Jean-Pierre Vernant est un helléniste qui a profondément bouleversé les études grecques. A l’origine philosophe, il prépare une thèse sur « La notion de travail chez Platon », se tournant vers la Grèce, à la fois par goût personnel pour ce pays découvert très jeune et dont le soleil, l’odeur et la lumière l’ont émerveillés, et parce que cet objet d’études lui permet de se distancier de son engagement politique fortement marqué. Grand résistant antinazi pendant la deuxième guerre mondiale, il fut longtemps membre du Parti Communiste Français. Sur son chemin d’études, il a deux maîtres exceptionnels, l’historien et anthropologue Louis Gernet, à la culture grecque prodigieuse, en même temps que grand esprit libéral, et le psychologue Ignace Meyerson auquel il doit, dit-il, « la structure de son esprit de recherche ».A partir de là il se lance dans une grande aventure intellectuelle, élargit son champ d’études et passe à l’anthropologie religieuse de la Grèce. Directeur d’études à l’École des Hautes Études puis Professeur au Collège de France, il s’occupe de sciences sociales, puis de sciences religieuses, et crée un Centre de recherches comparées des Sociétés Anciennes, avec Pierre Vidal-Naquet et Marcel Détienne.Il explore tout de l’homme grec, la notion de personne, le langage figuratif, la tragédie, les techniques, les échanges, les mythes, la pensée, toujours au plus près des émotions et des désirs des hommes. Tout cela est entrelacé, entremêlé à une vie très militante, souvent complexe, puisqu’il fut un marxiste opposé au stalinisme dominant…
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