La contractualisation est à l’ordre du jour dans de nombreux pays poursuivant une réforme de leurs systèmes de santé et de protection sociale. Elle est souvent présentée comme un moyen pour redéfinir les relations entre les principaux acteurs du système de santé en vue d’atteindre une plus grande efficience dans l’utilisation des ressources disponibles. Cet article présente et analyse l’expérience algérienne de ces quinze dernières années en vue d’établir de nouvelles règles de financement des prestations de soins par la sécurité sociale. Les auteurs présentent pourquoi et comment la contractualisation a été considérée comme une composante de la réforme du système de soins, analysent les étapes de sa mise en œuvre avant de tirer quelques enseignements de cette expérience encore en cours. Dans sa mise en œuvre, la contractualisation s’est heurtée aux difficultés méthodologiques habituelles de mesure de l’efficacité des prestations de soins et de leurs coûts mais aussi au contexte institutionnel dégradé et laissant peu de marge aux acteurs en présence pour s’engager dans une démarche contractuelle d’atteinte d’objectifs négociés.
Contracting in the health sector : the Algerian’s experience
Contracting in the health sector : the Algerian’s experience
Contracting is on the agenda in many countries pursuing health sector reform. It is often presented as a means to redefine the relationships between key actors in the health system to achieve greater efficiency in the use of available resources. This paper presents and analyzes the Algerian experience of the past fifteen years to establish new rules between the public health system and the social security. The authors show why and how the contracting was considered as a component of the health system reform, analyze the stages of its implementation before drawing some lessons from this experience still ongoing. In its implementation, contracting encountered the usual methodological difficulties in measuring the effectiveness and the costs of health care outcomes and benefits. The authors highlight the low degree of autonomy granted to the players engaged in the contractual approach to achieve negotiated objectives.
Mots-clés éditeurs : sécurité sociale, santé, Algérie, contractualisation
Mise en ligne 19/09/2013
https://doi.org/10.3917/jgem.105.0179