés méditerranéennes, s’est d’abord confondue avec celle des villes simplement coloniales. Les réfugiés de Suez préparaient ceux d’Alger, et l’on n’y voyait guère de différence. En un sens, ces réfugiés eux-mêmes, emportés dans la souffrance des exils, voulaient oublier tout en se sentant quelque peu fautifs.
20Il a fallu attendre une génération. Que les anciens acceptent de raconter, que les patients, traumatisés, de Jacques Hassoun acceptent le deuil de leur jeunesse et que le passé puisse devenir récit. Le vieux fonds mythique occidental s’est alors combiné à la mémoire pour réinventer la ville. Mais ce n’est plus la ville antique qui sert de support. C’est la cité marchande du tournant du xixe siècle, devenue calque moderne de l’antique. Alexandrie Info, le bulletin de l’amicale Alexandrie hier et aujourd’hui, a été fondé par un Alexandrin de Genève au début des années quatre-vingt-dix. Sa couverture porte deux citations : “Dispersés mais unis, unis mais divers” puis cette phrase de Plutarque : “Les devins conclurent que la cité nouvelle serait très riche et nourrirait des hommes de toutes les races.” Plutarque n’est convoqué que pour donner corps à la mémoire plus ou moins voilée de ceux qui croient pouvoir plaquer la ville qu’ils ont connue sur la cité hellénistique, comme cette ancienne élève des sœurs franciscaines de la rue Nabi-Daniel qui aimerait savoir ce que sont devenus les garçons qu’elle rencontrait le matin sur le chemin de l’école alors qu’ils allaient vers le collège Saint-Marc. Se demandant en même temps si les “jeunes filles de l’époque ptolémaïque utilisaient aussi ce stratagème pour rencontrer des garçons”.
21Les lieux de mémoire ne sont ni le fort de Qaytbay ni le théâtre romain ; c’est le patriarcat copte, la confiserie Tamvaco ou le Brazilian Coffee. Les phrases sont entrecoupées d’expressions en arabe et la fête célébrée est d’abord celle de Sham al Nessim, la fête du Printemps. Au Brésil, les anciens d’Alexandrie s’organisent en association et des voyages sont projetés ; tandis que fleurissent les romans, les recueils de souvenirs ou les rééditions.
22Portée par les plus jeunes, ceux qui étaient encore à l’école vers 1956, cette fascination n’est pas simple nostalgie, mais elle ne peut pas être non plus comparée à une mémoire nationale. Il s’agit de l’attachement à un lieu redevenu mythique dont on oublie les tensions et les violences. Dans la conjugaison extrêmement contemporaine des renfermements communautaires et de la mondialisation, les Alexandrins dispersés peuvent croire avoir connu un espace protégé, dont on retient la convivialité, la mixité des origines, des langues ou des religions ; modèle achevé de reconstruction d’une “mémoire ottomane” dont on peut trouver d’autres exemples de Constantinople à Beyrouth.
23Jacques Hassoun disait volontiers qu’il soignait la blessure de l’exil par l’histoire et le roman. Il ne confondait pas les genres. Mais il savait que l’on ne peut reconstruire les parcours des hommes que si l’on prend en compte leur imaginaire. L’Alexandrie qu’il a aidé à faire émerger de nos mémoires était largement imaginaire. Le quotidien de la ville, c’était aussi la violence des rapports sociaux, le racisme sous-jacent et le mépris. Mais c’était aussi autre chose, sans quoi l’assimilation de la cité coloniale à la capitale lagide ou ptolémaïque n’aurait pu se produire. L’Alexandrie de Durrell n’est pas totalement “héraldique”, pas plus que celle de Youssef Chahine n’est irréelle. C’est le sentiment qu’ils ont vécu une “irrémédiable catastrophe culturelle” qui a fait vivre les exilés dans la douleur. Pas seulement le souvenir d’une jeunesse heureuse. Mais en même temps la ville dont ils se réclament n’a rien de commun avec Rome, Athènes ou Istanbul. Par le biais de la mémoire collective, elle relève de nouveau du mythe.
Notes
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[1]
Psychanalyste et écrivain. Né à Alexandrie en 1936, disparu en avril 1999.