Notes
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[1]
La majorité des enfants de 3 à 9 ans ont participé étant bébés aux ateliers parent/enfant.
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[2]
Depuis cinq ans, nous consta-tons une augmentation significative des pères participant à l’atelier. Actuellement, ils représentent un peu plus d’un tiers des effectifs.
-
[3]
Différentes propositions sont faites au moyen de matériel éducatif.
-
[4]
Le parent adapte mes propositions aux capacités motrices de son enfant.
-
[5]
Des jeux d’appel-réponse, ainsi que des actions symboliques (apparaître, disparaître) sont proposés.
-
[6]
La séparation est souvent plus difficile pour le parent que pour l’enfant.
-
[7]
Tout pour le bébé fait musique, mais particulièrement la voix de sa mère.
-
[8]
Elles seront réactivées quelques années plus tard si le jeune enfant est sollicité.
-
[9]
Paroles utilisées par Laura de Nercy lors des ateliers de danse sur mur d’escalade.
-
[10]
Les effets dont je parle sont le manque de précision sur les appuis.
-
[11]
Il est difficile pour le danseur de se verticaliser lorsqu’il quitte brutalement l’origine.
-
[12]
La soudaineté interroge la question du dévoilement.
-
[13]
On peut penser une relation entre la dualité présence/absence et le dualisme pulsionnel opposant les pulsions de vie aux pulsions de mort, évoqué par Freud dans sa publication Au-delà du principe de plaisir.
-
[14]
Cette pensée pose la question de l’origine et de la relation entre le premier mouvement de la personne venant au monde et de son dernier mouvement à la fin de sa vie.
La fluidité de son premier mouvement résonne-t-elle jusqu’à son dernier mouvement ?
Présentation
1Au cours du mois de juin 1997, je suis sollicitée par une jeune femme afin de proposer des ateliers de psychomotricité à des enfants de 12 à 24 mois au sein de son association. Je suis très étonnée par cette proposition, menant essentiellement des actions pédagogiques en danse contemporaine auprès d’enfants d’âge scolaire et des jeunes adultes. Je la contacte néanmoins quelques jours plus tard, intéressée par l’idée de découvrir son travail. Dès le lendemain j’assiste à une séance dans laquelle dix bébés de 12 mois environ sont présents, accompagnés d’un de leurs parents. Ils évoluent sur des tapis où est disposé un parcours de psychomotricité. Je suis rapidement séduite par ces jeunes enfants et j’ai l’intuition que cette rencontre va être importante. J’accepte la proposition, et en fais part à l’animatrice. Je pense alors à un atelier de danse permettant au bébé d’explorer la relation à son corps, à l’espace, à la musique et aux autres, et à élaborer un projet interrogeant la relation parent-bébé. C’est ainsi qu’un mercredi de septembre 1997, je me retrouvai dans un studio de danse accompagnée de douze bébés de 10 à 12 mois et de leurs parents, avec le désir de construire ensemble ce projet. Depuis dix ans je suis responsable pédagogique de l’association « Éveil Tendresse », quarante bébés de quatre mois à 24 mois sont présents avec moi, 60 enfants de 3 ans à 9 ans suivent mes ateliers de danse contemporaine [1].
La séance de danse
Le déroulement de la séance
2La séance de danse dure une heure. Le bébé est accompagné d’un de ses parents [2]. Elle s’effectue en musique, le plus souvent sur des musiques à percussions, d’influence africaine. Au fil des semaines, je structure l’atelier, en proposant différents espaces de création. Au sein des ces espaces, je crée des rituels et propose des situations pédagogiques évolutives.
3La première séquence est un espace intermédiaire, entre ce que vient de vivre l’enfant et son parent à l’extérieur et ce qui va se rejouer de la relation à travers la danse [3]. C’est un moment où j’accueille individuellement chacun des participants, et où se crée du lien et de la disponibilité à entrer dans la danse. Cet espace transitionnel invite à la danse et l’autorise. L’espace dit de présentation permet à chacun d’affirmer son individualité, et de renforcer le sentiment de soi. Ce rituel est évolutif et s’effectue en cercle le plus souvent en relation avec la pulsation rythmique.
4L’espace de mise en danse du corps est un moment où le désir d’expression du bébé est suscité, où des propositions, toujours en relation avec le rythme, sont faites pour l’aider à développer son schéma corporel, l’image de son corps, et à prendre conscience de ce dernier différent de celui de son parent [4].
5L’espace de relation constitue la séquence la plus dense de la séance. Le travail sur la pulsation rythmique est nécessaire. Il soutient chacune des relations intérrogées.
- la relation du bébé avec son parent,
- la dyade parent/enfant avec le groupe,
- la relation du bébé et de son parent avec ses pairs respectifs,
- la relation du bébé avec un tiers.
6La dyade parent/enfant avec le groupe – Il est nécessaire de leur permettre d’établir un lien avec les autres, de créer ensemble des échanges interindividuels, et de donner au bébé la possibilité de prendre conscience du groupe, de l’autre, de soi, au sein du groupe.
7La relation du bébé et de son parent avec ses pairs – Le bébé et son parent se séparent pour danser avec leurs semblables. Cette étape aide certains à mieux appréhender le moment où chacun dansera avec un tiers.
8La relation du bébé avec un tiers – Le parent est invité à accueillir un autre enfant. Séparément ils rencontrent l’autre dans la danse [6]. Sous couvert de la danse et de la musique, des actions difficilement réalisables dans un autre contexte sont ici possibles.
9L’espace de relaxation constitue la dernière partie de la séance. Des techniques de relaxation et de massages pour le bébé sont présentées aux parents.
10L’atelier de danse parent/enfant est structuré, mais il offre également un espace de création, qui autorise l’expression de la parole (parole du corps et verbale), permet de se rencontrer soi et les autres autrement, en sollicitant les émotions. C’est un moment ludique, chaleureux, un espace bienveillant pour les participants. Le groupe, la danse, la musique, la voix qui accompagne certaines séquences sont autant d’éléments favorisant l’enthousiasme des participants.
Mon rôle au sein de la relation
11J’anime la séance de danse, suscite le désir d’expression de chacun, et apporte « la matière artistique ». Des recherches ont montré que la danse, la musique, le groupe, réactivent la relation à la mère, et que le groupe est à l’individu, ce que la mère est à l’enfant. Au sein de l’atelier la fonction symbolique de la mère est rejouée par la musique, les participants et la danse (la relation parent/enfant se trouve renforcée) ainsique la fonction symbolique du père à travers les propositions séparant la mère de l’enfant, dégageant l’individualité de chacun, et les règles musicales.
La danse du bébé
12En dansant, l’individu est mû autant qu’il se meut. La danse révèle l’Autre en nous, elle permet d’interroger l’altérité du dedans et du dehors. Le bébé est également interpellé par la danse. Dès qu’il entend le son de la musique [7], on observe une vibration de tout son corps. Il entre dans la danse. Son visage est ravi, ses pieds, ses mains s’agitent. Ces gestes augurent d’une grande liberté d’expression. Cette vibration des extrémités résonne, circule dans le reste du corps. Pour ceux qui ont accès à la verticalité de manière autonome, elle se traduit par un balancement de tout le corps. On observe une disponibilité au niveau du bassin chez les bébés qui se tiennent assis, et se déplacent à quatre pattes.
13Le bébé répond donc corporellement à l’appel de la musique, mais pas seulement, il vocalise également.
14La pulsation entre en résonance avec sa propre pulsation. Il semble se situer plus près du monde de la musique et de la danse, que de celui du langage, il est capable de vocaliser, de danser bien avant d’articuler.
La fluidité de la danse du bébé
15Dès les premiers instants, j’ai éprouvé une étrange sensation sur laquelle j’étais incapable de mettre des mots, la danse du bébé m’interpellait. Je pus émettre l’hypothèse que sa danse éveillait chez moi ce qui était en silence, elle réactivait une mémoire corporelle oubliée. Plus tard, je nommais, la fluidité, la singularité de sa danse. Le bébé se trouve en effet naturellement dans la fluidité, chez lui « ça circule ». Il baigne dans la fluidité comme s’il n’avait pas quitté le ventre de sa mère. Il y a d’un côté une réponse instantanée du bébé à l’appel de la musique, son corps vibre, il vocalise, il danse, et de l’autre cette qualité exceptionnelle de se mouvoir qui résulte sans doute d’une grande disponibilité intérieure.
16La fluidité est une qualité de mouvement qui explore le registre des sensations, des émotions, des perceptions, des pulsions, et qui ne relève pas du champ de la maîtrise. Elle entre en résonance avec le monde de l’inconscient et induit un mouvement continu. Le flux est continu. Le bébé baigne dans la fluidité jusqu’à ces premiers pas. Dès qu’il accède de manière autonome à la verticalité, que ses capacités motrices lui permettent de se déplacer plus aisément et d’être plus facilement en relation avec l’autre, la fluidité qui l’anime se fait silencieuse. L’accès à la verticalité lui fait perdre la fluidité. Sa relation à la danse et à la musique se trouve modifiée. Ces gestes augurent d’une moins grande liberté. On peut supposer que dès qu’il y a maîtrise, la fluidité est mise en silence. D’un côté, il gagne en autonomie, de l’autre il perd le « ça circule ».
17Par contre, lorsqu’il expérimente la verticalité, que sa marche reste hésitante, que ses appuis au sol ne sont pas très stables, il se situe dans l’entre-deux. L’entre-deux est un espace intermédiaire, où ni « ça » circule, où ni « ça » fait silence, mais où « ça vacille ».
18On observe donc une dualité entre ce que représente le bébé avant l’accès à la verticalité, et ce qui l’anime lorsqu’il accède à la marche. La fluidité et la continuité qui l’animaient jusque-là, l’habitent désormais silencieusement [8]. La maîtrise de la marche lui fait explorer un flux différent, qui entre en résonance avec le champ du discontinu. Le mouvement devient scandé. Cette scansion induit par l’accès à la verticalité anime alors le bébé, le « ça » se scande.
19Il est intéressant d’observer le dualisme opposant la fluidité et la continuité à la scansion et au discontinu chez le bébé avant et après la marche. Par ailleurs, on peut supposer une relation entre le flux continu et la fonction symbolique de la mère et entre le discontinu et la fonction symbolique du père.
Résonance de la fluidité de la danse du bébé sur son parent
20Comment accueille-t-il ou non la pulsation de son bébé ? Quels sont les effets de la danse du bébé sur son parent ? Y a-t-il résonance ?
21En règle générale, le bébé et son parent entrent en résonance. Il y a une sorte de pulsation commune, un dialogue harmonieux souvent initié par le bébé. Le bébé s’éveille et se fait l’éveilleur de son parent. La pulsation du bébé appelle celle de ce dernier. « Ça appelle » ce qui fait silence chez lui. La fluidité de la danse du bébé résonnei sur celle de son parent. Elle réactive chez lui une mémoire corporelle oubliée.
22On observe parfois des difficultés de dialogue, lorsque malgré l’appel du bébé, il n’y a pas ou peu de réponse du parent. Il n’entend pas l’appel de son enfant, il se situe à l’extérieur de la relation. À l’inverse, le bébé peut ne pas répondre à l’appel de la musique ; cette attitude, peut s’expliquer lorsqu’il y a une forte attente des parents. Certains se mettent à danser lorsque les adultes ne prêtent plus attention à eux.
Les effets de la danse du bébé sur mon travail de création
23La danse du bébé a eu des effets sur ma danse et mon travail de création. Elle m’a permis de réinterroger mon rapport à l’espace (horizontal, vertical, intermédiaire), ainsi que ma relation à la fluidité, et à la continuité.
Horizontalité, verticalité et entre-deux
24Dès le début de mes interventions, j’ai été très intéressée par la manière de se déplacer du bébé, tout particulièrement à la période de sa vie, où il désire se mettre debout. La manière dont il passe de l’espace horizontal à l’espace vertical ; cette disposition à explorer l’entre-deux en se servant de ses quatre appuis fondamentaux (les pieds et les mains) et des appuis inhabituels qu’il invente (le bassin, les genoux, les hanches), est tout à fait remarquable. Le bébé invente des chemins, il fait preuve d’une grande créativité.
25Ces observations m’ont amenée à repenser la danse dans cet espace, à le ré-visiter en l’occupant différemment. La seconde caractéristique qui a attiré mon attention est la grande disponibilité de son bassin lorsqu’il se déplace ; le mouvement est souvent initié celui-ci. La prise de conscience du poids du bassin s’est révélée non seulement en expérimentant la danse sur un mur d’escalade avec Laura de Nercy et Bruno Dizien, mais également en observant la disponibilité des bébés.
La fluidité, la continuité et la soudaineté
26Parallèlement à ces recherches et ces observations, je poursuivais mon travail de création et j’improvisais sur le thème de la fluidité et de la continuité. J’ai tout d’abord exploré la fluidité au sol avant de la vivre dans la verticalité. Les premières semaines, j’improvisais en silence, les yeux bandés d’un foulard pour créer chez moi une disponibilité intérieure, et être à l’écoute de mes sensations. Cette technique de travail m’a aidée à l’explorer. Je me faisais silence pour l’éveiller. La seule musique que je m’autorisais, ce sont des mots que je me répétais comme un refrain pendant l’improvisation « d’où je viens, où je vais [9] ». Le « d’où je viens, où je vais » se réfère aux directions dans l’espace, aux quatre appuis fondamentaux (pieds, mains) et tous ceux à inventer dans le corps par la sensation et l’imaginaire. Il y a alors un flux possible entre deux points. Un point de départ « d’où je viens » en relation avec l’origine, et un point d’arrivée « où je vais » en relation avec l’autre. La manière dont je quitte l’origine a des effets sur l’Autre en entravant inévitablement la fluidité. Quitter trop vite l’appui d’origine ou au contraire s’y installer trop longtemps entraînent nécessairement des répercussions sur le mouvement suivant en modifiant le flux [10]. Pour que le mouvement soit fluide et continu, une relation est nécessaire entre le point d’origine et le point d’arrivée, entre l’origine et l’Autre.
27Manquer cette relation entraînerait du discontinu, de la scansion et induirait du surgissement incompatible avec le flux continu [11].
28À l’inverse, on pourra parler de soudaineté, lorsqu’il y a chez le danseur le désir de quitter ou non le « d’où je viens ». La soudaineté apporte des nuances, des variations d’énergie, un rythme différent à la danse. Elle est une autre respiration que le danseur s’autorise mais elle n’entrave pas la fluidité. Ele est d’ailleurs possible dès l’instant où le flux continu existe. Fluidité et soudaineté communiquent dans un jeu « d’appel/réponse », la première appelant la seconde à se dévoiler [12].
29Par ailleurs il est intéressant de rappeler la dualité présence/absence propre à chaque mouvement [13]. En effet, le premier mouvement induit par le « d’où je viens » résonne sur le second en y laissant une trace. La naissance du premier mouvement résonne jusqu’à la fin de la danse. On pourrait alors penser la danse comme une métaphore de la vie [14].
Lydia Karsenty
30Après avoir étudié la danse contemporaine auprès de Nadine Hernu, Michèle Cacouault, et Peter Goss, Lydia Karsenty rejoint un cursus universitaire en danse. Elle obtient une maîtrise de l’Université René Descartes à Paris et poursuit ses recherches sur la danse en effectuant une année de troisième cycle en DEA savoirs, identités, sociétés, à l’Université Jules Vernes à Amiens.
31Elle découvre au cours de sa formation chorégraphique le travail d’atelier de Susan Buirge, Suson Holzer, Pierre Doussaint, Christine Bastin.
32Elle fait ses débuts en qualité d’interprète auprès de Michèle Cacouault, et Thierry Guedj dans Les pieds dans les nuages, en 1995. En septembre 1998, elle fonde l’association Elsada, et signe sa première pièce Miroir de femme, puis en 2001 J’y suis. En mai 2004, elle présente Coule, D, Coule, qui est sélectionné au Festival national de danse à l’école et Que reste-t-il du rêve ? au mois de juin. Sa rencontre avec Laura de Nercy et Bruno Dizien en 2001 avec lesquels elle étudie la danse-escalade pendant trois ans, l’amène à repenser son travail. Depuis deux ans elle participe à plusieurs performances dont l’une en novembre 2003 avec le musicien Dominique Bertrand, à la Sorbonne dans le cadre du colloque Art et Psychanalyse où elle intervient également pour témoigner de ses recherches sur la danse. En avril 2004, Régine Chopinot l’invite au Centre chorégraphique national de La Rochelle pour travailler autour de W.H.A, sa dernière création. En janvier 2005, elle rejoint l’atelier de recherche de Laura de Nercy, elle travaille sur sa nouvelle création Altérité, en collaboration avec Hélène Moinerie, vidéaste et Lionel Tabar, compositeur.
33Parallèlement, Lydia Karsenty est coauteur d’un livre Danse et spiritualité aux éditions Noêsis et est invitée à l’émission « Studio Danse » sur France Culture, en octobre 1999.
34Elle mène également depuis dix ans des actions pédagogiques en milieu scolaire, et en institut-médico-éducatif auprès d’enfants et d’adolescents psychotiques et développe un travail en danse avec les bébés. Depuis septembre 2004, elle collabore avec le Centre national des ressources chorégraphiques pour l’enfant et l’adolescent et est associée au projet national de danse à l’école à Chartres.
Notes
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[1]
La majorité des enfants de 3 à 9 ans ont participé étant bébés aux ateliers parent/enfant.
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[2]
Depuis cinq ans, nous consta-tons une augmentation significative des pères participant à l’atelier. Actuellement, ils représentent un peu plus d’un tiers des effectifs.
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[3]
Différentes propositions sont faites au moyen de matériel éducatif.
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[4]
Le parent adapte mes propositions aux capacités motrices de son enfant.
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[5]
Des jeux d’appel-réponse, ainsi que des actions symboliques (apparaître, disparaître) sont proposés.
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[6]
La séparation est souvent plus difficile pour le parent que pour l’enfant.
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[7]
Tout pour le bébé fait musique, mais particulièrement la voix de sa mère.
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[8]
Elles seront réactivées quelques années plus tard si le jeune enfant est sollicité.
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[9]
Paroles utilisées par Laura de Nercy lors des ateliers de danse sur mur d’escalade.
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[10]
Les effets dont je parle sont le manque de précision sur les appuis.
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[11]
Il est difficile pour le danseur de se verticaliser lorsqu’il quitte brutalement l’origine.
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[12]
La soudaineté interroge la question du dévoilement.
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[13]
On peut penser une relation entre la dualité présence/absence et le dualisme pulsionnel opposant les pulsions de vie aux pulsions de mort, évoqué par Freud dans sa publication Au-delà du principe de plaisir.
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[14]
Cette pensée pose la question de l’origine et de la relation entre le premier mouvement de la personne venant au monde et de son dernier mouvement à la fin de sa vie.
La fluidité de son premier mouvement résonne-t-elle jusqu’à son dernier mouvement ?