Notes
-
[1]
Roberto Mayoral, hhttp:// www. ice. urv. es/ dfag/ translate/ mayoral. htmconsulté le 24 avril 2003.
-
[2]
Selon Jean Delisle, 1980, L’analyse du discours comme méthode de traduction, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa.
-
[3]
Christiane Nord, 1991, Text-Analysis in Translation, Amsterdam, Rodopi.
-
[4]
Douglas Robinson, 1997, Becoming a Translator, London, Routledge.
-
[5]
Danica Seleskovitch, 1984, " La théorie du sens et la machine à traduire ", Interpréter pour traduire, Paris, Didier Érudition, p. 121.
-
[6]
Voir G. L. Bastin, " Comprendre, la belle affaire... mais redire ! ", Actes du XVe Congrès mondial de la FIT, Traduction-Transition, 1999, vol. I, Mons, p. 48-54 ; " Evaluating beginners’ re-expression and creativity : A positive approach ", The Translator, 2000, vol. 6, no 2, p. 231-245 ; " La traduction, activité onomasiologique : quelques considérations pédagogiques ", dans G. Mareschal, L. Brunette, Z. Guével et E. Valentine (dir.), La formation à la traduction professionnelle, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2003 a), p. 83-91.
-
[7]
Brian Mossop, 2001, Revising and Editing for Translators, Manchester, St. Jerome Publishing.
-
[8]
Georges L. Bastin, " Aventures et mésaventures de la créativité chez les apprentis traducteurs ", META, vol. 48, no 3, 2003, p. 347-360.
-
[9]
A. Melby, The Possibility of Language, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing, 1995.
-
[10]
Georges L. Bastin, " Les avatars de la créativité chez les traducteurs débutants ", Colloque international " De la théorie à la pratique et de la pratique à la théorie ", Université de Bretagne-Sud France, juillet 2003 (soumis).
1Le sens en traduction a fait couler beaucoup d’encre, jusqu’à entrer dans l’intitulé de nombreux ouvrages et s’associer directement à une école théorique qui a marqué les débuts de la traductologie. La quête du sens, ou plus exactement l’appréhension du vouloir-dire (dans l’esprit de l’énonciateur), et la réexpression de ce dernier pour devenir sens (dans l’esprit du destinataire, sous la plume du traducteur) sont traditionnellement associées à la notion d’équivalence. Or cette notion n’est plus ce qu’elle était.
2Après avoir (presque) définitivement abandonné une conception linguistique, les traductologues, influencés par les actes de langage et la linguistique textuelle, ont adopté la notion d’équivalence pour décrire, définir et expliquer la traduction. Chemin faisant, ils en sont arrivés à revendiquer l’autonomie de la discipline. Mais toujours à partir de l’équivalence. Ciblistes et sourciers ont ainsi donné libre cours à leurs arguments pendant très longtemps pour déboucher sur une impasse et se rendre compte que la pierre d’achoppement était précisément cette notion d’équivalence. Équivalence pour qui, pour quoi, entre quoi et quoi ? Et surtout, puisque les très nombreux qualificatifs qui lui sont associés n’ont pas manqué de semer une confusion terminologique certaine, quelle équivalence ? Il s’agit d’un concept théorique qui, comme l’affirme Mayoral, " ne trouve aucune définition satisfaisante pour la majorité de la communauté des traductologues et semble une dénomination en quête d’un concept " [1]. L’adoption progressive d’une approche historique et interdisciplinaire a fait éclater le concept d’équivalence. Les textes ont cédé au traducteur, à son environnement, à ses contraintes et à ses décisions la première place dans les travaux traductologiques. Le traducteur est redevenu visible : la traduction est désormais un fait social, culturel, politique qui revêt les multiples formes que lui commandent les circonstances qui l’entourent – et parmi celles-ci, en premier lieu, le traducteur.
3Cet éclatement a ouvert de nouvelles avenues à la traductologie comme les questions d’éthique qui ont repensé le rôle des intervenants dans le processus de la communication, les visions féministes et postcoloniales qui ont redéfini le rôle du traducteur en termes de relations de pouvoir, les études interculturelles qui ont remis en valeur les notions d’altérité et d’identité, ainsi que la manipulation, la déconstruction et l’histoire vues par les traducteurs qui ont radicalement modifié le statut des textes. Le sens n’est-il plus ce qu’il était ?
4Dans les textes pragmatiques [2], qui sont ceux généralement utilisés dans l’enseignement de la traduction professionnelle, le sens n’est pas, comme en littérature, cet obscur objet du désir ni cet ouvrage sans cesse remis sur le métier. Il est plutôt, selon D. Seleskovitch dans l’une des meilleures définitions jamais données, une " réalité psychologique " tributaire de facteurs communicationnels donnés (la plupart du temps). Le sens est donc bien réel, il existe car il peut être soumis à une analyse rigoureuse et objective grâce, notamment, à toute une série de facteurs intratextuels et extratextuels [3]. Néanmoins, la perception de cette réalité psychologique a, elle aussi, quelque chose de psychologique. J’en veux pour preuve la réaction de plusieurs groupes d’étudiants de maîtrise, dans un cours de révision à l’Université de Montréal, devant la version totalement erronée d’un message publicitaire pour des casques de vélo :
BOREAS/CAR DOOR
THE FREE-SWINGING 1982 CAR DOOR™
Continues to stun riders with its trusty quick-action™ hinges and deceptively transparent windows. Includes nifty, skull-savaging features like a protruding manual window crank and unyielding, chrome-lined edges. Don’t be fooled by the plush interior padding – there’s still enough solid steel mainframe to pack one hefty wallop. Driver’s arm may vary.
THE 1999 BOREAS™
The patented Roc Loc3 helps keep a rider’s head snug and rattle-free when facing the most spontaneous obstructions. And a tough, in-mold Hardbody™ works to reinforce 22 huge, Panama Canal-sized vents. Boreas’ sleek NASA – inspired aerodynamics are Tour de France tested on some very noteworthy heads – Julich, Armstrong, and Jalabert. No hazard is safe.
7Ci-après la version française du message soumise aux étudiants pour révision bilingue (voir en Annexe 1 la version finale publiée) :
BOREAS/CAR DOOR
LE " CAR DOOR " 1982™ " FREE-SWINGING "
Il continue de plaire aux cyclistes par ses fidèles charnières quick-action™ et sa visière totalement transparente. Il est muni de gadgets amusants et géniaux comme le mécanisme d’ouverture de la visière manuel et en saillie, et ses lisières rigides chromées. Ne vous y trompez pas, son capitonnage en peluche cache une solide structure d’acier qui amortit les gros coups. Il en faut pour tous les bras !
LE BOREAS 1999™
Le Roc LocR 3 breveté maintient confortablement la tête du cycliste à l’abri des secousses lors de freinages intempestifs. Son Hardbody™ résistant et intégralement moulé s’accomode très bien des 22 conduits d’aération grands comme le tunnel sous la Manche. Le profil aérodynamique, ou plutôt aérospatial, du Borea a fait ses preuves au Tour de France sur quelques grosses têtes comme Julich, Armstrong et Jalabert. Ne prenez pas de risques !
10Présentés à plusieurs groupes d’étudiants, ces textes ont suscité invariablement les mêmes réactions premières des " réviseurs " : rédaction médiocre, emprunts abusifs, hyperboles grossières, etc. Le souci des étudiants semble donc s’être centré sur la qualité de la réexpression. Interrogés au sujet de la " fidélité " de la version française, les étudiants n’ont signalé que des glissements de sens sans plus. Ce n’est qu’après plusieurs lectures, plusieurs longues minutes de discussion collective à propos de l’objet décrit, que certains doutes sont apparus : les casques ont-ils des charnières ? Comment une visière peut-elle être totalement transparente ? Le mécanisme d’ouverture n’est-il pas toujours manuel ? Quel avantage à ce que ce mécanisme soit " en saillie " ? Où le traducteur est-il allé chercher la dernière phrase du premier paragraphe ?
11Pour un réviseur expérimenté, il s’agit évidemment d’une version entachée d’une grossière faute de transfert du sens, qui se manifeste dès la première lecture par une série d’erreurs de logique. Le traducteur a perdu de vue la fonction publicitaire du message qui s’exprime dans la mise en parallèle humoristique du casque Boreas 99 et d’une portière de voiture Car Door 82. La seule différence entre les dates (82 et 99) aurait dû mettre la puce à l’oreille du traducteur qui a visiblement pris le Car Door pour un autre casque... plus ancien ! Il a ensuite " forcé " le sens, et donc sa reformulation, pour servir son interprétation erronée. Le réviseur en herbe, quant à lui, n’y a vu que du feu et s’est laissé berner par le caractère apparemment plausible de la version française. (Le sens est donc ici intimement lié à la fonction publicitaire et au ton ironique du texte original.)
12La réaction du réviseur débutant (et du traducteur) devant le vouloir-dire de l’original a été " psychologique " en ce sens qu’elle n’est pas issue d’une analyse rigoureuse. Devrait-on plutôt qualifier cette attitude de " somatique " ? Le réviseur en est resté, pour reprendre les termes de Robinson [4], à l’ " abduction " sans en arriver à l’induction ni à la déduction. L’abduction, soit la formulation intuitive ou instinctive d’une hypothèse, est trop souvent ignorée dans la description du processus de traduction. Elle aussi est bien réelle et même souhaitable. Seleskovitch [5] n’affirme-t-elle pas que " [l]e sens se comprend d’abord, s’analyse ensuite " ? Mais pour essentiellement somatique que soit le travail que recommande Robinson au traducteur, le processus de traduction comprend bien les deux autres étapes, que Robinson ne néglige pas.
13Le sens, donc, aurait deux vies... L’une réelle, issue de l’analyse rigoureuse du texte de départ et des circonstances communicationnelles entourant celui-ci – analyse qui fait suite à une appréhension globale, psychologique ou somatique. L’autre d’une tout autre nature, issue de la reformulation des idées. Cette reformulation, linguistique et rédactionnelle, donne ou non vie au sens appréhendé. C’est essentiellement d’elle que dépendra le succès de la démarche de traduction. Seules les techniques et la pratique éprouvées de la révision professionnelle permettent de déceler les composantes de l’assurance-qualité dont devrait bénéficier toute traduction..
14La répartie du sens se situerait par conséquent dans la reformulation qui donne au sens sa seconde vie. En effet, l’appréhension du sens n’est pas le problème majeur, elle ne constitue pas l’étape du processus de traduction qui exige des apprenants le plus d’efforts, pourvu, bien sûr, qu’ils possèdent une maîtrise suffisante de la langue de départ. C’est plutôt la réexpression qui fait obstacle, comme nous l’avons montré ailleurs [6]. La réexpression, ou la répartie du sens, est celle qui distingue l’apprenti du professionnel. C’est elle, aussi, qui entraîne des fautes de sens, non plus dues à la compréhension ni à l’élucidation du sens mais bien à sa reformulation qui est loin d’être aussi spontanée que certains l’affirment à l’instar de Boileau.
15La révision professionnelle met ce type de faute en lumière ; elle révèle les fautes de logique (par exemple les non-sens, les contradictions, la non-concordance des temps, les relations logiques erronées, le charabia) et les erreurs factuelles, conceptuelles et mathématiques très graves pour la communication (par exemple la confusion entre courant continu et courant alternatif, haut et bas, droite et gauche, etc.). Ces erreurs, comme l’explique judicieusement Brian Mossop [7], sont différentes des erreurs de transfert. Une erreur de transfert peut passer inaperçue, si elle fait sens, tandis que les erreurs de logique et de faits sautent aux yeux du lecteur et remettent en question la crédibilité de l’auteur ou du traducteur. Il faut donc, dit Mossop, réviser en " scientifique ", non en linguiste ! C’est ce que l’exemple ci-dessus illustre. La faute de transfert devient ainsi une atteinte à la première vie du sens, la faute de logique à la deuxième.
16Convaincu de l’importance de la phase de réexpression dans le processus de traduction, nous avons mené une double expérience auprès d’un groupe d’une trentaine d’étudiants de première année à l’Université de Montréal, dans le cadre du cours Méthodologie de la traduction des sessions d’automne 2001 et automne 2002. L’expérience visait à mesurer l’impact de l’approche théorique adoptée (l’approche fonctionnaliste de Nord) sur la performance pratique des étudiants, soit leur progression sur le continuum : traduction littérale – périphrase – recréation, par le biais de l’analyse systématique de deux traductions d’un même texte, par les mêmes étudiants, effectuées en début et en fin de session, soit avec un intervalle d’environ quatre mois (15 semaines ou 45 heures). L’expérience s’est réalisée en deux étapes distinctes, l’une faisant l’objet d’une analyse d’erreurs et l’autre d’une analyse de succès.
17Les conclusions de la première étape [8] révèlent, notamment, une nette augmentation (100 %) des fautes de technique de traduction et l’apparition de nouvelles fautes de langue. Ces dernières sont en réalité des fautes de logique ou de style dues au fait que l’étudiant, qui lutte consciemment contre la littéralité, " ose " une rédaction plus libre et s’expose dès lors à davantage de dangers rédactionnels. Pour reprendre l’analogie de Melby [9] (1995), le cours d’initiation fait passer l’étudiant de l’âge non créatif de la " pierre " (rigide comme la traduction scolaire ou linguistique) à l’âge créatif de l’ " argile " (souple, malléable). En revanche, l’augmentation des fautes de technique, pour le moins paradoxale après quinze semaines de cours, se manifeste d’abord par des surtraductions (excès de fonctionnalisme) soit la sous-estimation des connaissances et attentes du destinataire. Ensuite, par des omissions (ou sous-traductions), soit la surestimation du savoir partagé par le destinateur. Pour le groupe d’étudiants concernés et l’approche théorique adoptée, les fautes de technique semblent donc résulter d’une double démarche problématique : l’évaluation inadéquate des finalités de départ et d’arrivée. Les conclusions de la deuxième étape [10], qui montrent, entre autres, une forte augmentation des recréations (supérieure à 100 %) mais une très faible baisse (6 %) des traductions littérales, sont en fait sans intérêt pour notre propos puisqu’elles découlent d’une analyse de succès.
18L’observation rigoureuse de la réexpression chez les étudiants débutants permet de déceler, outre les erreurs courantes d’emploi du code linguistique, une série de reformulations maladroites dont l’influence sur la deuxième vie du sens peut s’avérer particulièrement grave. C’est par exemple le connecteur puisque qui, dans la phrase suivante, entraîne un non-sens que les étudiants de révision (et de traduction) ont peine à détecter :
" Je rendrai compte ici des idées exposées par notre invité au cours de cette conférence très enrichissante puisqu’elle avait pour but de sensibiliser l’auditoire aux défis que l’humanité devra relever d’ici un demi-siècle. "
19Une bonne méthode d’analyse intratextuelle et extratextuelle permet, même à un débutant, d’atteindre une compréhension (une appréhension du sens dans sa première vie) semblable à celle qu’en aurait un professionnel chevronné. Malheureusement il n’existe pas de méthode pour garantir que cette compréhension soit effectivement transmise par le texte traduit pour donner la deuxième vie du sens, si ce n’est la révision. Le traducteur-rédacteur n’est jamais à l’abri d’une maladresse d’expression, d’une impropriété ou d’une tournure qui lui fasse dire ce qu’il ne voulait pas dire. C’est la raison d’être de la révision professionnelle. Mais c’est aussi la raison pour laquelle l’accent doit être mis, dans la formation des traducteurs, sur la maîtrise de l’expression écrite. Prenant vraisemblablement celle-ci pour acquise, rares sont les manuels de traduction qui consacrent un chapitre à la véritable difficulté de réexprimer. C’est encore la révision professionnelle qui met le doigt sur les critères de qualité linguistique des textes traduits en signalant, parmi ceux-ci : la fluidité (ou lisibilité), la fonctionnalité, la spécialisation et l’idiomaticité en plus du critère évident de la correction grammaticale et orthographique. Tous ces critères servent implicitement à la correction des travaux de traduction, mais ne font que rarement l’objet d’exercices systématiques dans le cadre de la formation.
20Soit le texte original ci-dessous, qui émane du ministère de la Santé canadien. Il s’agit d’un courrier électronique envoyé à tous les départements du ministère et plus particulièrement aux établissements affiliés non situés au siège fédéral.
Hello All,
As of April 1, 2002, our mail and parcel pick-up has been centralized for safety reasons. Any envelopes/parcels forwarded to Health Canada by courrier must go through the same centralized scanning process as regular mail, thus delaying the delivery of courried mail that would ordinarily get to us faster by approximately two additional days. Mail sent to us by courrier for reasons of delivery expediency only, can be sent by regular mail.
Thanks.
21Traduction à réviser :
Bonjour,
Notre système de livraison de courrier est maintenant centralisé depuis le 1er avril 2002 pour des raisons de sécurité. Tout courrier/colis destiné à Santé Canada et livré par messagerie doit passer par un système de détection centrale et retarde la livraison qui se ferait plus rapidement en temps régulier d’environ deux jours. Si vous désirez nous faire parvenir du courrier par messagerie pour des raisons de rapidité, s’il vous plaît, envoyez-le simplement par courrier régulier.
Merci
22Ce texte, qui pourrait faire figure d’un parfait poisson d’avril, est visiblement passé par les mains d’un traducteur sans compétence rédactionnelle. Une seule faute de transfert pourtant : " Notre système de livraison ", puisqu’il s’agit de " réception " et qu’en outre il n’est pas question de " système ". Cela corrigé, il reste à substituer à ce charabia un message clair et bref qui " traduise " la compréhension qu’en avait manifestement le traducteur mais qu’il a été incapable de transmettre. Thus traduit par " et " n’est pas une faute de transfert de sens. Le traducteur a compris ; sa faute est d’avoir voulu éviter la forme du gérondif anglais en reprenant le verbe sans en préciser le sujet, tuant ainsi la deuxième vie du sens pourtant compris. Ensuite, c’est le littéralisme maladif qui entraîne la maladresse " plus rapidement ... d’environ deux jours ". Finalement, la recommandation finale du message électronique, telle que le traducteur la formule, relève du surréalisme le plus pur ! Une fois encore, il ne fait aucun doute que le traducteur avait bien appréhendé le sens dans sa première vie, mais sa maladresse rédactionnelle a eu raison de la seconde. (Voir la version corrigée à l’Annexe 2.)
23La deuxième vie du sens, celle qui naît et se développe avec la reformulation, exige du traducteur une compétence rédactionnelle sans faille. Il convient de donner au développement de cette compétence une priorité qui continue d’être trop souvent négligée. Seulement ainsi pourrons-nous doter le futur traducteur des outils nécessaires pour garantir la survie du sens dans sa seconde et indispensable vie.
ANNEXE 1
LE BOREAS ET LA PORTIèRE BATTANTE
LA PORTIÈRE BATTANTE 1982™
24Elle ne cesse de nous assommer avec ses charnières action-rapide™ d’une fiabilité inégalée et sa vitre on ne peut plus transparente. Elle est dotée de fonctions perfectionnées pour l’attaque du crâne humain, comme sa manivelle d’ouverture en saillie et ses rebords chromés ultra-résistants. Ne vous laissez pas berner par son capitonnage intérieur, son cadre métallique est toujours assez solide pour vous en coller une bonne. La force du bras peut varier d’un conducteur à l’autre.
LE BOREAS 1999™
25 Le dispositif breveté Roc Loc 3 maintient confortablement la tête du cycliste et amortit les secousses lors des freinages intempestifs. Son Hardbody™ résistant et intégralement moulé supporte parfaitement les 22 conduits d’aération dignes de l’Eurotunnel. Son profil aérodynamique, inspiré de l’Aérospatiale, a fait ses preuves au Tour de France sur quelques grosses têtes comme Julich, Armstrong et Jalabert. Les portières n’ont qu’à bien se tenir !
ANNEXE 2
SANTÉ CANADA
26Bonjour,
27Pour des raisons de sécurité, la réception du courrier est centralisée depuis le 1er avril 2002. De ce fait, les enveloppes et les colis adressés à Santé Canada et acheminés par messagerie doivent passer par le même système central de détection que le courrier normal, ce qui en retarde d’environ deux jours la distribution. Le courrier envoyé par messagerie ne parviendra donc pas à son destinataire plus rapidement que le courrier normal.
28Merci
Notes
-
[1]
Roberto Mayoral, hhttp:// www. ice. urv. es/ dfag/ translate/ mayoral. htmconsulté le 24 avril 2003.
-
[2]
Selon Jean Delisle, 1980, L’analyse du discours comme méthode de traduction, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa.
-
[3]
Christiane Nord, 1991, Text-Analysis in Translation, Amsterdam, Rodopi.
-
[4]
Douglas Robinson, 1997, Becoming a Translator, London, Routledge.
-
[5]
Danica Seleskovitch, 1984, " La théorie du sens et la machine à traduire ", Interpréter pour traduire, Paris, Didier Érudition, p. 121.
-
[6]
Voir G. L. Bastin, " Comprendre, la belle affaire... mais redire ! ", Actes du XVe Congrès mondial de la FIT, Traduction-Transition, 1999, vol. I, Mons, p. 48-54 ; " Evaluating beginners’ re-expression and creativity : A positive approach ", The Translator, 2000, vol. 6, no 2, p. 231-245 ; " La traduction, activité onomasiologique : quelques considérations pédagogiques ", dans G. Mareschal, L. Brunette, Z. Guével et E. Valentine (dir.), La formation à la traduction professionnelle, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2003 a), p. 83-91.
-
[7]
Brian Mossop, 2001, Revising and Editing for Translators, Manchester, St. Jerome Publishing.
-
[8]
Georges L. Bastin, " Aventures et mésaventures de la créativité chez les apprentis traducteurs ", META, vol. 48, no 3, 2003, p. 347-360.
-
[9]
A. Melby, The Possibility of Language, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing, 1995.
-
[10]
Georges L. Bastin, " Les avatars de la créativité chez les traducteurs débutants ", Colloque international " De la théorie à la pratique et de la pratique à la théorie ", Université de Bretagne-Sud France, juillet 2003 (soumis).