Au sein de ce que l’on a pour habitude de désigner comme la chaîne de fabrication d’un film, le/la scénariste de fiction occupe une place particulière qu’il est
nécessaire de circonscrire en préambule de cette étude.
Il y a quelques mois, suite à la parution de l’ouvrage Scénaristes de Cinéma :
un Autoportrait nous avons contribué à deux journées de rencontres publiques
menées à l’initiative du SCA au Centre National de la Cinématographie et de
l’Image Animée, autour de questions relatives à l’évolution de nos métiers dans
le contexte actuel.
Lors d’une des tables rondes intitulée De quoi avons-nous l’art ? Gilles Taurand,
Raphaëlle Desplechin, Marie Eynard et Pierre Schoeller s’interrogeaient sur le processus de transition de l’écrit à l’écran, cœur de nos métiers, et plus précisément sur
la manière dont les chimères du scénariste s’importaient ou se dissolvaient au fil de
l’élaboration d’une œuvre cinématographique ou audiovisuelle.Le temps des échanges n’aura bien sûr pas suffit à parachever une réponse
définitive, mais aura permis de nourrir nos réflexions sur un certain Paradoxe du
scénariste : celui d’un créateur voué à ne rien fixer ; d’un rêveur voguant dans
un territoire incertain entre imaginaire et image ; d’un personnage de l’ombre
qui empile ses intuitions et ses mots afin que, parfois, tel un palimpseste son
spectre s’évanouisse ou soit sublimé par les strates ajoutées par un autre qui, à
la différence de lui, porte le titre de réalisateur, sésame renfermant déjà en soi la
notion d…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
3,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 47,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
2 numéros papier envoyés par la poste