Notes
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[1]
Akira Iriye, « The Transnational Turn », Diplomatic History, Vol. 31, n° 3 (2007), p. 373-376.
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[2]
CRITIC-CRIMIC, 1er Colloque International des Jeunes Hispanistes et Lusistes, « Regards ibériques et latino-américains sur le transnational », 4- 5 avril 2018, Sorbonne Université/Institut d’Études Hispaniques.
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[3]
Centre d’Histoire du XIXe siècle, Atelier « Genre et jeux d’échelles, du local au transnational », 17-18 juin 2019, Sorbonne Université, atelier organisé par Fabrice Bensimon, Jeanne Moisand, Clyde Plumauzille et Mathilde Rossigneux-Méheust.
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[4]
Nina Glick Schiller, Linda Bash, Cristina Blanc-Szanton, eds., Towards a Transnational Perspective on Migration: Race, Class, Ethnicity, and Nationalism Reconsidered (New York: New York Academy of Sciences, 1992).
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[5]
Pierre Grosser, « L’histoire des relations internationales à l’épreuve des interactions transnationales », dans Robert Frank, Pour l’histoire des relations internationales, Paris, Presses universitaires de France, 2012.
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[6]
John Wilson, Steven Toms, Abe de Jong, Emily Buchnea, eds., The Routledge Companion to Business History, (London: Routledge, 2016).
-
[7]
Ian Tyrrell, Reforming the World. The Creation of America’s Moral Empire (Princeton: Princeton University Press, 2010).
-
[8]
Alison Bashford, Philippa Levine, eds., The Oxford Handbook of the History of Eugenics (Oxford: Oxford University Press, 2010).
-
[9]
Ariel Colonomos (dir.), Sociologie des réseaux transnationaux. Communautés, entreprises et individus : lien social et système international, Paris, L’Harmattan, 1995.
-
[10]
M. Werner, M. Espagne (dir.), Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, Recherches sur les civilisations, 1988.
-
[11]
Jonathan Hyslop, “Gandhi 1869-1915 : The transnational emergence of a public figure”, in Judith Brown, Anthony Parel, eds., The Cambridge companion to Gandhi (Cambridge: Cambridge University Press, 2011).
-
[12]
Michael Gardiner, At the Edge of Empire : The Life of Thomas B. Glover (Edimburgh: Birlinn, 2007).
-
[13]
Laurence Badel, « Milieux économiques et relations internationales : bilan et perspectives de la recherche au début du xxie siècle », Relations internationales, 2014/1 (n° 157), p. 3-23.
-
[14]
Nancy L. Green, The limits of transnationalism (Chicago: University of Chicago Press, 2019).
-
[15]
Pour une mise en perspective de cette question avec l’approche transnationale, voir par exemple Stefan Köngeter, Wendy Smith, eds., Transnational Agency and Migration : Actors, Movements, and Social Support (London: Routledge, 2015).
1Promesse de renouveau historiographique depuis les années 1990, quels ont été les apports et les limites du « transnational turn [1] » pour l’histoire des relations internationales ? Qu’implique l’action en apparence simple de traverser les frontières, physiquement ou intellectuellement ? Comment la mise en réseau des différentes parties du monde, par le biais de voyages et d’échanges, crée-t-elle des sociétés, des objets, des connaissances qui transcendent les frontières, c’est-à-dire de nouveaux espaces géographiques et cognitifs pour interagir ?
2Le décentrement du regard en histoire tel que porté par les questions transnationales a récemment été au cœur des préoccupations de jeunes chercheurs et chercheuses, lors d’un colloque du laboratoire doctoral CRITIC en avril 2018 [2], ou encore d’un atelier organisé par le Centre d’Histoire du xixe siècle en juin 2019 [3]. S’inscrivant dans une mouvance universitaire et scientifique qui dépasse les limites de l’UMR SIRICE, les articles réunis dans ce numéro des Cahiers Sirice sont le résultat d’un travail collectif de doctorants et doctorantes du laboratoire, ayant présenté leurs recherches lors d’une Journée d’étude doctorale qui s’est tenue le 5 octobre 2019, dans la Salle Marc Bloch de la Sorbonne. Cette journée a permis des échanges fructueux entre jeunes chercheurs et chercheurs plus expérimentés autour de la question des parcours transnationaux à l’époque contemporaine.
3Depuis son essor dans les années 1990 sous la plume d’autrices et d’auteurs comme Nina Glick Schiller [4], l’approche transnationale a intégré l’histoire des relations internationales contemporaines. Alors que l’étude des relations entre États était autrefois privilégiée [5], la fin de la Guerre froide et l’intensification des dynamiques de mondialisation ont contribué à réévaluer le rôle des acteurs non-étatiques et leur influence sur la politique des États. Le transnationalisme renvoie à des acceptions variées mais peut être défini comme une approche qui tend à étudier des phénomènes en outrepassant les frontières, ce qui permet, sinon de les effacer, tout au moins de les rendre poreuses et plus floues. Le transnationalisme guette dès lors toutes les interactions individuelles ou collectives (économiques, culturelles, intellectuelles et autres) qui ne relèveraient pas directement des acteurs étatiques. Cette nouvelle échelle d’analyse a permis de déceler de nouvelles spatialités et d’autres temporalités grâce à l’étude de réseaux, de transferts (aussi bien sous forme d’échanges matériels que d’échanges intellectuels) et de mobilités multiples.
4 Dans le domaine de l’histoire des relations internationales, l’approche transnationale s’est montrée féconde. La Business history a valorisé les stratégies autonomes des entreprises à différentes échelles [6] : cette dynamique a été favorisée par l’ouverture de nouvelles archives, comme celles des entreprises (EDF, Total, Renault, etc.). Réseaux philanthropiques [7], de scientifiques [8], d’experts mais aussi acteurs des luttes sociales ou nationales ont également contribué à façonner les relations entre États. La notion de réseaux qui transcenderaient les frontières étatiques est d’ailleurs mobilisée pour plusieurs objets, allant des réseaux patronaux aux réseaux mafieux transnationaux [9]. Les pratiques et les concepts circulent également et cette circulation modifie les objets eux-mêmes, rappelant la notion centrale de « transfert culturel [10] ». Ce tournant transnational a aussi permis une meilleure prise en compte de l’interpénétration des différentes échelles d’analyse, du global au local. Enfin, la démarche transnationale a profondément investi les pratiques historiennes et a permis de dépasser l’européocentrisme traditionnel pour offrir à la réflexion de nouveaux concepts, grâce à un décentrement du regard.
5 La notion de « parcours » vient donner à ce numéro des Cahiers Sirice sa spécificité. En ne prenant pas seulement en compte le point d’arrivée et le point de départ, elle met également l’accent sur les étapes, les logiques et conditions d’une mobilité. Ces parcours concernent des individus et des groupes, mais aussi des pratiques et des idées. Les circulations transnationales ont un impact décisif sur ces dernières, sous l’effet d’une réinterprétation, d’une adaptation voire d’une hybridation en fonction des contextes locaux. Ces parcours sont donc source d’enrichissements pour les acteurs non-étatiques, tant sur le plan intellectuel et culturel qu’économique.
6Difficile, par exemple, de comprendre le succès rencontré par Gandhi à son retour à Bombay le 9 janvier 1915 sans retracer son itinéraire : étudiant en Angleterre, ses débuts en Inde sont poussifs et sa timidité ne lui permet pas de s’y distinguer particulièrement. C’est seulement dans la colonie britannique du Natal, où Gandhi s’installe en 1893, qu’il développe son programme politique, spirituel et philosophique, ainsi que ses méthodes de contestation [11]. Les parcours transcoloniaux et transimpériaux des personnalités comme Ambedkar, Jinnah et Nehru mettent en doute une histoire diffusionniste qui serait focalisée sur la seule influence directe de la métropole sur la colonie. Les parcours transnationaux se traduisent également sur les plans économique, culturel, voire politique. Le parcours d’un industriel comme Thomas Glover [12] en atteste : installé à Nagasaki en 1859, cet Écossais contribue, sur le plan économique, au développement d’une industrie et d’un port à l’occidentale dans cette région, travaillant avec des membres de la haute société japonaise qui deviendront les fondateurs du zaibatsu [conglomérat] Mitsubishi, tout en soutenant discrètement la restauration de Meiji, ce qui lui assure des appuis politiques après 1868. À la tête d’une famille elle-même transnationale, il devient par ailleurs une sorte de synapse culturelle entre une ville en pleine modernisation, où il fait construire la première demeure de style occidental, et des visiteurs occidentaux curieux, comme Pierre Loti qui trouve à Nagasaki l’inspiration de sa Madame Chrysanthème. Tout en s’intéressant aux parcours individuels, ce sera donc leur impact sur les espaces de départ autant que sur les espaces d’arrivée dont il sera question.
7Dans un article de 2014, Laurence Badel rappelle que « L’application d’une grille strictement transnationaliste ne résiste pas à la réalité des faits. » Se pose, en effet, la question des limites de l’approche transnationale, notamment si l’on remarque que les intérêts des acteurs transnationaux et étatiques sont parfois particulièrement impliqués [13]. C’est cet exercice de réévaluation que propose Nancy L. Green dans son récent ouvrage, The Limits of transnationalism [14], en notant l’existence d’approches transnationales avant la lettre et en mettant en avant les limites de « l’agency [15] » des acteurs transnationaux, c’est-à-dire de la capacité d’action d’un individu, indépendamment des différentes structures qui lui sont imposées. L’analyse des parcours transnationaux ne doit donc pas se focaliser exclusivement sur le succès de mouvements sans entraves et ignorants des frontières, mais doit aussi prendre en compte les contraintes et échecs des dynamiques transnationales ainsi que l’importance et l’interférence du rôle des acteurs étatiques. Les parcours transnationaux ne relèvent pas entièrement de la « success story » et ne constituent pas toujours une ressource. Ils peuvent également représenter une contrainte pour les acteurs.
8Ainsi, les différentes interventions constituent autant d’études de cas qui éclaireront les modalités et l’ampleur géographique de ces parcours : elles offrent un voyage de l’Asie à l’Afrique et de l’Europe au continent américain. Elles illustrent aussi différentes formes d’interpénétration et d’inter-imprégnation résultant d’influences multiples et mutuelles parce que transnationales.
9 Le premier axe de réflexion de ce numéro s’intéresse à la question des parcours transnationaux sous le prisme des migrations et des voyages individuels.
10Jean-Pierre Liotard-Vogt suit ainsi les militants ouvriers hongrois au temps de la Double-Monarchie. À travers les « vagabondages » de ces hommes d’âges variés, parfois simples apprentis compagnons, qui se rendent en Allemagne ou en Europe de l’Est, il s’est attaché à montrer la non-immuabilité des destins, dès lors que les influences extérieures croisées au fil des voyages font sortir ces hommes d’une voie linéaire toute tracée. Il illustre dans son article le fait que, tout en étant transformés par la traversée des frontières nationales, en se formant et en changeant parfois d’opinion au contact d’autres idéaux politiques, et en se reconvertissant professionnellement, les ouvriers hongrois de la seconde partie du xixe siècle conservent une forte identité nationale qui, elle, n’est pas altérée par ces parcours transnationaux.
11 Mélinda Seridj illustre la permanence de cette conscience nationale au sein d’un parcours transnational extra-européen en présentant le cas d’Hocine Aït Ahmed, nationaliste algérien. Cet homme, pleinement dévoué à sa nation, participe à l’internationalisation de la question algérienne après 1948. Il quitte l’Algérie pour l’Égypte, parcourt l’Asie, et tente d’alerter l’opinion étasunienne. Ces étapes nourrissent sa lutte : l’Indonésie devient un exemple et il ne s’agit plus de réclamer l’indépendance mais bien de la proclamer. Ses circulations tant géographiques qu’intellectuelles lui permettent ainsi d’étoffer et d’altérer son argumentation en faveur de l’indépendance algérienne, tout en l’inscrivant dans une démarche transnationale dès lors qu’il entre dans les réseaux non-alignés, voire ceux qui prônent un Maghreb indépendant.
12 Le second axe de réflexion permet d’apprécier de façon plus précise la place des acteurs collectifs non-étatiques dans les relations internationales.
13Anne Sigaud présente le cas de trois fondations d’Albert Kahn à la vocation transnationale ouvertement affichée, et interroge la dimension transnationale des Bourses Autour du Monde, de la Société Autour du Monde et du Comité national d’études sociales et politiques, tant dans leur public cible que dans l’ampleur qu’ils peuvent prendre. Ce faisant, elle met en valeur des stratégies qui de prime abord semblent être pensées collectivement dans la sphère transnationale, à travers des réseaux professionnels, universitaires, économiques, diplomatiques et qui, à ce titre, pourraient former un « maillage transnational ». Dépendant parfois de relations d’individu à individu, cette infrastructure transcendant les frontières devient un milieu très actif, qui se heurte ou se plie parfois aux intérêts nationaux, voire patriotiques, très forts au cours de la première moitié du xxe siècle.
14L’article de Sarah Adjel-Debbich sur la SONATRACH et son implication en tant qu’acteur non-étatique dans la diplomatie pétrolière algérienne amène à préciser le rôle des acteurs économiques dans la mise en réseau transnationale sous un angle relativement bilatéral. Elle suit ainsi le parcours de jeunes diplomates et ingénieurs algériens dont la réunion vise à mettre en place un partenariat pétrolier entre l’Algérie et les États-Unis au milieu du xxe siècle. Cet exemple permet d’étudier les effets d’allers-retours entre l’Algérie et les États-Unis, par le biais des réseaux économiques et diplomatiques algériens sur le territoire américain. De même, l’exemple de la SONATRACH nous amène à mieux comprendre le contournement des difficultés diplomatiques entre les États concernés, par des acteurs transnationaux ayant tissé un réseau parallèle.
15Le transnational au prisme de la diplomatie est aussi exploré par Kodzo Gozo qui s’attache à étudier les liens entre l’Association Bavaro-Togolaise et les fondations politiques Hanns-Seidel et Eyadéma, des organes non-étatiques d’origine allemande qui, à partir de la fin des années 1970, tendent à participer aux relations germano-togolaises dans leur ensemble. Cet article met en valeur l’implantation d’organes non-étatiques à l’étranger et la mise en place d’un réseau sous l’influence d’anciens liens hiérarchiques voire coloniaux, mais aussi pétri de nouvelles amitiés locales, dans le cadre de la diplomatie voulue par la Bavière. Ce faisant, cette étude de cas permet d’illustrer l’émergence du transnational à travers des liens collectifs et individuels.
16Le troisième axe choisi pour ce travail collectif couvre les échanges scientifiques et technologiques qui naissent de la circulation et de la confrontation des idées à travers un parcours transnational.
17À travers les pérégrinations de Jürgen Kuczynski, Paul Maurice dépeint et analyse le parcours transnational atypique d’un intellectuel juif allemand, membre du KPD (parti communiste allemand) mais qui voyagea aux États-Unis et s’exila en Grande-Bretagne en 1936. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Kuczynski s’installe dans la zone d’occupation soviétique de l’Allemagne, et ce, vêtu de l’uniforme américain. Ce parcours représente à la fois un atout et un fardeau. Certes, Kuczynski obtient un poste d’enseignant à l’université de Berlin-Est. Polyglotte, sa maîtrise des langues lui permet alors de participer à la diffusion d’idées nouvelles en Allemagne de l’Est et il joue un rôle conséquent dans l’intégration de la RDA dans les réseaux transnationaux, notamment universitaires. Cependant, son parcours transnational représente aussi une entrave dans sa carrière universitaire et appuie, à son encontre, les accusations de « révisionnisme » quant au rôle du nationalisme ouvrier dans la Première Guerre mondiale.
18Enfin, Romain Lebailly clôt ce numéro par une étude de cas portant sur l’entreprise Sega entre 1951 et 2001 et, à travers elle, sur les représentations du Japon en France et aux États-Unis. Il démontre ainsi qu’un principe d’adaptations culturelles, c’est-à-dire essentiellement de stratégies marketing confiées aux employés locaux d’Europe et d’Amérique du Nord, plutôt qu’aux cadres japonais, dans la volonté d’effacer la japonité de la compagnie aux yeux des Occidentaux, a fait de Sega, entreprise fondée par un Américain durant l’occupation militaire du Japon, à la fois une entreprise transnationale et un organe de production et de diffusion de jeux vidéo qui eux-mêmes sont des objets transnationaux. Pour autant, l’article permet aussi d’évaluer les limites du transnational puisque Sega est renationalisée dans l’esprit des joueurs, dont la vision de la compagnie reste très fortement liée à la culture nippone, et ce malgré les tentatives de Sega pour briser ce lien l’ancrant dans un pays en particulier.
19 Nous tenons à remercier l’UMR SIRICE pour le soutien et l’aide apportés, tant lors de l’organisation de la journée d’études que lors du processus d’édition de ce numéro des Cahiers Sirice, et plus particulièrement Madame Marie-Pierre Rey, directrice du laboratoire, pour sa réactivité à chaque fois que nous nous sommes tournés vers elle. Nous sommes également redevables à Sandra Challin, éditrice de cette revue, pour avoir su nous guider et nous conseiller sans faillir. Nos vifs remerciements vont aussi au conseil scientifique qui nous a épaulés tout au long de cette aventure intellectuelle avec précision, exigence et bienveillance, à savoir Laurence Badel (Paris 1 Panthéon‐Sorbonne), Isabelle Davion (Sorbonne Université), Pierre Singaravélou (Paris I Panthéon-Sorbonne), Nicolas Vaicbourdt (Paris I Panthéon-Sorbonne). Enfin, nous profitons aussi de ce moment pour remercier Sandrine Maras et Stéphane Guillerez pour leur réactivité et leur disponibilité.
Notes
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[1]
Akira Iriye, « The Transnational Turn », Diplomatic History, Vol. 31, n° 3 (2007), p. 373-376.
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[2]
CRITIC-CRIMIC, 1er Colloque International des Jeunes Hispanistes et Lusistes, « Regards ibériques et latino-américains sur le transnational », 4- 5 avril 2018, Sorbonne Université/Institut d’Études Hispaniques.
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[3]
Centre d’Histoire du XIXe siècle, Atelier « Genre et jeux d’échelles, du local au transnational », 17-18 juin 2019, Sorbonne Université, atelier organisé par Fabrice Bensimon, Jeanne Moisand, Clyde Plumauzille et Mathilde Rossigneux-Méheust.
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[4]
Nina Glick Schiller, Linda Bash, Cristina Blanc-Szanton, eds., Towards a Transnational Perspective on Migration: Race, Class, Ethnicity, and Nationalism Reconsidered (New York: New York Academy of Sciences, 1992).
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[5]
Pierre Grosser, « L’histoire des relations internationales à l’épreuve des interactions transnationales », dans Robert Frank, Pour l’histoire des relations internationales, Paris, Presses universitaires de France, 2012.
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[6]
John Wilson, Steven Toms, Abe de Jong, Emily Buchnea, eds., The Routledge Companion to Business History, (London: Routledge, 2016).
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[7]
Ian Tyrrell, Reforming the World. The Creation of America’s Moral Empire (Princeton: Princeton University Press, 2010).
-
[8]
Alison Bashford, Philippa Levine, eds., The Oxford Handbook of the History of Eugenics (Oxford: Oxford University Press, 2010).
-
[9]
Ariel Colonomos (dir.), Sociologie des réseaux transnationaux. Communautés, entreprises et individus : lien social et système international, Paris, L’Harmattan, 1995.
-
[10]
M. Werner, M. Espagne (dir.), Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, Recherches sur les civilisations, 1988.
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[11]
Jonathan Hyslop, “Gandhi 1869-1915 : The transnational emergence of a public figure”, in Judith Brown, Anthony Parel, eds., The Cambridge companion to Gandhi (Cambridge: Cambridge University Press, 2011).
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[12]
Michael Gardiner, At the Edge of Empire : The Life of Thomas B. Glover (Edimburgh: Birlinn, 2007).
-
[13]
Laurence Badel, « Milieux économiques et relations internationales : bilan et perspectives de la recherche au début du xxie siècle », Relations internationales, 2014/1 (n° 157), p. 3-23.
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[14]
Nancy L. Green, The limits of transnationalism (Chicago: University of Chicago Press, 2019).
-
[15]
Pour une mise en perspective de cette question avec l’approche transnationale, voir par exemple Stefan Köngeter, Wendy Smith, eds., Transnational Agency and Migration : Actors, Movements, and Social Support (London: Routledge, 2015).