Doris Bonnet est anthropologue. Elle a mené ses recherches en Afrique, en particulier au Burkina Faso, et en France auprès des migrants originaires d’Afrique subsaharienne. Chercheuse émérite à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), elle s’intéresse actuellement aux nouvelles formes de parentalité en situation migratoire. Sensible à la question de la transmission, elle maintient de nombreux liens avec ses étudiants. Elle poursuit au sein de son laboratoire « Population et Développement » (Ceped, Université de Paris) un séminaire avec des collègues sur l’histoire et l’anthropologie de la petite enfance.L’autre : Merci Doris Bonnet d’accueillir L’autre aujourd’hui. La première question que nous posons à tous les chercheurs ainsi qu’aux cliniciens dans le champ transculturel que nous rencontrons pour la revue L’autre, est de savoir si leur enfance, le lieu où ils sont nés, leur famille, leur adolescence - ces éléments de l’affiliation première - ont une influence sur leur parcours intellectuel.Doris Bonnet : C’est toujours difficile de déterminer l’origine d’un parcours professionnel. Je suis née à Paris, dans le 9e arrondissement, et j’habitais dans le 19e, aux Buttes Chaumont. Mon père était maroquinier, il avait une entreprise d’articles de voyage et ma mère travaillait dans l’hôtellerie. À l’âge de 10 ans, on est parti vivre à Nice. J’étais scolarisée dans une école religieuse qui avait organisé un système d’aide humanitaire par aire culturelle et avec des correspondants étrangers…
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