Le vieillissement est une étape souvent délicate à traverser, a fortiori lorsque resurgissent certains traumatismes ou troubles non diagnostiqués durant l’enfance, au travers de manifestations cognitives et-ou comportementales. À l’appui de trois vignettes cliniques, les problématiques ici développées de l’enfant de remplacement et de celle du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité montrent comment elles sont susceptibles de colorer cette période de vie.
Victor Cherbuliez (1873) disait : « Il est bon d’aimer le passé et les grands souvenirs, mais il ne faut jamais devenir le prisonnier de sa mémoire. » Cette citation introduit parfaitement notre propos. La vie est ponctuée de crises existentielles, et celle toute particulière du vieillissement est l’occasion d’en dresser un bilan. Peut-être cette crise ou le vieillissement, d’une manière plus générale, favorisent-ils la réémergence ou l’expression nouvelle de certaines problématiques de l’enfance. Nous voulons montrer ici, au travers de deux thématiques que sont l’enfant de remplacement et le Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (tda/h), comment certains éléments vécus depuis l’enfance peuvent venir colorer le vieillissement, allant parfois jusqu’à mimer un tableau d’allure démentielle.
Le cas des enfants de remplacement est une clinique particulièrement riche et intéressante lorsque l’on souhaite étudier les problématiques identitaires précoces. Et pour cause ! Il s’agit d’un « …