Notes
-
[*]
Correspondance : Christian Reist, Hôpitaux universitaires de Genève, 21, rue Micheli-du-Crest, CH-1205 Genève.
Courriel : Christian. Reist@ hcuge. ch -
[1]
Cet article résume la conférence donnée en mai 2005 dans le cadre d’un colloque médical du CESCO. Je remercie Mme Marie Cenec, théologienne et pasteure pour la mise en forme de ce texte dont elle a su préserver le style oral de la présentation.
-
[2]
Je tiens à préciser que je ne donne ici que des points de repères concernant ces différentes traditions. Cet article ne prétend pas à l’exhaustivité, mais aimerait donner l’envie à ses lecteurs de découvrir la richesse des différentes cultures religieuses qui cohabitent dans notre société.
-
[3]
Aries Ph., Essai sur l’histoire de la mort en Occident, 1975.
-
[4]
En ce sens, les professionnels de la santé – quelle que soit leur croyance – remplissent eux aussi une tâche spirituelle quand ils travaillent au maintien de la dignité de la personne humaine qui voit sa vie « s’écrouler » peu à peu.
-
[5]
Haalem Abdel., « Medical ethics in Islam », in Grubb A., ed., Choices et Decisions in Health Care, Chichester, 1993, p. 2.
-
[6]
Dalaï Lama, Vaincre la mort et vivre une vie meilleure, Paris, Plon, 2003, p. 35.
-
[7]
Doucet H., « Le bien mourir et les traditions religieuses », in Gérontologie et Société, 108, mars 2004, p. 52.
Introduction
1En tant que pasteur [1], je m’inscris dans la lignée d’une longue tradition chrétienne qui, au cours de l’histoire, a toujours été traversée par la question du sens de l’existence et de la valeur de la vie. Question cruciale que j’ai pu aborder et partager depuis plus de dix ans avec des représentants de quatre grands courants de foi : des chrétiens s’inscrivant dans un autre héritage que le mien, des juifs, des musulmans et des bouddhistes. En dialoguant avec eux, j’ai pu découvrir et comprendre quelles sont les positions adoptées par ces différentes traditions religieuses à propos de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté.
2Après avoir posé quelques repères pour situer le débat autour de ces questions, je dresserai un rapide panorama des différents points de vue adoptés par six grandes traditions religieuses [2] qui permettra, je l’espère, de montrer que leurs apports s’avèrent essentiels pour nourrir le débat sur l’euthanasie et le suicide médicalement assisté.
La question de la mort, au cœur même de l’aventure humaine
3« La question de la mort est au cœur même de l’aventure humaine [3] ». Qui pourrait ne pas souscrire à cette affirmation de Philippe Ariès ? Cet historien a donné dans son Essai sur l’histoire de la mort en Occident, un aperçu des mutations successives de la place accordée à la mort en Occident. Celle-ci a souvent changé d’image, revêtant des visages très variés : il n’y a en effet rien de commun entre l’image de la mort comme « terreur personnifiée » quand sévissaient les grandes épidémies de peste au moyen âge et celle du « laboureur sentant sa mort venir » au XVIIIe siècle !
4Si ses représentations diffèrent, la mort suscite toujours un questionnement sur le sens de l’existence. Ph. Ariès souligne que toutes les sociétés humaines, au moment où elles se structurent, laissent des traces d’un questionnement au moment de la mort d’un de ses membres. Pour lui, plus encore que le développement des outils comme prolongement de la main, ce sont les premières formes de sépultures qui constituent les premières traces d’hominisation de l’humain.
5Ainsi, depuis des millénaires, inlassablement, l’humanité porte ces mêmes questions : d’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Vers quoi allons-nous ? Ces questions sont actuellement toujours aussi prégnantes et la réponse que nous y donnons dépend de notre vision de l’humain. Aujourd’hui, nous assistons dans notre société à un foisonnement de conceptions anthropologiques qui présentent des points de vue très différents, voire contradictoires, à propos de ce que pourrait être « la bonne mort ». Ces visions si différentes de l’être humain prennent appui sur des traditions culturelles souvent très anciennes dont il est difficile d’essayer de rendre compte ici sans risque de réductionnisme.
6Il me semble important de relever ici qu’aucune époque ne semble échapper au déni de la mort et que chaque société met en œuvre le « bien mourir » en fonction de son anthropologie. Pour illustrer ce fait, il suffit de se souvenir du modèle de la « bonne mort » qui dominait aux Etats-Unis dans les années 1970 et qui était marqué par la négation de la mort. Les progrès de la médecine peuvent renforcer cette tendance au déni. Aujourd’hui, le pouvoir sur la vie est facilement attribué à la médecine : avec l’introduction de la pénicilline dans les années 1950, puis les grandes avancées de la recherche comme la découverte des neuroleptiques et, plus récemment, le développement de la médecine biomoléculaire, l’impuissance de la médecine devant la maladie et la mort semble avoir reculé. Ceci a des répercussions sur les croyances de nos contemporains.
Quelques modèles historiques de la mort qui coexistent dans notre société
7Je vous propose de jeter un regard critique sur la manière dont le modèle historique de la mort a évolué au cours des cinquante dernières années et ce, en vous donnant quelques brefs points de repères :
- En 1950, la mort est un événement familial, social et religieux. On meurt à la maison, près des siens : à l’approche de la fin de la vie, le médecin s’est retiré, le pasteur (ou le prêtre) est venu. La famille est présente, les enfants et les petits-enfants entourent aussi la personne à l’agonie : chacun a conscience qu’un événement important se passe, la tristesse a droit de cités.
- En 1970, en contexte urbain, dès l’annonce d’une maladie sérieuse, la personne malade entre à l’hôpital. La médecine est capable de prolonger son existence (en utilisant par exemple des respirateurs artificiels ou la bombe au cobalt pour lutter contre le cancer). Si le pronostic s’annonce fatal, la famille est informée et se crée alors une loi du silence entre médecins, infirmières et famille pour éviter au malade de souffrir inutilement et de sombrer dans le désespoir. Les jeunes enfants ne sont pas admis à l’hôpital.
- En 1990, ce modèle a engendré les excès liés à la mort médicalisée, excès contre lesquels va s’élever le mouvement des soins palliatifs. Il s’agira de tout mettre en œuvre pour responsabiliser la personne malade en lui donnant la possibilité de participer aux décisions qui la concernent dans ce moment d’extrême fragilité et de vulnérabilité. Cette période est marquée par le développement de l’aide au mourir ; peu à peu, oser parler de la mort publiquement commence à ne plus être tabou (à Genève, le CESCO fut un lieu précurseur dans cette décennie). Parallèlement, les phases du mourir décrites par Mme Dr Elisabeth Kübler-Ross connaissent une diffusion croissante.
- Depuis 1995, les sciences médicales font de nouvelles avancées, repoussant les limites de la mort : des prématurés de 700 g sont viables, de très grands vieillards sont encore traités. Les questions du droit à une mort digne se posent à nouveau, en lien cette fois-ci avec l’émergence du droit individuel de chaque personne et la possibilité d’établir son testament biologique. Actuellement, l’autonomie absolue est visée, c’est-à-dire le droit absolu pour la personne malade de déterminer le moment de sa mort.
La mort dans différentes traditions religieuses : christianismes, judaïsme, islam et bouddhisme
8Les croyances fondamentales sur la transcendance, la vie et la mort s’expriment fort différemment d’une religion à l’autre. Pourtant, ces différentes religions partagent d’abord des croyances communes sur la vie, la mort, la santé.
9Dans l’ensemble des traditions se retrouve l’idée de l’unité de toute la personne : le corps et l’« être intérieur » ne sont pas dissociés. Toutes les traditions religieuses dont il est question dans cet article considèrent la vie comme étant un don de Dieu et la croyance en un au-delà n’implique pas une négligence de la vie ici et maintenant, le présent comme l’avenir étant perçus comme des dons de Dieu. C’est pourquoi l’existence humaine doit être protégée et sauvegardée : soigner son hygiène comme son alimentation est recommandé, tout comme le fait d’avoir recours à un médecin. En effet, la médecine représente une des expressions du salut (vocabulaire dont le champ sémantique est proche de « santé ») offert à l’être humain. Ainsi, la tradition juive donne une place centrale au médecin, Mahomet avait une grande déférence pour la médecine, Bouddha a pu être identifié au médecin et le Christianisme a joué un rôle prépondérant dans le développement des hôpitaux.
10Ces traditions refusent généralement l’euthanasie et le suicide assisté : la vie est encore appelée à grandir malgré ses limites. Il s’agit donc d’adoucir la vie mais de ne pas chercher à vaincre la mort.
11Chacune d’elles pose un regard sur la mort qui peut nous permettre de nourrir notre réflexion personnelle.
Différentes approches religieuses de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté
12L’approche chrétienne rappelle que la mort fait partie de la vie, qu’une maturation de l’être est toujours possible, même quand la mort est proche. Ainsi, cette dernière n’est pas le mal absolu à vaincre. En ce sens, l’approche chrétienne s’éloigne du modèle médical actuel qui tend à repousser les limites de la mort et à vouloir exercer un contrôle toujours plus important sur les maladies. Accepter que nous sommes des êtres finis invite à ne pas « se défiler » devant la souffrance et la mort, mais à oser se confronter à la fin de la vie.
13L’anthropologie et la spiritualité chrétienne proposent d’emprunter la voie de l’espérance. Cette espérance qui appartient à l’intériorité de la personne en fin de vie, peut être soutenue par ceux qui l’accompagnent. En étant entourée de compassion, accompagnée dans sa recherche d’un sens possible à sa vie, en étant considérée avec dignité [4], cette personne pourra peut-être s’ouvrir à l’espérance. Au sein du Christianisme, nous pouvons distinguer des positions différentes.
14Le catholicisme s’adosse à ce fondement : la vie a un caractère sacré, c’est pourquoi tous les moyens doivent être mis en œuvre pour prolonger l’existence. Dans ses vingt siècles d’histoire, les souffrances qui précèdent la mort ont longtemps été portées par la dimension rédemptrice dans le sens d’une préparation à la rencontre du Seigneur. Cependant, depuis cinquante ans, la qualité de l’existence est prise en compte : Pie XII (1957) encourageait à mettre en œuvre des moyens proportionnels au sens que la personne donne à sa vie. Depuis 1950, mettre un terme à des traitements non appropriés ne signifie ni euthanasie, ni suicide assisté, mais est considéré comme une attitude d’humilité devant la mort, le souci de soulager les douleurs du patient.
15Dans le catholicisme, l’euthanasie active directe, ainsi que l’assistance au suicide sont interdites. Le Conseil permanent des évêques de France rappelait en 1991 que « l’homme n’a pas à provoquer délibérément la mort de son semblable ; cela dépasse son pouvoir. “ Tu ne tueras pas ” (Ex 20, 13) demeure une exigence morale inéluctable, et, pour le croyant, un commandement de Dieu. L’acceptation, plus même, la légitimation de l’euthanasie, ne seraient pas un progrès mais une grave régression pour notre société. » Cette position ne peut cependant légitimer l’acharnement thérapeutique, comme en témoigne cette affirmation de Jean-Paul II (1995) : « Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie ; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort. »
16Le protestantisme est traversé par de multiples courants : des littéralistes aux libéraux en passant par les existentialistes et des courants plus mystiques. C’est pourquoi il est préférable de parler des protestantismes, lesquels défendent des positions diverses et ne se réclament pas d’une doctrine uniforme.
17En ce qui concerne la fin de la vie, je distinguerai deux positions qui émergent au sein du monde protestant. Pour certains, la demande de suicide assisté paraît prétentieuse et inquiétante car elle pourrait donner l’impression que la personne veut maîtriser sa vie jusque et dans la mort. Rappelons ici que l’éthique protestante est une éthique de la responsabilité, le sujet est seul face à ses choix. Mais s’il est « maître à bord », il n’est pas seul : sa vie est traversée par un Souffle dont le Créateur est à l’origine. Peut-il donc mettre un terme à la vie qu’il a reçue ?
18D’autres protestants pensent qu’il faut « entendre la demande » de suicide assisté ou d’euthanasie car ils pensent que la souffrance peut comporter un caractère particulièrement inacceptable : face au désespoir la loi ou les thérapeutiques sont limitées. Pour eux, la dignité humaine est difficilement évaluable par autrui. Ils sont particulièrement investis dans la dimension du « parler ensemble », du soulagement des douleurs et de la solidarité aux côtés des grands malades.
19L’Eglise orthodoxe se positionne clairement contre le suicide et contre l’euthanasie. La Mort est présente, elle fait partie de la Vie et ne doit pas être cachée. On retrouve chez les orthodoxes le souci d’une qualité de vie pour les personnes qui s’approchent de la mort ; opposés à l’acharnement thérapeutique ; il est également important pour eux de les aider à garder une certaine « motivation », un espoir, pour arriver à « s’endormir dans la paix de Dieu ».
20Pour évoquer sa compréhension de l’existence humaine, le judaïsme parle de Hayim, c’est-à-dire des vies car, selon le Rabbin François Garaï, « La vie est multiple, elle est tissée de relations ». Pour la Torah, la loi juive, chaque vie humaine a une valeur infinie : quatre-vingt-dix ans ou quelques secondes ont une même valeur infinie. Cette conscience de la complexité et de la valeur de la vie implique le refus de toute discrimination, l’obligation de sauver toute vie humaine ainsi que la reconnaissance de la responsabilité médicale dans le soulagement du patient et l’aide qui lui est apportée en vue du recouvrement de sa force spirituelle et son bien-être physique. Dieu étant le Maître de la vie, Celui qui donne et reprend l’existence, les juifs refusent toute aide au suicide car elle correspondrait à un meurtre.
21Face au suicide, le judaïsme invite à se garder de tout jugement en référence à l’histoire biblique du Roi Saül qui, acculé face à ses adversaires durant un combat, se jette sur une épée. Ses adversaires clouèrent son cadavre sur une muraille, l’exposant ainsi à tous les regards. Mais malgré la loi qui interdit le suicide et donc de donner une sépulture à celui qui a choisi de se donner la mort, le cadavre de Saül fut détaché de la muraille par des « hommes vaillants », puis il fut brûlé et ses ossements furent enterrés (1 Samuel 31). Ainsi, la dignité du Roi fut restaurée.
22Dans l’islam, Allah est le Maître de la vie ; Il la donne comme Il donne la mort et la vie après la mort. Comme dans la foi juive et chrétienne, Dieu a insufflé Son souffle dans l’être humain qui doit développer sa vie et les dons reçus au cours de ses expériences. Chaque vie humaine a donc une valeur inestimable : si « celui qui sauve un seul homme est considéré comme s’il avait sauvé tous les humains » (Sourate V, 32), « celui qui a tué un homme… qui n’a pas commis de violence sur la terre est considéré comme s’il avait tué tous les hommes » (V, 32). On retrouve aussi dans cette tradition l’interdit du suicide et de l’euthanasie, en effet : « Il n’appartient à personne de mourir si ce n’est avec la permission de Dieu et d’après ce qui est irrévocablement fixé par écrit » (Sourate III, 145). Les tâches médicales sont reconnues dans le soulagement des souffrances, de l’antalgie et la qualité de vie du patient est défendue : « Si les médecins ont l’obligation de garder branchés les appareils qui prolongent la vie de la personne, ils doivent les débrancher si ces appareils ne prolongent que le mourir [5]. »
23Le Bouddhisme accorde une place très importante à la réflexion sur la mort comme en témoigne par exemple Le livre des morts tibétains, écrit fondamental qui est une instruction aux portes de la mort. La valeur du don de la vie est immense, « elle prend un sens puisque, grâce à elle, des prolongements ultérieurs peuvent s’accomplir » [6]. Pourtant, cette vie n’a que la valeur d’un souffle, d’une respiration, et cette fragilité de l’existence peut pousser à en minimiser l’importance parce qu’elle n’est qu’un instant dans le cycle des autres vies, des autres formes d’existence. On ne connaît cependant pas d’autre forme de vie qui soit meilleure que la vie humaine.
24Le suicide n’est pas interdit dans le bouddhisme, il n’est pas considéré comme un meurtre, mais comme l’est une mort par noyade, une « male-mort ». Suivant les cultures et les époques, dans ce grand continent qu’est l’Asie, le suicide pouvait relever de différents principes comme le suicide amoureux ou le suicide héroïque. Ce qui compte, c’est l’intention qui préside au choix de cet acte. Il peut y avoir une « intention compatissante » dans le suicide médicalement assisté. L’important est de laisser un espace privilégié de disponibilité lorsqu’une personne veut en discuter et d’encourager une très sérieuse réflexion préalable. En effet, la vie humaine est considérée comme une opportunité rarissime pour avancer sur la voie du Bouddha et on ne peut pas préjuger de ce que réservera la vie suivante.
Conclusion
25A travers ce très rapide parcours, on peut mesurer combien ces traditions religieuses peuvent apporter leur contribution aux débats et réflexions en cours.
26Si la médecine a commencé à prendre en compte l’importance de la maîtrise de la douleur et de la maladie, comme en témoigne le développement des soins palliatifs, a-t-on pour autant mesuré la différence entre douleur et souffrance ? En effet, une meilleure gestion antalgique ne fait rien pour adoucir la souffrance causée par la proximité de la fin de l’existence, ni pour permettre de se confronter aux problématiques du déclin de l’individu qui fait l’expérience de la dégradation de sa personne, et de son impuissance progressive. Si la douleur peut généralement être endiguée, toute souffrance n’est pas forcément traitable.
27La société moderne cherche à exercer un contrôle qui se manifeste dans la question des traitements qu’il faut encore offrir ou pas au patient qui s’approche de la mort. Il s’agit alors de contrôler la vie jusqu’au bout pour éviter d’être confronté au non-sens et à notre impuissance humaine.
28Dans ces débats, les différentes religions invitent à passer d’une attitude de contrôle à l’acceptation d’une vie toujours en tension. Comme le rappelle Hubert Doucet [7], les tenants des différentes traditions que j’ai évoquées insistent sur les tensions qui existent entre le corps et l’esprit, l’ici et le maintenant, la finitude et l’infini. Accepter l’existence de ces tensions peut permettre de reconnaître que mourir est au cœur de l’expérience humaine et que la mort ne prend sens que dans la capacité de l’humain à se dessaisir de lui-même.
29C’est en ce sens que l’apport des traditions religieuses et spirituelles peut contribuer au débat actuel, replaçant l’humain face à ses limites sans le confiner au désespoir du non-sens.
Mots-clés éditeurs : euthanasie, mort, société, religions, suicide assisté
Mise en ligne 01/11/2006
https://doi.org/10.3917/inka.062.0079Notes
-
[*]
Correspondance : Christian Reist, Hôpitaux universitaires de Genève, 21, rue Micheli-du-Crest, CH-1205 Genève.
Courriel : Christian. Reist@ hcuge. ch -
[1]
Cet article résume la conférence donnée en mai 2005 dans le cadre d’un colloque médical du CESCO. Je remercie Mme Marie Cenec, théologienne et pasteure pour la mise en forme de ce texte dont elle a su préserver le style oral de la présentation.
-
[2]
Je tiens à préciser que je ne donne ici que des points de repères concernant ces différentes traditions. Cet article ne prétend pas à l’exhaustivité, mais aimerait donner l’envie à ses lecteurs de découvrir la richesse des différentes cultures religieuses qui cohabitent dans notre société.
-
[3]
Aries Ph., Essai sur l’histoire de la mort en Occident, 1975.
-
[4]
En ce sens, les professionnels de la santé – quelle que soit leur croyance – remplissent eux aussi une tâche spirituelle quand ils travaillent au maintien de la dignité de la personne humaine qui voit sa vie « s’écrouler » peu à peu.
-
[5]
Haalem Abdel., « Medical ethics in Islam », in Grubb A., ed., Choices et Decisions in Health Care, Chichester, 1993, p. 2.
-
[6]
Dalaï Lama, Vaincre la mort et vivre une vie meilleure, Paris, Plon, 2003, p. 35.
-
[7]
Doucet H., « Le bien mourir et les traditions religieuses », in Gérontologie et Société, 108, mars 2004, p. 52.