Couverture de LOBS_056

Article de revue

Parier sur la jeunesse. Oser l’expérimentation

Pages 65 à 69

La Compagnie Vol Plané développe, depuis plusieurs années, un travail singulier sur le passage à l’âge adulte, les valeurs d’engagement et d’autonomie, avec de jeunes Marseillais. Après avoir donné naissance au Groupe des 15, constitué de 25 jeunes étroitement associés à la vie de la compagnie, cette expérience de pédagogie active se poursuit aujourd’hui avec le Groupe Miroir, au ZEF, où la compagnie est en résidence pour les trois saisons à venir. Alexis Moati nous fait part de cette aventure théâtrale associant l’art à la jeunesse, semée de rêves et de réajustements constants, où la question de la diversité n’a cessé d’être interrogée.

1L’Observatoire – Vous vous êtes intéressé à un territoire proche de votre lieu d’attache théâtral, les quartiers Nord de Marseille, et à la population jeune de ce quartier. Qu’est-ce qui a motivé cette idée ?

2Alexis Moati – Le point de départ de ce projet est lié à trois créations qui traitaient toutes de la fin de l’enfance et de l’adolescence. On a commencé par des dramaturgies assez traditionnelles, telles que la pièce Peter Pan de J.M. Barrie. Ensuite, on s’est un peu détachés des auteurs et on a privilégié l’écriture de plateau. Pour finir, nous nous sommes mis « en immersion totale » dans 4 lycées pour partager le quotidien des lycéens et baigner dans leur univers. Nous avons aussi réalisé pas mal d’interviews avec eux. Ça a été un terrain d’observation extrêmement intéressant car l’adolescence résonne assez fortement avec le théâtre. C’est un âge de la représentation. Ils prennent la pause, ils incarnent des espèces « de personnages ». Je me suis fait totalement happé par ces jeunes gens. Quelque chose m’a vraiment touché chez eux.

3Ce qui m’intéressait plus particulièrement dans les quartiers Nord de Marseille, c’est l’énergie incroyable que j’y ressentais. Je me disais que ce que l’on considérait être « le problème à Marseille » était peut-être la solution. Cette jeunesse est mise au ban de la ville. On n’a pas trop envie de la voir parce qu’elle fait un peu peur, parce qu’elle est en lien avec le trafic de drogue, etc. On dit aussi que Marseille est multiculturelle mais on ne se rend pas compte qu’il y a pas mal de petits ghettos coexistant les uns à côté des autres. Les Comoriens ne fréquentent pas les Algériens, même s’ils vivent dans les mêmes quartiers. J’avais le pressentiment – et je crois qu’il était fondé – qu’il fallait s’intéresser à cette jeunesse vivant dans ces quartiers, à leur énergie, parce que l’avenir de cette ville passe par eux.

4L’Observatoire – Vous avez conçu, avec un groupe de jeunes, un projet sur la notion d’engagement. Comment ont été choisis ces jeunes ? Sur quels principes s’est mis en place ce projet ?

5A. M. – En fait, on s’est totalement plantés la première année… Quelqu’un, à la Ville de Marseille, m’avait dit que la clé d’un tel projet sur trois ans tenait au recrutement. Poussés par l’urgence et par notre arrivée dans un nouveau lieu où nous voulions tout de suite mettre en œuvre quelque chose, nous avons attaqué trop vite en laissant de côté nos intuitions. On a commencé par faire un atelier de 5 mois que nous avons dû arrêter parce que le projet nous semblait dénaturé. Les jeunes gens du groupe venant tous du même quartier, on s’est d’abord heurtés au rapport avec le regard de l’autre : celui qui habite en face de chez soi, qu’on connaît, dont on connaît l’histoire, etc. Les filles n’enlevaient pas leur parka. Toucher une fille, c’était ne pas la respecter. On était dans des codes où il devient très difficile de faire du théâtre. On était donc assez démunis avec Carole Costantini, la cofondatrice de ce projet, jusqu’à ce que nous prenions la décision d’arrêter et de recommencer un recrutement. On a d’abord réalisé que l’âge requis n’était pas celui que nous avions imaginé. Même si le concept du « Groupe des 15 » (15 jeunes gens de 15 ans du 15e arrondissement) sonnait bien sur le papier, ça ne fonctionnait pas du tout en situation. On a donc augmenté un peu l’âge et constitué un groupe de jeunes ayant entre 14 et 22 ans qui venaient de l’ensemble des quartiers Nord de Marseille mais aussi du centre-ville. C’est finalement cette mixité, ce mélange de gens d’origines et de quartiers très différents, qui a donné un souffle extraordinaire au projet.

Les Créneaux, 2009

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Les Créneaux, 2009

© Yohanne Lamoulère/Tendance Floue

6La notion d’engagement a été centrale dès le début. J’avais eu l’occasion, à La Réunion, de suivre le projet de Wajdi Mouawad, Avoir 20 ans en 2015, qui portait sur la citoyenneté et dont la philosophie était : « Apprends à lire, apprends à écrire, apprends à compter, apprends à parler. Apprends à penser. » Le but étant de proposer à ces jeunes les outils et les conditions pour que chacun se forge l’idée qu’il est possible de penser par soi-même. Ce projet, à mi-chemin entre le théâtre et le rapport à la jeunesse, m’a beaucoup inspiré. Avec le Groupe des 15, j’avais envie de leur dire : « Ayez confiance. Vous n’êtes pas au bout d’une route, vous êtes au début d’une épopée », en reprenant un peu l’idée d’Ariane Mnouchkine. J’avais envie de leur donner un élan et ça ne pouvait fonctionner que sur un temps long. C’est pourquoi ces trois années nous ont paru être la durée appropriée. L’engagement passait aussi par là. Quand on a 14 ou 18 ans, ce n’est pas rien de s’engager pendant trois ans ! C’était aussi s’engager dans la vie, dans des projets futurs qu’ils estimaient inaccessibles.

7L’Observatoire – Qu’ont fait ces jeunes, concrètement, durant les trois années de ce projet ?

8A. M. – Nous voulions associer étroitement un groupe de jeunes gens à la vie d’une compagnie de théâtre : ses créations, ses tournées, ses résidences, ses voyages pour aller à la rencontre d’autres artistes. À l’époque, on préparait une création autour du personnage d’Alceste dans Le Misanthrope. Ils ont, quant à eux, travaillé sur le texte classique de Molière. Dans un premier temps – mais, avec le recul, je me dis qu’il ne faut pas trop se laisser fasciner par ça – c’était formidable de voir un Alceste joué avec un accent de quartier marseillais « à couper au couteau ». Tout d’un coup, le texte résonnait différemment, il devenait extrêmement concret. On percevait qu’il y avait quelque chose de très adolescent chez Alceste, un côté un peu narcissique dans sa façon de ne penser qu’à soi, dans un rapport à la vérité et à l’intégrité empreint de mauvaise foi. Travailler un texte classique, notamment des alexandrins, permettait aussi de les confronter à une autre langue. Ce qui n’était pas évident pour ceux qui n’avaient jamais fait de théâtre avant. Mais l’idée était d’élargir un petit peu les limites du langage qui sont aussi les limites de la pensée. Aujourd’hui encore, ces jeunes gens connaissent par cœur le monologue d’Alceste. C’est devenu une sorte de mantra ! C’est cette rencontre qui a été belle. Néanmoins, avec Carole, nous savons que le travail ne s’arrête pas là. Nous travaillons toujours avec l’un de ces jeunes, qui avait fait un magnifique Alceste, et l’enjeu pour nous serait maintenant de lui faire travailler la phonétique, non pas pour lui faire perdre son accent, parce que c’est formidable d’avoir des accents, mais pour qu’il élargisse son champ, pour qu’il puisse choisir de prendre ou non cet accent. La prononciation est importante en termes d’imaginaire, elle ne renvoie pas la même chose au spectateur. C’est donc aussi ce type de travail que nous poursuivons sur un temps long.

9Après avoir travaillé Le Misanthrope en atelier, sans aucune barrière entre la compagnie professionnelle et le groupe amateur, ils ont eu une session avec Christine Fricker, une chorégraphe marseillaise, et Jean Pierre Raffaelli, professeur au Conservatoire, sur le rapport au corps et l’auto-fiction. À la fin de cette première année, nous sommes partis avec eux en Belgique pour rencontrer une autre équipe de jeunes Anversois, très différents, non francophones. Le groupe belge s’appelait Nest (qui signifie « nid » en néerlandais). L’idée était de les accompagner, grâce à l’expression artistique, dans cette transition entre la fin du lycée et le début de la vie professionnelle pour leur permettre d’affirmer des désirs ou des choix. Ce « jumelage artistique » avec le groupe d’Anvers s’est poursuivi pendant les trois années, durant lesquelles les Anversois sont aussi venus à Marseille, et ça a été une expérience extrêmement riche.

10La deuxième année a été consacrée à une création. Avec la compagnie, on travaillait sur le thème de la famille. Carole avait lu une très belle traduction d’Antigone par Florence Dupont et il nous a semblé intéressant de les faire travailler sur la « famille absolue » : celle des Atrides. On a donc monté un Antigone en utilisant trois sources différentes de textes : les leurs, la traduction de Florence Dupont et des extraits du roman d’Henry Bauchau. On a tricoté un spectacle à partir de ça, qui a ensuite été joué à la Gare Franche, à La Criée et au Merlan.

11Cette année-là, nous avons également souhaité leur permettre d’intervenir en tant que metteurs en scène et directeurs d’acteurs. On est partis du principe qu’il pouvait aussi y avoir de l’autonomie dans l’engagement, mais il était nécessaire pour ça qu’ils s’emparent eux-mêmes des choses. On a alors construit un planning sur lequel ils pouvaient s’inscrire s’ils voulaient solliciter un chorégraphe, un comédien, un metteur en scène, une compositrice… On voulait rompre avec certains de nos automatismes, ceux du métier, qui peuvent parfois être réducteurs alors que ces jeunes avaient chacun une poésie et une façon de faire qui produisaient des formes intéressantes.

12La troisième année, nous nous sommes demandé si ça ne risquait pas d’être l’année de trop. Antigone avait vraiment été quelque chose de très fort pour eux comme pour nous. Le public aussi les avait « adoptés » et les suivait d’un spectacle à l’autre, parce qu’ils incarnaient une sorte d’utopie : celle de pouvoir faire ensemble avec des origines et des cultures très différentes. Finalement, nous avons décidé de travailler sur l’idée du rite de passage. On s’est dit : « Voilà, il va falloir se séparer. Alors faisons de cette séparation un spectacle. » Nous avons consacré l’année à ce rite-là, à cette séparation : qu’est-ce que quitter ? qu’est-ce qu’on quitte ? qu’est-ce qu’on va trouver ? Le premier exercice qu’on leur avait demandé était d’écrire leur testament ! Cela a abouti au spectacle Rites qu’ils ont écrit intégralement avec l’aide d’un auteur, Quentin Laugier, à l’exception du corpus de textes de Kate Tempest qu’on a glissé à l’intérieur.

Le Groupe des 15 en répétition sur le plateau de la Gare Franche (LE ZEF) le 16 décembre 2017

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Le Groupe des 15 en répétition sur le plateau de la Gare Franche (LE ZEF) le 16 décembre 2017

Photo : © Vincent Beaume

13L’Observatoire – Vous avez mis ces jeunes en situation mais, peut-être, n’ont-ils pas tous vocation à travailler dans le théâtre. La nature de votre projet était-elle seulement à vocation artistique ou diriez-vous qu’une vocation sociale était présente ? Avez-vous vu les choses évoluer pendant la construction du projet ?

14A. M. – Au début, avec Carole, on clamait partout que c’était un projet artistique. On redoutait justement qu’il soit estampillé « social ». On se drapait dans notre intégrité artistique et dans nos métiers parce qu’on voulait que ce projet nous serve à nous aussi en tant qu’artistes. On voulait avoir cet égoïsme-là : être ce que nous sommes pour permettre à ces jeunes, en face, d’être ce qu’ils sont. On avait vu des projets où il y avait beaucoup de démagogie, de paternalisme, où les artistes arrivent soit comme des pompiers soit comme des sachants… parce qu’on croit, à tort, qu’il n’y a pas de culture dans ces quartiers. Or, même si cette culture ne nous plaît pas, elle existe. J’avais vu aussi des expériences comme celle menée par Stanislas Nordey avec 1er Acte mais quelque chose ne me satisfaisait pas. Même s’il est important de favoriser cette diversité sur les plateaux pour qu’ils ressemblent un peu plus à la société, ça ne me semblait pas suffire. On confisque l’idée du théâtre, alors que selon moi ces jeunes gens doivent le penser globalement, pas uniquement en tant qu’interprètes : en tant que metteurs en scène, en tant qu’auteurs.

15Notre ambition de départ était donc réellement artistique. C’est même pour cette raison que nous avons stoppé le projet quand il est allé trop loin dans le social. Ce qui n’est jamais évident car les frontières sont beaucoup plus floues. Quand on s’occupe de jeunes gens qui traversent des situations compliquées, notre place peut être amenée à se décaler. Si l’un d’entre eux ne sait pas où dormir, on le prend à la maison. À partir du moment où l’on s’est laissé apprivoisé, c’est compliqué de dire à quelqu’un « non tu te débrouilles… ». En fait, c’est humain, ce n’est pas social. Donc, je ne sais pas si on a fait du social, mais en tout cas on a fait du théâtre.

16Aujourd’hui, je pense que cet aspect social du projet réside plutôt dans la suite : comment continuer de les accompagner à travers des formations ou des apprentissages ? C’est ce à quoi nous réfléchissons maintenant, en nous associant à des gens dont c’est le métier.

17L’Observatoire – Avec le recul, quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

18A. M. – Nous avons eu des surprises. Par exemple, certains d’entre eux ont manifesté un intérêt enflammé pour intégrer une école de théâtre. Même si nous n’avions pas vocation à les préparer aux concours d’entrée dans les écoles supérieures de théâtre, nous les avons aidés à répéter leurs scènes et tous ceux qui ont passé un concours l’ont eu : à l’ERACM, à l’ESACT à Liège, à l’INSAS à Bruxelles. On les a un peu orientés dans leurs choix pour ces écoles parce que la Belgique nous semblait intéressante dans sa façon d’envisager le travail, assez proche de ce qu’on avait mis en œuvre avec eux.

19Il y a donc eu ce type de surprises mais aussi d’autres parcours intéressants. Par exemple, celui d’un jeune homme qui venait d’un quartier à côté du Merlan et qui est maintenant en poste aux relations publiques au Théâtre du Merlan. En tout cas, tous ces jeunes ont aujourd’hui un projet enthousiasmant dans leur vie.

20L’Observatoire – Cette immersion dans le monde du théâtre a-t-elle bousculé les stéréotypes que ces jeunes pouvaient avoir sur les activités artistiques ou plus généralement sur la société ? Et, de votre côté, cette expérience a-t-elle également brisé certains stéréotypes ?

21A. M. – Je ne pense pas les trahir en disant que ceux qui étaient les plus éloignés du théâtre voyaient ça comme un art bourgeois qui ne les concernait pas. Quand on leur disait « théâtre », j’imagine qu’ils pensaient à des gens en perruques récitant des alexandrins. C’est pour ça justement qu’il était important de leur faire travailler des alexandrins ! D’autant que c’est très agréable, c’est très musical, très rythmique. Au-delà, je pense aussi que la plupart d’entre eux ne se sentaient pas à leur place dans les théâtres. Quand on observe le public, la majorité des spectateurs est composée de la même catégorie sociale. Même si nous sommes animés de bonnes intentions, les quelques personnes issues des quartiers ne s’y sentent pas à l’aise. Il est même arrivé, une fois, qu’un jeune homme se voie refuser l’entrée par le vigile parce qu’il pensait que ce n’était pas un spectateur !

22En tout cas les jeunes que nous avons accompagnés ont eu un véritable parcours de spectateurs. Ils étaient accueillis comme des rois dans les théâtres. C’était le Groupe des 15 ! Ils étaient identifiés. Ils avaient leur place réservée et des rencontres privilégiées avec le metteur en scène à l’issue du spectacle. Petit à petit, grâce à la mixité de ce groupe où il y avait des personnes plus littéraires, par exemple en prépa hypokhâgne, une véritable curiosité mutuelle s’est aussi installée. Et les stéréotypes sont tombés. Nous les avons vus disparaître.

23Nous concernant, nous avions des fantasmes plus que des stéréotypes. On se disait que ça allait être formidable. Or, ça n’a pas été tout de suite formidable ! C’est passé par l’affectif, la confiance, l’écoute… J’ai réalisé très vite – ce qui m’a d’ailleurs servi dans mon travail de metteur en scène – qu’on ne pouvait pas leur demander un point d’arrivée, qu’il fallait plutôt s’attacher à chaque étape du processus et, surtout, regarder, renvoyer ce que je voyais, sans essayer de projeter quoi que ce soit.

24L’Observatoire – Au-delà du théâtre, cette expérience a-t-elle aussi bousculé par exemple leur vision des rapports femme/homme ?

25A. M. – Oui absolument ! C’est même, à mon avis, un changement principal. Ça a démarré durant le voyage en Belgique. Les Anversoises étaient très réservées dans la vie mais, en revanche, sur scène, c’était l’inverse. Elles allaient au contact, elles attrapaient les mecs… et, du coup, les latins, les Marseillais qui d’ordinaire roulaient des mécaniques, étaient complètement déstabilisés ! C’était très drôle à voir ! Le groupe était à parité et les filles ne se laissaient pas faire. Dès qu’il y avait une remarque, elles recadraient tout de suite. Donc, tout ça s’est assez bien régulé. Il y a même eu des histoires assez improbables entre des personnes qui, en temps normal, ne se seraient jamais rencontrées.

26L’Observatoire – Vous avez mis en œuvre une nouvelle démarche, avec un nouveau groupe. Sur quoi porte-t-elle ?

27A. M. – Dès la fin du projet, nous avons d’emblée exclu l’idée de faire une « promo 2 » car nous n’étions pas une école. On ne voulait pas modéliser les choses. À cette période, je postulais pour la direction du CDN de Vire et j’avais proposé d’associer une bande de jeunes gens à ce théâtre pour qu’ils soient une sorte de shadow cabinet, de contre-pouvoir à l’institution. Ce qui ne veut pas dire que je m’oppose aux institutions. Au contraire, je les trouve très importantes et je pense, comme l’a dit Madeleine Louarn dans une interview, que nous devons soigner nos institutions parce que c’est ce qui nous permet de vivre ensemble même si on ne s’aime pas.

28Je n’ai finalement pas été retenu pour la direction du CDN et j’ai fait lire ce projet à Francesca Poloniato qui a été immédiatement enthousiaste. Elle m’a proposé de l’adapter pour le Théâtre du Merlan. Nous avons baptisé ce groupe « le Groupe Miroir », un groupe en miroir du théâtre. Nous nous sommes appuyés sur ce que nous avions fait avec le Groupe des 15 mais en associant cette fois-ci ces jeunes gens au fonctionnement d’un théâtre. Concrètement, ils vont avoir en charge la programmation d’un festival au bout des trois années qu’ils auront passées au Merlan. Ils vont programmer, communiquer, accueillir les artistes, le public. Ils vont passer par tous les postes, y compris la technique. Pendant deux ans, en plus des ateliers de pratiques, ils travailleront 4h par mois dans un des services du théâtre. Ils continueront à voir des spectacles, à partir en voyage. Mais ce sera exigeant en termes d’investissement personnel…


Date de mise en ligne : 16/07/2020

https://doi.org/10.3917/lobs.056.0065

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