Notes
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[*]
Mathieu Ledoux, étudiant en dea de philosophie, université de Reims.
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[1]
Peter Sloterdijk, Le Figaro Magazine du 25 mars 2005.
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[2]
Emmanuel Kant, Didactique anthropologique, SS61, p. 95.
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[3]
Emil Cioran, De l’inconvénient d’être né, ssi, p. 10, Folio essais.
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[4]
Pour en savoir plus sur cette théorie de la « névrose universelle moderne », voyez Le malaise dans la culture (puf, Quadrige, 1998) ainsi que Totem et tabou (puf, Quadrige, 1996), tous deux ouvrages de Sigmund Freud.
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[5]
Michel de Montaigne, Essai, I. 20.
1 J’ai toujours été passionné par ce qui m’entourait, même si bien souvent les situations ou les phénomènes qui me coexistaient m’ont causé du tracas ou de la douleur. Et voilà que ma vie, sorte de vaste parcours initiatique, convie ici à mon esprit l’étude d’un état pour le moins étrange : l’ennui. Que se cache-t-il donc derrière ce terme si coutumier ?
2 Au premier abord, et c’est là paradoxalement l’effectif intérêt, je me retrouve ennuyé par ce sujet. [Cela fait brusquement revenir à ma mémoire cette ambition particulière qui (trop ?) souvent m’empoigne et qui consiste à vouloir me faire penser ma pensée… J’y pense, et puis j’oublie !]
3 Face à l’obscurité de sa signification, voilà que l’ennui me plonge moi-même dans l’obscurité de ma réflexion. Comme un vide remplissant mon intérieur. Je suis déjà las de ne pas encore savoir ce qui se cache derrière ce simple terme, de ne pas avoir immédiatement accès à l’essence de cette posture dissimulée derrière cet arbitraire truchement syntaxique. Si seulement le simple fait de connaître un mot pouvait entraîner, collatéralement, la saisie de tous ses sens, comme ses routes qui, dès votre entrée, vous enseignent toutes les destinations qu’elles desservent… Mais pour l’heure, je serais plutôt perdu en rase campagne, loin de toutes indications et donc de toutes destinations !
4 Comme tout ignorant devrait le faire, j’amorce donc ma recherche en m’imbibant d’un dictionnaire et de son universalité (francophone) de définitions. Résistant à la tentation de me perdre au hasard dans cet immense esprit imprimé, j’aboutis enfin à l’explication qui m’intéresse. J’y découvre avec surprise qu’on y parle de l’ennui comme d’une « tristesse profonde », une sorte de « mélancolie vague », ou encore de « grande contrariété ». Alors ce serait un fond si sombre qui se cacherait derrière cet état d’inaction et de désintérêt. Je savais l’ennui obscur, mais à ce point !
5 Pourtant, aussi loin que je me souvienne, il me semble avoir toujours aimé mes instants d’ennui, d’avoir toujours apprécié ces moments de latence où tout s’évapore en laissant place à une certaine quiétude, certes parfois angoissante, mais toujours indéniablement féconde. Même dans l’enfance (et peut être surtout là d’ailleurs) l’ennui était pour moi cet instant involontaire de suspens par lequel l’intuition faisait éclater les meilleures idées. Alors pourquoi dépeindre cet instant privilégié avec tant de noirceur ?
6 Devrions-nous avoir peur de l’ennui ?
7 Je comprends devoir craindre l’état de deuil, par exemple, tout simplement parce que j’appréhende la souffrance qu’engendre la perte d’un être cher.
8 Mais dans le cas de l’ennui, peut-on vraiment craindre le manque d’activité ou la perte d’intérêt pour celle actuellement effectuée (ou plutôt subie) ?
9 Il me semble que cette crainte n’est en rien légitime et qu’elle s’apparente plutôt à l’expression d’une sorte de caprice dans une société où le loisir est roi et le travail un châtiment.
10 Et c’est bel et bien ce que je discerne, assez clairement, en lisant entre les lignes de cette culture dans laquelle je suis, comme nous tous (involontairement) immergé.
11 Nous consommons nos activités, nos loisirs, nos informations, et même nos amis, au gré de nos souhaits, juste pour éviter l’ennui de ne plus les satisfaire ! Nous sommes devenus toxicomanes de la consommation, accros à la satisfaction perpétuelle de nos envies. Tels des bourdons dégénérés, nous butinons parmi les activités que la consommation nous offre, n’obéissant plus qu’à ce que notre immédiateté pulsionnelle nous ordonne.
12 Mais où a disparu notre passion ? Notre investissement réfléchi ?
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Bercés par un futur de plus en plus incertain, éduqués par la télévision où l’éphémère et la rentabilité règnent en maîtres, habitués par notre présentation sociale à toujours être occupés, encouragés à être toujours plus ambitieux et obnubilés par l’idéal de la réussite économique, il semble bien que notre contact avec l’essentiel de ce monde et de cette vie soit définitivement rompu.
Nous sommes devenus des hypertrophiés de l’action, et nous avons même engendré une nouvelle maladie, bien plus néfaste, que nous appelons « stress ». Pourtant personne ne saurait voir s’incarner en elle le mal de toute une époque, de toute une société qui s’enfonce, lentement, dans l’artifice et la décadence (au sens nietzschéen et donc « a-moral » du terme).« L’aventure du xxe siècle est précisément d’avoir mis fin à ce règne du principe de réalité, du moins pour la plupart de ceux qui habitent cette vaste sphère de confort, ce palais de verre que l’on appelle Occident [1]. »
14 Pour reprendre un constat déjà bien connu, il y a un « malaise » dans notre culture, et il semble bien que cette volonté discrète d’en finir avec l’ennui en soit l’un des principaux symptômes.
15 Mais vouloir en finir avec l’ennui, n’est-ce pas au fond une tentative morbide d’en finir avec nous-mêmes ? Car après tout peut-être est-ce seulement une réflexion trop intense que procure la posture ennuyée… Peut-être l’inaction révèle-t-elle une vue trop vraie de nous-mêmes !
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Cette appréhension à l’égard de l’ennui est bien plutôt la marque d’une perte totale de l’homme face à sa propre nature, d’un écart toujours plus béant entre l’humanité et l’être de ce monde. « Regardons la routine de ce monde que l’on nomme amicalement “nature”. » Tout y est toujours similaire, toujours identique, et de cette identité même naît une réelle évolution. Celle de l’humanité où tout est instable, mouvant, voulu et donc désiré, n’est qu’un artifice. Elle porte alors le nom de progrès, puisqu’elle avance liée à la technique. Et c’est bien à cette dernière que profite le plus cette guerre contre l’ennui. L’homme lutte contre lui en agissant, en produisant toujours plus, améliorant ainsi son propre confort et assurant une illusoire supériorité face à son propre monde.
Car c’est bien là le rôle volontairement méconnu de l’ennui : user de l’inaction pour nous confronter « à ce danger que nous sommes pour nous ».« On peut expliquer l’oppression, l’angoisse qui fait peser l’ennui sur tous ceux qui portent attention à leur vie et au temps [2]. »
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Quel abîme ! Pour nous qui avons été éduqués dans l’artifice. Jamais avant nous ne nous étions arrêtés d’être humain, avec nos activités proprement humaines. Jamais avant nous n’avions pris conscience de n’être qu’un être vivant parmi bon nombre d’autres, de n’être qu’un fragment de cet « univers-puzzle » que nous prenions jusque-là pour notre propriété. Et quoi, maintenant il nous faudrait respecter ce monde ?
Il est intéressant de constater que l’amorce de cette guerre contre l’ennui coïncide dans son déploiement à la lente disparition de l’intérêt pour la philosophie. Qui oserait aujourd’hui proclamer « Connais-toi toi-même » comme le faisait Socrate il y a bien longtemps maintenant ?« Je ne fais rien, c’est entendu. Mais je vois les heures passer – ce qui vaut mieux qu’essayer de les remplir [3]. »
18 De nos jours, on invite plutôt à bien connaître ses leçons pour pouvoir s’assurer un futur actif. On conseille d’apprendre à connaître ses adversaires pour pouvoir mieux les concurrencer. On apprend également à connaître les meilleurs placements pour faire fructifier son argent.
19 « Apprendre à se connaître soi-même » ? Une perte de temps, non ? À quoi ça va bien pouvoir me servir dans ma vie active ? Puis, je me connais déjà bien, puisque je sais ce que je veux…
20 L’attitude philosophique trouve sa posture même dans cet état dangereux de l’ennui. En effet, parce qu’il se retire de l’agir, le philosophe peut véritablement réfléchir ce monde. Tant que l’on se contente d’être acteur, ce monde et cette existence ne peuvent être qu’invisibles.
21 Il faut se sortir de ce carcan pour enfin devenir spectateur et contempler ce qui est, pour comprendre et enfin devenir lucide.
22 Malgré ces considérations, l’ennui demeure un état encore trop flou à notre esprit. Nous avons relevé et révélé cette posture ennuyée comme le symbole de l’incarnation philosophique, mais à proprement parler, de quel ennui parle-t-on ? Peut-on vraiment considérer le collégien ennuyé par son cours d’histoire-géographie comme un Socrate en puissance ?
23 Pour retrouver notre sérieux, il devient nécessaire de nous engouffrer dans une étude « psycho-analytique » de cette incarnation particulière.
24 Commençons tout simplement en annonçant que l’ennui est, dirons-nous, une humeur qui accompagne toujours et immédiatement un retrait de l’agir. Qui veut me contredire peut alors m’affirmer que l’ennui saisit parfois l’individu au beau milieu d’une action, comme dans le cas de notre collégien exposé un peu plus haut.
25 Je lui rétorque alors aisément que l’action (ici le cours d’histoire-géographie) prend dans ce cas la pure forme d’une situation dont l’individu (notre collégien) se retire par l’esprit tout en y restant impliqué physiquement. S’ennuyer c’est avant tout constater que l’on s’ennuie, c’est-à-dire juger que la situation présente ne déploie aucun intérêt pour nous. Déductivement, l’ennui correspond plus à un jugement de goût qu’à un jugement raisonné. En effet, il démontre seulement que ce qui nous ennuie nous déplaît par la même occasion, et n’a nul besoin de dissertation pour aboutir à cette conclusion.
26 D’ailleurs n’est-ce pas pour cela que l’ennui est en voie de disparition aujourd’hui, parce que l’action (occidentale) est avant tout engendrée par la recherche du plaisir et surtout par l’évitement du déplaisir. Puisqu’il relève du goût, l’ennui est donc un sentiment proprement individuel, même s’il sait se partager avec les autres. Cette corrélation avec le goût offre encore une autre particularité à l’ennui, à savoir qu’il naît en nous sans que nous ne puissions avoir consciemment une quelconque incidence sur celui-ci. Nous subissons notre ennui. Pour autant il serait faux d’affirmer l’ennui comme une pure provocation de nous-mêmes.
27 S’il nous fallait situer précisément l’ennui, il nous faudrait faire de lui un certain prisme entre l’éclairage phénoménal ou « situationnel » de ce monde et la réceptivité toujours particulière de chaque individu. L’ennui est toujours le résultat de cet entre-deux entre le monde et l’individu. Si l’ennui n’est que cela, un état de lassitude involontaire engendré par la rencontre fortuite d’une certaine situation et d’un certain individu, comment alors expliquer qu’il fasse si peur de nos jours ? Pourquoi cette humeur naturelle prend-elle aujourd’hui la figure d’une pathologie inquiétante ?
28 Pour trouver une réponse, il nous faut encore une fois fouiller les tréfonds de notre culture largement aujourd’hui déployée. Selon la formule consacrée, nous sommes tous des « névrosés », non par nature, mais par conséquence de notre vie en commun. La nécessaire communauté a imposé à nos ancêtres des règles qui allaient contre leur nature d’« animaux-humains ». Alors tiraillés entre des règles consenties et des pulsions devenues illégales, ces premiers hommes sont également devenus les premiers animaux à refouler leurs envies, en particulier par peur du châtiment.
29 Puis au fil de l’histoire, les règles se sont étoffées de plus en plus en engendrant par conséquence des refoulements de plus en plus nombreux et de plus en plus intenses jusqu’à aboutir à la névrose dans la subjectivité de l’individu moderne (et postmoderne !) à qui le sens même de ces règles imposées finit par échapper [4].
30 Névrosé, et donc souffrant, l’homme moderne (occidental, faut-il le rappeler…) a trouvé un sédatif efficace dans la société de consommation qu’il a lui-même instauré. Encouragé par ce système dit « capitaliste », il consomme, jouit, satisfait ses désirs et ses pulsions dans ce cadre prédéfini. Dans ce culte du plaisir acheté (qui se confond illusoirement avec le bonheur), l’homme multiplie ses actions en se persuadant qu’ainsi il tient pleinement en main les rênes de sa propre vie, et pourtant… Jamais avant l’homme n’a été à ce point réduit à ses simples désirs, à son simple ça, pour parler à la manière de Freud.
31 L’ambition, les goûts, les envies, les opinions et même les idées, tout ce que l’on met aujourd’hui dans « ce grand sac » que l’on nomme « personnalité » et que personne ne saurait remettre en cause au titre de la liberté individuelle, ne sont en réalité que des renégats du fond pulsionnel de chacun. À l’époque de Larochefoucault ou de Schopenhauer, ces grands philosophes du Soupçon pour lesquels des motifs égoïstes se cachent derrière chaque action humaine, même les plus gratuites ou généreuses d’apparence, le commun avait pour habitude de considérer ces penseurs comme des pessimistes qui voyaient le mal partout même dans la bonté humaine. Pourtant ce qu’ils dénonçaient alors c’est (en termes psychanalytiques) la mainmise de l’inconscient et de ses pulsions sur la volonté consciente.
32 Aujourd’hui l’optimisme est de rigueur. Chacun est fier d’aller dans sa vie en ne faisant confiance qu’à son instinct, et chacun proclame ses propres goûts comme ce qui fait sa dignité d’homme. Le réel danger de ce refoulement perpétuel dissimulé sous une constante consommation, c’est la perte de vue de la simplicité de cette vie, et en particulier de sa limitation. Et c’est au fond cela que révèle le caractère désagréable de l’ennui.
33 En sortant de l’agir, on assiste à l’évaporation du ça. C’est la force désirante (pulsionnelle) qui s’apaise dans le las de l’individu. Le moi, mal en point, réapparaît alors à ses propres yeux et sa fragilité engendre ce sentiment désagréable par lequel on résume trop souvent la posture ennuyée. Cette tristesse qui l’accompagne est celle d’un moi enfin libre qui se morfond d’avoir été le simple objet du ça sans même s’en rendre compte. S’ennuyer, c’est revenir à la simplicité de cette vie. C’est redevenir esprit avant envie.
34 On apprend beaucoup sur l’ennui en observant comment les sagesses orientales le considèrent. En particulier, si l’on s’intéresse à la pensée de Lao Tseu qui, lui, prêche ouvertement le non-agir comme condition de toute contemplation innocente de l’être de ce monde. N’oublions pas que l’ennui désigne cet état particulier que les asiatiques nomment « méditation ».
35 Dans l’expérience de l’ennui s’effectue véritablement la « co-existence » au monde. Il est le seul état de pur silence propice à laisser entendre l’infime voix de l’Être. En s’offrant à l’ennui, on devient volontairement la victime consciente de ce monde ; on quitte enfin l’agir et ses illusions d’acteur et l’on se rend sur le terrain propre de l’Être pour s’y affronter soi-même. L’ennui s’incarne comme un sublime désintérêt, comme la figuration anticipée d’un désengagement morbide du mouvant de cette vie.
36 L’« ennui-voulu » est cette « époché », cette suspension quasi-intemporelle par laquelle le simple être humain devient le reflet même de ce qui est. Il devient alors une pure puissance créatrice, un artiste engagé au monde. Il quitte la stricte sphère de la particularité et incarne alors le prisme universel, ce biais sublime par lequel le monde devient verbe pour l’homme.
37 C’est alors le monde lui-même qui engendre son intentionnalité par la main de l’artiste ennuyé et au travers de la plasticité de l’œuvre d’art. Alors seulement, cet ennui volontaire devient le terreau même de la création artistique. L’oisiveté comme mère de tous les arts…
38 Se mettre en ennui, c’est accepter de vivre le pathos essentiel, ce souffrir passif que nous impose le monde si on lui prête attention. L’ennui est une expérience nécessaire pour une bonne construction de soi, car en la préfigurant, il soulage l’appréhension de la mort. Il est même l’expérience par excellence, « poison pour les faibles et fortifiant pour les forts » comme disait Nietzsche. L’ennui, majestueux et omniprésent, guette derrière chaque phénomène. Tout ce qui apparaît porte en lui sa puissance d’ennui. Il se dissimule même dans le non-être, il est le rejeton du chaos mondain, le corrélateur de toute expérience. Il est toujours déjà là derrière le voile de l’agir. Il ne se révèle qu’à ceux qui le cherchent ou à ceux qui, trop fébriles, y succombent.
39 Mais l’ennui n’est en rien un état négatif. Au contraire, il n’est que la facette la plus honnête et fidèle de ce qui advient. Celui qui baigne dans le monde ne ressent que de l’ennui pour ce qui lui apparaît. L’homme de l’artifice, seul, sait puiser, dans ses illusions, les traits pour enrober tout ce qui lui arrive. Celui qui jamais ne s’ennuie est celui qui a perdu tous contacts avec le monde. Il est celui qui vit dans l’illusion de sa propre immortalité.
40 L’ennui joue donc un rôle véritablement crucial dans le devenir de chaque individu. Il possède même une véritable vertu pédagogique en apprenant, dès l’enfance, l’essence même de cette vie. Il révèle l’existence comme un pur et sublime pathos qui fait être chaque chose comme chaque être vivant. Il est cet instant silencieux de suspens par lequel le monde s’adresse directement à nous-mêmes. Affirmons alors l’ennui comme écoute du ce, comme concentration volontaire sur le bruit de fond qui résonne dans toute cette existence ou encore comme perception de cette pulsion universelle que nous nommons Être. S’ennuyer c’est donc s’évader de notre univers pulsionnel singulier (de notre ça) pour nous plonger dans la pulsion déployée de cet univers (dans le ce qui exigerait ici encore bien des pages pour se laisser pleinement dépeindre…)
41 Il est nécessaire à l’enfant comme à l’adulte, car dès le plus jeune âge l’« amitié de la sagesse » se fait sentir comme l’essence de cette humanité qui demeure toujours en devenir.
42 Par l’ennui, la philosophie s’ouvre sur ce qui est véritablement son objet parce…
… « Que philosopher, c’est apprendre à mourir [5] ! »
Notes
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Mathieu Ledoux, étudiant en dea de philosophie, université de Reims.
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Peter Sloterdijk, Le Figaro Magazine du 25 mars 2005.
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[2]
Emmanuel Kant, Didactique anthropologique, SS61, p. 95.
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[3]
Emil Cioran, De l’inconvénient d’être né, ssi, p. 10, Folio essais.
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[4]
Pour en savoir plus sur cette théorie de la « névrose universelle moderne », voyez Le malaise dans la culture (puf, Quadrige, 1998) ainsi que Totem et tabou (puf, Quadrige, 1996), tous deux ouvrages de Sigmund Freud.
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Michel de Montaigne, Essai, I. 20.