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Article de revue

Caractéristiques de la guerre navale, XVIIIe et XIXe siècles

Pages 237 à 247

Notes

  • [1]
    Ismaël Bélisle, 2012, La voile et le canon, le monde des marines de guerre à voile 1745-1815, Éditions l’ancre de marine, Louviers.

1La guerre navale, dans cette période, prend un poids déterminant dans les confrontations géostratégiques de l’époque. C’est l’âge suprême des marines de guerre à voile, ouvert avec le tournant de la défaite de l’invincible armada, et qui connaîtra son apogée dans les guerres napoléoniennes, et la bataille emblématique de Trafalgar. Cet article reprend des développements de notre livre La voile et le canon publié en mai 2012, sous notre nom d’auteur d’Ismaël Bélisle [1].

La guerre navale dans une période de confrontation stratégique intense qui s’étend à l’échelle mondiale

Un contexte de rivalité économique et coloniale

2La grande confrontation navale qui va mobiliser l’Europe, du milieu du 18e siècle à 1815, est animée par une rivalité militaire, économique et territoriale qui se concentre dans le domaine maritime. Cette époque est, en effet, une ère d’expansion géographique marquée par le développement colonial dans les nouvelles terres découvertes sur tout le continent américain ou rendues familières, comme l’Inde, à partir des grandes explorations du 16e siècle.

3L’expansion maritime touche, alors, toute l’Europe occidentale. Le commerce et l’activité maritimes se sont redéployés sur les espaces océaniques, océan Atlantique et océan Indien au détriment de l’ancien monde méditerranéen, depuis la découverte de l’Amérique et les explorations de l’Inde et de l’Extrême Orient. C’est d’abord le développement intense des flux commerciaux avec l’Amérique latine puis avec l’Amérique du Nord. Le développement du commerce maritime prendra des formes nouvelles avec la création des fameuses « Compagnies des Indes » le commerce des « Indes orientales » mais aussi des « Indes occidentales », c’est-à-dire l’Amérique. Ce grand commerce américain, entraînera notamment l’apparition du commerce d’esclaves, générant le « commerce triangulaire ». Un nouvel élan de cette expansion géographique se manifestera enfin par le grand mouvement d’exploration touchant particulièrement le Pacifique à partir de 1750.

Une confrontation navale intense

4Sur ce fond d’expansion maritime et coloniale, le 18e et la première moitié du 19e siècle ont été marqués par une confrontation navale permanente et intense. Cette période est en fait celle de la mise en place de la suprématie navale incontestée de la Royal Navy (Herman, 2004) qui s’est établie par une lutte intense avec sa principale rivale, la Marine Royale, puis Impériale, française, mais aussi par la quasi-destruction de toutes les autres marines secondaires, espagnole et du nord de l’Europe.

5La contestation de cette suprématie par la marine française va connaître des succès, surtout pendant le règne de Louis XVI, avec une puissance navale qui ne sera pas loin de la parité avec sa concurrente britannique. La décimation et la dispersion du corps de ses officiers par la Révolution fera perdre à la marine française toute capacité à menacer réellement la marine britannique, même après la constitution de la Marine Impériale aux alentours de 1800 (Darreus, 1999). Et si la marine britannique marquera sa suprématie définitive, avec ses victoires d’Aboukir et surtout de Trafalgar, elle n’assurera son contrôle des mers, dans cette période, qu’au prix d’un gigantesque effort opérationnel et humain, matériel et financier. Mais cette période va aussi voir l’apparition d’un nouvel acteur à partir de 1780, la jeune marine américaine qui sera capable d’infliger de sévères revers tactiques à la Royal Navy pendant la guerre Anglo-américaine de 1812.

6La grande bataille de Trafalgar, au large des côtes espagnoles, le 21 octobre 1805, marque le point d’orgue de cette lutte. Elle a mis aux prises la flotte britannique face aux flottes française et espagnole dans un gigantesque affrontement de plus de 60 navires ayant fait plus de 5 500 morts et 5 000 blessés. Trafalgar marque la fin des grandes batailles navales – jusqu’à celle du Jutland, en mai 1915 – et celle des grands amiraux, les Anson, Howe, Rodney et évidemment Nelson pour l’Angleterre, les De Grasse, D’Estaing, Suffren, Latouche-Tréville et Villaret-Joyeuse pour la marine française. Jusqu’à la fin de l’Empire en 1815, la guerre navale ne connaîtra plus que l’interminable face-à-face, marqué de quelques escarmouches, du blocus, et les combats ponctuels, spectaculaires, mais finalement sans résultat stratégique, de la guerre de course.

Des marines qui s’organisent et se standardisent

La formation des marines nationales

7Cette ère ininterrompue de guerre navale amène les principaux protagonistes à organiser leur marine dans la durée. C’est à ce moment qu’apparaissent les marines, au sens moderne du terme, c’est-à-dire des forces permanentes constituées d’une flotte de navires techniquement avancés, conçus et déjà standardisés par un corps d’ingénieurs savants, produits et entretenus par une puissante infrastructure de ports et de chantiers. Cette flotte est servie par des équipages réguliers, encadrés par des officiers formant un corps à statut réglementé. Ces marines sont organisées et dirigées par une administration permanente et déjà complexe, chargée aussi bien des dimensions opérationnelles que logistiques ou proprement administratives et financières (Lavery, 1989). Ces marines, plongées dans une histoire active et intense, vont développer leur style et leur tradition. Elles vont tendre en même temps vers une unité étonnante de techniques, de fonctionnement, voire de valeurs, du fait de leur confrontation même, du fait des captures d’équipages et d’officiers, des prises mutuelles de navires et de documents.

8Ainsi la Royal Navy représentera en 1812, un tonnage de 870 000 tonnes avec 862 navires armés par un effectif de près de 152 000 hommes représentant une puissance de feu de 28 000 canons. Il est à noter que sur ces 800 navires environ 175 sont des prises (Rodger, 2004).

Une escadre française à la mer aux alentours de 1800

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Une escadre française à la mer aux alentours de 1800

9À son niveau le plus élevé, la marine française va armer 88 vaisseaux et 73 frégates, pour un effectif total de 105 000 hommes (Bellec, 2004).

Une marine qui se standardise : le navire de guerre du 17e siècle, couronnement d’une évolution

10Au tournant du siècle le navire de guerre, s’est à la fois différencié, affiné et standardisé, il ne changera pratiquement plus jusqu’à l’introduction de la coque en fer et de la propulsion vapeur après 1850.

a – Des navires conçus pour l’utilisation du canon

11La transformation majeure intervenue à la fin du 16e siècle a été un abaissement des francs-bords et un arasement des grands châteaux avant et surtout arrière, structures adaptées à la forme de combat quasiment exclusive de l’époque, l’abordage. Les progrès du canon entraînent la possibilité de faire du navire l’instrument majeur du combat naval comme plate-forme d’artillerie, Par contre, cette importance croissante de l’artillerie va créer un souci croissant de « stabilité de plate-forme » par rapport aux capacités manœuvrières ou aux capacités d’emport, y compris en artillerie, de ces bateaux. C’est ce qui explique leur architecture particulière avec une coque ronde et des ponts supérieurs plus étroits que les ponts inférieurs, ce que l’on appellera le « frégatage », destinés tous deux à limiter le roulis.

b – Les classes de navires de guerre

12Cet affinement des formes et structures s’accompagne d’une différenciation et d’une standardisation des modèles. En fait, l’ensemble des grandes marines de guerre aux alentours de 1770, ont classé leurs navires de guerre en 6 rangs, classification qui reposait sur le nombre de canons.

13Les navires de premier rang, disposaient de plus de 100 canons, les navires de second rang portaient entre 80 et 98 canons. Ces deux premiers types étaient des vaisseaux à trois ponts.

14Les navires de troisième rang portaient de 74 à 80 canons, sur deux ponts. Déjà standardisé dans la marine française, le « 74 », (Boudriot, 1977) tel que le Généreux en France et la Bellona en Angleterre, va représenter le modèle de vaisseau le plus abondant des grandes marines. Les trois premiers rangs forment ce que l’on appelle les vaisseaux de ligne (Acerra, 1997).

15Les trois autres classes vont former le groupe des navires de reconnaissance principalement centré sur les deux dernières classes : navires à un pont, les frégates. Mais les marines vont aussi largement utiliser des navires plus légers, dits hors rang, tels que la corvette, véritable réduction de la frégate avec ses trois mâts et le brick, gréé de deux mâts à voiles carrés. Enfin les missions de liaison et de patrouille, sont assurées par des cotres, navire avec une seule voile carrée, mais abondamment gréés en brigantine et focs.

Tableau des 6 rangs de navires de guerre

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Vaisseaux : armature de la ligne de bataille, fonctions de puissance de feu et de suprématie.
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Frégates : fonctions d’éclairage des flottes, d’escorte, patrouille et croisière

Tableau des 6 rangs de navires de guerre

Importance de l’artillerie

16Les navires de guerre de l’époque étaient caractérisés par le fait qu’ils portaient des canons et même qu’ils étaient classés et hiérarchisés par le nombre de canons portés, tel le « 74 » par exemple, qui désignait le type de vaisseau portant 74 canons.

a – Les canons

17Dans sa structure de tube, le canon de marine ne différait pas du canon d’artillerie terrestre. ce qui changeait c’était les affûts. Le canon de marine nécessitait une grande stabilité, il était lourd (jusqu’à 3 tonnes) et ne nécessitait qu’un mouvement limité à une trajectoire rectiligne de quelques mètres, pour être mis en batterie dans son sabord et reculer au moment du tir.

Canon de marine et son affût

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Canon de marine et son affût

18Les canons de marine étaient montés sur des affûts ayant la forme de lourds chariots destinés à assurer le maximum de stabilité à l’ensemble face à la houle. Ces canons étaient ainsi tenus et manœuvrés par tout un gréement de cordages, équipés de poulies, chargé de tracter l’affût vers l’arrière en position de chargement ou vers l’avant pour le remettre en batterie. De puissants cordages fixés aux parois de la batterie appelée bragues étaient destinés à bloquer le recul de la pièce au bout d’une certaine trajectoire. Ce gréement permettait d’arrimer totalement la pièce pendant la route du navire, dans une position que l’on appelait à la serre. Ces canons étaient de dimensions différentes et d’une gamme de puissances qui était mesurée par le poids du boulet que le canon pouvait lancer : canons de 4 livres, 8 livres, 12 livres, 18 livres, 24 et 32 livres (36 livres pour les français). Comme on mesurait la puissance des canons au poids du boulet projeté, on mesurait la puissance d’un navire au poids de sa bordée c’est-à-dire de la masse de métal projetée par une salve de l’ensemble de ses canons d’un bord. Ainsi, un 74 avait une bordée de 760 livres et un 120 canons possédait une puissance de feu de plus du double avec 1 600 livres de bordée.

b – La caronade

19Une innovation va intervenir à partir de 1780 : la caronade. Ce type de pièces de gros calibre, 24 à 42 livres, n’avait qu’une courte portée. C’était en fait une arme de combat rapproché, de destruction massive, aussi redoutable pour les navires, avec l’énorme boulet qu’elle pouvait tirer, que pour les hommes ou les gréements, par la volée aussi énorme de mitraille qu’elle pouvait projeter. La tendance s’amplifiera au cours des premières années du 19e siècle de remplacer le canon long par la caronade, sur les frégates principalement, mais aussi sur les corvettes et les bricks plus exposés au combat rapproché que les vaisseaux de ligne.

20Une des causes de la généralisation de la tactique anglaise de rupture de ligne telle qu’elle a prévalu à Trafalgar est attribuée à la plus grande adoption des caronades dans cette marine.

Les formes de l’affrontement

L’accroissement de l’intensité de la guerre navale : les batailles d’anéantissement des guerres napoléoniennes

21La plupart des batailles du 18e siècle se menèrent en ligne, mais les amiraux anglais conscients de l’accroissement de l’intensité de la confrontation adoptèrent des tactiques de combat beaucoup plus agressives, avec un type d’engagement consistant à attaquer perpendiculairement la ligne adverse, la couper en plusieurs endroits et engager alors toute une série de combats rapprochés extrêmement intenses, tactique « nelsonienne » par excellence, qui se généralisera avec les batailles d’anéantissement de la période napoléonienne.

22La phase finale des guerres de la Révolution et de l’Empire verra se généraliser de très grands combats d’escadre, qui amenèrent à la destruction massive ou à la perte de suprématie de l’une des marines en présence. Deux grandes batailles sont ainsi restées dans l’histoire pour avoir entraîné une saignée et une perte du rapport de force de la marine française face à la Royal Navy : la bataille d’Aboukir et la bataille de Trafalgar qui entraîna, de plus, la destruction quasi totale de la marine espagnole. Mais deux autres batailles ont eu ce caractère de batailles d’anéantissement : la bataille de Camperdown pour la marine néerlandaise, et la bataille de Copenhague pour la marine danoise.

Bataille d’anéantissement avec attaques de rupture par la flotte anglaise : l’ouverture de la bataille de Trafalgar

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Bataille d’anéantissement avec attaques de rupture par la flotte anglaise : l’ouverture de la bataille de Trafalgar

Les manœuvres tactiques de combat

23Une partie du succès de la bataille réside dans les qualités de la manœuvre. Il faut rester maître de sa manœuvre pour pouvoir se rapprocher à souhait, pour canonner bord à bord, jusqu’à l’abordage si nécessaire mais aussi pouvoir décrocher et s’éloigner si la tournure du combat le demande.

24La bonne approche tactique de la bataille commence avec la maîtrise du vent. Il faut pour cela de préférence « être au vent » de l’adversaire, éviter de se faire déventer par celui-ci si l’on est « sous le vent », et malgré les désordres du combat, réussir ses manœuvres de changement de direction et de virement de bord éventuel sans « tomber dans le vent » et empanner. Une évolution redoutable est recherchée en combat, elle consiste à parvenir dans une position permettant de défiler perpendiculairement à l’axe du navire adversaire et par son arrière. Ce défilement par la poupe offre à l’attaquant la possibilité d’ouvrir le feu sur la partie la plus faible du navire, le tableau arrière vitré et sans bordé. La trajectoire des boulets balaie alors, pratiquement sans obstacle, l’ensemble de la longueur du navire adverse faisant des dégâts considérables.

Le combat d’artillerie

25C’est la rapidité et la précision de l’action d’artillerie qui détermine la supériorité combattante du navire et de l’escadre. Le meilleur est celui qui tire le mieux et le plus vite. Ceci s’obtient par un long entraînement, le plus possible à la mer. Dans le cas de la flotte française, coincée dans ses ports par le blocus britannique, ces exercices de tir se faisaient en rade avec les limites que l’on imagine. Au contraire, dans la Royal Navy certains capitaines obsédés à juste titre de l’efficacité de leurs équipes de canonniers faisaient pratiquer très régulièrement les exercices de tir en conditions réelles, sur des cibles constituées de radeaux de barriques.

26Tirer vite veut dire réaliser un tir toutes les deux minutes et, pour un équipage très bien entraîné, jusqu’à 90 secondes. Au final, la puissance de feu au combat ne dépend pas seulement du nombre de pièces installées mais du rythme de leur utilisation

27Tirer, mais tirer sur quoi ? D’abord, le tir à la coque qui perce les bordés et envoie les boulets à l’intérieur des batteries où ils renversent les canons, pulvérisent les affûts et projettent une multitude d’éclats de bois meurtriers. Ce tir à la coque peut se diriger sur les œuvres vives sous la flottaison et amener à couler le navire.

28Tirer, c’est aussi tirer au gréement pour « dégréer » voire « démâter » l’adversaire. Ce genre de tir a pour but de réduire ou de supprimer les capacités d’évolution de l’adversaire pour mieux le maîtriser dans le combat ultérieur, ou pour pouvoir fuir si l’on n’était pas en situation de force. L’affrontement d’artillerie se termine souvent avec au moins l’un des navires, parfois tous ceux engagés, complètement « arasés » c’est-à-dire totalement démâtés jusqu’au niveau du pont. Ils sont alors réduits à l’état d’épaves dérivantes et leur capacité de combat en est considérablement réduite.

29On tire aussi parfois pour tuer des hommes, c’est alors le tir à mitraille, où les canons sont chargés d’une multitude de balles de fusils que l’on charge dans les canons. Dans ce combat contre les navires, mais aussi contre les hommes, l’action de la mitraille, va être complétée par la mousqueterie, tir au fusil de tireurs, installés dans les haubans et sur les plates-formes de hune et qui arrosent le pont adverse d’un tir moins abondant mais plus précis. Si le combat naval de l’époque a ses armes de destruction massive, il a aussi ses « snipers » (Time-Life, Fighting ships, 1978).

L’abordage

30Le combat d’artillerie se poursuit parfois, et se conclut souvent par un abordage. Abordage veut dire tenter la conquête de vive force du navire adverse, ce qui constitue, jusqu’au milieu du 19e siècle, l’objectif principal du combat naval : la prise du navire adverse. L’abordage était, depuis l’antiquité, la forme principale du combat naval. Elle va progressivement dépérir avec les progrès de l’artillerie jusqu’à disparaître complètement à la fin du 19e siècle avec l’apparition de l’artillerie à projectiles explosifs.

31L’abordage est une manœuvre volontaire de venir au contact et doit être accompagné d’un arrimage des navires à l’aide de grappins lancés à la volée dans le but que ceux-ci se prennent dans une quelconque pièce de structure qui assure l’accroche, pendant que l’adversaire en défense cherche à trancher les liens des grappins et à repousser les assaillants à l’arme blanche et par un feu nourri. Assurer l’arrimage est indispensable pour éviter qu’un premier détachement qui aura sauté sur le navire adverse ne se trouve isolé par l’éloignement des navires (Time-Life, Les frégates 1978).

32Le combat d’abordage est mené à partir de tout un arsenal spécifique d’armes à feu : pistolets, fusils à baïonnette, mais aussi d’armes blanches : sabres d’abordage, haches et piques d’abordage. Lorsque le combat d’abordage a commencé, il n’a plus grand-chose de spécifiquement naval, c’est une bataille rangée, ou une multitude de corps à corps, qui, mis à part les coups de fusil et de pistolet, fait plus penser à la bataille antique ou médiévale, qu’au combat ordonné du 18e siècle. L’abordage sera une forme de combat particulièrement prisée des corsaires. Montant de petits navires, rapides et manœuvrant, dotés d’une artillerie relativement faible mais comprenant un équipage très nombreux, composé en grande partie de combattants. Le combat n’est achevé que lorsque, la soute à la poudre est sous contrôle, rendant impossible un suicide collectif par explosion, qui s’est rencontré dans l’histoire. Enfin, lorsque le pavillon est amené, il est remplacé par le pavillon du vainqueur, en général dominant celui du vaisseau conquis.

33Marine et guerre navale connaissent une forme stable en lente évolution sur plus de deux siècles, avec une apogée stabilisée au début du 19e siècle. Cette « organisation » stable ne sera remise en cause qu’à partir de 1850, avec ce faisceau d’innovations que seront la propulsion vapeur, la structure de fer et le projectile explosif. Ceci produira l’émergence de la marine moderne.

Bibliographie

Bibliographie

  • ACERRA, M. (1997), L’invention du vaisseau de ligne, 1450-1700, Paris, Kronos Marine – SPM.
  • BELISLE, I. (2012), La voile et le canon, le monde des marines de guerre à voile 1745-1815, Louviers, Éditions l’ancre de marine.
  • BELLEC, F. (2004), De la royale à la marine de France, Paris, Éditions de Monza.
  • BOUDRIOT, J. (1977), Le vaisseau de 74 canons, Paris, Éditions Ancre.
  • DARRIEUS, H., QUEGUINER, J. (1999), Historique de la marine Française de ses débuts à 1815, Saint-Malo, Éditions l’Ancre de Marine.
  • GARDINER, R. (1992), The Line of Battle, The Sailing Warship 1650-1840, London, Conway Maritime Press.
  • HERMAN, A. (2004), To Rule the Waves, how the British Navy Shaped the Modern World, New York, Harper Perennial.
  • LAVERY, B. (1989), Nelson’s Navy, The Ships, Men and Organisation 1793-1815, London, Conway Maritime Press.
  • RODGER, N. A. M. (2004), The Command of the Ocean, A Naval History of Britain, 1649-1815, London, Norton.
  • TIME LIFE, série « La grande aventure de la mer », 1978 : Les frégates ; Fighting sails.

Mots-clés éditeurs : guerre navale, marine, innovations militaires, standardisation, géostratégie

Date de mise en ligne : 13/08/2013.

https://doi.org/10.3917/inno.042.0237

Notes

  • [1]
    Ismaël Bélisle, 2012, La voile et le canon, le monde des marines de guerre à voile 1745-1815, Éditions l’ancre de marine, Louviers.
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