■ Nous avons reçu
Le compte à rebours, Journal d’un malade en soins palliatifs. Dr Michel Roussel, Ed. Le Mercure Dauphinois, Geneviève Dubois, 8, rue d’Alsace. F-38000 Grenoble, N? ISBN 2-913826-03-2
1Le docteur Michel Roussel a deux passions, la médecine et l’écriture. Médecin depuis plus de 25 ans, il est ouvert à toutes formes de médecines sans sectarisme mais avec lucidité.
2Formé et expérimenté en soins palliatifs, il est bien placé pour parler d’accompagnement d’une vie jusqu’à son terme. Son livre, non un manuel didactique mais une histoire romancée pleine d’espoir, montre ce que peut faire un malade en phase terminale: vivre pleinement, peut-être mieux qu’avant, connaître des émotions fortes, des sentiments humains tout à fait nouveaux pour lui, participer à la vie de son environnement et s’éveiller. Puis partir vers un ailleurs de Lumière en ayant fait œuvre de paix en lui et autour de lui, réconcilié avec lui-même et les siens.
3Jacques Caron, le narrateur, qui n’est ni un saint ni un sage est prodigieusement vivant. Il entre vivant dans la mort, le cœur ouvert.
4Bien des malades en phase terminale, qui auparavant réclamaient la mort comme une délivrance, sont transférés dans une unité de soins palliatifs. Les soins reçus leur permettent de se préparer, en leur procurant jusqu’au bout un maximum de confort et en gardant un maximum de conscience, le plus longtemps possible. Ils retrouvent dignité et sens d’une fin, certes inéluctable, mais souvent synonyme de transformation.
? Lu dans la presse médicale
Journal of Palliative Care 17:2/2001;93-101, Annette F. Street, End of life Care program, School of Nursing, la Trobe University, Victoria Australia. David W. Kissane, Center of Palliative Care, Department of Medicine, University of Melbourne, Australia
5On accepte couramment la notion de dignité dans les soins palliatifs mais rarement ne s’attarde-t-on à en comprendre le sens. Le concept de mort avec dignité est à la base de toute prise de décision de nature clinique, mais il n’en demeure pas moins qu’on le conçoit différemment selon le contexte et selon le milieu. Dans des études de cas où l’on fait l’analyse du discours des patients et de leurs familles, nous nous sommes rendus compte que les relations personnelles et l’image du corps étaient deux aspects importants de la dignité qui étaient peu abordés dans la littérature alors que ces interprétations de la dignité importent aux mourants et à leurs familles. Une plus grande compréhension de ces interprétations pourra aider les cliniciens à dispenser des soins palliatifs avec plus de sensibilité tant dans le milieu clinique que dans la communauté.
Psychoscope, Journal de la Fédération Suisse des Psychologues FSP, Les sept étapes de la mort, un accouchement en fin d’existence, Lydia Müller, Association Entrelacs, rue de la Servette 80, 1202 Genève. E-mail: lymuller@ club-internet. fr
6La mort se déroulerait en miroir avec la naissance? La Schaffhousoise Lydia Müller psychologue spécialiste en psychothérapie FSP, découpe en sept étapes cet «accouchement en fin de vie» et en dégage les principaux enjeux du mourir. Une lecture issue de ses nombreuses années d’accompagnement et d’observation de patients mourants
Humaniser la fin de vie, les soins palliatifs ou le mourir contemporain Annie-Moria Venetz, Prolin, 1987 Hérémence. E-mail: amvenetz@ bluewin. ch
7Au cours des vingt dernières années, les soins palliatifs ont connu un développement considérable. Devenus partie prenante de la médecine contemporaine, ils sont toujours en quête de légitimité. La Valaisanne Annie-Moria Venetz, psychologue spécialiste en psychothérapie FSP, se consacre depuis dix ans à cette pratique née en Grande-Bretagne.
? Lu dans la presse
Nouvelles, Centre social protestant, n°80, décembre 2001, p. 4
8En 1982, le Centre social protestant et la Ligue genevoise contre le cancer créaient ensemble un groupe d’accompagnement de personnes en fin de vie. Ce groupe appelé Domilys, est constitué d’une vingtaine de bénévoles, encadrées par des infirmières professionnelles. Les bénévoles sont à disposition de personnes malades – la plupart du temps en raison d’un cancer – et souhaitant obtenir une aide ponctuelle (accompagnement lors de sorties, présence au domicile, etc.) En accord avec les deux associations fondatrices, le statut du groupe Domilys va changer. Dès janvier 2002, il sera intégralement rattaché à la ligue genevoise contre le cancer. (CCR)
Temps fort: Choisir sa mort, un droit en péril, Le Temps du 11 décembre 2001, Auteures: Françoise Boulianne et Agnès Wuthrich
9Le Conseil National se prononce aujourd’hui sur deux initiatives parlementaires. La première vise à dépénaliser l’euthanasie active, sous certaines conditions. La seconde demande de restreindre l’assistance au suicide aux proches, en excluant le personnel soignant. Un enjeu vital pour le président d’Exit Suisse Romande et François de Closets, pour qui une société digne de ce nom se doit de favoriser l’accès aux soins palliatifs et l’assistance au décès. Le Dr X, pour sa part, livre les arguments éthiques qui l’ont amenée à pratiquer une dizaine d’euthanasies actives.
Suisse: Le débat du National sur la dépénalisation de l’euthanasie débouche sur un statu quo. Le Temps du 12 décembre 2001, Auteur: Antoine Menuisier, Berne
10Fin de vie. Le Conseil national a rejeté nettement deux initiatives relatives à l’euthanasie, L’une, soutenue par la gauche, proposait de franchir un pas de plus dans un environnement qui tolère des exceptions. L’autre texte, appuyé par une partie de la droite, entendait limiter la pratique de l’assistance au suicide. Les députés ont adopté une motion qui demande au gouvernement de légiférer sur certains points.
Société: Première étude scientifique sur des souvenirs d’expérience de mort imminente, Le Temps du 20 décembre 2001, Auteur: Anton Vos
11Une étude néerlandaise parue dans la revue «The Lancet» a récolté les témoignages de personnes ayant survécu à une attaque cardiaque. 18% d’entre elles ont affirmé à leur réveil avoir des souvenir, alors qu’elles étaient considérées comme mortes.