Les nouvelles technologies ont profondément modifié les espaces de socialisation ainsi que le parcours de soin. La médecine numérique prend un nouveau virage avec l’apparition de médicaments connectés, permettant de suivre la prise du traitement. Aux USA, un médicament connecté utilisé pour la prise en charge des troubles bipolaires a eu l’autorisation de mise sur le marché, notamment. L’objet de cet article n’est pas de s’insérer dans les débats sur ce traitement spécifiquement, mais sur la technologie en elle-même. Notre problématique consiste à nous demander si la traçabilité informatisée de la prise médicamenteuse n’influence pas la relation médecin-patient. Pour cela, nous reprenons les asymétries relationnelles médecin-patient, et les principaux modèles de relation médecin-patient, pour montrer que l’espace de liberté du patient passe aussi par un pouvoir de mentir ou de cacher des informations. Selon nous, une traçabilité trop pressante ne répondrait pas à la demande réelle du patient ; demande variant au gré de ses changements psychologiques, mais surtout, au gré de son évolution personnelle avec sa maladie.
- nouvelle technologie de l’information
- relation médecin patient
Mots-clés éditeurs : nouvelle technologie de l’information, relation médecin patient
Date de mise en ligne : 24/08/2021
https://doi.org/10.3917/jibes.322.0069