« Mais tu es psychologue ? Ça veut dire que tu vas m’analyser ? » sont les propos que nous avons entendus durant nos parcours universitaires et professionnels. Nos étudiants l’ont suggéré en cours, faisant part de leur étonnement et de la persistance des stéréotypes associés à leur discipline, se questionnant sur leur future profession, se demandant si la représentation des « psys » influe sur leurs pratiques professionnelles. Ils nous ont poussés à nous intéresser aux travaux menés sur les représentations sociales du psychologue, dont il résulte que peu de travaux de recherche ont été initiés, tandis que beaucoup de questionnements circulent dans la presse, sur Internet.
Nous-mêmes, des années après avoir obtenu nos diplômes, malgré nos expériences et bagages professionnels divers et variés, nous faisons face à ce type d’affirmation en dehors de notre pratique, et ce, même si notre métier est moins attaché à la psychologie clinique. C’est ainsi que nous sommes souvent amenés à parler de nos activités dans le domaine de la psychologie, de confronter l’image du tout-venant à la réalité de l’exercice professionnel.
Dans un premier temps, nous exposerons les liens qui unissent représentations sociales et identité, puis nous reviendrons sur les représentations sociales du psychologue ayant cours dans la société française, auprès du grand public, mais aussi chez des étudiants en psychologie. Cette démarche a pour but de mieux cerner l’impact que peuvent engendrer ces représentations sur l’identité professionnelle des psychologues et de déterminer les enjeux pour la profession à l’avenir…