Notes
-
[*]
Prépare une thèse sous la direction d’André Laronde, sur Les garnisons de l’Attique à l’époque hellénistique.
-
[1]
G. Dumézil, L’idéologie tripartie des Indo-Européens, Latomus 31 (1958), p. 57-58. Cette opposition a été reprise et prolongée par M. Détienne, « La phalange : problèmes et controverses », dans Problèmes de la guerre dans la Grèce ancienne, J.-P. Vernant dir., Paris, 1968, p. 119-142.
-
[2]
Sur l’histoire d’Athènes à l’époque hellénistique on se reportera maintenant à Ch. Habicht, Athen, die Geschichte der Stadt in Hellinistischer Zeit, Munich, 1995.
-
[3]
Voir les deux cartes en annexe.
-
[4]
Aristote, Athénaiôn Politeia, 42, 3.
-
[5]
Thucydide, II, 38, 1.
-
[6]
J. Pouilloux, La forteresse de Rhamnonte, Paris, 1954, n°15, p. 129-132 (en 236/5 av. J.-C.) ; le texte est traduit et commenté par A. Bielman, Retour à la liberté, EFA-Université de Lausanne, Paris, 1994, p. 114-119.
-
[7]
Hypéride, Oraison Funèbre, 10 (traduction G. Colin, C.U.F.).
-
[8]
N. Loraux, L’invention d’Athènes. Histoire de l’oraison funèbre dans la cité classique, Paris-La Haye New York, 1981, p. 111.
-
[9]
A. Bielman, op. cit., p. 114-116.
-
[10]
L. Robert, Revue des Études Anciennes, 1960, p. 325.
1Les travaux de G. Dumézil permettent de définir l’individu à la guerre sous un double aspect. D’un côté, l’individu sur le champ de bataille est celui qui agit avec désordre, dans un état de furor (lyssa) ; ce qui le pousse à l’exploit personnel, et lui fait incarner entièrement la fonction guerrière. La guerre individualise les êtres qui y participent. À l’époque archaïque, tel est le cas par exemple des héros chantés par les poèmes homériques. D’un autre côté, dès lors que les guerres sont collectives, l’individu doit prendre part à l’ordre (taxis), faire preuve de maîtrise de soi, s’intégrer dans une phalange. Tel est le cas de la cité classique, qui à la guerre nie l’individualité du combattant, et la ramène au statut de membre de la communauté. La « folie » inhérente à la fonction guerrière passe du combattant à l’ensemble du groupe civique [1].
2Le schéma explicatif retenu par les Anciens et beaucoup de Modernes est le suivant : au guerrier dont l’individualité est exacerbée à l’époque archaïque aurait succédé le guerrier dont l’individualité est refoulée au service de la communauté civique, à l’époque classique ; puis serait intervenue une renaissance de l’individu absolument guerrier, qui aurait manifesté son retour dans la figure du mercenaire, au IVe siècle av. J.-C. Les orateurs attiques ont montré combien l’essor du mercenariat s’accompagnait à leurs yeux d’une perte de l’esprit civique et d’une « dépolitisation » de la défense de la cité. En d’autres termes, l’individu combattant nuit à la communauté en manifestant son individualisme.
3Il convient donc de mesurer si le combattant de la cité athénienne, au sortir de l’époque classique - depuis la défaite de Chéronée face à la Macédoine en 338 av. J.-C. jusqu’après la libération du joug macédonien en 229 av. J.-C. [2] - a véritablement oublié les vertus de l’effort et du sacrifice collectif.
4La cité athénienne n’est pas morte à Chéronée. Dans une même période, les deux aspects de l’individu à la guerre ont pu pousser le soldat à agir différemment selon les circonstances. Ainsi, bien que la cité athénienne du IIIe siècle contrôle largement encore les acteurs de sa défense (première partie), la guerre et l’occupation macédonienne sont le moyen pour beaucoup de soldats athéniens de s’affranchir, partiellement ou totalement, du cadre civique (deuxième partie) ; ce qui va contraindre la cité à redéfinir la place de ces individualités dans la communauté (troisième partie).
5La domination territoriale de la Macédoine sur l’Attique, à laquelle la cité échappa après 338 av. J.-C, se manifesta en 322 par l’installation d’une garnison d’occupation stationnée à Mounychie sur ordre d’Antipater et de Cratère. Exercée de manière à peu près continue jusqu’en 229, cette domination territoriale fut loin d’entraîner la dissolution de la défense civique athénienne.
6Certes, la présence de l’occupant macédonien en Attique entraîne une modification du schéma traditionnel de défense du territoire de la cité. Aux « forteresses-remparts », érigées au IVe siècle au nord de l’Attique pour défendre la cité, succèdent les «forteresses-enclaves», occupées par les Macédoniens, de manière discontinue [3]. À partir de 322, le réseau de fortifications, relié au centre civique par un système de signaux et de routes d’accès, se trouva coupé à plusieurs reprises. Des garnisons macédoniennes prirent place dans les phrouria frontaliers. La perception qu’avaient les Athéniens du territoire à défendre changea radicalement, puisque dorénavant, certaines de ses parties échappaient à leur contrôle.
7Mais ces aliénations n’empêchèrent en rien la cité d’affirmer haut et fort les principes d’une défense civique. Dans notre documentation épigraphique, la présence de soldat-citoyens dans les forteresses est attestée tout au long du IIIe siècle, parfois au côté des troupes d’occupation. La présence de ces troupes civiques marque la volonté de la cité de conserver, autant qu’elle le peut, le contrôle de sa destinée et d’assurer la survie de l’idéal classique d’autonomie et de liberté, même de manière symbolique. Cette politique fut d’ailleurs couronnée de succès puisque, après 229, la cité reprend possession de l’ensemble de son territoire, pour revenir provisoirement à la situation antérieure à 338 ; avant qu’Athènes n’abandonne définitivement sa politique extérieure à la volonté romaine.
8Pour mener à bien cette tâche de récupération, la cité athénienne n’a jamais cessé de vouloir faire coïncider l’individu-soldat avec l’individu-citoyen.
9On connaît à ce propos l’importance de l’héritage classique. On doit aux réformes de Clisthène de 508/7 d’avoir établi une correspondance entre armée et cité, hoplite et citoyen, fonction guerrière et fonction civique. L’armée est alors devenue un élément de cohésion de la communauté civique : l’individu étant défini comme un citoyen-soldat à l’Assemblée et un soldat-citoyen dans la phalange. Ainsi, la « belle identité » entre le soldat et le citoyen, sur laquelle s’est fondée la cité classique, fut aussi affirmée par la cité hellénistique.
10La réforme de l’éphébie de 335 n’avait pas d’autre but. L’institution éphébique existait de toute évidence déjà à l’époque classique. Elle fut soit codifiée, soit amplifiée, après la défaite de Chéronée, par le gouvernement de redressement national géré par Lycurgue. À l’âge de 18 ans, l’éphèbe était inscrit sur les listes de citoyens et entreprenait une formation militaire et civique qui durait deux années pleines. Le service était obligatoire et rémunéré, ce qui coûtait cher à la cité. Lors de leur deuxième année de service, les éphèbes étaient stationnés comme péripoloi c’est à dire « patrouilleurs » dans les forteresses à la périphérie du territoire civique, dont ils assuraient la surveillance et la protection. On est maintenant persuadé de la pérennité du système éphébique à l’époque hellénistique, malgré l’occupation macédonienne, après 322 ; même si durant le IIIe siècle, le service passa de deux à un an et fut rendu facultatif, pour des raisons peut-être autant financières que proprement politiques. Les décrets éphébiques du IIIe siècle permettent de mesurer l’importance de l’entraînement et de la discipline qui étaient imposés aux éphèbes et faisaient d’eux des combattants qualifiés pour servir la cité athénienne. Le service éphébique constitua donc un élément de permanence de l’institution militaire athénienne et un creuset de cadres militaires et de soldats-citoyens. Il fut certainement aussi un conservatoire de l’idéal traditionnel.
11Cet idéal, en effet, est exprimé par le serment que les éphèbes athéniens devaient prêter, certainement à leur entrée en service. Il nous est conservé par une stèle découverte dans le dème d’Acharnes et qui date de la seconde moitié du IVe siècle. Son contenu est significatif de la conception que la cité se faisait de sa défense. Le serment apparaît comme un manifeste citoyen : chaque éphèbe proclame solennellement la nécessité de protéger le territoire civique, les sanctuaires ancestraux et la politeia, d’obéir aux ordres et d’être en tout solidaire de ses camarades de rang, ce qui est conforme aux méthodes et traditions du combat hoplitique. L’idéologie politique fondée sur le rappel périodique du combat de Marathon s’exprime dans ce texte de façon très claire. Cela n’est pas sans poser problème. Par Aristote, nous savons que l’entraînement éphébique ne se limitait pas aux leçons de l’hoplomaque, mais intégrait les progrès techniques opérés dans les guerres de sièges ou de mouvements rapides, tels que le tir à l’arc, le lancer du javelot ou la manœuvre de la catapulte [4]. Prononcé sans doute encore au IIIe siècle, comme il le fut au IVe, le serment n’était donc plus perçu comme le mode d’emploi d’une technique d’un autre âge, mais comme l’affirmation idéologique d’une défense citoyenne. Par la métaphore du combat hoplitique, le soldat doit oublier sa personne au service de la cause qu’il défend. La cité rappelle au combattant-citoyen que le dévouement qu’il doit manifester à son égard est total. Dans la cité, comme dans la phalange, il n’y a pas de place pour l’action individuelle, sinon le rang ne tient plus et la cité est dissoute ou soumise à la guerre civile (stasis).
12Il est d’autant plus important de rappeler comment se maintiennent ainsi les principes traditionnels qu’à l’époque hellénistique le développement du mercenariat et la généralisation des guerres prédatrices offrent à l’individu la possibilité de s’affranchir, partiellement ou totalement, de son statut de citoyen.
13Au Ve siècle, le soldat athénien pensait devoir sa victoire à sa vertu politique et non pas à ses qualités proprement techniques, comme le montre l’oraison funèbre prononcée par Périclès en l’honneur des soldats athéniens morts durant la première année de la guerre du Péloponnèse [5]. Au IIIe siècle, au contraire, le soldat-citoyen doit devenir un technicien et un spécialiste, capable de maîtriser l’art de la guerre dans ses diverses composantes. Il peut rester au service de sa cité, mais il est toujours susceptible d’aller vendre ses compétences au plus offrant.
14C’est au niveau du commandement que cela paraît particulièrement clair. Le stratège acquiert un statut de plus en plus militaire, et de moins en moins en rapport avec sa fonction civique. Dans l’Athènes du Ve siècle, stratège et orateur ne faisaient qu’un et dirigeaient la cité, alors qu’à la fin du IVe siècle leurs rôles, déjà, se différencient. Au IIIe siècle, l’évolution se poursuit. Certes le stratège demeure élu par l’assemblée, soumis à un vote de confiance mensuel et à la reddition de comptes. Mais on constate qu’il est affecté à une zone territoriale particulière dont il est seul responsable. On constate aussi que l’exercice de la stratégie devient une affaire familiale et que se mettent en place de véritables dynasties de commandement militaire. Apparaît aussi l’idée, sinon d’un cursus honorum figé, du moins celle d’un parcours, qui va mener l’officier athénien de la fonction d’hipparchos (chef de la cavalerie) à celle de strategos (commandant en chef).
15Cette séparation progressive entre les militaria et les civilia va, à terme, permettre à certains de s’enrôler comme officiers mercenaires, notamment au service des Macédoniens. Ainsi trouve-t-on un stratège athénien comme Dikaiarchos, fils d’Apollonios, du dème de Thria, servant les rois de Macédoine, en dehors même de l’Attique, à Érétrie en Eubée [6].
16Cette dissociation entre l’individu-soldat et l’individu-citoyen est la porte ouverte à l’apparition de quelques belles figures de chefs militaires. On se souvient du stratège Charès au IVe siècle, dont les orateurs reprochaient les agissements lointains et les ambitions personnelles. La geste d’Alexandre, exploit individuel par excellence, constitua aussi une étape importante dans la réappropriation par l’individu de la fonction guerrière. À Athènes, cet individualisme du combattant se traduit par la fin de l’oraison funèbre. Alors que Miltiade n’avait pas eu son nom sur le tableau reprenant les hoplites de Marathon, l’oraison funèbre d’Hypéride, prononcée en l’honneur des soldats athéniens morts à la bataille de Lamia en 322, traduit déjà la suprématie de la geste individuelle sur le comportement collectif et civique de l’ensemble des soldats. La figure de Léosthène domine tout le discours : certes Hypéride loue la cité d’avoir pris une décision, mais s’empresse d’ajouter que le stratège en fut l’inspirateur ; quant aux soldats-citoyens, « dès le début, il ne leur reste que le courage, l’accomplissement des ordres et la mort » [7]. Tout le discours est une glorification de la décision de Léosthène. Il faut attendre la fin de l’oraison pour que « définitivement nés au statut d’andrès agathoi (de Bienheureux), et accueillis aux Enfers par les héros du passé, les Athéniens soient enfin loués de leur choix » [8]. L’epitaphios logos balance constamment entre la glorification d’un seul, qui de plus commande aussi à des étrangers mercenaires, et la prise en charge finale par la cité de la mort des citoyens. L’oraison funèbre est morte pour avoir voulu tisser une histoire individuelle, qui s’affranchissait par trop de l’histoire collective.
17Dès le début de l’époque hellénistique, la rupture entre la destinée du militaire et celle du citoyen est consommée. La voie est ainsi ouverte à l’héroïsation de certains chefs de guerre. Léosthène reçut peut-être des funérailles héroïques pour son exploit évident. En 229, la cité Athénienne négocia le départ, contre de l’argent, des dernières troupes d’occupation de l’Attique avec le commandant de la garnison macédonienne du Pirée. Celui-ci était un dénommé Diogénès, stratège athénien servant le roi macédonien. Leur liberté acquise de cette façon, les Athéniens instituèrent la fête religieuse des Diogéneia. Paradoxalement, l’héroïsation de Diogénès ne signifie pas la disparition de la cité comme réfèrent. L’individu n’existe qu’à travers la reconnaissance de ses concitoyens. Dans le cas de Diogénès, le combattant acquiert un statut héroïque qui l’individualise, mais bénéficie aussi d’un culte civique, qui le ramène à la communauté. La cité athénienne reconnaît l’individualité de certains des siens, mais en même temps cherche toujours à définir la place que cette individualité peut tenir en son sein. En d’autre termes, lorsque l’individu agit en dehors de la volonté de la cité, la cité « politise » l’action et l’acteur. Cette réappropriation prend alors la forme d’un décret honorifique.
18À une époque où les magistrats de la Ville comme les membres de l’Assemblée avaient sombré dans un certain mutisme, un décret pris par la garnison de Rhamnonte en l’honneur de Dikaiarchos [9], général d’origine athénienne au service d’Antigone Gonatas, puis de son successeur Démétrios II, était révélateur de la place primordiale prise par la cité dans les formes du discours honorifique. Bien que voté durant l’occupation macédonienne, le texte avait revêtu la forme d’un décret athénien. Les commentateurs ont insisté sur la confusion qui pouvait exister dans la définition juridique du groupe qui honora Dikaiarchos. Trois éléments interviennent, cités séparément tout au long du décret, sauf dans la formule de résolution de la ligne 22/23, où ils apparaissent ensemble : « plaise aux gens de Rhamnonte, aux Athéniens et à tous ceux qui habitent Rhamnonte». Les Rhamnousiens sont les membres du dème de Rhamnonte, qui habitent pour la plupart le village situé près de la forteresse ; les Athéniens sont les soldats qui résident dans la garnison ; quant à ceux qui, sous-entendu, « sans être citoyens », « résident à Rhamnonte », ce sont en fait des mercenaires au service des Antigonides. La confusion, que l’on a toujours ramenée aux troubles occasionnés par la guerre, est pressentie comme parfaitement contrôlée. Le texte manifeste certainement la volonté des Athéniens d’associer l’ensemble des individus qui composent la garnison à l’octroi d’honneurs qui paraissent être - au moins formellement - de nature civique. Cela permettait ainsi de maintenir vivantes l’idéologie et la solidarité du corps civique athénien. Par un procédé similaire les paroikoi, ces individu-soldats, presque citoyens, assurèrent leur intégration aux marges de la cité, après 229.
19Du mémoire que l’honorandus avait déposé lors de sa demande d’honneurs, les considérants n’ont, semble-t-il, retenu que les évergésies envers la cité, et peut-être éliminé toute action trop éloignée de la cité. Ces actes d’évergétisme ramènent toujours son auteur à la communauté, qu’il honore et dont il est, en retour, l’honoré. Ces actes n’apparaissent pas liés à la personnalité de l’auteur, mais à sa fonction. Ils ne sont pas non plus le fait des mérites personnels de l’honorandus mais s’expliquent par l’appartenance de ce dernier à une lignée (un génos) qui est elle-même constitutive de la cité, comme cela est rappelé à la ligne 3/4 : « attendu que Dikaiarchos conserve à l’égard du peuple athénien et de la communauté établie à Rhamnonte les dispositions amicales héritées de ses ancêtres ». Quelqu’ait été le choix politique ultérieur de l’individu, les bienfaits de Dikaiarchos rejaillissent non pas sur lui-même mais toujours sur la cité dont il est originaire. Cela témoigne du fait que la cité athénienne n’est pas au IIIe siècle une cité individualiste. On n’y honore jamais un individu pour ses mérites personnels, mais toujours parce qu’il agit par atavisme, et lorsqu’elle honore un stratège, c’est un peu elle-même que la cité honore.
20Au IIIe siècle, c’est la cité qui cherche encore à incarner la fonction guerrière, malgré l’existence de certaines individualités militaires. L’Athènes de la haute époque hellénistique est une cité conservatrice, comme en témoigne la façon dont la cité construit par le discours le moule qui convient à ses nécessités idéologiques, et définit dans la communauté la place que doivent occuper les soldats qui prennent part à la défense de son territoire. L’individu ne parvient à s’affranchir du cadre civique que bien plus tard, pas avant la deuxième moitié du IIe siècle av. J.-C. Alors, s’installent peu à peu un « régime de notables » et une « nouvelle aristocratie » [10], qui atteignent leur plein épanouissement à l’époque impériale.
La défense de l’Attique avant 338-322 av. J.-C.
La défense de l’Attique avant 338-322 av. J.-C.
Le morcellement du territoire civique de 322 à 229 av. J.-C.
Le morcellement du territoire civique de 322 à 229 av. J.-C.
Notes
-
[*]
Prépare une thèse sous la direction d’André Laronde, sur Les garnisons de l’Attique à l’époque hellénistique.
-
[1]
G. Dumézil, L’idéologie tripartie des Indo-Européens, Latomus 31 (1958), p. 57-58. Cette opposition a été reprise et prolongée par M. Détienne, « La phalange : problèmes et controverses », dans Problèmes de la guerre dans la Grèce ancienne, J.-P. Vernant dir., Paris, 1968, p. 119-142.
-
[2]
Sur l’histoire d’Athènes à l’époque hellénistique on se reportera maintenant à Ch. Habicht, Athen, die Geschichte der Stadt in Hellinistischer Zeit, Munich, 1995.
-
[3]
Voir les deux cartes en annexe.
-
[4]
Aristote, Athénaiôn Politeia, 42, 3.
-
[5]
Thucydide, II, 38, 1.
-
[6]
J. Pouilloux, La forteresse de Rhamnonte, Paris, 1954, n°15, p. 129-132 (en 236/5 av. J.-C.) ; le texte est traduit et commenté par A. Bielman, Retour à la liberté, EFA-Université de Lausanne, Paris, 1994, p. 114-119.
-
[7]
Hypéride, Oraison Funèbre, 10 (traduction G. Colin, C.U.F.).
-
[8]
N. Loraux, L’invention d’Athènes. Histoire de l’oraison funèbre dans la cité classique, Paris-La Haye New York, 1981, p. 111.
-
[9]
A. Bielman, op. cit., p. 114-116.
-
[10]
L. Robert, Revue des Études Anciennes, 1960, p. 325.