Notes
-
[1]
Patrick Giros, Dans la rue avec les jeunes, éditions du Cerf, Paris, 1978.
-
[2]
Patrick Giros, Bernard Sarrazin, Bruno Bachelet, Les Survivants du centre-ville, éditions Fayard, Paris, 1998.
-
[3]
Selon l’INED, de 66.4 ans en 1950, l’espérance de vie est passée à 80.3 en 2005.
-
[4]
Archimède le Clochard, film de Gilles Grangier (1959) et Boudu sauvé des eaux, film de Jean Renoir (1932), ont le même coscénariste, Albert Valentin.
-
[5]
Aide à toute détresse, Antigel, APASM-Croix-Rouge 13, Association Charonne, Association cultuelle islamique, Emmaüs, Emmaüs-France, Emmaüs-Liberté Aumônerie catholique des étudiants, Aumônerie du CASH, Autremonde, Aux Captifs la libération, Centre d’action sociale protestante, Centre pastoral Halles-Beaubourg, Centre socioculturel de la mosquée Adda’wa, Chiffonniers de la joie, Collectif DACOR, Collectif d’Ivry, Compagnons de la nuit, Entraide de l’Église réformée de l’Oratoire du Louvre, Équipes Saint-Vincent, Fraternité du Serviteur souffrant, La Maison du père, La Raison du plus faible, La Mie de Pain, Le Cœur des Haltes, L’un et l’Autre, Macadam café, Magdala, Maison de la solidarité, Metanoya, Mouvement du Nid du 94, Mouvement juif libéral de France, Recueil social RATP, Restaurants du Cœur, Secours catholique, Servir la Paix, Solidarité Jean Merlin, SOS Accueil, Soupe Sainte-Eustache, Temple de Ganesh, Unité Sans Abri…
-
[6]
Collectif « Les Morts de la rue », 72 rue Orfila, 75020 Paris. Tél. : 01 42 45 08 01. Mèl : mortsdelarue@fre.fr
-
[7]
A la rue, Éditions Buchet-Chastel, Paris, 2005, 20 €.
-
[8]
Articles L. 2223.3 et L. 2223.27 du Code général des collectivités territoriales.
-
[9]
Montréal compterait 20 000 sans abri dont la moitié a moins de 35 ans.
-
[10]
INSEE Première n°823 et 824 de janvier 2002.
-
[11]
Valérie Bertrand, « La mendicité et l’état dangereux : l’historicité des représentations sociales dans le discours juridique », Connexions 80/2003-2.
Été 2003, la France découvre qu’il est possible de mourir dans la solitude et l’isolement. Quelques degrés de plus mais sur une durée unique depuis 1873, entraînent 15 000 décès supplémentaires par rapport à la mortalité habituelle, provoquant la saturation des services de secours (SAMU, sapeurs-pompiers, services d’urgence des hôpitaux), de l’Institut médico-légal et des services funéraires.
Plusieurs rapports souligneront la fragilité des services publics face à cette catastrophe sanitaire, le manque d’anticipation et les problèmes d’organisation et de coordination, ce qui conduira le Gouvernement à prendre, en mars 2004, des mesures sanitaires et sociales pour en éviter le renouvellement.
Cependant, la médiatisation du phénomène exceptionnel de la canicule a dissimulé et pèse encore sur une situation quotidienne dramatique.
En effet, chaque année, des centaines d’hommes et de femmes disparaissent de façon violente et brutale dans un silence et un anonymat qui les accompagnent jusqu’à l’ensevelissement. La mort des sans-abri, des sans-domicile passe inaperçue et, hormis quelques lignes dans la presse le plus souvent en période hivernale, reste un fait globalement occulté voire nié.
La rue tue !
11981, Patrick Giros (1939-2002), prêtre du diocèse de Paris, déjà investi dans le contact avec les jeunes de la rue [1] crée, avec d’autres bénévoles, l’association Aux captifs, la libération pour aller au-devant des personnes sans domicile, des drogués, des prostitués. En 1998, plus de cent bénévoles s’efforcent d’être présents sur le terrain [2]. Le constat est accablant : sur les 160 personnes auxquelles l’association offre une domiciliation dans le secteur des Halles de Paris, quinze (moyenne d’âge : 44 ans) mourront dans l’année. Une rapide enquête réalisée sur Paris confirme le constat de morts jeunes, violentes et brutales (suicides, assassinats, overdoses, accidents…) dont les causes se trouvent dans l’alcoolisme, le sida, le cancer, la gangrène… mais aussi dans la dénutrition, la dépression, le froid… Une première liste de noms de « morts de la rue » circule en 1991.
2A ce constat terrifiant d’une durée de vie écourtée dans une société où l’espérance de vie continue à progresser [3], s’ajoute la découverte de conditions intolérables d’inhumation : enterrement collectif (fourgon de huit corps), « cercueils » en carton, absence de la famille et des amis non prévenus, ensevelissement dans le « carré des indigents » en « fosses communes » ou « tranchées gratuites » sans indication du nom du défunt, en la seule présence des fossoyeurs. La rue tue le sans-abri, sans-domicile, sans travail, sans profession et, de plus, elle le tue une deuxième fois en l’enterrant en secret comme pour sceller l’oubli dans lequel il vivait.
3L’association doit combattre la prégnance d’une image d’Épinal du clochard : mélange d’Archimède le Clochard et de Boudu sauvé des eaux [4], insoumis, roublard et fainéant. C’est d’ailleurs cette accusation d’oisiveté intentionnelle qui justifiait la présence dans le Code pénal (1810) du délit de vagabondage aggravé en cas de mendicité. Encourant la relégation, le vagabond récidiviste pouvait se retrouver au bagne en Guyane. Bien que ce délit classé dans la partie « association de malfaiteurs » ait été supprimé en 1994, l’association combat la confusion entretenue entre « refus du travail » et « exclusion du travail » et pour le respect et la dignité de la personne humaine et ce, jusque dans la mort.
Le collectif « Les Morts de la rue »
4Fin 2002, l’initiative d’Aux captifs, la libération prend une forme collective à la création de laquelle participent une trentaine d’associations caritatives de sensibilité et d’audience différentes [5] mais engagées dans la lutte contre l’exclusion, Le collectif ainsi créé prend le nom : Les Morts de la rue [6] et se fixe comme objectifs :
- la recherche, la réflexion et la dénonciation des causes souvent violentes des morts de la rue ;
- l’organisation de funérailles dignes de la personne humaine ;
- l’accompagnement des personnes en deuil et de leur entourage sans distinction sociale, raciale, politique ou religieuse.
6Dès que le Collectif a connaissance du décès d’un SDF, il diffuse l’information, contribue à la recherche de la famille, intervient pour obtenir une éventuelle prise en charge des obsèques par la Mairie de Paris, retrouve des amis du défunt facilitant leur présence à l’enterrement. A défaut, ce sont les bénévoles du Collectif qui accompagneront le défunt jusqu’au cimetière de Thiais où il sera inhumé.
7S’appuyant sur l’expérience acquise et le développement de son réseau, le Collectif, au sein duquel sont présentes des personnes issues de la rue, se fait entendre de la Mairie de Paris et reconnaître comme un interlocuteur exigeant, responsable et représentatif. L’organisation et la prise en charge d’obsèques des morts de la Rue sont améliorées grâce à l’appui de responsables politiques et administratifs à l’écoute des problèmes de l’exclusion. Désormais, quelles que soient les circonstances du décès, les obsèques se déroulent dans des conditions respectueuses de la dignité et de la personne humaine : convoi limité, cercueil en bois, inhumation dans un caveau, apposition d’une plaque au nom du défunt… Fidèle à sa mission de dénonciation de la situation faite aux exclus, le collectif organise chaque année, deux célébrations qui permettent d’appeler l’attention sur les morts de la rue. Traditionnellement, l’une est une cérémonie religieuse interconfessionnelle : église Saint-Laurent (2001), temple de l’Oratoire (2003), centre socio-culturel de la mosquée Adda’wa (2004), aux Halles (2006), église Saint-Merri (2007) ; l’autre est une cérémonie laïque : Hôtel de Ville de Paris (2002), devant le centre Georges-Pompidou (2005), parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro (2006), place de la Concorde (2008) et Fontaine-des-Innocents à Paris (2008).
Cimetière de Thiais où la mairie de Paris a fait construire 1800 caveaux individuels à décomposition rapide pour supprimer les fosses communes. Ce sont souvent les bénévoles de l’association qui accompagnent les défunts anonymes.
Cimetière de Thiais où la mairie de Paris a fait construire 1800 caveaux individuels à décomposition rapide pour supprimer les fosses communes. Ce sont souvent les bénévoles de l’association qui accompagnent les défunts anonymes.
8Ces célébrations sont préparées par des bénévoles et des hommes et femmes connaissant la précarité, unis pour rendre un hommage aux morts de la rue et sensibiliser l’opinion publique.
9A cette occasion, les noms des morts sont rendus publics. Depuis 2002, ce sont plus de 1 200 personnes dont le Collectif a appris le décès et dont les noms ont été lus lors des cérémonies. Deux fois par an, ils sont regroupés dans un avis de décès diffusé par les soins du Collectif à destination des élus et responsables politiques ainsi qu’à la presse. Les journaux nationaux et régionaux publient de plus en plus ce faire-part contribuant à la sensibilisation de nos concitoyens. En 2002, 46 noms étaient publiés ; en 2005, 107 ; en juin 2008 : 170 morts ; 131 d’une moyenne d’âge de 48 ans, le sont le 26 novembre couvrant la période mai à octobre 2008. La rue tue et… prématurément !
10Le collectif a aussi mis en place un atelier de création qui permet à des personnes de la rue et des artistes de se rencontrer pour exprimer sous différentes formes (écriture, peintures, chant…) ce qui se passe dans la rue : la vie, la mort, la souffrance… En prise directe avec la réalité, cet atelier alimente directement les cérémonies et les funérailles. C’est à partir des témoignages recueillis que le collectif réalise, en 2005, un livre « A la rue » [7] pour dénoncer la situation faite à ceux qui « vivent et meurent sous nos yeux et que nous ne voyons pas. »
L’accompagnement à Thiais
11Déjà ébranlés par l’action du collectif, les pouvoirs publics ont, devant l’ampleur des conséquences de la canicule, brutalement pris conscience des responsabilités qui leur incombaient. Si le Code général des collectivités territoriales fait obligation aux communes d’accorder une sépulture à toute personne décédée sur leur territoire [8] et de prendre en charge les obsèques des personnes dépourvues de ressources suffisantes, l’article L.2213-7 précise : « Le maire ou, à défaut, le représentant de l’État dans le département, pourvoit d’urgence à ce que toute personne décédée soit ensevelie et inhumée décemment sans distinction de culte ni de croyance. »
12La Mairie de Paris a certes entrepris, dès 1991, la construction au cimetière de Thiais de 1 800 caveaux individuels pour supprimer les fosses communes. Cependant, l’inhumation le 3 septembre 2003, en présence du Chef de l’État, de 57 personnes décédées non encore réclamées en dépit des efforts entrepris pour rechercher les familles, a mis en évidence la nécessité d’accorder à ces morts oubliés ou abandonnés des obsèques dignes et respectueuses conformes aux valeurs d’une « République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
13Une convention conclue (2004), entre la Mairie de Paris et le collectif Les Morts de la Rue le charge d’effectuer les accompagnements de ceux que l’on appelle encore les « indigents » dont le dernier voyage est pris en charge par la collectivité.
14Deux fois par semaine, des bénévoles du Collectif par groupe de deux ou trois, montent dans le fourgon funéraire pour l’inhumation à Thiais. Quatre cercueils sont pris en charge à l’Institut médico-légal de Paris le lundi et quatre autres le mercredi dans les chambres funéraires d’hôpitaux parisiens. La cérémonie est simple : l’un après l’autre, chaque cercueil placé sur l’épaule des porteurs est déposé dans un caveau individuel ; un accompagnateur lit un texte qu’il a librement choisi dans le respect du principe de laïcité qui prévaut mais en essayant de le personnaliser ; après une minute de silence, une fleur est posée sur le caveau refermé.
15Qui sont ces 300 à 400 personnes annuellement inhumées dans le cimetière de Thiais, cimetière des pauvres et des immigrés qui n’accueille aucune célébrité ? Dans le meilleur des cas, le collectif a connaissance d’éléments d’identification (noms et prénoms, dates et lieux de naissance et de décès) mais le plus souvent les données font défaut. Aucun élément relatif aux circonstances du décès n’est communiqué.
16La présence de SDF est limitée dans ces convois. En effet, grâce au réseau du collectif, celle-ci est décelée en amont permettant d’organiser des obsèques avec famille et amis. Ces « corps abandonnés » sont en majorité, à partir de divers recoupements dont le collectif peut disposer, des hommes, nés en France, le plus souvent en région parisienne, âgés de moins de 60 ans, inhumés dans les deux mois de leur décès. On découvre toutes les situations caractérisant l’isolement l’exclusion et la pauvreté : personne découverte morte dans sa chambre, suicidé au bois de Boulogne, noyé dans la Seine, famille refusant ou ne pouvant prendre en charge le défunt, immigré en situation irrégulière, Français d’origine étrangère irrégulière, « X » (corps non identifiés ou non identifiables).
Une dimension nationale et internationale…
17Le collectif est obligé de se concentrer sur Paris et la « Petite couronne » voire l’Île-de-France, mais il est en contact avec d’autres associations travaillant dans le même sens qui tout en conservant leur propre spécificité, peuvent s’être inspirées de son expérience : collectif Mémoire-Fraternité à Lille, collectif Morts sans toi(t) et L’Autre Rive à Lyon, collectif des morts errants à Marseille, collectif Dignité Cimetière à Rennes, collectif toulousain des Morts de la Rue, collectif des Morts de la rue de Toulon.
18La question de la mort des exclus n’est pas hexagonale et revêt une dimension internationale. Un collectif des Morts de la rue est né en Belgique (Bruxelles), un groupe s’est formé en Pologne à Kielce et au Québec, plusieurs associations [9] (La Maison du Père, L’Itinéraire, Old Brewery Mission) se sont unies pour organiser une cérémonie à Montréal en mars 2005 au moment même où le collectif de Paris organisait une célébration annuelle devant le centre Georges-Pompidou avec l’aide du sculpteur Québécois, André Fournelle.
Dénoncer ce qui est caché
19Le collectif, par ses actions et sa détermination, a permis d’améliorer la situation. Mais il existe des zones d’ombre qui bloquent toute progression de recherches de solution vers la reconnaissance de la dignité des vivants et des morts.
20D’une part, les personnes à la rue – par définition sans domicile – échappent à tout dénombrement. Or, en l’absence de données chiffrées, comment impliquer les pouvoirs publics et sensibiliser l’opinion ? Le manque de statistiques ne peut que favoriser inaction et passivité. La notion de population sans domicile distincte de celle des mal-logés est difficile à cerner. Huit ans de discussions ont précédé l’enquête réalisée par l’INSEE aux termes de laquelle au cours d’une semaine de janvier 2001, 86 500 adultes avaient, en France métropolitaine, fréquenté au moins une fois un service d’hébergement ou de distribution de repas chauds dont 15 000 dans l’agglomération parisienne. En dépit de ses limites, cette enquête [10] apporte des informations qu’il est urgent de mettre à jour et compléter pour un plan de lutte contre l’exclusion adapté à la réalité de la situation.
21D’autre part, la même question se pose pour les morts abandonnées : combien de personnes dont l’inhumation est prise en charge chaque année par la collectivité ? S’agissant d’une obligation législative qui concerne toutes les communes de France, la collecte des informations ne se heurte à aucun obstacle dirimant, encore faut-il avoir la volonté politique de combler un vide statistique en réalisant une enquête sur ces « inhumations par voie administrative » seule méthode pour prendre des solutions concrètes pour mettre un terme à cette injustice silencieuse.
22Enfin, le secret qui entoure le décès des « morts abandonnés » ne permet même pas de connaître si des mesures ont été prises pour retrouver la famille. Le fait que, plusieurs mois ou années après l’inhumation, le collectif soit contacté par des proches qui ont découvert un nom dans un faire-part repris par un journal ou un site sur Internet prouve, si besoin était, l’insuffisance des recherches si tant est qu’elles aient été véritablement entreprises. Le droit reconnu à toute personne majeure de disparaître et de refuser de communiquer ses coordonnées ne saurait perdurer à la mort. La disparition, l’absence provoquent inévitablement des douloureuses blessures auxquelles s’ajoutent de complexes conséquences juridiques, administratives, financières.qui pèsent lourdement sur les familles. Ces dernières ont le droit de connaître la vérité, de reconstituer l’histoire familiale, d’effectuer le travail de deuil indispensable et… de pouvoir se recueillir sur la tombe du défunt. Pour exercer cette possibilité qui peut faciliter le transfert vers un caveau familial, le réintégrant parmi les siens, le temps est compté. Le « caveau individuel à décomposition rapide » de Thiais est un hébergement d’une durée limitée à cinq ans à l’issue de laquelle aura lieu une crémation retirant à jamais toute possibilité de recherches. Compte tenu du nombre de morts abandonnés, d’inhumations sous X, de personnes disparues.., les prélèvements d’ADN désormais utilisés pour identifier les voleurs de scooter ne pourraient-ils pas être utilisés systématiquement pour faciliter les recherches ? Les pouvoirs publics comme l’État qui récupère les successions en « déshérence » (personnes décédées sans héritiers) et les communes, les « bien sans maîtres » n’auraient-ils pas l’obligation d’informer les vivants du décès des membres de leur famille ?
Rester vigilant
23La lutte contre l’exclusion mobilise des moyens d’un niveau que l’on peut juger insuffisant mais ils existent et, à travers le réseau associatif, des milliers de bénévoles qui se dépensent sans compter pour aider des hommes et des femmes à sortir de la précarité. Mais dans le même temps, se développent des atteintes sournoises pour faire disparaître de notre vue les personnes à la rue qui nous gênent et nous font honte : suppression des toilettes publiques (qui voudrait déféquer entre deux voitures ?), disparition des bancs publics non pour empêcher les amoureux de se bécoter mais pour empêcher les personnes à la rue de s’y asseoir, arrêtés municipaux de lutte contre la mendicité réhabilitant le concept d’« état dangereux » [11] du temps du délit de vagabondage, utilisation de répulsif pour les écarter en raison d’une « gêne olfactive anormale »… Le collectif dont la devise est « en honorant ces morts, nous agissons aussi pour les vivants », entend bien rester vigilant contre les atteintes à la dignité de la personne humaine.
Notes
-
[1]
Patrick Giros, Dans la rue avec les jeunes, éditions du Cerf, Paris, 1978.
-
[2]
Patrick Giros, Bernard Sarrazin, Bruno Bachelet, Les Survivants du centre-ville, éditions Fayard, Paris, 1998.
-
[3]
Selon l’INED, de 66.4 ans en 1950, l’espérance de vie est passée à 80.3 en 2005.
-
[4]
Archimède le Clochard, film de Gilles Grangier (1959) et Boudu sauvé des eaux, film de Jean Renoir (1932), ont le même coscénariste, Albert Valentin.
-
[5]
Aide à toute détresse, Antigel, APASM-Croix-Rouge 13, Association Charonne, Association cultuelle islamique, Emmaüs, Emmaüs-France, Emmaüs-Liberté Aumônerie catholique des étudiants, Aumônerie du CASH, Autremonde, Aux Captifs la libération, Centre d’action sociale protestante, Centre pastoral Halles-Beaubourg, Centre socioculturel de la mosquée Adda’wa, Chiffonniers de la joie, Collectif DACOR, Collectif d’Ivry, Compagnons de la nuit, Entraide de l’Église réformée de l’Oratoire du Louvre, Équipes Saint-Vincent, Fraternité du Serviteur souffrant, La Maison du père, La Raison du plus faible, La Mie de Pain, Le Cœur des Haltes, L’un et l’Autre, Macadam café, Magdala, Maison de la solidarité, Metanoya, Mouvement du Nid du 94, Mouvement juif libéral de France, Recueil social RATP, Restaurants du Cœur, Secours catholique, Servir la Paix, Solidarité Jean Merlin, SOS Accueil, Soupe Sainte-Eustache, Temple de Ganesh, Unité Sans Abri…
-
[6]
Collectif « Les Morts de la rue », 72 rue Orfila, 75020 Paris. Tél. : 01 42 45 08 01. Mèl : mortsdelarue@fre.fr
-
[7]
A la rue, Éditions Buchet-Chastel, Paris, 2005, 20 €.
-
[8]
Articles L. 2223.3 et L. 2223.27 du Code général des collectivités territoriales.
-
[9]
Montréal compterait 20 000 sans abri dont la moitié a moins de 35 ans.
-
[10]
INSEE Première n°823 et 824 de janvier 2002.
-
[11]
Valérie Bertrand, « La mendicité et l’état dangereux : l’historicité des représentations sociales dans le discours juridique », Connexions 80/2003-2.