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Article de revue

Colloques

Pages 16 à 20

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Dans mon berceau ... il y a des cactus. De la souffrance du foetus à la souffrance du bébé. 8ème Journée d’études, Hôpital du Vésinet, 19 novembre 2004

1Cette journée organisée par Micheline Blazy, chef du service de soins en périnatalité de l’hôpital du Vésinet, et son équipe bien présente dans la salle, met en lumière le souci permanent pour le bébé en souffrance. Il a été trop longtemps parasité par la symptomatologie bruyante de la mère. Non, le bébé n’est pas que son satellite. Les différents intervenants ont dit à quel point le bébé était à considérer à part entière même déjà avant le passage de sa naissance.

2A. Le Nestour, pédopsychiatre et C. Heroux, puéricultrice développent leur expérience de l’observation du bébé comme levier thérapeutique. C. Heroux pratique l’observation comme une gymnastique affective à la rencontre des sens : “mieux faire, mieux dire, c’est-à-dire observer”. A. Le Nestour nous montre généreusement une vidéo où elle a en soin une maman et son bébé. Cette consultation est d’une grande qualité ; elle s’adresse au bébé : auquel ? Prenant appui sur le thérapeute, ce bébé montre qu’il est compris. En verbalisant ce qu’elle ressent, elle étaye le travail psychique du bébé et de sa mère. Son empathie métaphorisante aux interprétations vivifiantes va entraîner des résurgences émotionnelles et de là, des spirales interactives.

3N. Boige, gastropédiatre, nous parle de l’expression somatique digestive de la souffrance psychique du bébé ou de la métaphysique des tubes : l’unité psychosomatique est à traiter comme telle ; il s’agit plutôt d’un symptôme de la dyade ou de la triade. Or, dans ces consultations, la demande des parents est purement somatique ; le bébé est présenté comme un tube ; comment avoir accès à la souffrance psychique du bébé ? C’est finalement le partage émotionnel qui permet l’existence psychique du bébé.

4H. De Leersnyder, pédiatre, questionne le sommeil comme un clignotant de la souffrance psychique du bébé, ou de la relation mère-enfant. Elle nous donne des informations sur le respect des différents rythmes, les stades de vigilance souvent méconnus et mal interprétés par les parents. Par exemple l’importance de ne pas réveiller un bébé qui est dans un sommeil agité, car il est précurseur du sommeil paradoxal. Dans ses consultations spécialisées, elle écoute attentivement la plainte du sommeil.

5C. Mignot, pédiatre et A. Debourg, pédopsychiatre, tous deux au Vésinet, nous montrent le document vidéo de “Tony avec sa mère”, pour discuter avec M-C. Laznik, psychanalyste, du retrait du bébé dans les interactions : sous-marin ou périscope ? Les différentes fonctions du retrait chez le nouveau-né ; l’importance de l’autorégulation des échanges. Le retrait pouvant être signe de douleur, de dépression et pas forcement d’autisme. Ces bébés qui peuvent être très cliveurs dans une équipe. Comment va-t-il pouvoir engrammer qu’il est la source de jouissance de l’autre ? Les bons soins prodigués au bébé vont être constitutifs. L’attention ici aussi demeure bipolaire : physique et psychique, prenant en compte qu’il est indispensable de soulager la douleur qui peut casser le lien.

6M-C. Laznik, nous parle de sa recherche sur le rôle de la prosodie dans le lien bébé-parents : le “mamanais”, dialecte de toutes les mères. Du “parentais” pour bébé. C’est un dialogue de la psychanalyse avec les recherches en psycholinguistiques. Dès la naissance, le bébé montre un intérêt pour certains éléments de la voix de sa mère ; ces éléments sont la base de “la pulsion invoquante” (Lacan) : c’est le “se faire entendre” et “entendre l’autre”, sans oublier les coordonnées de plaisir de l’autre, la jouissance. Ses diagrammes nous montrent l’interaction entre la qualité des pics prosodiques maternels et les réactions du bébé. Les films familiaux ont permis de voir rétrospectivement ce qu’il en était des éventuels signes précoces de l’autisme dans la protoconversation.

7J-P. Relier nous rappelle que le bébé entendait déjà la voix de sa mère in utéro. J-C. Pons, gynécologue-obstétricien, aborde la douleur du fœtus pendant la grossesse et l’accouchement. Il n’y a pas d’outils validés sur le plan biochimique pour évaluer la douleur fœtale, il est donc important, d’administrer des antalgiques au fœtus pour tous les gestes invasifs, de prévenir cette douleur dans les situations à risque, “un cactus dans l’utérus”. La douleur fœtale et celle des nouveaux-nés n’est du tout assez prise en compte dans les maternités. Beaucoup d’études sont à faire dans ce domaine : faire une étude sur le bébé juste après sa naissance en comparant les bébés nés naturellement, à ceux nés à l’aide de forceps, à ceux nés par césarienne. Une sage femme de la salle dit très justement que la relation se met en place plus facilement si l’enfant est soulagé. M-C. Busnuel, demande pourquoi il y a une telle résistance à soulager la douleur (même éventuelle) de l’enfant.

8J. Dayan, pédopsychiatre, nous parle de l’impact de la dépression et du stress maternels sur la souffrance fœtale. C’est très courageux de quantifier ainsi des notions plus ou moins objectivables (le stress reste une notion vague), dont l’objet d’étude est une population et non une assemblée de sujets ! On en est à la phase embryonnaire de ces recherches. Le fœtus est en interaction constante avec le vécu maternel mais on ne sait pas la valeur du traumatisme. Il nous présente de beaux tableaux pleins de pourcentages. Les conclusions disent que l’anxiété maternelle n’aurait aucun effet sur la durée de la gestation. Seuls des stress objectivables comme un tremblement de terre vécu en début de grossesse provoqueraient un raccourcissement du temps de la gestation. L’inquiétude de la mère par rapport à son fœtus (prématurité, transfert, lésion) est le facteur de risque le plus important concernant la dépression anténatale de la mère. Ce n’est plus un facteur de risque en post-natal.

9S. Missonnier, psychanalyste, défend le prénatal comme le premier chapitre vrai de la biographie de l’humain, avec une anticipation de l’altérité de l’enfant chez les parents. Même si la floraison peut être absente et que les piquants occupent tout l’espace représentationnel, coexiste parallèlement un discours idéalisant sur le déni des piquants. Il y a une inquiétante étrangeté à fréquenter le prénatal ! Le psy devra se méfier de ce qui va le capter dans la réactivation des avatars de la commémoration. A l’appui, une vignette clinique montrant bien la double piste dans l’écoute de cette patiente : les traces mnésiques directes à mettre en synergie avec le bain narratif. Il prêche pour l’anticipation : “parlons des épines et des fleurs ; ne parlons pas la langue de bois.”

10Cette journée a favorisé de bons échanges entre professionnels de la périnatalité et nous avons terminé par une réflexion sur la mort, le deuil périnatal et le statut du fœtus ou enfant. La souffrance du bébé nous renvoie à une question éthique : à partir de quand un être humain existe ? Il est inhumain de laisser un être humain souffrir. Merci de nous amener à penser et à partager autour de questions si importantes.
Pascale Rossigneux-Delage
Psychologue

L’hystérie : psychiatrie, anthropologie phénoménologique et figures artistiques, Colloque de l’Ecole française de Daseinsanalyse (la Sorbonne) et l’Université de Paris VII (Pr. M. Wolf-Fédida), 4 et 5 juin 2004. Organisation : Janine Chamond (MCF, Université Paris X)

11Ouvert par le Pr. E. Escoubas (Paris XII), le colloque débute par l’intervention du Pr. A. Kraus (Université de Heidelberg) sur les différentes variantes psychopathologiques de l’hystérie. Sous le titre Pseudo-hystérie des maniaques, il distingue la méthodologie phénoménologique du repérage sémiologique de l’ICD-10, en accentuant le profil de la “personnalité histronique” et le “typus maniacus”, l’hystérique se vivant dans l’auto-tromperie à “éprouver plus qu’il n’en est capable”. Le versant hystérique des maniaques oscille entre “ne pas être ce que l’on est” et “être ce qu’on n’est pas” - en référence à la mauvaise foi sartrienne. Il existe également un versant mélancolique qui s’enferme dans son ego-sujet. A. Kraus conclut par une citation de Blankenburg : “Laissez-moi paraître jusqu’à ce que je devienne”.

12Sous le titre de Rapprochement entre l’hystérie et la schizophrénie dans la brutalité de l’expression clinique. Historique et bilan dans la clinique psychopathologique, le Pr. M. Wolf-Fedida (Paris VII) présente les deux premiers cas cliniques de L. Binswanger, Irma (1909) et Gerda (1911), non encore traduits en français, plus proches de la schizophrénie (selon Bleuler) et du versant fétichiste et paranoïaque de la phobie. L’auteur analyse le rapprochement entre l’hystérie et la schizophrénie, en référence aux travaux de S. Follin sur la schizophrénie hystérique, et montre comment l’analyse existentielle naît, pour Binswanger, en appliquant la technique psychanalytique avec une visée psychothérapique. La phénoménologie livre une méthodologie psychothérapique qui mérite toute notre considération en plein débat sur l’évaluation des psychothérapies. Animée par le Pr. J. Schotte (Université de Louvain), la discussion défend la conservation des dénominations nosographiques anciennes face aux “symptômes charivari”.

13La communication de Ph. Cabestan, Hystérie et névrose d’organe selon Médar Boss. Que signifie Leiben ? s’appuie sur la réflexion du médecin qui organisa avec Heidegger les séminaires de Zollikon de 1959 à 1969. Critique du naturalisme freudien, Boss remet en question le concept de conversion freudienne : la corporéité, saisie dans l’immédiate relation extatique du Dasein au monde, devient un “lieu de passage”. Pour la Daseinsanalytik, les phénomènes corporels prennent leur sens existentiel dans “la mélodie du Dasein”. Il montre à partir d’un cas clinique que le corps n’exprime pas un conflit latent, mais accomplit (ou non) l’ouverture de l’homme au monde.

14B. Forthomme traite du thème “Les Stigmates et la question de l’hystérie. Essai d’anthropologie”. Depuis la représentation du corps médiéval et les figures d’hommes, d’anges et de bêtes, il analyse comment l’individualisation des corps permet l’émergence du stigmate dans l’histoire de la peinture, à l’exemple des représentations de Saint- François d’Assise, depuis Giotto au XIVe jusqu’au XIXe siècle, et il étudie la position des corps par rapport à la position du Christ lors de la crucifixion. Il montre comment le corps se fait peu à peu la matrice de la parole divine, dont le paradigme est l’enfantement de Marie.

15Le Pr Q. Debray interroge les Croyances et cognition dans l’hypocondrie et note la prédominance du symptôme de la fatigue, associé dans 60 % des cas à des troubles hystériques. Les cognitivistes américains établissent la parenté entre l’hypocondrie et les troubles paniques et mettent en évidence l’épanouissement des troubles hypocondriaques au sein des cultures très médicalisées. Ils soulignent dans l’hypocondrie l’amplification des sensations, qui s’accompagne d’une distorsion dans l’interprétation qui en est faite. Un lien est établi avec l’alexythymie, relevant d’une difficulté d’introspection et de la pauvreté du vocabulaire disponible pour verbaliser ses perceptions.

16L’exposé de P. E. Schmit, La sombrerie hystérique, s’appuie sur Binswanger pour poser l’hystérie comme une présence malheureuse, une “présence-panique” dont le maniérisme traduit la captation dans le “On” et l’impossibilité d’une création de soi. Deux modalités de l’apparaître hystérique sont dégagées : l’aspect solaire, l’occupation du centre en pleine lumière, et moins bien aperçu, son aspect sombre, énigmatique, qui par sa stylistique propre détourne les modèles en vigueur et “trône dans l’azur comme un sphinx incompris”, à l’exemple du poème de C. Baudelaire.

17G. Charbonneau propose de désexualiser et de décorporéiser l’hystérie pour comprendre l’hystérique dans sa relation à la centralité. Fuyant toute périphérie forcément méprisable, il est en appel de cette centralité qu’il surdétermine, pour mieux l’occuper, ce qui génère son vécu d’intensité, cette perte dans l’instant sublime qui est pour lui vérité du monde. Dans le maniérisme, sa pause traduit l’immobilisation dans un figural soustrait du présent vivant, mais porteur d’une certaine hauteur. L’hystérique typifie, parfois jusqu’à la caricature, ses identités de rôles, sexuels, familiaux, sociaux, etc., pour mieux les incarner dans un dialogue esthétique avec le style, à condition que ce style soit celui du centre.

18Traitant du Dandy, figure masculine de l’hystérie, J.M. Legrand montre comment le Dandy veut attirer l’attention, être au centre des préoccupations des autres et apparaître vu du centre, comme étant ailleurs, différent, à la différence du Mondain qui, lui, veut être “du centre” lui-même, dans une dimension “nostrique” d’appartenance à une communauté. Le style dandy, c’est la sobriété, littéraire ou vestimentaire. Mais cette sobriété est une fausse concision, car elle est elliptique. Sa façon d’être narcissique, c’est de laisser une aura fugace. Il aime le simulacre, surtout le simulacre du naturel, le faussement négligé, et apparait surtout décalé. Fétichiste, il se fait objet de consommation, il esthétise et érotise les relations sociales, restant lui-même en deça du désir, toujours tangentiel par rapport aux autres et à lui-même.

19L’historienne N. Edelman présente une communication sur L’homme hystérique : regards cliniques, regards littéraires (fin du XIXème siècle, France). Fasciné par l’hystérie et ses métamorphoses, le XIXè siècle est traversé par un débat médical constant sur la localisation du noyau hystérique. Les recherches cliniques de Charcot finissent par établir la réalité clinique de l’hystérie masculine et l’origine de l’hystérie s’en trouve déséxualisée. Médicalement concevable, l’hystérie masculine reste socialement impensable. L’hystérique dans la littérature de l’époque -Baudelaire, Flaubert, Maupassant, Zola, les Goncourt, etc. - reste immergé dans la trilogie du sexe, du sang et de la chair.

20Dans son exposé intitulé Hystérie et présomption : Madame Bovary de G. Flaubert, J. Chamond relit Flaubert avec Binswanger. Dénonciation de la fausse hauteur, la “Bêtise ontologique” flaubertienne peut se comprendre comme perte de la proportion anthropologique entre la hauteur de l’idéal et l’étroitesse des possibilités de réalisation. Pour Binswanger, c’est la présomption ou l’idéal présomptueux, telle l’idéologie, qui enferre dans une position existentielle immuable. L’hystérie d’Emma l’amène à cultiver un pseudo idéal romantique de hauteur, qui dénaturalise l’expérience, mais qu’elle tente de vivre coûte que coûte jusqu’à la déchéance, alors qu’à l’inverse, le pharmacien Homais, histrion arriviste “autolâtre” sous le masque de l’Humaniste, sait trouver la reconnaissance sociale qui récompense son imposture.

21La communication de V. Freyder, Body-Art et hystérie interroge dans l’histoire de l’art le courant artistique né dans les années 60, qui prend le corps comme support de l’expression artistique et met en spectacle la douleur dans l’exécution publique d’une “performance”, photographiée ou filmée : Gilbert & Georges se métamorphosent en sculptures vivantes, Gina Pane se taillade avec des lames de rasoir, Orlan livre son corps à des opérations chirurgicales “esthétiques”. Au carrefour mal défini du fétichisme, du masochisme et de l’hystérie, le corps se fait langage de l’excès, se joue de l’interdit et transgresse les lois du possibles jusqu’au paroxysme de l’horreur : en témoigne une iconographie saisissante. La question de l’authenticité et des motivations de cette démarche reste posée.

22Philippe Bessoles

23Maître de Conférences, HDR
Université P. Mendes France, Grenoble II

35ème congrès de la Society for Psychotherapy Research (SPR), Rome, 16-19 juin 2004

24La Society for Psychotherapy Research est une société de recherche internationale. Elle a été créée en 1970 et regroupe 1000 membres, dont une majorité de psychologues. Son but est de fédérer les recherches “scientifiques” sur les psychothérapies, de diffuser les travaux par des rencontres internationales et différents médias, notamment par Internet, et le journal Psychotherapy Research. Ce sont d’abord des équipes d’Amérique du Nord et britanniques qui ont développé des projets de recherches. Elles restent encore leaders dans ce domaine, mais des équipes européennes, notamment suisses, italiennes, allemandes, d’Amérique du Sud et chinoises participent de plus en plus au débat scientifique international. Ce champ de recherche est très marginal en France. Une équipe INSERM de Lyon a publié de nombreuses études pragmatiques et originales, un peu à l’écart des standards internationaux, centrées sur les problématiques rencontrées par les équipes “sur le terrain”. Depuis le départ à la retraite de Mme Dazord, une des chercheuses de l’équipe, il n’y a plus d’équipe de recherche INSERM dans ce domaine en France.

25Le champ des “recherches scientifiques sur les psychothérapies” s’est organisé durant les années 1950. Les critiques formulées à l’en-contre des psychothérapies portaient sur la pertinence des techniques et leurs efficacités. Des années 1950 à 1980, les thèmes de recherche ont été surtout centrés sur les processus thérapeutiques et l’efficacité des psychothérapies. Aux USA, le congrès et les assurances de santé privées ou publiques ont largement encouragé ce type de recherche. Les méthodes de recherche étaient et restent actuellement caractérisées par la mesure, la réplication et la quantification des phénomènes étudiés, avec dans les protocoles : l’utilisation de critères précis définissant des troubles caractérisés et donc des groupes de malades standardisés pour les études, l’existence d’un groupe témoin, l’explication et la description des méthodes utilisées par les thérapeutes dans des manuels, des échelles de mesure quantifiant les symptômes ou le fonctionnement d’un patient. Ces recherches ont montré l’efficacité globale des thérapies par rapport à un placebo ou l’évolution spontanée des troubles, mais avec “le paradoxe des équivalences”, c’est-à-dire qu’une théorie appliquée ne donnait pas de meilleurs résultats qu’une autre, issue d’un autre modèle. Depuis les années 1990, les études se sont globalement ciblées sur plusieurs champs portant sur :

26- La recherche de différences de résultats et de coûts, pour un trouble précis, entre les thérapies. La question posée pourrait se formuler par : “quelle est la thérapie la plus efficace et la moins chère pour un trouble caractérisé ?” Les méta-analyses ont été largement utilisées dans ce cadre.

27- La fondation d’un corpus de connaissances issues des travaux scientifiques, validées et détachées de toutes théories, parfois assimilées à des idéologies. Ces connaissances seraient utiles pour la pratique des cliniciens. Il existe bien des manuels de pratique psychothérapeutique, mais les cliniciens perçoivent globalement avec réserve et peu d’intérêt les résultats des recherches scientifiques et les chercheurs. La discussion entre collègues autour d’un cas leur est souvent plus utile…

28- La recherche sur les processus.

29- Une recherche “régionale”, dans les différents champs théoriques de la psychothérapie (psychanalytique, humaniste, intégrative, systémique…) et la création de méthodes, outils et critères spécifiques, quantitatifs mais aussi plus qualitatifs.

30Au fil des congrès de la SPR, se dessinent des lignes de forces : l’augmentation du nombre de participants et du nombre d’intervenants, notamment des pays d’Asie (Chine, Taïwan, Corée), la difficulté des chercheurs à unifier leur méthodologie et à synthétiser les données issues des recherches antérieures, la multiplication des études portant sur des thérapies brèves, voire “ultra-brèves” sur internet, la confirmation du lien entre des résultats positifs d’une thérapie et l’alliance thérapeutique, le développement de recherches sur la psychanalyse. Des équipes suisses allemandes développent des méthodes d’observation de contenu de séances avec des logiciels d’analyse du langage. L’équipe britannique de la Tavistock a lancé une étude portant sur les effets d’une thérapie analytique sur la qualité de vie chez des patients dépressifs chroniques. Les résultats devraient être disponibles en 2007 ainsi que l’intérêt toujours constant des études sur l’attachement qui font un lien conceptuel entre les neurosciences, les psychothérapies et la psychanalyse.

31Frédéric Advenier

32Psychiatre

33Michaël Villamaux
Psychologue

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