Le contre-transfert est un concept psychanalytique ancien qui s’est élargi et enrichi ces dernières années. Nous avions l’habitude de l’évoquer en tant que perturbation personnelle de l’analyste appelant à être analysée essentiellement, ailleurs et en nous-mêmes. De nos jours, nous évoquons également le contre-transfert comme pouvant avoir ses causes et ses effets chez le patient et nous pensons ainsi y voir une indication de quelque chose appelant à être analysé en lui (1).
Je crois que cet aspect plus récemment exploré du contre-transfert peut en effet être utilisé de la manière dont l’a décrit, par exemple, Paula Heimann (2), et que cela constitue un progrès technique important.
Cependant, la découverte du fait que le contre-transfert puisse être utilisé de manière profitable pour la cure ne doit pas signifier pour autant qu’il doive cesser d’être considéré comme pouvant être un obstacle sérieux. Étant donné que ces deux aspects existent, nous pouvons envisager de penser comme une problématique leurs similitudes et leurs différences et accorder à leur étude une nécessaire investigation.
Nous pourrions ainsi peut-être nous poser les trois questions suivantes lesquelles sont reliées entre elles : qu’est-ce que le contre-transfert « normal » ? De quelle manière et sous quelles conditions peut‑il être perturbé ? De quelle manière ces perturbations peuvent‑elles être rectifiées de manière à servir au progrès de l’analyse en cours ?
À propos de l’attitude correcte ou normale de l’analyste envers son patient, il y a de nombreux aspects qui ont déjà fait l’objet d’articles et de débats…
Mots-clés éditeurs : surmoi de l’analyste, identification projective, contre-transfert, double empathie, identification introjective
Mise en ligne 23/09/2021
https://doi.org/10.3917/jpe.022.0375Cet article est en accès conditionnel
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