Couverture de LCN_124

Article de revue

L’observatoire dynamique comme outil d’aide au processus décisionnel appliqué à un système éducatif

Cas du Cameroun

Pages 19 à 38

Notes

  • [1]
    Ministère de l’Éducation de Base
  • [2]
    Ministère des Enseignements Secondaires
  • [3]
    Ministère de l’Enseignement Supérieur
  • [4]
    Ministère de l’Emploi et la Formation Professionnelle

1. Introduction

1 La décision est le fait qu’un acteur (ou un groupe d’acteurs) fait un choix entre plusieurs possibilités afin de résoudre un problème ou une situation à laquelle il est confronté. Prendre des décisions fait partie de notre quotidien pourtant, il ne va pas de soi de statuer, tant les paramètres à prendre en compte peuvent être nombreux. Processus plus ou moins long, prendre une décision a pour objectif de résoudre un problème donné comme l’énonce Simon qui pense que « la décision n’est pas un acte mais un processus » (Simon, 1957). Celui qui doit décider est orienté par le problème posé. La décision n’est donc d’aucune façon neutre. Les étapes du processus sont plutôt récursives puisqu’il est possible de revenir à une étape précédente de celle à laquelle on se trouve car, c’est l’information dont on dispose qui oriente le processus et le choix pour la résolution d’un problème décisionnel.

2 Partant de la définition de l’aide à la décision de Roy « ...activité de celui qui s’appuyant sur des modèles clairement explicites mais non nécessairement complètement formalisés, aide à obtenir des éléments de réponse aux questions que se pose un acteur inclus dans le processus de décision... » (Roy, 1985, 50) : comment ressortir des indicateurs pertinents du flot d’informations à sa disposition ? Comment les interpréter ? Vers quelles sources fiables s’orienter pour collecter des informations utiles et obtenir une information pertinente ? Ce sont autant de problématiques auxquelles sont confrontés les décideurs et c’est aussi la raison pour laquelle des outils comme l’Observatoire Dynamique appliqué au Système Éducatif (ODSE) est mis en place pour faciliter l’interprétation des données par le biais de la synthétisation des informations sous forme de tableau de bord. Le résultat restitué sous une forme visuelle est le fruit d’un long processus qui part de la collecte à la restitution en passant par le traitement de l’information qui permet de générer des indicateurs à partir de la masse de données dont dispose le décideur. Le système d’information ainsi disponible est un exemple d’outil d’aide à la décision qui tel un « poste de pilotage » sert de « tableau de bord » avec des fonctionnalités plus ou moins étendues de contrôle de certains éléments du système éducatif. Outil de veille, ce tableau de bord permet d’observer, surveiller et alerter dans le cadre de la gestion administrative du système. Le but visé étant l’amélioration du processus décisionnel par un meilleur traitement et une judicieuse organisation de l’information qui permettent une prise de décision efficace débouchant sur l’atteinte des objectifs fixés par les acteurs du système éducatif.

3 Avant les deux grandes étapes autour desquelles s’articulent notre réflexion, à savoir le système d’information mis en place pour la visualisation des données comme outil d’aide à la décision, et l’impact de celui-ci dans le processus de prise de décision, nous présentons d’abord l’environnement de l’étude.

1.1. Le contexte socio-culturel camerounais

4 C’est la loi numéro 98/004 du 14 avril 1998 de l’orientation de l’éducation qui régit son système éducatif. Il s’agit de l’organisation du parcours scolaire, académique et professionnel. Le Cameroun dispose de deux sous-systèmes, qui font sa singularité : les sous-systèmes francophone et anglophone. Ceux-ci évoluent indépendamment dans leurs méthodes d’évaluation et de certification mais l’État reste le seul régulateur du système éducatif. Placé sous l’autorité d’un ministre, chaque département ministériel dispose des services centraux et des délégations dans les régions, départements et parfois dans les arrondissements. Chaque ministre est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation. Dans le but de rendre son système éducatif performant, le gouvernement a assigné un ensemble d’objectifs aux départements ministériels en charge des questions de l’éducation, objectifs consignés dans le Document de stratégie pour l’emploi et la croissance (DSCE) qui sert de boussole pour la concrétisation de la vision du Cameroun à l’horizon 2035 (DSCE, 2009). Parmi ces objectifs, on peut citer entre autres :

5 – améliorer l’accès à l’éducation de base ;

6 – améliorer la qualité des enseignants et leurs conditions de travail ;

7 – améliorer la couverture scolaire sur l’ensemble du territoire ;

8 – développer les formations professionnelles ;

9 – améliorer la qualité de l’enseignement ;

10 – améliorer l’efficacité interne ;

11 – viabiliser les sites ;

12 – ajuster la formation (adéquation formation/emploi).

13 La diversité des acteurs impliqués et la complexité du système éducatif rend particulièrement ardues, la détermination des indicateurs, la collecte et le traitement de l’information. Cependant, il est fondamental que dans un tel environnement, l’information soit exempte de toute contrainte pour aider à prendre les décisions adéquates.

1.2. Les éléments théoriques et la justification des choix

1.2.1. Problématique de détermination des indicateurs

14 Pour prendre une décision, le décideur doit disposer d’une information pertinente et faire une sélection parmi plusieurs alternatives. Dans le cadre du processus décisionnel, c’est l’information dont on dispose qui oriente le processus et le choix pour la résolution d’un problème décisionnel. Pourtant il arrive que plusieurs facteurs influencent la prise de décision tels les contextes politiques, culturels et sociaux. Ces facteurs, déterminants dans la demande et le traitement de l’information, jouent un rôle primordial dans la prise de décision. Celle-ci à son tour est orientée par le problème décisionnel. Nous appuyant sur les travaux de Falque & Bougon, (2009) qui énoncent quatre modèles de décision (l’approche rationnelle, choix de la ‘poubelle’, l’approche politique, le choix satisfaisant), nous privilégions dans le cadre de notre étude, l’approche rationnelle et le choix satisfaisant puisqu’ils nous offrent la possibilité d’approcher la thèse du dépouillement de l’information de toute forme de contrainte afin que celle-ci aide à prendre les décisions efficaces. Pourtant nous faisons déjà face à un premier défi soulevé par le concept d’observatoire. En effet, au regard de la complexité de l’environnement éducatif étudié, il se pose un problème de polysémie des concepts à utiliser en ce qui concerne les indicateurs extraits des objectifs assignés aux départements ministériels concernés. Leur interprétation diffère d’un département à un autre. C’est le cas par exemple du taux d’encadrement qui n’aura pas la même interprétation que l’on se situe au niveau de l’éducation de base, de l’enseignement secondaire, de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle. Pour y remédier, nous avons spécifié les indicateurs pour chaque département ministériel : l’affichage de chacun des indicateurs sera ainsi déterminé par l’indication préalable du ministère.

1.2.2. Problématique de la collecte d’information ou la pertinence de l’intelligence économique

15 La recherche de l’information est un processus qui commence dès que le problème est posé jusqu’à la sélection de l’information pour la résolution dudit problème. Afin de veiller à ce que les décisions soient fondées sur des informations correctes, il y a lieu d’appliquer une méthodologie rigoureuse et efficace dans le processus. Cette méthodologie nous est offerte par le concept d’intelligence économique (IE) qui de par sa définition, aide à cadrer la collecte, le traitement et la gestion de l’information. Ses étapes clairement définies du début à la fin du processus décisionnel guident tant l’utilisateur dans la collecte de l’information que le décideur dans la prise de décision.

16

Certains auteurs définissent l’IE comme un « ensemble d’actions coordonnées de recherche, de traitement et de diffusion de l’information utile aux acteurs économiques en vue de son exploitation à des fins stratégiques et opérationnelles. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l’entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coût »
(Martre, 1994). 
Pour d’autres, c’est « un processus de collecte, de traitement et de diffusion de l’information qui a pour objet la réduction de la part d’incertitude dans la prise de toute décision stratégique »
(Revelli, 1998).

17 Il nous semble important de nous attarder sur les quatre mots-clés qui ressortent de cette dernière définition :

18 – le processus qui signifie que l’IE n’est pas une action mais un ensemble d’actions coordonnées ;

19 – l’information qui est la matière première, l’objet de recherche du processus ;

20 – la part d’incertitude : sachant que toute prise de décision est une prise de risque, la définition de l’IE permet de réduire la part d’incertitude liée à la prise de ce risque ;

21 – la décision qui est la cause du déclenchement du processus, le but pour lequel le processus est engagé.

22 Nous nous inspirons des travaux de David (2005) qui révèlent la procédure traditionnelle de résolution d’un problème décisionnel.

23 Ici, David montre qu’il a été question jusqu’à présent de collecter des informations afin de trouver une solution à un problème identifié. Néanmoins, il est prouvé que toute activité de recherche d’informations reste stérile si le contexte d’utilisation de ces informations n’est pas bien spécifié avant ; et ce d’autant plus que c’est l’utilisation potentielle qui oriente la recherche d’information et pas l’inverse. Collecter des informations avant l’identification de ses applications éventuelles est une activité infructueuse. C’est partant de ce principe que l’auteur décompose en sept phases, les étapes de l’IE à savoir :

24 1. Identification d’un problème décisionnel.

25 2. Traduction du problème décisionnel en un problème de recherche d’information.

26 3. Identification des sources pertinentes d’information.

27 4. Collecte des informations pertinentes.

28 5. Analyse des informations collectées afin d’extraire des indicateurs pour la décision.

29 6. Interprétation des indicateurs.

30 7. Prise de décision.

31 Il propose ensuite qu’au lieu de vérifier les sources des informations, leurs pertinences et leurs utilisations potentielles après les avoir collectées, de :

32 – commencer par définir le problème décisionnel aussi explicitement que possible ;

33 – traduire la représentation du problème décisionnel en problème de recherche d’informations ;

34 – identifier les sources les plus pertinentes de l’information.

35 À partir de là, nous avons une nouvelle approche par l’inversion des étapes du schéma de la figure 1.

Figure 1. Procédure traditionnelle de résolution d’un problème décisionnel - CVI

Figure 1. Procédure traditionnelle de résolution d’un problème décisionnel - CVI

Figure 1. Procédure traditionnelle de résolution d’un problème décisionnel - CVI

36 Appliquons le processus de l’IE à notre étude de cas en partant de la nouvelle approche de résolution d’un problème décisionnel et nous obtenons :

37 Identifier les enjeux du problème décisionnel, commencer par définir le problème décisionnel aussi explicitement que possible

38 Avoir un visuel en temps réel du comportement des indicateurs dans le système éducatif pour une gestion saine et efficace afin d’atteindre les objectifs fixés par le DSCE.

39 Traduire la représentation du problème décisionnel en problème de recherche d’informations

40 Après la clarification du problème décisionnel, il faut passer du problème décisionnel au problème de recherche d’information. La méthodologie présentée pour permettre ce passage est proposé par Kislin (2005). Elle facilite l’identification des sources les plus pertinentes ainsi que des critères de pertinence des informations elles-mêmes. Il s’agit de :

41 1. Clarifier le sens de chaque concept de l’énoncé du problème décisionnel.

42 2. Identifier les indicateurs que le décideur pourra utiliser pour orienter sa décision – les indicateurs sous forme d’attributs des informations qui seront nécessaires.

43 L’application de ce principe à notre étude de cas nous conduit à l’étude de l’extrait du discours du Président de la République du Cameroun, à l’origine de la réflexion qui a abouti à la mise en place de l’ODSE :

44

« … c’est en effet la croissance économique qui est le seul moyen d’améliorer les conditions de vie des camerounais et de multiplier les offres d’emploi … Il faut absolument trouver des solutions à ce dernier problème qui concerne en particulier les jeunes, diplômés ou non, qui arrivent chaque année en grand nombre sur le marché du travail.
(Biya, 2006).

45 – Comment le Président de la République pense-t-il résoudre le problème des jeunes : Par la croissance économique ? Par la création de nouveaux emplois ?

46 – Que signifie « problème d’emplois des jeunes » dans ce contexte ? – Que ressortent les statistiques nationales et internationales sur les problèmes d’emplois des jeunes au Cameroun ? Quelles sont les bases documentaires ? Les références bibliographiques ?

47 – Que signifie « jeunes diplômés » ? Ceux qui viennent de sortir du système éducatif ? Après combien de temps de formation ? La tranche d’âge qui correspond à « jeunes diplômés » un critère d’âge ou de temps ? Les causes de la sortie du système éducatif sans diplômes ? Raisons culturelles ? Raisons économiques ?

48 – Que signifie « le marché du travail » ? Ensemble des offres d’emplois ? Qui sont ceux qui offrent le travail ? Les critères pour trouver un emploi ? Les secteurs porteurs ?

49 – Quels sont les acteurs chargés de mettre en œuvre la politique du Chef de l’État ?

50 – Y répondre permettra d’avoir des critères de description des informations à chercher pour obtenir des réponses pertinentes et de cibler les sources les plus pertinentes.

51 Il est important ici de faire ressortir le lien entre le système éducatif et le problème. En effet, étant donné que la taille de la population compte dans le développement d’un pays, dans un environnement marqué par la sous-productivité, la croissance de la population exerce plutôt une forte pression tant sur les services sociaux que sur l’environnement. Le salut viendrait dans ce cas de la formation du capital humain afin de passer de ressource potentielle à ressource réelle. L’importance de l’éducation apparaît indéniable dans cette vision pour assurer la mutation comme le démontrent les travaux de Jacob Mincer (1974) ou Psacharopoulos et Hinchliffe (1973). À la lumière de ceux-ci, l’éducation est le fondement de l’émergence d’un pays. Son impact est à la fois direct et indirect. Direct par l’amélioration de la qualité du travail et la maîtrise de l’innovation technologique, et indirect au regard des retombées de la croissance économique (progrès sociaux, changements culturels et humains). Le Cameroun doit mettre un point d’honneur à rendre son système éducatif performant, gage d’une économie florissante.

1.2.3. Identification des sources pertinentes

52 Les différentes sources pertinentes d’informations répertoriées qui permettent au mieux d’avoir les informations sont principalement :

53 – Le DSCE.

54 – L’Institut National de la Statistique.

55 – Les organismes internationaux tels la Banque Mondiale, l’Unesco… 

56 – Les textes réglementaires en vigueur au Cameroun.

57 – Les publications et archives des ministères concernés.

58 Comment évaluer la pertinence des informations une fois collectées ? Quelles sont les critères de pertinence d’une information ?

1.2.4. Problématique de pertinence de l’information

59

La pertinence peut être définie comme « l’adéquation entre le résultat d’une recherche d’informations et l’énoncé de la question posée » (Calcaly et al., 2004) ou « un jugement de valeur attribué selon le niveau de lecture du sujet, ses connaissances concernant le thème, ses objectifs, le contexte » (Dinet & Rouet, 1998). À partir de ces définitions, on peut considérer qu’une information est pertinente quand elle apporte des réponses au problème posé par le sujet qui a motivé la recherche d’information. Brigitte Simonot dans son explication estime que la pertinence concerne « l’adéquation d’un document où d’un objet informationnel à la demande d’un individu donné. En effet, pour qu’une information (un document) soit pertinent, elle doit être compréhensible par la personne qui la recherche et liée aux connaissances dont il dispose sur le sujet » (Simonot, 2008).
Quand et comment un utilisateur peut-il estimer être en possession d’une information pertinence ? À cette question, David Amos (2008) nous éclaire davantage. Ce dernier estime que la recherche d’informations dépend toujours de la connaissance dont on dispose sur les informations recherchées et de leurs utilisations finales. Il énonce le principe de la recherche d’informations par le contenu basé sur le fait que « la connaissance dont on dispose sur les informations recherchées se traduira par la spécification des besoins en information ; souvent sous forme d’équation de recherche » (David, 2008). En réalité, ce principe comme l’indique l’auteur, s’applique quel que soit l’agent de recherche et quelle que soit la source d’information. Or, « C’est la connaissance sur l’utilisation finale de l’information qui permet de donner un jugement sur sa pertinence ». En outre, il serait possible d’après l’auteur de calculer le taux de pertinence d’un SRI qui serait à partir de cette équation : nombre de documents pertinents trouvés sur le nombre de documents trouvés.

60 En intelligence économique (IE), deux indicateurs-clés permettent de mesurer la pertinence des informations : la connaissance du problème décisionnel et sa traduction en problème de recherche d’information (David, 2008).

61 La phase qui consiste en la recherche d’informations implique selon cet auteur l’identification des sources pertinentes d’informations. Savoir comment identifier les sources pertinentes influe sur le résultat et conditionne la pertinence de l’information. Aussi, la pertinence de l’information n’est mieux évaluée qu’avec une bonne compréhension du problème à résoudre. Or là-dessus, généralement les décideurs ne sont pas les chercheurs d’information et maintes fois, il a été constaté au cours des études que les décideurs pour des raisons stratégiques, ne divulguent pas toujours les vrais objectifs des demandes d’informations et le résultat peut ainsi en être biaisé. Philippe Kislin propose une solution dans la représentation des connaissances qui conduit à la transformation du problème décisionnel en un ensemble de problèmes de recherche d’information (Kislin, 2007).

2. Présentation de l’outil ODSE

2.1. L’environnement

62 Le système d’information de l’observatoire dynamique du système éducatif (ODSESI) est accessible sur Internet avec Drupal comme système de gestion de contenus (CMS). MySQL pour le stockage de données et d’un serveur web (Php MyAdmin) pour gérer la base de données. Accessible sur Internet à partir de tout appareil connecté (téléphone, IPhone, tablette, ordinateur…). La plateforme ODSE est composée de deux types de page :

63 – Des pages à consultation libre et accessible à tout utilisateur.

64 – Des pages spécifiques à des utilisateurs authentifiés dont l’accès est restreint et conditionné par l’ouverture d’un compte.

2.2. Les acteurs

65 Trois acteurs humains interagissent avec le système :

66 1. Le décideur : c’est une personne ou un groupe de personne. À première vue, il s’agirait du président de la République mais en approfondissant la réflexion, on se rend compte que ce dernier ne fait qu’observer et donner les directives mais il y a des organes chargés de la mise en application des stratégies ; ce sont des chefs des départements ministériels en charge des questions de l’éducation : MINEDUB [1], MINESEC [2], MINESUP [3], MINEFOP [4]. Nous considérons que ce sont eux les décideurs.

67 2. Le veilleur : celui qui doit analyser et comprendre le problème décisionnel, c’est nous.

68 3. Le concepteur du SI : celui qui doit mettre en place l’outil d’aide à la décision, c’est nous.

69 Ici, le veilleur et le concepteur du SI constituent la même personne. Comme nous le voyons, les acteurs peuvent être combinés pour la réalisation de certaines phases.

2.3. Les utilisateurs

70 On distingue 4 types d’utilisateurs ayant accès aux fonctionnalités suivantes :

71 1. Utilisateur Lambda

72 – Afficher les objectifs d’un ministère.

73 – Choisir et afficher les indicateurs selon les objectifs choisis.

74 2. Utilisateur authentifié. Ce sont les décideurs, les chefs des départements ministériels

75 – Afficher et voir le parcours d’un enseignant ou d’un apprenant de son département.

76 – Afficher tous les enseignants, les apprenants et les institutions de son département avec détection automatique par le système.

77 – Faire des simulations dans le temps et dans l’espace.

78 – Afficher le tableau de bord avec affichage des indicateurs multiples.

79 3. Opérateur de saisie de données avec accès par authentification

80 – Ajouter un enseignant, un apprenant ou une institution.

81 – Ajouter des statistiques selon les données reçues.

82 4. Les chefs d’établissements qui ont un espace d’envoi de documents statistiques permettant la mise à jour de la base de données. Ils ont besoin d’un compte pour accéder à cet environnement dédié.

2.4. ODSE et la prise de décision

83

Les systèmes interactifs d’aide à la décision (SIAD) (en anglais Decision support system (DSS)) d’après (McNurlin & Sprague, 1989) sont des « systèmes informatisés qui aident des décideurs à confronter des problèmes mal structurés, par l’interaction directe avec des modèles de données et des modèles d’analyse. » Ces systèmes sont habituellement fortement quantitatifs et permettent à des utilisateurs d’explorer les conséquences des décisions basées sur différentes données.

84 Dans le contexte actuel du système éducatif camerounais, l’information est abondante et diverse, la nécessité de disposer d’un outil ou d’une méthode qui permette de faire le tri et de voir clair au milieu de cette masse d’informations n’est pas un luxe mais plutôt un impératif. Le rôle d’un système d’aide à la décision est de permettre au décideur de composer une requête et d’avoir le retour dans de brefs délais dans le suivi d’un processus bien établi. Robert indique qu’un utilisateur doit composer une requête, celle-ci est transformée dans un format qui est en conformité avec les règles et les attributs dans le système informatisé. Cette requête est mise en correspondance avec la base de données pour produire les sélections qui s’accordent avec la requête (Robert, 2007). Il décrit quatre méthodes généralement utilisées pour développer les systèmes interactifs informatisés d’aide à la décision et les systèmes d’experts

85 – les raisonnements à base de cas ;

86 – les raisonnements à base de règle ;

87 – les réseaux neuronaux ;

88 – les réseaux probabilistes.

89 Si les problèmes posés par la gestion du personnel et les difficultés rencontrées dans la collecte d’informations pour avoir des statistiques fiables au moment opportun nous auront poussés à chercher une solution pour le système éducatif camerounais, nous pouvons déduire que la méthode de cas aura été à la base du développement à notre outil. En visualisant les informations présentées sous forme graphique, l’utilisateur a un aperçu global, une meilleure visibilité du comportement d’un indicateur sur l’ensemble du territoire. L’utilisateur peut décider en fonction de ce qu’il observe d’ajuster et de faire tendre les résultats vers l’atteinte des objectifs préalablement définis.

90 Par exemple, l’effectif des apprenants par région (figure 2), permettra de guider la décision de création et d’ouverture des établissements en priorisant les zones à forte population. En croisant ce graphique avec celui de la répartition de la population, on se rend compte que l’extrême-nord qui est la région la plus peuplée compte parmi les plus faibles en nombre d’apprenants. Quand on sait que la majorité de la population camerounaise est jeune et en âge d’être scolarisée, on constate dans cette figure qu’il y a un besoin de réajustement dans la carte scolaire.

Figure 2. Répartition des apprenants par région

Figure 2. Répartition des apprenants par région

Figure 2. Répartition des apprenants par région

Figure 3. Répartition des enseignants par région

Figure 3. Répartition des enseignants par région

Figure 3. Répartition des enseignants par région

Figure 4. Répartition des enseignants par sous-système

Figure 4. Répartition des enseignants par sous-système

Figure 4. Répartition des enseignants par sous-système

91 Le tableau de bord sur la répartition des enseignants par région et par sous-système (figures 3 et 4) sera l’outil idéal pour orienter la mutation des enseignants dans des régions qui sont le plus dans la nécessité comme celle de l’extrême-nord. En affinant l’affichage par département et même par arrondissement, le besoin en enseignants se fera de plus en plus précis. Les décisions de mutation seront le résultat des besoins réels sur le terrain.

92 Les figures 5, 6 et 7 présentent la situation actuelle des enseignants en ce qui concerne soit leur âge ou leur ancienneté. Le décideur visualise que certains enseignants qui normalement devraient déjà jouir de leur droit à la retraite sont toujours actifs. La tranche d’âge peut être définie afin d’affiner une certaine catégorie d’enseignants (la figure 6 précise la tranche entre 60 et 70 ans). À partir du nom ou du matricule, il peut retrouver la fonction occupée et la structure de l’enseignant. Sur la base de ces informations fiables, le décideur peut remplacer un responsable ou un enseignant de champs. Des postes ne seront plus vacants ou occupés par deux personnes différentes.

Figure 5. Enseignants actifs ayant atteint l’âge de départ à la retraite dans la région du centre

Figure 5. Enseignants actifs ayant atteint l’âge de départ à la retraite dans la région du centre

Figure 5. Enseignants actifs ayant atteint l’âge de départ à la retraite dans la région du centre

Figure 6. Enseignants ayant entre 60 et 70 ans dans le département du Mfoundi (au cœur de la capitale Yaoundé)

Figure 6. Enseignants ayant entre 60 et 70 ans dans le département du Mfoundi (au cœur de la capitale Yaoundé)

Figure 6. Enseignants ayant entre 60 et 70 ans dans le département du Mfoundi (au cœur de la capitale Yaoundé)

Figure 7. Enseignants ayant au moins 10 ans d’ancienneté au poste actuel

Figure 7. Enseignants ayant au moins 10 ans d’ancienneté au poste actuel

Figure 7. Enseignants ayant au moins 10 ans d’ancienneté au poste actuel

93 Il arrive que certains enseignants soient « oubliés » dans leur poste de travail pendant plusieurs années (figure 7). Il en est de même de ceux qui se font muter par plaisir sans respect de délai qui est d’au moins 3 ans sauf pour des raisons particulières. ODSE évitera ce problème par la visualisation par ancienneté au poste actuel des enseignants. Une fois l’année définie, le décideur a la liste de tous les enseignants qui correspondent au critère d’ancienneté choisi. Il peut dès à présent effectuer les mutations sans abus.

2.5. Les failles dans le système d’information révélées par ODSE

94 Des observations faites à partir des données intégrées jusqu’à présent dans le système révèlent des failles qui faussent le calcul et l’évaluation des indicateurs et peuvent orienter vers des décisions inadéquates. Nous avons recueilli nos données auprès de la délégation régionale du Centre, le plus haut service déconcentré de la région en matière de recouvrement des statistiques pour le ministère des enseignements secondaires. Les données leur parviennent du terrain par la voie hiérarchique selon le parcours suivant : établissement - délégation départementale - délégation régionale - ministère. Après la délégation régionale, nous avons confronté puis complété nos informations par les données collectées au ministère. Il en ressort ainsi des insuffisances.

95 La figure 4 ressort la répartition d’enseignants entre deux sous-systèmes : le sous-système francophone et le sous-système « bilingue ». Au Cameroun, deux sous-systèmes cohabitent et évoluent indépendamment dans leurs méthodes d’évaluations et de certification (Loi, 1998) : ce sont les sous-systèmes francophone et anglophone. Or, sur cette figure, on retrouve effectivement deux sous-systèmes mais ceux-ci ne sont pas représentatifs de l’environnement. Le sous-système « bilingue » qui apparaît en fait n’est que la combinaison établie dans certains établissements qui abritent en leur sein les systèmes anglophone et francophone. Il se trouve que les enseignants qui exercent dans le sous-système anglophone sont des fonctionnaires qui dépendent du secteur public et les établissements anglophones de la région du centre appartiennent tous au secteur privé. Les établissements du sous-système anglophone qui dépendent de l’État sont des établissements « bilingue » (abritant les deux sous-systèmes). Il n’y a donc pas à proprement parler d’enseignants appartenant officiellement au sous-système anglophone. Il faudra réfléchir au moyen de ressortir les enseignants spécifiques du secteur anglophone dans la région du Centre pour que l’affichage ressorte tout au moins les deux sous-systèmes tout en indiquant l’existence des établissements bilingues.

96 La figure 5 répertorie la liste des enseignants toujours actifs mais ayant atteint l’âge de départ à la retraire dans la région du centre. L’âge de départ à la retraire varie d’un ministère à un autre en ce qui concerne les départements ministériels. 60 ans pour l’éducation de base et les enseignements secondaires et 65 ans pour l’enseignement supérieur. La figure 6 précise que la plupart de ces enseignants exerce dans le seul département du Mfoundi, au cœur même de la capitale. La préférence du centre peut se justifier par le fait que c’est la région de Yaoundé, capitale politique, siège des institutions. Un nombre aussi élevé d’enseignants actifs ayant dépassé l’âge de départ à la retraite indique les lacunes de mise à jour dans le fichier des enseignants. Absentéistes, ces « anciens » n’assurent que quelques heures de cours par semaine, ce qui leur laisse le temps de vaquer à d’autres affaires plus ou moins lucratives. En périphérie, ils auraient plus d’heures de cours et s’exposeraient en cas d’absences répétées.

97 La figure 7 liste les enseignants ayant passé au moins 10 ans dans leur structure actuelle. Les textes stipulent qu’après 3 ans minimum et 5 ans maximum, un enseignant est susceptible d’être muté dans un autre établissement. Ceci permet une meilleure rotation et accroît l’efficacité car sans recyclage, un enseignant sombre dans la routine et la performance décroît.

98 Toutes ces figures mettent en lumière un problème de communication et de mauvaise gestion des mécanismes sur place. Normalement, chaque année, les chefs d’établissements ont le devoir d’envoyer des statistiques par voie hiérarchique pour la mise à jour des données. D’après les observations, soit ce sont les chefs d’établissement qui « oublient » soit, les statistiques n’arrivent pas à destination. De fait, la hiérarchie n’a pas les bonnes statistiques et les décisions sont par conséquent inadaptées à la réalité.

99 La défaillance de communication cache et entretient un mal beaucoup plus insidieux qui est la corruption. En effet, si les vraies statistiques parvenaient au sommet certaines pratiques ne pourraient perdurer telles percevoir un salaire de fonctionnaire alors qu’on devrait être à la retraite, se retrouver dans l’arrière-pays qu’on estime être pour les « autres » et préférer ne pas remplir son quota horaire dans la capitale. Les établissements classés parmi les meilleurs par rapport à leur pourcentage de réussite aux examens officiels sont en fait ceux qui limitent le nombre de candidats réguliers à présenter en fonction des résultats internes. Les autres élèves pourtant régulièrement inscrits mais dont les chances de réussite à l’examen sont en deçà de 50 % sont présentés en candidats libres et ne figurent pas sur la liste officielle de l’établissement. Si les inspecteurs ne « fermaient pas les yeux » sur cette pratique, les statistiques seraient plus justes et les indicateurs reflèteraient la réalité. En adoptant l’ODSE, la soustraction, la rétention et la falsification d’information ne seraient plus possibles, du moins le temps de mettre en place les contournements du système, ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

100 Une enquête effectuée auprès des utilisateurs de l’ODSE au sein du département ministériel des enseignements secondaires ressort que 80 % des utilisateurs aimeraient adopter l’outil d’aide à la décision. À la question de savoir pour quelle fonctionnalité précise ils aimeraient adopter l’ODSE, la fonction qui arrive en premier (84,3 %) est l’envoi et la réception des statistiques directement à la source. Curieusement, c’est pour la même fonction que certains redoutent son adoption car entre temps, il n’y a pas de circuit parallèle pour la falsification des données. Les fonctions de ceux qui adopteraient volontiers l’outil sont par ordre décroissant les directeurs de l’administration centrale 60 %, les chefs d’établissements 20 %, les directeurs des services déconcentrés 10 %, les chefs de service et chefs de bureau 10 %. Un autre problème soulevé par l’ODSE est le fait que les utilisateurs craignent qu’ils n’aient plus leur mot à dire après l’adoption de cet outil 40 %. Ils pensent que l’outil est mis en place pour prendre des décisions à leur place. Parmi ceux qui sont réticents à son adoption, certains avancent l’argument de la peur de l’innovation 50 %. Le saut vers l’inconnu effraie et ils sont peu nombreux qui osent franchir le pas. Pour l’instant, l’outil qui est en phase de mise en œuvre a besoin d’être expérimenté et rodé dans tous les départements ministériels avant sa soumission aux autorités pour adoption.

3. Opérationnalité et perspectives

101 L’observatoire offre aux chefs d’établissements et autres dirigeants de structures éducatives la possibilité d’envoyer des statistiques directement à l’opérateur en charge de la mise à jour de la base de données par une interface appropriée (figure 8). Ce dernier travaillera sous la direction du responsable de la carte scolaire du ministère respectif.

Figure 8. Interface d’envoi des données à l’opérateur

Figure 8. Interface d’envoi des données à l’opérateur

Figure 8. Interface d’envoi des données à l’opérateur

102 Parce que tout nouvel outil est toujours redouté, pour faciliter l’utilisation de l’ODSE et d’optimiser ses objectifs, il sera utile d’avoir des séances de formation à l’outil. Le problème se situe au niveau de la logistique car, comment réunir tous les acteurs concernés pour une séance de formation. Plusieurs séances coûteraient plus cher c’est pourquoi nous pensons à l’utilisation d’un outil de capture vidéo d’écran à l’instar de Screencast Omatic qui comme toutes les vidéographies, est très utile pour des démonstrations de logiciels et un excellent outil d’apprentissage : il permet aux nouveaux utilisateurs de « voir » comment fonctionnent les logiciels. Une vidéographie sera intégrée au niveau des interfaces accessibles aux utilisateurs. En cas de problème spécifique non concerné par une vidéographie, un espace est prévu pour contacter le gestionnaire de l’observatoire (nous). Toutefois, le problème de connectivité des établissements au réseau internet est une limite non négligeable à l’accès à la plateforme mais les efforts du gouvernement dans l’ouverture des centres multimédias dans les établissements scolaires sur tout l’ensemble du territoire est très encourageant. La vulgarisation du téléphone et les facilités offertes par les opérateurs de téléphonie mobile est une autre solution pour l’accessibilité de la plateforme quelle que soit la position géographique sur le territoire national.

103 Actuellement, ODSE fonctionne partiellement car mis en place et implémenté dans un seul ministère, celui des enseignements secondaires qui est notre ministère d’appartenance où l’information est plus accessible mais dans les prochains jours l’objectif est le rapprochement auprès des autres ministères en charge de l’éducation à savoir l’éducation de base, l’enseignement supérieur et l’enseignement professionnel. Pour avoir une base de données à jour, il est prévu une mise en place d’un système de veille avec le suivi du calendrier d’envoi des statistiques, des SMS seront envoyés aux chefs d’établissements pour rappeler les dates limites d’envoi des données.

4. Conclusion

104 Concevoir un système d’information à finalité opératoire pour répondre à la problématique de prise de décision telle était la problématique autour de laquelle a été conduite notre réflexion. Nous situant au niveau du processus rationnel et du choix satisfaisant de Falque et Bougon, nous nous sommes servis des différentes bases de données existantes et pour des données non disponibles mais dont nous avions besoin, le processus d’IE a guidé la recherche d’informations. Après avoir défini les différentes notions qui sous-tendent notre exercice, notre travail a reposé sur la présentation de deux points principaux, à savoir : le système d’information développé pour la visualisation de l’information et l’impact de ce dernier dans le processus décisionnel.

105 Il ressort que cet observatoire ambitionne d’être une plateforme d’observation, un tableau de bord qui facilitera la prise de décision. Dynamique à deux niveaux, il permet au décideur de choisir les données à visualiser et leur mise à jour est automatique en fonction de la manipulation des données.

106 Néanmoins, tout système automatisé aussi fiable soit-il, reste un outil. En effet, aucun système malgré les efforts et la technologie ne peut remplacer l’homme dans la prise de décision ; il ne peut que se limiter à l’orientation en fournissant des informations fiables et pertinentes. L’objectif de tout outil d’aide à la décision est d’éclairer le décideur dans le processus décisionnel pour une prise de position rapide et sans risque ou tout au moins en minimisant la part d’incertitude dans la prise de décision. Ceci étant, nous pensons que l’ODSE devrait remplir efficacement cette fonction. Ainsi que l’ont énoncé Frenot et Grumbach (2014), ce sont des outils qui facilitent l’intermédiation c’est-à-dire « la mise en relation entre personnes ou services ».

Bibliographie

Bibliographie

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Mise en ligne 21/12/2016

Notes

  • [1]
    Ministère de l’Éducation de Base
  • [2]
    Ministère des Enseignements Secondaires
  • [3]
    Ministère de l’Enseignement Supérieur
  • [4]
    Ministère de l’Emploi et la Formation Professionnelle
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