Introduction
1L’espérance de vie (durée de vie moyenne que peuvent espérer vivre les personnes d’une classe d’âge donné) augmente principalement dans les pays riches. Elle est en France de 76 ans pour les hommes et de 84 ans pour les femmes.
2En France, la proportion de la population âgée va continuer à croître de manière exponentielle.
3Cette augmentation est due à de nombreux facteurs liés à l’amélioration des conditions de vie et de l’environnement.
4Du fait de cette explosion démographique, la perception du vieillissement et des problèmes de santé qui y sont rattachés a évolué.
5Ainsi, la question de la prise en charge des troubles mentaux du sujet âgé et du rôle de la psychiatrie se pose avec acuité.
6Le travail présenté dans le présent article, reposant sur notre expérience gardoise à partir du CH Le Mas-Careiron, des secteurs 5, 6 et 7 du Gard (soit 3 000 000 ha) et pôles 5, 6 et 7 de l’établissement, a pour but de valider l’idée que la prise en charge adaptée de la personne âgée souffrant d’une pathologie mentale ne peut se faire en dehors d’une équipe pluri-catégorielle psychiatrique de proximité bien formée, qui sache prendre en charge le sujet vieillissant dans sa globalité au sein d’un réseau de soins gérontopsychiatriques bien codifié.
7Dans la première partie de notre travail, nous présenterons rapidement notre unité intersectorielle Germaine-Le-Guillant (GLG) dans ses divers aspects, en traitant de son architecture, de son équipe soignante pluri-catégorielle, (médecins psychiatres et généralistes, infirmières, aides-soignantes, psychologue, psychomotricienne, assistante sociale).
8Nous présenterons aussi dans cette première partie une étude clinique et statistique de la population accueillie dans cette unité.
9Dans la deuxième partie de notre exposé, nous présenterons l’équipe mobile de gérontopsychiatrie représentée par le dispositif ESSPER (équipe stable de soins de proximité éclatée réactive – et son travail en réseau dans le cadre des conventions avec les partenaires). En effet, l’unité d’hospitalisation à temps complet Germaine-Le-Guillant et le dispositif ESSPER qui lui est associé et qui répond aux caractéristiques d’une équipe mobile de gérontopsychiatrie, assurent non seulement un accès proximal aux soins psychiatriques mais également à leur continuité en contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées souffrant d’une pathologie mentale en institution ou à domicile.
L’unité d’hospitalisation à temps complet Germaine-Le-Guillant
10L’unité intersectorielle d’hospitalisation à temps complet de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant est au centre du dispositif ESSPER avec lequel elle s’articule étroitement. L’unité est située au sein du CH Le Mas-Careiron à Uzès.
Présentation
11Cette unité intersectorielle est née le 1er mai 2009. Elle réunit une équipe psychiatrique pluri-catégorielle, spécialisée, disponible et interactive, destinée à accueillir et traiter les personnes âgées vulnérables souffrant de troubles psychiatriques lorsque leur état nécessite le recours à l’hospitalisation.
12Cette unité offre à chaque patient un cadre général d’accueil sécurisant, propice pour que la personne âgée accueillie en crise puisse se retrouver dans un champ d’apaisement de la relation subjective soutenue à elle-même, et de la relation intersubjective soutenue à autrui.
13Cette unité a été portée par une véritable volonté institutionnelle. Son caractère intersectoriel lui confère une visibilité et lisibilité pour les partenaires qui bénéficient d’un interlocuteur unique identifié.
Architecture et organisation spatiale
14L’unité est une construction récente du CH Le Mas-Careiron. Elle peut accueillir 20 personnes. C’est une unité ouverte, fermable en cas de besoin.
15L’architecture et l’organisation spatiale ont été pensées, et permettent de distinguer :
- un espace d’hébergement de 20 chambres : chaque patient a droit à un espace personnel assurant son intimité dans l’attribution d’une chambre individuelle avec lit médicalisé si besoin et salle de bain ;
- un espace communautaire avec salle de séjour, salle de visite, salle à manger commune et cuisine attenante (comme à la maison) ;
- un espace de soins collectifs avec deux salles d’atelier thérapeutique et une salle de psychomotricité. Il est important de noter que ces espaces s’organisent autour d’un grand patio bordé de baies vitrées facilitant la circulation. Ce patio méditerranéen a été aménagé pour recréer l’ambiance communautaire d’une place de village (fontaine avec bruit d’écoulement d’eau, oliviers, boulodrome, petite plantation florale, coins de rencontre conviviaux et futur bar sans alcool) ;
- un espace de soins individuels, comprenant sept bureaux permettant à l’ensemble des professionnels de disposer d’un espace de travail qui leur est propre pour recevoir individuellement, au titre de leurs soins, les patients, et une grande salle de réunion pour les synthèses pluri-catégorielles.
16Une attention toute particulière est portée sur des repères matériels facilitant l’orientation spatiale des patients et sur la mise à disposition d’équipements adaptés aux déplacements des personnes à mobilité réduite (déambulateur, fauteuil roulant…).
Personnels pluricatégoriels
17Médecin psychiatre à temps plein : 0,8 etp
18Médecin somaticien : 0,2 etp
19Cadre de santé : 1 etp
20Psychologue : 0,25 etp
21Assistante sociale : 0,3 etp.
22Psychomotricienne : 0,40 etp
23IDE : 13,25 etp
24AS : 11 etp
25ASH : 4,3 etp
Le dispositif ESSPER
Date, lieu de mise en place et de constitution du dispositif
26Conformément au projet médical 2011-2015 du centre hospitalier Le Mas-Careiron, l’ESSPER en gérontopsychiatrie s’appuie sur un réseau de professionnels psychiatriques médicaux et paramédicaux référents « personnes âgées » au sein de chaque CMP de l’établissement. Ils sont nominativement repérés et participent aux missions d’une « équipe mobile ».
27Cette équipe ambulatoire de gérontopsychiatrie, disséminée mais stable dans sa distribution géographique, assure un maillage cohérent et efficient dans le parcours de soins de ces patients particulièrement fragiles et vulnérables. Elle rend ainsi pleinement les services attendus d’une équipe mobile de « gérontopsychiatrie » adjacente à l’unité Germaine-Le-Guillant.
28Cette équipe s’est déployée depuis janvier 2012. Elle a pris assise sur l’organisation sectorielle préexistante en la respectant tout en assurant une coordination transversale de celle-ci avec renforcement et galvanisation de son efficience sur l’axe mieux défini des actions de soins psychiatriques et psychiques aux personnes âgées.
Mode d’organisation et missions de l’équipe ESSPER
29Les infirmiers et psychiatres des centres médico-psychologiques des secteurs de psychiatrie générale du Gard 30G05, 30G06 et 30G07 des pôles 5, 6, 7 du CH Le Mas-Careiron, référents et correspondants ESSPER de gérontopsychiatrie ont pour mission :
- d’intervenir à fréquence régulière dans les EHPAD conventionnés avec le secteur pour :
- dispenser des soins directs à des personnes âgées nominativement désignées ;
- dispenser des soins indirects, en mettant en place des réunions :
- ?. d’information clinique et psychopathologique ;
- ?. de coordination avec les médecins traitants et le médecin coordonnateur des établissements ;
- ?. d’appui technique des personnels des établissements.
- répondre dans la journée, hors week-end et jour férié aux appels à caractère urgent en pouvant se déplacer sur l’établissement ;
- d’intervenir à l’appel dans les EHPAD non conventionnés ;
- de participer au maintien à domicile et, si nécessaire, comme partenaires du réseau de soins à domicile ;
- d’assurer les consultations psychiatriques et accueils infirmiers au CMP ;
- de participer à la coordination avec l’unité d’hospitalisation à temps plein de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant au centre hospitalier d’Uzès afin de poser, après évaluation approfondie, le recours à l’hospitalisation à temps complet et de préparer la sortie des patients en participant à l’élaboration du projet de soins ambulatoires à l’issue de celle-ci.
Personnels pluri-catégoriels
30Existence dans les huit CMP des trois secteurs de notre établissement de correspondants ESSPER gérontopsychiatriques pleinement identifiés et repérés dans leur qualité de :
Modalités de fonctionnement du réseau gérontopsychiatrique
L’unité Germaine-Le-Guillant et le dispositif ESSPER gérontopsychiatrique
31Notre action gérontopsychiatrique correspond à la prise en soin psychiatrique des personnes âgées, présentant des pathologies mentales récentes ou chroniques avérées, en phase aiguë ou non.
32L’unité de gérontopsychiatrie intersectorielle Germaine-Le-Guillant a deux missions essentielles pour assurer la continuité de soins des personnes âgées :
- de dispenser des soins psychiatriques actifs et de qualité aux personnes âgées qui en ont besoin en hospitalisation à temps complet, en articulant, en coordonnant et activant ces soins spécialisés au dispositif ESSPER ;
- d’articuler et de coordonner ces soins spécifiques avec les équipes ESSPER à l’extérieur du dispositif de psychiatrie en partenariat avec :
- des réseaux et établissements sanitaires de gériatrie, et de leur propre coordination (la filière gériatrique, service de court séjour, USLD, SSR) ;
- des réseaux et établissements sociaux ou médicosociaux contribuant au maintien à domicile (SSIAD et HAD, CLIC, MAIA) ou à l’accueil résidentiel des personnes âgées (EHPAD).
33Ainsi, la prise en soin de la personne âgée en psychiatrie comprend deux volets représentés par :
- les prestations de l’unité d’hospitalisation à plein temps de gérontopsychiatrie intersectorielle ;
- les prestations de soins directs, de liaison et/ou de coordination du dispositif ESSPER en aval et en amont d’éventuelles hospitalisations gérontopsychiatriques.
Patients accueillis dans le dispositif et indication à l’hospitalisation
34L’unité de soins psychiatriques intensifs de 20 lits accueille des personnes âgées de 65 ans et plus, ne pouvant être hospitalisées en unité ordinaire de psychiatrie générale du fait de leur biorythme et de la réduction de leur autonomie liée notamment à leur état somatique général.
35Ainsi relèvent de notre unité des patients présentant une affection psychiatrique au long cours, le plus souvent antérieurement connue et traitée, engagés dans une poussée de troubles psychotiques évolutifs aigus (psychose dissociative schizophrénique, PHC, efflorescence d’un délire chronique), ou dans une recrudescence de troubles bipolaires.
36L’épisode aigu se traduit alors par une aggravation de la symptomatologie contemporaine ou par une rupture de leur rémission en générant des troubles aigus comportementaux, idéiques et affectifs nécessitant le recours à une séquence de soins hospitaliers.
37L’hospitalisation a alors pour objectif le traitement de leur état de crise et l’ajustement du projet de soins alternatif à leur prise en charge hospitalière.
38Une affection psychiatrique aiguë sans antécédent psychiatrique : il s’agit notamment de décompensation anxieuse souvent génératrice de troubles confusionnels aigus, ou de troubles thymiques. On relève en effet la fréquence des états dépressifs sévères voire mélancoliques des personnes âgées à l’origine d’une surmortalité par suicide. On note aussi l’importance des décompensations délirantes aiguës (délire d’apparition tardif) le plus souvent d’expression persécutoire ou de préjudice compensatoire.
Déclenchement et modalités du recours à l’hospitalisation à temps complet
39Les patients admis au sein de l’unité intersectorielle Germaine-Le-Guillant, peuvent l’être soit en réponse à l’urgence, soit dans le cadre d’une prise en charge programmée, sur indication médicale précise et motivée comprenant une description détaillée des troubles, des antécédents, et du contexte sociofamilial de la personne.
40Ainsi les patients peuvent être admis :
- à partir des services des urgences du département selon l’indication préalablement posée d’un médecin psychiatre intervenant au sein de ces services dans le cadre de la psychiatrie d’urgence ;
- à partir des services hospitaliers du dispositif MCO et de médecine gériatrique du département selon l’indication préalablement posée d’un médecin psychiatre intervenant au sein de ces services au titre des activités de psychiatrie de secteur et de liaison assurées par les services de notre établissement ;
- à partir des services du secteur de psychiatrie et de santé mentale (CMP) dont ses correspondants ESSPER attitrés à l’action aux personnes âgées assurent la fonction de l’équipe mobile gérontopsychiatrique dans leur activité extrahospitalières, en EHPAD, en foyers logements en collaboration étroite avec les médecins coordonnateurs, les médecins traitants et les équipes soignantes des établissements ou au domicile des patients en coordination avec les médecins généralistes ;
- à partir des activités des médecins généralistes ou de représentants d’établissements pour personnes âgées, dans le cadre de l’urgence, en admission directe avec accord préalable du psychiatre de l’unité GLG assurant également les fonctions de médecin régulateur ESSPER. Ces demandes peuvent aussi conduire à une intervention d’évaluation préalable des correspondants ESSPER de proximité, in situ, au lieu de la demande et déboucher sur d’autres réponses de prise en soin que le recours à l’hospitalisation.
41Le cadre légal de ces hospitalisations est celui du service libre, mais peut également relever des soins psychiatriques sans consentement, selon les dispositions de la loi du 5 juillet 2011 (figure 1).
Types, nombre, lieux des interventions de l’équipe mobile ESSPER
42ESSPER a pour objectifs :
- d’assurer un appui technique aux équipes des lieux de vie de la personne âgée, aux familles et aux aidants ;
- d’assurer des soins de proximité ambulatoires à domicile ou dans les lieux de résidence de la personne âgée (EHPAD, F.L.…) ;
- d’assurer des soins de psychiatrie de liaison dans les services de gériatrie des hôpitaux généraux ;
- de s’articuler en cas de recours à l’hospitalisation psychiatrique à temps plein avec l’unité intersectorielle G.-Le-Guillant pour préparer le séjour hospitalier et le retour vers le lieu de vie.
Actions en EHPAD des correspondants ESSPER
43Une organisation institutionnelle est mise en place, entre les correspondants ESSPER du secteur, l’unité G.-Le-Guillant et les EHPAD pour assurer l’accès et une continuité des soins de la personne âgée institutionnalisée.
44Les interventions conventionnelles au sein des établissements pour personnes âgées sont réalisées par les correspondants ESSPER. Elles prennent la forme d’interventions régulières du binôme psychiatre/infirmier(e) fixées périodiquement dans le temps.
45À l’occasion de ces interventions régulières en EHPAD, il est recommandé que la première demande de consultation initiant un possible suivi, soit faite par le médecin coordonnateur ou le médecin traitant par courrier.
46Il apparaît que cette démarche inter-institutionnelle ne prend véritablement tout son sens que si elle est accompagnée d’une mise en place d’échanges sur les pratiques et d’action de formations intégrées en direction des personnels de ces lieux de résidence en fonction des problématiques rencontrées.
47En effet, il apparaît que cet échange donne l’occasion aux membres des équipes de ces EHPAD de s’exprimer et de verbaliser les situations difficiles à assumer, en trouvant auprès des correspondants ESSPER un soutien et une sécurisation à leur sentiment d’être « perdus », à leur besoin d’être écouté dans leur demande d’aide, de comprendre et de mettre en sens ces situations cliniques du fait de leur manque de connaissances en psychiatrie.
48Parfois, des rencontres avec les familles s’avèrent nécessaires, car ces dernières ont également besoin d’écoute et d’informations sur la pathologie présentée par leur proche, de l’évolution de celle-ci dans le temps et des modalités de prise en charge.
49Cette étape permet de faciliter le contact entre les familles, les personnels de l’établissement d’accueil et les soignants correspondants ESSPER en renforçant les liens mutuels de confiance réciproque.
50Les correspondants ESSPER contribuent donc à élaborer une réponse clinique, diagnostique aux situations posées, et une réponse thérapeutique médicamenteuse et non médicamenteuse, en s’appuyant et en coordonnant les ressources médicales, paramédicales et humaines existantes au sein des établissements d’accueil et de vie pour leur permettre de « désamorcer », in situ, précocement les situations de crise, tout en garantissant en cas de besoin, le recours à une hospitalisation au sein de l’unité G.-Le-Guillant.
Actions à domicile et en ambulatoire des correspondants ESSPER
51Les actions ambulatoires des correspondants ESSPER auprès de la personne âgée permettent l’accès aux soins et la continuité de ceux-ci notamment à la sortie d’une hospitalisation où le patient se retrouve seul après une prise en soin intensive pluri-catégorielle au sein de l’unité G.-Le-Guillant.
52Une double évaluation est réalisée, du patient lui-même, et de son environnement.
53Les correspondants ESSPER ont des liens étroits avec d’autres organismes d’aides à la personne âgée dont le réseau gériatrique et social (le CCAS, le CLIC antennes Uzès, Bagnols/Cèze et Vigan).
54La coordination étroite avec les services SAD permet une prise en charge graduée et individualisée afin de favoriser le maintien à domicile, par des simples aménagements matériels.
55Une articulation est pratiquée, en cas de nécessité avec les intervenants de MAIA de l’Uzège Gard Rhodanien (maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer) afin d’assurer une coordination des interventions médico-sociales.
56Des rencontres au domicile du patient sont parfois organisées en présence d’autres intervenants directs, (les auxiliaires de vie, aides-soignantes IDE) afin de réaliser une coordination des soins et de répondre à certaines difficultés dans des situations difficiles.
57Ces actions assurent une amélioration de la qualité de vie des patients et permettent aussi la réalisation d’actions préventives et le développement de l’information autour de la maladie mentale.
Partenariats et conventions gérontopsychiatriques
58Dans un contexte de coordination d’amont et d’aval avec le dispositif ESSPER, la formalisation des engagements partenariaux conventionnels et contractuels joue un rôle important. En effet, cet engagement permet de nouer des filières de prise en charge sous forme de contrats ou de conventions internes ou externes, entre :
- d’une part, l’unité intersectorielle Germaine-Le-Guillant (rattachée au pôle 6 de notre établissement) et chaque secteur par l’intermédiaire de leur(s) CMP (Cf. Annexe 1) ;
- d’autre part, entre chaque secteur et les établissements accueillants les personnes âgées en EHPAD de leur aire géodémographique (Cf. Annexe 2).
59Ces conventions permettent l’activation des filières de soins en assurant l’accessibilité aux soins des personnes âgées qui en ont besoin, en s’engageant en cas de recours à l’hospitalisation, à la sortie du patient, à activer ou réactiver les soins psychiatriques de proximité par les consultations en CMP, l’accueil en hôpital de jour, les visites à domicile (VAD) paramédicales ou médicales dans le cadre d’une convention interne, ou bien des visites pour des soins dispensés in situ au lieu substitutif du domicile prévu dans le cadre de la convention externe qui fixe les modalités d’articulation et d’intervention entre les correspondants ESSPER des CMP et les établissements sociaux ou médicosociaux implantés dans les différents secteurs.
60L’unité Germaine-Le-Guillant est conventionnée à ce jour avec les trois secteurs du CH Le Mas-Careiron, secteurs 30GO5, 30G06, 30GO7 en assurant également une desserte non encore formalisée des besoins d’hospitalisation pour les secteurs 30GO3 et 30G04 du Gard rattaché au centre hospitalier d’ALES.
61À ce jour, il existe 27 établissements résidentiels pour personnes âgées ayant passé une convention avec le centre hospitalier Le Mas-Careiron afin d’y soutenir des prestations de soins psychiatriques intégrés :
- 16 établissements pour le secteur 30G05 ;
- 10 établissements pour le secteur 30G06 ;
- 13 établissements pour le secteur 30G07 ;
62La présentation clinique du sujet âgé révèle souvent sous une double fragilité, somatique et psychique. En effet, la prise en charge somatopsychique de la personne âgée incite naturellement au recours à une prise en soin mixte où la collaboration gériatre-psychiatre est primordiale.
63Dans ce contexte, un engagement conventionnel a été mis en place avec l’unité de court séjour au CH de Bagnols sur Cèze.
64Enfin, il est fondamental de préciser, pour garantir le bon fonctionnement et la fluidité de l’unité Germaine-Le-Guillant, que le principe du retour du patient à son lieu de résidence substitutif du domicile au terme des soins hospitaliers dispensés a été explicité auprès des partenaires, l’unité d’hospitalisation à temps complet n’ayant pas en charge la réalisation concrète d’un éventuel projet de changement de lieu de résidence à l’issue de ses soins : principe s’inspirant des données des lois de 1968 et 2002 sur les incapables majeurs et de la loi de modernisation des établissements médicosociaux de 2002.
Étude statistique et clinique
65Une file active majoritaire en ambulatoire, plusieurs hospitalisations sont évitées (tableaux 1 et 2) (figures 2 et 3).
66Les motifs les plus fréquents des admissions en HTC est la dépression unipolaire, qui se manifeste d’abord par des états dépressifs récurrents majeurs, avec des tentatives de suicide le plus souvent par IMV, phlébotomie, ou bien un syndrome d’inhibition avec refus d’alimentation et d’hydratation dans le cadre d’un syndrome mélancolique.
67La maladie bipolaire se manifeste également par des états mixtes ou états de manie délirante.
68Les délires chroniques schizophréniques et non schizophréniques sont le plus souvent des délires anciens avec épisode fécond ou bien des délires d’apparition tardif chez des patients sans antécédents psychiatriques.
69Il s’agit le plus souvent de délires de type paranoïaque à thématique persécutoire, mais on note aussi des délires paranoïdes à thématique mystique ou de filiation.
70Les démences avec troubles comportementaux non gérables à domicile ou en institution pris en charge dans l’unité d’HTC, sont associées le plus souvent à des états dépressifs, des états délirants avec agitation psychomotrice, déambulation nocturne et trouble du sommeil.
71Dans les troubles anxieux, les tableaux d’anxiété généralisée de troubles de l’adaptation ou les troubles obsessionnels compulsifs avec une présentation clinique atypique sont les plus fréquemment retrouvés.
72La comorbidité entre prise d’alcool et troubles psychiatriques (état dépressif, troubles anxieux) est fréquente en déclenchant des hospitalisations suite à des troubles du comportement à type d’agitation, d’agressivité ou de tentative de suicide, surtout chez des patients en provenance de leur domicile (figure 4).
73On note une accélération active du processus d’accueil à partir du premier semestre 2012.
74La durée moyenne d’un séjour pour chaque patient passe de 33 jours à 22,7 jours (nombre total de jours d’hospitalisation/nombre de séjours), grâce au travail des correspondants ESSPER en amont et en aval des hospitalisations de la personne âgée.
75On note une nette augmentation des hospitalisations dans l’unité GLG les six derniers mois avec augmentation de la file active des nouveaux patients. Ces indicateurs permettent de confirmer la réalisation d’un des objectifs primordiaux d’ESSPER, à savoir de permettre aux personnes âgées vivant à domicile ou en EHPAD et souffrant de troubles psychiatriques l’accès aux soins et une meilleure qualité de prise en charge.
76On note également une diminution du nombre de séjours, pour une même personne, laissant par-là même entrevoir une meilleure efficacité du dispositif global de soin ESSPER/HTC Germaine-Le-Guillant.
77La file active globale des patients pris en charge augmente chaque année, en revanche le taux effectif des patients hospitalisés est en nette diminution depuis 2012, cette tendance est expliquée par le fait que les correspondants ESSPER travaillent en ambulatoire dans la prévention des crises et permettent ainsi d’éviter plusieurs hospitalisations à des personnes âgées.
78Les actions intra- et extrahospitalières de l’ensemble du dispositif de gérontopsychiatrie visent à changer l’image stigmatisée des personnes psychotiques vieillissantes, en améliorant leur qualité de vie et en leur permettant de maintenir une vie sociale dans la communauté des établissements où ils résident et en évitant le recours à des hospitalisations répétées en psychiatrie.
79En effet, depuis la mise en place des correspondants ESSPER, les patients âgés souffrant de psychose tendent à ne plus faire « peur » aux équipes des établissements pour personnes âgées, et plusieurs demandes d’admission pour des personnes agées souffrant de troubles psychotiques stabilisés, en provenance de l’unité de gérontopsychiatrie GLG, ont commencé à trouver place dans ces EHPAD. On relève « en jaune » que le flux des admissions initiales (primo admission) en maison de retraite pour des patients psychotiques a nettement augmenté.
80Ainsi, la filière du réseau gérontopsychiatrique GLG – équipe ESSPER et EHPAD est déjà bien en place.
81Il faut relever, en effet, qu’avant la création de l’unité et de l’équipe ESSPER, il était particulièrement difficile pour ces patients avec leurs familles de trouver un accueil dans les EHPAD. Ainsi, ces familles se sentaient délaissées par certaines institutions, qui refusaient catégoriquement d’offrir résidence aux personnes âgées psychotiques.
Évaluation
82L’évaluation est réalisée à partir :
- du compte rendu d’activité produit tous les six mois par le DIM du centre hospitalier ;
- de la tenue d’une réunion de coordination bi-annuelle entre les différents pôles et secteurs impliqués ;
- d’indicateurs :
- délai de réponse depuis la mise en place de l’équipe ESSPER : le délai de réponse est de plus en plus court et se fait à partir de l’infirmier ou du binôme infirmier-psychiatre correspondants ESSPER du CMP local. Le délai n’excède pas trois jours ;
- prise en charge de la crise : une évaluation est réalisée en amont par l’infirmier correspondant ESSPER en articulation avec le médecin psychiatre.
83L’hospitalisation, si elle s’avère nécessaire, se fait directement dans l’unité de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant en établissant une coordination étroite avec le médecin coordonnateur de l’EHPAD ou le médecin traitant si la personne est à domicile, pour s’assurer de l’absence de troubles somatiques prévalents d’expression psycho-organiques. En cas de suspicion d’un problème somatique sous-jacent, un bilan est pratiqué en recourant le cas échéant, par un passage aux urgences.
84L’intervention psychiatrique d’ESSPER peut également se dérouler aux urgences du centre hospitalier de Bagnols/Cèze ou de la polyclinique Saint-Louis de Ganges dans le cadre d’une action de psychiatrie d’urgence et de liaison :
- horaires : en semaine sur les plages horaires d’ouverture des CMP : 9 h-18 h et le samedi matin de 9 h à 12 h 30 ;
- effet des interventions sur le nombre d’hospitalisations ou sur la durée moyenne des séjours
Conclusion
85L’expérience du déploiement de l’unité spécialisée intersectorielle de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant à partir du centre hospitalier Le Mas-Careiron associée à son dispositif ESSPER nous apparaît extrêmement positive, en permettant des prises en soins de mieux en mieux adaptées aux problématiques spécifiques des personnes âgées en souffrance psychique là où elles se trouvent, à domicile ou en institution.
86Le dispositif ESSPER que nous avons imaginé comme projet en déclinaison à la notion d’« équipe mobile » et travaillé dans son déploiement remplit pleinement à notre sens les missions du service public de psychiatrie en garantissant tout à la fois l’accès aux soins par la proximité de ceux-ci, leur réactivité, leurs modulations et leur continuité grâce à leurs implications et agencements communautaires partenariaux avec l’ensemble des acteurs œuvrant à l’action solidaire auprès des personnes âgées.
87Nous rappellerons que cette équipe stable de soins psychiatriques, éclatée réactive ESSPER s’est déployée depuis janvier 2012. Nous soulignerons qu’elle a pris assise sur l’organisation sectorielle préexistante en la respectant tout en assurant une coordination transversale de cette organisation avec renforcement et galvanisation de son efficience sur l’axe mieux défini des actions de soins psychiatriques et psychiques aux personnes âgées.
Liens d’intérêts
88les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en rapport avec cet article.
Convention intersectorielle d’action gérontopsychiatrique
89Article 1
90La présente convention a pour but d’articuler les actions développées par l’unité intersectorielle d’hospitalisation à temps complet de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant du centre hospitalier Le Mas-Careiron, rattachée au pôle, d’une part
91et
92les prestations de soins psychiatriques développées par le secteur 30G… rattaché au centre hospitalier… en direction des personnes âgées de 65 ans et plus, présentant des troubles mentaux afin de garantir :
- une accessibilité aux soins psychiatriques d’hospitalisation à temps complet dont ces personnes âgées ont besoin ;
- la continuité de ceux-ci en offrant une palette de prestations thérapeutiques différenciées, évolutives en fonction de l’évolution de leur état psychique.
93Article 2
94L’unité d’hospitalisation à temps complet de gérontopsychiatrie s’engage à ouvrir une séquence de soins hospitaliers aux patients âgés de 65 ans et plus, ressortissants du secteur 30G… qui en ont besoin, et dont les troubles mentaux correspondent au projet médical de cette unité, l’admission des patients respectant la procédure fixée dans le projet d’orientation de ladite unité.
95Le secteur 30G… s’engage à la sortie des patients à activer ou réactiver des soins psychiatriques de proximité alternatifs à l’hospitalisation à temps complet, intégrables dans le projet thérapeutique de sortie de l’hospitalisation pouvant prendre la forme :
- de soins dispensés au lieu de résidence des personnes : VAD paramédicale ou médicale ;
- de soins dispensés au lieu substitutif de leur domicile : visites et consultations ;
- médicales et paramédicales intégrées à ces établissements ;
- de soins dispensés en CMP ou en hôpital de jour du secteur correspondant.
96Article 3
97Pour assurer ces articulations, les équipes de l’unité d’hospitalisation de gérontopsychiatrie et du secteur 30G… élaboreront une mise en forme d’outils propices à assurer la qualité de celles-ci (document de liaison, rencontres cliniques de réflexion commune).
98Après décision intermédicale d’admission du patient en hospitalisation à temps complet au sein de l’unité de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant, une articulation rapide et régulière sera assurée entre le cadre de santé de l’unité d’hospitalisation intersectorielle de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant et le cadre de santé du CMP correspondant au lieu de domiciliation du patient.
99Le déroulement des soins hospitaliers et la préparation à la sortie se fera en coopération et en coordination entre l’équipe de l’unité intersectorielle d’hospitalisation en gérontopsychiatrie et le CMP correspondant.
100Convention établie le…
Convention sectorielle d’action gérontopsychiatrique
101Il est arrêté et convenu ce qui suit :
102Entre :
103Le centre hospitalier Le Mas-Careiron
104B.P. 56
10530701 Uzès
106Représenté par … Directeur
107d’une part
108Et : L’EHPAD…
109…
110…
111Représenté par…Directeur
112d’autre part,
113Article 1
114La présente convention a pour objet de préciser les modalités d’interventions des correspondants de l’équipe de soins stables de proximité éclatée et réactive de gérontopsychiatrie (équipe mobile ESSPER) du secteur 30G0… de psychiatrie générale du Gard, rattachée au centre hospitalier Le Mas-Careiron au sein de l’EHPAD… accueillant des personnes âgées.
115La présente convention fixe les engagements réciproques entre les deux établissements signataires.
116Article 2
117Les intervenants médicaux et paramédicaux de l’équipe mobile ESSPER de gérontopsychiatrie développent des prestations ambulatoires d’aide au diagnostic, au traitement et à l’accompagnement relationnel des personnes âgées présentant des troubles psychiques et mentaux au lieu substitutif de leur domicile, représenté par l’EHPAD… où séjournent ces personnes.
118L’intervention des correspondants de l’équipe mobile ESSPER comprend :
- des activités diagnostiques et thérapeutiques dispensées directement auprès de ces personnes, en étroite concertation avec leurs médecins traitants, le médecin coordonnateur et l’équipe infirmière de l’établissement d’accueil ;
- des activités de soutien relationnel auprès de leurs correspondants familiaux, le cas échéant ;
- des activités de soutien auprès des personnels de l’établissement d’accueil au travers d’échanges et de réflexion avec ceux-ci à propos de la modulation de la relation d’aide qu’ils assurent à ces personnes.
119Ainsi, les correspondants de l’équipe mobile ESSPER contribuent à la prise en charge des problèmes psychiatriques des personnes âgées au lieu de leur résidence.
120Article 3
121Les correspondants de l’équipe mobile ESSPER du secteur 30G0…, assurent à partir du centre médico-psychologique de…, une présence régulière au sein de l’EHPAD…, tous les… Cette présence comprend celle d’un médecin psychiatre et/ou d’un(e) infirmier(ère) du dispositif ESSPER.
122En complément de ces présences systématiques, les infirmiers correspondants ESSPER peuvent assurer sur l’EHPAD, des prestations complémentaires sur indication et supervision du psychiatre référent, selon les modalités du projet de soin de la personne.
123En cas de nécessité, l’équipe mobile ESSPER peut être jointe téléphoniquement en s’adressant :
- au centre médico-psychologique de… Tel. :… du lundi au vendredi de … h. à … h … ;
- ou à la présence infirmière et médicale psychiatrique les samedis matins de 9 h à 13 h aux urgences du centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze : Tel. : 04 66 79 10 11.
124Article 4
125L’EHPAD… s’engage à offrir, au sein de sa structure d’accueil pour personnes âgées, les moyens matériels nécessaires à la bonne tenue des prestations soignantes spécialisées dispensées par l’équipe mobile ESSPER dont il est bénéficiaire.
126Ces conditions prévoient notamment :
- la mise à disposition de locaux dans ses structures adaptées aux soins dispensés (bureau de consultation garantissant intimité et confidentialité) ;
- l’accès à des moyens de communication utiles à la dispense des prestations (télécopieur, téléphone, fax).
127Article 5
128En fonction des situations et suivant les indications posées médicalement par les correspondants ESSPER, certains résidents de l’EHPAD… peuvent avoir accès, en complément des soins qui leur sont dispensés au sein de leur résidence, aux prestations à distance du centre médico-psychologique… et de l’hôpital de jour… du secteur 30G…
129Article 6
130Si l’état clinique d’un résident le nécessite, le recours à une hospitalisation à temps complet en milieu spécialisé peut être médicalement posé, après concertation entre le médecin spécialiste correspondant ESSPER, le médecin traitant de la personne et/ou le médecin coordonnateur.
131Dans le respect du libre choix du patient prévu au titre de l’article L326,1 du Code de la santé publique, cette indication d’hospitalisation à temps complet pourra se réaliser, sauf choix contraire posé par le résident, son représentant légal ou sa personne de confiance, au sein de l’unité intersectorielle de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant du centre hospitalier Le Mas-Careiron à Uzès.
132Les indications médicales de ce recours à l’hospitalisation à temps complet ne seront pas centrées sur les troubles comportementaux en expression directe avec les pathologies neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer, démence mixte, démence vasculaire), mais se baseront sur l’existence axiale de troubles psychiatriques caractérisés (état dépressif, épisode de décompensation psychique dans l’évolution d’une maladie mentale caractérisée). Ces indications à l’hospitalisation auront, au préalable, éliminé l’existence d’un problème somatique aigu à l’origine de cet état de décompensation.
133À l’issue de leurs soins hospitaliers, le patient reprendra sa résidence ou sa place au sein de l’EHPAD…
134Les personnes âgées, venant de leur domicile et orientées vers l’EHPAD… pour tenter d’y prendre résidence à l’issue d’une hospitalisation à temps complet au sein de l’unité intersectorielle de gérontopsychiatrie Germaine-Le-Guillant, bénéficieront d’un suivi attentif par les correspondants ESSPER pour faciliter le processus de leur intégration au sein de leur nouveau lieu de vie substitutif de leur domicile. Elles pourront, si besoin, bénéficier d’une ré-hospitalisation et le cas échéant d’une réorientation si nécessaire vers un autre établissement médico-social plus adapté à leurs besoins pendant cette phase d’adaptation d’une durée de six mois.
135La demande de personnes âgées venant de leur domicile, et sollicitant un accueil résidentiel au sein de l’EHPAD… à partir d’une hospitalisation à temps complet en psychiatrie réalisée dans un autre établissement que le centre hospitalier « Le Mas-Careiron » pourra donner lieu à une évaluation par le psychiatre de l’équipe mobile ESSPER, en concertation avec le médecin coordonnateur.
136Article 7
137Durant leur intervention au sein de l’EHPAD…, les personnels ESSPER du secteur 30G0… sont soumis à la réglementation de l’établissement.
138Article 8
139Les établissements co-signataires de la présente convention sont titulaires d’un contrat d’assurance couvrant leurs responsabilités de fonctionnement.
140La couverture assurantielle de responsabilité civile des médecins et infirmiers intervenant dans le cadre de la présente convention est à la charge de l’EHPAD…
141Article 9
142Les conséquences d’un accident de travail ou de trajet qui serait en rapport avec les activités des personnels de l’équipe mobile ESSPER au sein de l’EHPAD… seront prises en charge par le centre hospitalier Le Mas-Careiron, établissement employeur.
143Article 10
144Le médecin psychiatre du dispositif ESSPER intervient au sein de l’EHPAD… sous l’autorité organisationnelle du médecin-chef du secteur 30G0… et du pôle.
145Le personnel infirmier intervient sous la responsabilité du médecin psychiatre correspondant ESSPER. La gestion et l’organisation de leur temps de travail sont sous l’autorité organisationnelle du cadre de proximité du centre médico-psychologique… à…
146Article 11
147L’application de la convention fera l’objet d’une évaluation une fois par an lors d’une réunion associant les partenaires des deux établissements.
148Article 12
149La présente convention a été établie eu égard aux moyens du secteur 30G0… et du pôle… que le centre hospitalier Le Mas-Careiron d’Uzès peut mobiliser au profit de l’EHPAD… au moment de son élaboration.
150Elle prend effet à compter du… pour se terminer le…
151Elle annule et remplace la convention précédemment établie en date du…
152Elle pourra se renouveler, par tacite reconduction, pour une période d’un an sauf dénonciation de l’une ou l’autre des parties sous réserve d’un préavis de trois mois.
153Fait à Uzès, le…
154Le Directeur du centre hospitalierLe Directeur de l’EHPAD
155Le Mas-Careiron…
Mots-clés éditeurs : prise en charge, équipe mobile, personne âgée, Réseau de soins
Mise en ligne 02/10/2014
https://doi.org/10.1684/ipe.2014.1232