Depuis les trente dernières années – période pendant laquelle j’ai trouvé ma place au sein de l’Atelier d’Art du Centre Hospitalier Henri Guérin – de nombreuses formations d’artthérapie ont vu le jour. On parle de l’art à l’hôpital, d’art-thérapie, de thérapie à médiations artistiques, de psychothérapies médiatisées. Les différentes pratiques sont liées à des orientations théoriques diverses, telles la psychothérapie institutionnelle, l’approche systémique, la psychanalyse…
Elles varient donc en fonction de multiples paramètres :
la catégorie de public visé (psychiatrie adulte, pédo- ou gérontopsychiatrie, gériatrie, soins palliatifs, psychiatrie sécuritaire) ;
le médiateur artistique privilégié (arts plastiques, photo/vidéo, théâtre, musico- ou danse-thérapie) ;
la prise en charge individuelle ou collective ;
la formation de l’art-thérapeute (artiste professionnel, infirmier, psychologue ou psychiatre).
Comme l’écrit Anne Brun : « En pratiques institutionnelles, les particularités des cadres-dispositifs à médiation peuvent toutefois se ramener à deux types principaux, aux enjeux fondamentalement différents, bien que le travail à partir d’un médium malléable soit leur principe commun. Il s’agit des « dispositifs de médiation à création » et des « dispositifs de médiations thérapeutiques proprement dits ».
L’Atelier d’Art au Centre Hospitalier Henri Guérin, compte cinq artistes/art-thérapeutes intervenants. Le mode de prise en charge dépend de différents facteurs : du projet issu de la rencontre entre le patient et l’équipe ; de l’accueil en groupe ou en individuel ; du médiateur proposé ; de la durée…