Depuis longtemps, le réseau Internet a prouvé son aptitude à créer « l’œuvre du Net Art [sous la forme de] dispositifs techniques et sous la forme de] pratiques sociales ». Cette nature collective a donné naissance à une autre image des structures communicationnelles entre les artistes à travers les forums, les plateformes, les blogs et les galeries artistiques virtuelles. L’artiste a tenté de s’infiltrer dans ces sites afin de se libérer de sa solitude qui est aggravée par l’écran. Par conséquent, certains sites cybernétiques lui ont permis de s’ouvrir sur l’autre et de percevoir l’esthétique de l’existence collective qui pourrait proposer une solution permettant de dépasser la crise de la communication ainsi que celle de l’art. Bien que la communication cybernétique soit virtuelle et dépourvue de l’aspect sensoriel de l’échange symbolique, elle a bien confirmé cette esthétique de la collectivité.
Vis-à-vis de cette évolution remarquable qui a touché les fondements des concepts de base de l’art, nous devons nous interroger sur les nouvelles relations qui s’établissent entre l’art, l’exposition de l’œuvre d’art et la science.
Tout en répondant aux besoins communicationnels, notamment ces jours-ci où le confinement présente une stratégie de distanciation sociale, les technologies numériques sur le flux, ont donné, au travail artistique, l’occasion de jouir d’une politique de communication qui s’insère dans un espace ouvert à l’artiste et au récepteur. Cette « esthétique de communication » apparue pendant l’isolement et l’éloignement social permet, peut-être, de fonder une nouvelle « organisation d’un monde de l’art »…