NOTES
-
[1]
L. Wirth, “Le phénomène urbain comme mode de vie” (1938), traduit in Y. Grafmeyer, I. Joseph, L’école de Chicago. Naissance de l’écologie urbaine, Éditions Aubier, 1990.
-
[2]
T. Parsons, “Le système de parenté dans les États-Unis d’aujourd’hui”, in Éléments pour une sociologie de l’action, traduction française (1943), Paris, Plon, 1955.
-
[3]
R. Sennett, La conscience de l’œil, urbanisme et société, Paris, Éditions de la Passion, 2000.
-
[4]
La “matrilocalisation résidentielle” étant une étape du parcours d’intégration dans la société urbaine, voir M. Young, M. Willmott (1957), traduction française, Le village dans la ville, Paris, CCI, 1983.
-
[5]
P.-H. Chombart de Lauwe, Famille et habitation, Paris, Éditions du CNRS, 2 vol., 1959-1960 ; L. Roussel, La famille après le mariage des enfants. Étude des relations entre générations, Cahier de l’INED, n° 78, Paris, PUF, 1976 ; A. Pitrou, Vivre sans famille. Les solidarités familiales dans le monde d’aujourd’hui, Toulouse, Privat, 1978.
-
[6]
C. Bonvalet, A. Gotman, Y. Grafmeyer (éd.), La famille et ses proches. L’aménagement des territoires, Paris, INED, PUF, 1999.
-
[7]
C. Avenel, Sociologie des “quartiers sensibles”, Paris, Armand Colin, 2004.
-
[8]
Les Zones urbaines sensibles (ZUS) sont des entités administratives définies par les pouvoirs publics pour être la cible de la politique de la ville.
-
[9]
C. Avenel, M. Nicolas, F. Thibault, “Des démarches auprès des caisses d’allocations familiales plus fréquentes dans les zones urbaines sensibles”, L’essentiel, CNAF, 2004.
-
[10]
F. de Singly, Le soi, le couple et la famille, Paris, Nathan, 1996.
-
[11]
O. Schwartz, Le monde privé des ouvriers, Paris, Privat, 1990.
-
[12]
Collectif, Ces quartiers dont on parle, Paris, L’Aube, 1997.
-
[13]
W. J. Wilson (1987), trad. Les oubliés de l’Amérique, Paris, Desclée de Brouwer, 1994.
-
[14]
CERC, Précarité et risque d’exclusion en France, 1993.
-
[15]
C. Avenel, “Les évolutions sociologiques de la famille”, Recherches et prévisions, n° 72, juin 2003.
-
[16]
M. Kokoreff, La force des quartiers, Paris, Payot, 2003.
1Face au chômage et à la précarisation des habitants des quartiers sensibles, la famille offre identité, soutien et protection. Lorsque la ville apparaît hors d’atteinte quant aux modèles qu’elle propose, des processus ségrégatifs à l’œuvre réduisent le champ de la vie quotidienne des familles par un repli sur le foyer ou sur soi-même : les familles sont à la fois attachées à leur quartier et exclues de l’environnement urbain.
2La question de l’influence de la ville sur la vie familiale est ancienne et controversée. Dans la société industrielle, on établissait un lien entre l’urbanisation et la désorganisation de la famille. Un des précurseurs de cette idée montrait que la ville incarne le passage de la société traditionnelle, essentiellement définie par des liens de type “primaire”, à la société moderne, où prévalent des liens de type “secondaire” [1]. En opposition aux liens d’allégeance, les citadins développent des relations à la fois plus autonomes et segmentées dans le temps et l’espace. Par là même, la famille nucléaire se serait formée sur les décombres de la famille élargie, par les effets de l’urbanisation et de la mobilité spatiale croissante de la vie moderne [2].
3De nombreuses études réalisées ultérieurement conduisent à dresser un tableau sensiblement différent. En étant vecteur de modernité, la ville génère également ses propres contradictions. Ainsi, dans le Chicago de la fin du XIXe siècle, le sociologue Richard Sennett voit se former la famille comme un espace de repli et de protection, en raison même de l’urbanisation de la ville industrialisée, finalement peu favorable aux conditions d’entrée dans la vie moderne [3]. À cet égard, la croissance de la ville ne détruit pas les liens sociaux “primaires”, elle conduit au contraire à les renforcer ; le soutien familial de proximité jouant, par exemple, un rôle de relais entre la sphère privée, les institutions et le marché du travail [4]. En définitive, le phénomène urbain ne se définirait pas seulement par le passage de la tradition à la modernité, mais aussi par la logique d’un fonctionnement inverse : le passage de la “société” à la “communauté”, des liens “secondaires” aux liens “primaires”.
4En France, durant la période d’urbanisation intensive des années cinquante à soixante, on observe également l’importance des liens proprement familiaux et l’intensité des liens de parenté, quels que soient les niveaux de revenu des ménages. Ce fut notamment une des surprises des vastes recherches engagées sur les familles ouvrières en milieux urbains, confirmée plus tard par d’autres travaux [5]. Plus proche de nous, la généralisation du fait urbain n’empêche pas le renforcement des réseaux familiaux entendus au sens large [6]. La famille nucléaire n’est donc ni isolée ni centrée seulement sur le couple car elle demeure un territoire relativement étendu d’échanges affectifs, économiques et sociaux entre les différentes générations. Loin d’observer en définitive une désorganisation familiale, le sempiternel constat des enquêtes sociologiques est au contraire celui du caractère impérissable de la famille comme valeur centrale pour les individus.
Les “quartiers sensibles” : lieux de la désorganisation familiale ?
5Cette observation générale est-elle applicable aux familles qui résident dans les quartiers pauvres, en butte aux problèmes de l’exclusion, et souvent tenues par la société française dans le soupçon de déstructuration des liens, voire de démission parentale [7] ? D’abord, les caractéristiques sociodémographiques des familles des “zones urbaines sensibles” présentent certains aspects spécifiques [8]. Selon l’enquête “Vie de quartier” conduite par l’INSEE en 2001, les couples sans enfant ou avec moins de deux enfants à charge y sont sous-représentés, tandis que les familles nombreuses (12,9 %) et les ménages de type familles monoparentales (14,2 %) comptent pour deux fois plus que sur le territoire de la métropole (6,9 % et 7,1 %) [9]. Ensuite, c’est le problème de l’emploi qui ressort le plus nettement. Ainsi, entre 1990 et 1999, le taux de chômage passe, dans les ZUS, de 18,9 % à 25,4 %, alors que, durant la même période, il évolue de 10,8 % à 12,8 % pour la métropole. Il n’est pas étonnant que ces familles connaissent une plus grande précarité financière : leur niveau de vie moyen est de 918 euros par mois, contre 1 260 euros pour les personnes hors ZUS. Environ un ménage sur cinq vivant dans un quartier prioritaire se situe en dessous du seuil de pauvreté, contre un ménage sur dix dans le reste de la France. Or, c’est chez les couples de plus de trois enfants et chez les familles monoparentales que la part des ménages pauvres est la plus élevée. Près d’une famille sur deux composée d’un couple et de trois enfants ou plus est en situation de pauvreté dans les “quartiers sensibles”. Un peu plus d’un tiers des familles monoparentales résidant dans les mêmes zones d’habitation vit en dessous du seuil de pauvreté.
6Le cumul des indicateurs de difficultés économiques pourrait laisser penser à la réalité d’une pulvérisation de la famille dans les quartiers pauvres. Or, il n’en est rien. Il importe de ne pas confondre les indicateurs sociodémographiques avec le fonctionnement interne des familles. À l’instar de ce qu’on observe de façon générale pour la famille dans la ville aujourd’hui, on peut mettre au jour la vitalité et l’intensité des liens familiaux d’entraide et de solidarité dans les quartiers pauvres. Aussi le chômage ne détruit-il pas l’intégration du noyau familial, comme le montre l’existence de relations régulières avec les ascendants ou les collatéraux. Contrairement à une opinion courante, les “quartiers sensibles” ne sont pas les lieux de la désorganisation familiale. Les réseaux d’entraide et de soutien au sein de la parenté jouent un rôle d’amortisseur des conséquences du chômage et de l’exclusion.
La famille comme point d’ancrage
7Dans ces quartiers fortement stigmatisés, la famille est présentée comme le lieu relationnel privilégié du bonheur intime et l’espace qui permet de résister au sentiment de vulnérabilité sociale. On s’y définit “positivement” comme une personne, alors que le quartier renvoie une image négative, étant donné sa mauvaise réputation. Moins comme institution que comme foyer des relations affectives, la famille est au centre de la construction des identités individuelles [10]. En ce sens, la famille se construit comme un espace privé où l’homme et la femme, les parents et les enfants sont de plus en plus sensibles à la qualité de leurs relations. Ce qui distingue les familles issues des quartiers, ce ne sont pas les dispositions subjectives à l’égard de ce modèle, mais les ressources économiques et sociales pour pouvoir le mettre en œuvre librement. L’attachement à la sphère privée comme espace de construction de l’individualité fait émerger le pôle familial comme un lieu d’investissement fondamental de l’existence quotidienne. La sphère privée est le point d’ancrage de l’identité et des projets. On y réduit la distance sociale qui sépare de l’environnement, et surtout, comme l’a montré O. Schwartz, c’est là qu’on vérifie pratiquement son attachement à certaines ressources du modèle des classes moyennes, au sein de ce qui constitue un véritable “sanctuaire familial” [11]. En dehors de l’équilibre émotionnel qu’elle peut procurer, la famille dispense également quelques ressources instrumentales qui s’avèrent décisives dans les situations de difficulté. La précarité économique semble renforcer les formes de solidarité et d’entraide au sein des liens de parenté, même si les aides ne contrebalancent guère la logique des inégalités sociales.
L’importance des événements familiaux
8Ce n’est pas un hasard si les événements biographiques personnels et familiaux sont déterminants dans la façon de se définir. Le chômage ne semble jamais que s’y imbriquer. Quand on demande aux habitants des quartiers quel est l’événement marquant de leur existence, la grande majorité répond par un événement familial [12]. Mais presque jamais ne sont directement mentionnés les événements liés à l’emploi, alors même que les individus sont durement touchés par le chômage et la précarité. Par exemple, le divorce est un critère essentiel dans la manière de se percevoir, même si les conséquences financières ne sont pas les mêmes en fonction du sexe et du statut, les ruptures conjugales précipitant les risques de précarisation, surtout parmi les femmes sans activité professionnelle initiale. Aux États-Unis, W. J. Wilson expliquait, dans le contexte du ghetto, l’augmentation des familles monoparentales par le chômage des jeunes hommes [13]. On peut relever un lien statistique similaire en France entre la précarité professionnelle et la difficulté à former un couple [14]. Il existe de fortes relations entre la pauvreté économique et le célibat, comme l’illustre le profil dominant – sans emploi et sans conjoint – des bénéficiaires du Revenu minimum d’insertion. Mais la monoparentalité s’explique aussi par des raisons non économiques. Aujourd’hui, le couple ne dure que s’il répond aux sentiments amoureux qui y sont investis [15]. Il y a aussi une certaine précarité du sentiment conjugal, dès lors que l’amour est au fondement de l’union. On rencontre ainsi un nombre important d’hommes et de femmes divorcés ou séparés qui, quelle que soit leur situation professionnelle, se définissent en des termes identiques : ceux d’une transition personnelle de leur existence, vécue comme une dynamique de transformation de soi. Au fil de l’expérience conjugale, les individus peuvent basculer dans un “quartier sensible” en laissant derrière eux une situation matérielle bien plus confortable ou stable, mais se définir comme traversant une période de reconstruction personnelle et non comme situés sur le tranchant d’une destruction sociale. Or ce type de trajectoire n’est pas réductible à la désaffiliation économique car il définit un continuum proprement féminin ou masculin qui traverse toutes les catégories sociales, et qui est essentiel dans la perception de soi.
La famille à l’épreuve des inégalités
9Si le chômage ne détruit pas l’intégration familiale, il provoque pourtant un mouvement de repli. La “fixation” familiale de la vie quotidienne n’est pas toujours volontaire ; elle est largement fonction des conditions économiques. Si on mesure le nombre de relations autres que familiales, il est significativement plus réduit chez les chômeurs que parmi les individus pourvus d’un emploi stable. Les plus pauvres ou précaires ont moins d’amis, sortent moins et participent peu aux formes institutionnalisées de la vie sociale, comme les associations ou les syndicats. Non seulement le chômage ne fait pas véritablement diminuer l’intensité des relations familiales, mais il tend à les faire primer sur les relations amicales ou sociales. Dans le cas des familles défavorisées, les problèmes d’emploi, le manque d’argent et la faiblesse de la participation sociale sont des thèmes constants. Dans une large mesure, la privation économique cloue au quartier et empêche de pratiquer les activités de loisirs désirés. Ainsi, dans l’enquête “Vie de quartier” (op. cit.), les habitants des ZUS sont 31,7 % à ne jamais aller au restaurant (contre 15,8 % hors ZUS), 47 % à ne jamais se rendre à un cinéma, à un spectacle ou à un concert (contre 30,4 % hors ZUS). Ils sont également 70,7 % en ZUS à ne pas faire de sport, contre 54,4 % pour les autres quartiers. De ce point de vue, les potentialités urbaines fonctionnent de façon très ségrégative car elles renvoient partout les familles à leur propre condition.
10En fait, les familles sont si précarisées financièrement qu’elles sont avant tout confrontées au problème quotidien de la maîtrise des ressources. Si la pauvreté est une notion relative, elle est néanmoins vécue de façon brutale, car elle contraint à consacrer l’essentiel de ses revenus et de son temps aux besoins et aux charges les plus élémentaires de la vie quotidienne. Elle engendre le sentiment de vivre un combat de tous les jours, le noyau familial uni contre tous, destiné à assurer le minimum. Cette situation n’est d’ailleurs pas spécifique aux chômeurs. Les ménages qui travaillent tout en disposant de faibles revenus parviennent à se maintenir mais sans jamais garantir leur situation. Ils vivent avec une angoisse latente du basculement, et s’ils évitent le pire, ne peuvent s’autoriser le meilleur. Ils ne partent guère, par exemple, en vacances. Ils se définissent comme des “travailleurs pauvres” qui parviennent juste, en définitive, à “s’en sortir”. Car l’investissement financier dans les charges minimales du logement, de la voiture et des enfants engloutit le budget et étrangle toute velléité consommatrice. Le basculement est ainsi épargné. Mais ces ménages décrivent une certaine exaspération car les sacrifices ne semblent jamais accompagnés de détente et de plaisir. La survie économique n’est possible que si la priorité est accordée à la stabilité interne du foyer, mais au prix du renoncement à toute autre consommation.
La famille entre point d’appui et ligne de rupture
11À partir de là, l’installation durable des familles dans la précarité engage un rapport à la ville secrètement dominé par un sentiment d’injustice car l’aisance, la mobilité et au bout du compte l’arrogance des autres tranchent avec sa propre expérience. Dans la mesure où la ville renvoie à une norme moyenne de comportement de référence, ne pas pouvoir s’y conformer, et par là même déployer quotidiennement une énergie considérable pour parvenir à un minimum de conformité ou tenter de se maintenir provoque le sentiment d’être mis à l’écart du modèle dominant. Les habitants les plus précarisés peuvent se vivre comme enfermés dans un cadre de vie plus ou moins cloisonné car les contraintes vécues engendrent une réduction de son espace ; là où la ville oppose l’inaccessible. Dans ces cas, la vie quotidienne est souvent celle de la ségrégation sociale et spatiale et, en définitive, celle d’un repli contraint sur la sphère privée familiale. Ainsi la chaleur intime du foyer est-elle menacée de façon constante par la froideur des mécanismes du chômage et de la précarité de l’emploi. Le ticket d’entrée dans la société de l’individualité s’achète en monnaie frappée. La sphère privée de la famille se transforme alors pour les habitants des quartiers en repli à la fois contraint et volontaire, dans une ambivalence inéluctable. D’un côté, elle est un point d’appui essentiel qui préserve l’estime de soi, et le lieu où l’on peut exercer un peu de pouvoir. Mais de l’autre, elle trace également une ligne de rupture où l’on est sans cesse menacé de déchoir.
L’attachement des familles à leur quartier
12Le conditionnement économique de la vie quotidienne et la stigmatisation n’entraînent pas, toutefois, un simple repli sur le foyer ou sur soi-même. Ils n’interdisent pas l’organisation d’une vie sociale extérieure à la sphère domestique et même le développement des relations de voisinage. Les familles peuvent construire un mode de résistance propre dans un territoire donné. L’éloignement du marché du travail et la ségrégation spatiale les conduisent vers des stratégies collectives de lutte contre la précarité. On se replie certes, comme on l’a vu, sur la famille. Mais on peut aussi mobiliser des solidarités de proximité, des liens “communautaires”, voire même une identité de quartier. La pauvreté n’est pas simplement un manque de revenus, mais devient un mode de vie. Avec le temps se sont ainsi installées des stratégies d’adaptation et des identités spécifiques. Dès le milieu des années quatre-vingt, des études réalisées à partir d’enquêtes de terrain soulignaient, loin des stéréotypes sur l’anonymat, la densité des liens de convivialité et des modes de sociabilité au sein des cités HLM. Aujourd’hui, le quartier offre une alternative à l’isolement familial et social et favorise la formation de liens d’entraide matérielle et de soutien psychologique. Ce sont d’ailleurs souvent les habitants les plus pauvres économiquement qui développent les liens de proximité les plus intenses. En effet, le chômage et la précarité réduisent l’ampleur et la diversité des relations sociales, mais se traduisent par des rencontres quotidiennes plus fréquentes concentrées sur quelques personnes. On peut alors parler d’une “suraffiliation territoriale” [16] des familles précarisées, dans la mesure où les relations amicales et sociales se superposent aux relations de voisinage, dans un contexte de ségrégation. Ces familles ne sont plus isolées mais insérées au sein d’un réseau implicite de solidarités faisant circuler d’une main à l’autre tout un ensemble de ressources.
13Il n’en reste pas moins que le chômage et la précarité bloquent les mécanismes de l’intégration et figent une partie des populations des “quartiers sensibles” dans un véritable processus d’involution sociale entretenue par une série de processus ségrégatifs. Les effets de la ségrégation urbaine se propagent en effet de façon cumulative dans le temps et l’espace en concernant la plupart des dimensions de la vie quotidienne des familles concernées. Ainsi en va-t-il à propos de l’accès inégal à l’emploi mais aussi au système scolaire et, plus généralement, aux potentialités de la ville. On est donc conduit à retenir une perception ambivalente, dans la mesure où le vif attachement des familles à leur quartier se vit dans un rapport d’exclusion à la ville. ?
NOTES
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[1]
L. Wirth, “Le phénomène urbain comme mode de vie” (1938), traduit in Y. Grafmeyer, I. Joseph, L’école de Chicago. Naissance de l’écologie urbaine, Éditions Aubier, 1990.
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[2]
T. Parsons, “Le système de parenté dans les États-Unis d’aujourd’hui”, in Éléments pour une sociologie de l’action, traduction française (1943), Paris, Plon, 1955.
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[3]
R. Sennett, La conscience de l’œil, urbanisme et société, Paris, Éditions de la Passion, 2000.
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[4]
La “matrilocalisation résidentielle” étant une étape du parcours d’intégration dans la société urbaine, voir M. Young, M. Willmott (1957), traduction française, Le village dans la ville, Paris, CCI, 1983.
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[5]
P.-H. Chombart de Lauwe, Famille et habitation, Paris, Éditions du CNRS, 2 vol., 1959-1960 ; L. Roussel, La famille après le mariage des enfants. Étude des relations entre générations, Cahier de l’INED, n° 78, Paris, PUF, 1976 ; A. Pitrou, Vivre sans famille. Les solidarités familiales dans le monde d’aujourd’hui, Toulouse, Privat, 1978.
-
[6]
C. Bonvalet, A. Gotman, Y. Grafmeyer (éd.), La famille et ses proches. L’aménagement des territoires, Paris, INED, PUF, 1999.
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[7]
C. Avenel, Sociologie des “quartiers sensibles”, Paris, Armand Colin, 2004.
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[8]
Les Zones urbaines sensibles (ZUS) sont des entités administratives définies par les pouvoirs publics pour être la cible de la politique de la ville.
-
[9]
C. Avenel, M. Nicolas, F. Thibault, “Des démarches auprès des caisses d’allocations familiales plus fréquentes dans les zones urbaines sensibles”, L’essentiel, CNAF, 2004.
-
[10]
F. de Singly, Le soi, le couple et la famille, Paris, Nathan, 1996.
-
[11]
O. Schwartz, Le monde privé des ouvriers, Paris, Privat, 1990.
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[12]
Collectif, Ces quartiers dont on parle, Paris, L’Aube, 1997.
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[13]
W. J. Wilson (1987), trad. Les oubliés de l’Amérique, Paris, Desclée de Brouwer, 1994.
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[14]
CERC, Précarité et risque d’exclusion en France, 1993.
-
[15]
C. Avenel, “Les évolutions sociologiques de la famille”, Recherches et prévisions, n° 72, juin 2003.
-
[16]
M. Kokoreff, La force des quartiers, Paris, Payot, 2003.