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Article de revue

Un journal paysan du xviiie siècle

Le livre de recettes et dépenses de François Jacques Maret laboureur et vigneron à Bueil (Eure), de 1730 à 1761. 1ère partie

Pages 97 à 154

Notes

  • [1]
    Propriété de M. Denis Joulain que je tiens à me remercier pour me l’avoir confié un long temps.
  • [2]
    Bithorel, 2002.
  • [3]
    Lachiver, 1982 (mais il s’agit d’un livre de raison) ; Vassort, 1999 ; Delleaux, 2009 ; Madeline et Moriceau, 2010.
  • [4]
    Arch. dép. Eure, C 139. Mais le registre est postérieur de 24 ans à la mort de François Jacques Maret.
  • [5]
    Ibid., III Pl 142.
  • [6]
    Ibid., 12 B 98.
  • [7]
    Ibid., 4 E 23/57. Cette année 1760 contient le contrat de mariage, rédigé selon la coutume de Chartres, de Marie Françoise Maret, celui de Robert (qui ne se mariera pas finalement avec sa promise d’alors) et, surtout, le partage des biens de leurs parents.
  • [8]
    Ibid., 17 L 1.
  • [9]
    Marie Anne est morte dès 1741 et Marie, qui a 10 ans en 1754, ne sera pas capable de signer son acte de mariage.
  • [10]
    Arch. dép. Eure, 12 B 98.
  • [11]
    Il n’existe pas de registre de taille de Bueil aux Archives départementales. Ce qui suit est tiré du registre et de ce qu’écrivent les deux auteurs.
  • [12]
    Mais, lors du partage de 1761, il n’a gardé que la maison, quelques bâtiments et 3,4 ha. Aurait-il déjà vendu certaines terres ? En 1785, le vingtième ne le compte plus parmi les propriétaires, contrairement à son cousin Charles Maret (maison, 25 arpents et demi) et un « François et Jacques Maret » dont les biens (maison, trois creux de logis, quatre arpents de cour, labour et vigne) ressemblent à la part d’héritage d’une de ses sœurs.
  • [13]
    Arch. dép. Eure, 4 E 23/57.
  • [14]
    La rivière fournit ainsi des brochets, truites, anguilles, barbeaux, écrevisses, perches et chevennes.
  • [15]
    Joulain, 1991.
  • [16]
    Voir la bibliographie. Duchemin du Tertre, évoqué par Annie Antoine, n’est pas paysan mais marchand de toile et propriétaire foncier, il décrit sa terre du Châtelier (sur la paroisse de Vaiges, en Mayenne), puis évoque, dans trois registres distincts, ses dépenses de propriétaire et seigneur, le revenu annuel de sa terre entre 1733 et 1743, ses comptes avec le colon du Châtelier. Les Chartier, chers à Jean-Marc Moriceau, sont de très gros fermiers de la plaine de France, qui ont laissé des livres de comptes portant sur les années 1689 à 1870.
  • [17]
    Février.
  • [18]
    Église
  • [19]
    Dép. Yvelines, à 7 km de Bueil.
  • [20]
    Bueil.
  • [21]
    Grange.
  • [22]
    Fabricant de chaux.
  • [23]
    ?zy-sur-Eure, 10 km au sud-ouest de Bueil.
  • [24]
    Mesure de capacité pour les liquides mais également utilisé pour la chaux, le sel, le plâtre. On ignore sa capacité pour le plâtre.
  • [25]
    Pressoir.
  • [26]
    Héritiers.
  • [27]
    Ivry, 6 km au sud de Bueil.
  • [28]
    Poitou.
  • [29]
    Copie d’un acte notarié.
  • [30]
    Lieu non localisé mais sans doute dans le sud du dép. de l’Indre.
  • [31]
    Reçu.
  • [32]
    Au sud du dép. de l’Indre.
  • [33]
    Fournil.
  • [34]
    Institution chargée de la construction et de l’entretien d’une église paroissiale.
  • [35]
    Scier avec une faucille.
  • [36]
    Seigles.
  • [37]
    Ou métté, en fait méteil.
  • [38]
    Un pouce fait environ 2,7 cm.
  • [39]
    Ou aoustage ou oust, le temps de la moisson (en août).
  • [40]
    Mesure de capacité pour les grains. Celui d’Ivry (24 pots) correspond à 43 l.
  • [41]
    Le muid d’Ivry fait 266 l (celui d’?vreux 285).
  • [42]
    Toise, six pieds soit près de deux mètres.
  • [43]
    Lieu-dit de Garennes-sur-Eure, à 3 km au sud de Bueil.
  • [44]
    Un arpent = 4 600 m2.
  • [45]
    Dû.
  • [46]
    Août.
  • [47]
    Juges des affaires commerciales.
  • [48]
    Chartres, important chef-lieu de bailliage et évêché, 60 km au sud de Bueil et dont cette paroisse dépend.
  • [49]
    Dép. Yvelines, quelques kilomètres au sud de Vernon et 16 km au nord de Bueil.
  • [50]
    Avoué.
  • [51]
    Vallée d’Eure, 6 km au nord de Bueil.
  • [52]
    Officier chargé des poursuites judiciaires.
  • [53]
    Le marquisat (encore appelé parfois im­pro­prement bailliage) appartient aux Montmorency Luxembourg.
  • [54]
    Ou Villegats, Villegads, 10 km au nord de Bueil.
  • [55]
    Officier remplissant la fonction de procureur du roi dans les juridictions seigneuriales.
  • [56]
    Ou setier, mesure de capacité pour les grains. Le setier fait 4 minots, soit 172 l ici.
  • [57]
    Cravent, dép. Yvelines, 9 km au nord de Bueil.
  • [58]
    24 juin.
  • [59]
    La Saint-Martin d’été, 4 juillet.
  • [60]
    Hameau de Perdreauville (dép. Yvelines), 15 km au nord-est de Bueil. Maret y possède un petit bien.
  • [61]
    11 novembre.
  • [62]
    Ou queues. Mesure de capacité des vins. Une demi queue égale ¾ de muid, soit 200 l.
  • [63]
    Retenu.
  • [64]
    Soutiré.
  • [65]
    brisoir ou broie (parfois aussi sérançoir), instrument servant à briser la tige desséchée du chanvre ou du lin.
  • [66]
    Signification non trouvée.
  • [67]
    Pâques.
  • [68]
    Les bottes de foin sont à un ou deux liens.
  • [69]
    Pesant.
  • [70]
    3 à 3,5 kg.
  • [71]
    Rabattue, débattue et aboutissant à un rabais.
  • [72]
    Chambray, vallée d’Eure, 20 km au nord de Bueil.
  • [73]
    Bief.
  • [74]
    Impôt royal.
  • [75]
    Collecteur de l’impôt.
  • [76]
    Battre.
  • [77]
    À l’extrême sud du dép. de l’Indre.
  • [78]
    Villiers-en-Désœuvre, 4 km à l’est de Bueil.
  • [79]
    Boissy Mauvoisin, dép. Yvelines, 15 km au nord-est de Bueil.
  • [80]
    Tige mâle de chanvre.
  • [81]
    Cidre.
  • [82]
    Âne.
  • [83]
    Serez ou Serrez, 7 km à l’ouest de Bueil.
  • [84]
    1734 en fait.
  • [85]
    Rasoir.
  • [86]
    Noël.
  • [87]
    Jeune plant d’arbre.
  • [88]
    Toisons.
  • [89]
    ?pingles ou épeigles. Gratification accordée à une femme pour un service rendu ou quand on conclut un marché, ce qui est le cas ici, avec son mari. Correspond à un pot de vin.
  • [90]
    Pacy-sur-Eure, dans la vallée d’Eure, 10 km au nord de Bueil. Siège d’un bailliage et d’une vicomté.
  • [91]
    Douains, quelques km au nord de Pacy, 15 km au nord de Bueil.
  • [92]
    Dans la vallée d’Eure, 3 km au nord de Bueil.
  • [93]
    Mesure de capacité pour les grains.
  • [94]
    Lentilles.
  • [95]
    Comme huissier audiencier au siège de Pacy. Voir à la fin du registre.
  • [96]
    Coutres.
  • [97]
    Houes.
  • [98]
    Samedy.
  • [99]
    Fève, légumineuse. Ici sans doute espèce réservée aux bestiaux.
  • [100]
    La quarte sert aussi à mesurer les pois.
  • [101]
    29 juin.
  • [102]
    Pentecôte, 50 jours après Pâques.
  • [103]
    Ici, mesure de capacité des pois.
  • [104]
    Le pois blanc se mange frais ou séché.
  • [105]
    Ou Grenelle, lieu-dit de Garennes.
  • [106]
    Botte de paille battue.
  • [107]
    Ou glui : paille de seigle.
  • [108]
    Tablier.
  • [109]
    Siamoise : étoffe de lin et coton, fabriquée aux environs de Rouen.
  • [110]
    Cercles de bois pour cercler les barriques.
  • [111]
    Ou provins. Plants qui naissent d’un cep et que l’on couche complètement en terre dans un trou, et dont on laisse sortir quelques sarments qui remplaceront l’ancienne souche. Le provin restitue fidèlement la qualité du cep qu’il remplace.
  • [112]
    Rejets ou provins.
  • [113]
    Cahier.
  • [114]
    Peuplier.
  • [115]
    Ou Laval.
  • [116]
    Fond : assemblage de pièces fermant un tonneau.
  • [117]
    Signification non trouvée. Peut-être douelles ?
  • [118]
    Mangeoire.
  • [119]
    Bourrées, fagots.
  • [120]
    Le total des deux lignes précédentes ne fait que 80.
  • [121]
    Charretées.
  • [122]
    Frouassis un peu plus loin. Terre où l’on cultive de menus grains entre deux récoltes de blé.
  • [123]
    Sans la futaille, qui est comptée à part ou est rendue.
  • [124]
    Ou echalarts, echalasts. ?chalas.
  • [125]
    Lieu dit de Bueil.
  • [126]
    Rû Dradon, à Bueil.
  • [127]
    Christophe.
  • [128]
    Assigner, citer en justice.
  • [129]
    Anet, dép. Eure-et-Loir, 11 km au sud de Bueil.
  • [130]
    Illiers l’?vêque, haute justice dépendant de l’évêque d’?vreux, 20 km au sud-ouest de Bueil.
  • [131]
    Ou outrons, dont le sens est le même que celui d’aoûteron ou outeron, désigne un ouvrier loué pour les travaux de la moisson.
  • [132]
    Ou bourgogne. Sainfoin.
  • [133]
    Ou vesces. Légumineuses fourragères.
  • [134]
    Essieu.
  • [135]
    Maréchal.
  • [136]
    Scieur de long.
  • [137]
    Pièce de bois.
  • [138]
    Roues.
  • [139]
    La Madeleine de Nonancourt, dans la vallée de l’Avre, à 37 km au sud-ouest de Bueil.
  • [140]
    Paroisse.
  • [141]
    Saint-Aubin-des-Bois, dép. Eure-et-Loir, quelques kilomètres à l’ouest de Chartres, donc à environ 65 km de Bueil.
  • [142]
    Sera souvent écrit berbis par la suite.
  • [143]
    N’est-ce pas plutôt au bureau où il faut payer un droit ?
  • [144]
    Ou travers. Droit de travers et passage.
  • [145]
    Gardes des moissons.
  • [146]
    24 août.
  • [147]
    Ou dedans. Pas compté dans le prix.
  • [148]
    Pot-de-vin systématiquement dû et tarifé pour le berger.
  • [149]
    Dép. Eure-et-Loir, 10 km à l’ouest de Saint-Aubin-des-Bois.
  • [150]
    9 octobre.
  • [151]
    Sans doute pour « merc » : marque.
  • [152]
    Une meule de fèves.
  • [153]
    Mantes, dép. Yvelines, 25 km au nord de Bueil.
  • [154]
    Nettoyer et refaire.
  • [155]
    Gaules.
  • [156]
    Saule échalas, autre nom du saule marsault.
  • [157]
    Ou Bouland, Boulant.
  • [158]
    Lieu-dit de La Chaussée d’Ivry, vallée d’Eure, dép. Eure-et-Loir, 6 km au sud de Bueil.
  • [159]
    Jument.
  • [160]
    Sur la rive gauche de l’Eure, 1,5 km à l’ouest de Bueil.
  • [161]
    Dép. Yvelines, 11 km au nord-est de Bueil.
  • [162]
    25 juillet.
  • [163]
    Villers-sous-Bailleul, sur le plateau de Madrie, 25 km au nord de Bueil.
  • [164]
    Cela correspond sans doute au « vin du berger ».
  • [165]
    Souvent appelé Hebert par la suite.
  • [166]
    Ou Dygny. Dép. Eure-et-Loir, près de Châteauneuf-en-Thymerais, à près de 60 km de Bueil.
  • [167]
    Pot-de-vin accompagnant la transaction.
  • [168]
    Chef-lieu de bailliage, dép. Eure-et-Loir, 30 km au sud de Bueil.
  • [169]
    Le jour des Morts, lendemain de la Toussaint.
  • [170]
    Dans la vallée de l’Epte, 30 km au nord-est de Bueil.
  • [171]
    17 février.
  • [172]
    1er avril.
  • [173]
    Labouré.
  • [174]
    Coudres, plaine de Saint-André, 20 km à l’ouest de Bueil.
  • [175]
    Ou Roc, Roques, Rocque, Rocques, Les Roques.
  • [176]
    Près de Senonches, dép. Eure-et-Loir, plus de 60 km au sud-ouest de Bueil.
  • [177]
    Variante de « blin », « belin » : bêlier.
  • [178]
    Impôt temporaire établi en 1710 sur les différents revenus. Rétabli en 1741, il est supprimé en 1749 mais réapparaît sous la forme du vingtième.
  • [179]
    9 octobre.
  • [180]
    Fermaincourt, lieu-dit, quelques kilomètres au nord de Dreux.
  • [181]
    Ce qu’on paie pour la place d’une bête dans une étable, une bergerie…
  • [182]
    18 octobre.
  • [183]
    Ou Elie.
  • [184]
    Bouchers.
  • [185]
    Rolleboise, dans la vallée de la Seine, 20 km au nord de Bueil.
  • [186]
    Sic, pour « sur ».
  • [187]
    ?piphanie.
  • [188]
    Saint-Illiers-le-Bois, dép. Yvelines, 6 km au nord-est de Bueil.
  • [189]
    Vin d’une couleur rouge foncé.
  • [190]
    Ou dragée. Mélange de céréales et légumineuses (avoine et fève, par exemple), qu’on coupe pour le faire consommer en vert au printemps.
  • [191]
    Les pois gris se consomment en sec.
  • [192]
    Pot.
  • [193]
    Damville, sur la plaine de Saint-André, 30 km à l’ouest de Bueil.
  • [194]
    Dampierre-sur-Avre, dans la vallée de l’Avre, dép. Eure-et-Loir, 35 km au sud-est de Bueil.
  • [195]
    Chef-lieu de sous-bailliage, dans la vallée de l’Avre, 30 km au sud-ouest de Bueil.
  • [196]
    Près de Damville, 25 km à l’ouest de Bueil.
  • [197]
    Porcs.
  • [198]
    Saint-André-de-l’Eure, 15 km à l’ouest de Bueil.
  • [199]
    « Portières » : grosses ou en état de porter.
  • [200]
    Ou Echard.
  • [201]
    Charron.
  • [202]
    Acte judiciaire, signification, sommation.
  • [203]
    Mesure de capacité des grains et fèves.

1Le livre de recettes et dépenses[1] que François Jacques Maret a tenu pendant plus de trente ans apparaît d’une grande richesse pour éclairer la vie d’un paysan du xviiie siècle. Il l’est d’autant plus que ce type de source est rare pour la Haute-Normandie. Dans cette région, une première recherche n’a mis en évidence, en 2002, que trois sources émanant de paysans : la correspondance d’un laboureur de Nesle-Normandeuse en Pays de Bray, entre 1788 et 1790, le journal d’un laboureur du Pays de Caux pendant la Révolution entre 1789 et 1799, et le livre de raison d’un fermier de Verneusses en Pays d’Ouche, qui écrit entre 1800 et 1823. L’étudiant qui les a abordées s’est surtout penché sur le rapport à la Révolution – c’était son sujet – mais, s’il a retranscrit le dernier mémoire qui fait quelques dizaines de pages, c’est sans appareil critique et ces documents n’ont pas été publiés [2].

2Les sources de ce type sont rares ou sensiblement différentes, qu’il s’agisse de celles publiées par Marcel Lachiver, Jean Vassort et, plus récemment, Fulgence Delleaux d’une part, Philippe Madeline et Jean-Marc Moriceau, d’autre part [3]. C’est pourquoi cet article se propose de retranscrire la totalité du journal de ce paysan de Bueil, en l’assortissant bien évidemment de tout l’appareil critique nécessaire et en explicitant les termes employés. La retranscription sera précédée d’une présentation de la famille Maret et des thématiques abordées par le rédacteur, et qui font tout l’intérêt de ce journal du xviiie siècle pour la connaissance du travail d’un paysan et de son rapport aux différents marchés, tant pour se procurer la main d’œuvre que pour vendre les récoltes, acheter ou céder les moutons, accorder ou demander un crédit. Les sources additionnelles, provenant des Archives départementales de l’Eure, en dehors des registres paroissiaux de Bréval, conservés aux Archives départementales des Yvelines, sont modestes : registres paroissiaux de Bueil et des paroisses alentour ; à défaut de terrier ou plan terrier, on se contentera des vingtièmes fonciers de Bueil [4], du cadastre de la commune datant de 1817 [5], du procès intenté à l’huissier audiencier [6], des minutes du notaire de Breuilpont pour l’année 1761 [7] et du tableau de concordance (incomplet) des mesures d’Ancien Régime dans le système métrique [8].

3Le livre a été rédigé par François Jacques Maret et son fils Robert, tous deux laboureurs et vignerons à Bueil (Büé ou Bué dans le registre), paroisse située à une dizaine de kilomètres au sud de Pacy-sur-Eure, dans la vallée et le département du même nom, mais dépendant alors du bailliage et présidial de Chartres.

Carte 1

Bueil dans la vallée d’Eure, carte de Cassini, 2e moitié du xviiie siècle

Carte 1

Bueil dans la vallée d’Eure, carte de Cassini, 2e moitié du xviiie siècle

4Le village proprement dit est situé sur la rive droite de l’Eure (altitude 50 m) mais son terroir, de 500 ha environ, grimpe également à l’est jusque sur le plateau de Madrie (altitude 120-130 m), conditions qui entraînent la présence tout à la fois de prés, de vignes et de cultures, tandis que la forêt est absente. Aux environs de 1800 (on n’a pas de recensement plus ancien), Bueil comptait un peu moins de 300 habitants. Les maisons, regroupées, étaient pour l’essentiel alignées le long de la rue traversant le village et allant de Pacy-sur-Eure à Anet et Dreux, quelques-unes bordant la route allant de Bueil à Villiers-en Désœuvre et Bréval. Les paroisses voisines ressemblent à Bueil, avec des populations moins élevées même (entre 100 et 150 habitants à Saint-Chéron, Chanu ou Lorey) ou un peu plus fortes (au-dessus de 400 à Breuilpont ou Villiers-en-Désœuvre), Garennes et Ivry faisant figure de grosses bourgades avec leurs 700 habitants, loin cependant de Pacy (1 500), seul véritable centre administratif et commercial, avec ses foires de la Saint-Laurent (10 août) et des Morts (2 novembre) mais Villiers a aussi la sienne (à la Saint-Simon et Saint-Jude, le 28 octobre), de même qu’Ivry (à la Saint-Jean d’été, le 24 juin).

Carte 2

Cadastre de Bueil, 1817

Carte 2

Cadastre de Bueil, 1817

Source : Arch. dép. Eure, III pl 142.
Carte 3

Bueil et son environnement géographique

Carte 3

Bueil et son environnement géographique

Les noms de lieux cités dans le journal.

5Le recueil compte 125 feuillets, soit 250 pages. Le père en a rédigé l’essentiel (101 feuilles), qui sera seul publié ici. La partie écrite par le fils apparaît moins intéressante et sa longueur défie la publication. François Jacques ouvre son journal à une date indéterminée puisqu’il recopie d’abord des actes d’état civil et que ceux intéressant ses affaires ne débutent vraiment qu’en mars 1731. Le journal est continu mais la fin est plus problématique : entre octobre 1758 et février 1760, il n’y a qu’un seul texte, d’octobre 1759. Maret était-il malade ? Après avoir repris normalement ses écritures, il s’arrête définitivement le 23 décembre 1760, cinq semaines avant de mourir. Son fils ne poursuit le texte qu’à partir du 14 mars 1763 deux pages ont été coupées. Il en termine en 1780 mais, depuis plusieurs années, ses annotations étaient sporadiques.

6L’auteur retrace un peu sa vie familiale, intégrant des copies d’actes de baptême ou de mariage (c’est d’ailleurs par son acte de mariage qu’il commence) mais ce n’est pas un livre de raison. Il évoque également les affaires familiales (héritage, conflit avec certains membres de la famille) et son office d’huissier audiencier. Surtout, il retrace ses activités comme laboureur, vigneron et éleveur, dernier secteur qui l’amène à évoquer quelques remèdes « de bonne femme » en fin de volume. Il possède des terres et en loue d’autres mais, par ailleurs, il perçoit aussi des fermages. Il les exploite en utilisant les services de domestiques et de journaliers qui entretiennent sa vigne, fauchent ses prés ou font les battages. Mais il se fait aussi entrepreneur de charrois, fréquente les foires de la région, vend ses productions. Et c’est dans ce domaine ? de comptabilité précise de toutes les opérations auxquelles il se livre ? que son recueil est original : il détaille les mécanismes de vente, précise les sommes dépensées pour aller au marché, les rabais consentis, les délais de paiement.

François Jacques Maret : un laboureur aisé, propriétaire et fermier

Une famille de paysans alliée à des officiers

7Les Maret ne sont pas installés à Bueil depuis très longtemps : Martin, le père de François Jacques, ne s’y marie pas et ses enfants n’y naissent pas, mais il y meurt, à 73 ans, le 27 janvier 1739. Son fils aîné a sans doute pris sa succession à Villegats. Bueil devient cependant le nouveau berceau de la famille, ses deux autres fils s’y installant, y faisant souche ou ne s’en éloignant guère, Bréval, Villegats et Saint-Chéron n’étant qu’à quelques kilomètres. Cette endogamie géographique est complétée par une homogamie sociale : on se marie entre laboureurs. Et, même si le père de l’épouse de François Jacques est officier, ainsi que plusieurs de ses fils, les autres sont laboureurs. L’arbre généalogique ci-dessous résume les liens familiaux qui unissent la famille Maret.

Carte 3
NB : Quelques actes de mariage non enregistrés à Bueil ont fait l’objet d’une précision : 1 Villegats, 2 Villiers-en-Désœuvre, 3 Saint-Chéron. Tous les enfants de François Jacques sont nés à Bueil où il a vécu et est décédé, de même que son fils Robert.

8François Jacques s’est marié un 14 février, sans doute en 1729, ni à Bréval, ni à Bueil, ces indications manquant dans son journal, abîmé à cet endroit précis où il recopie son acte de mariage. Il épouse Marie Anne Tessier, fille de Jean, procureur fiscal de Bréval, et Françoise Lebarbier qui ont eu de nombreux enfants (la succession du père sera partagée en huit). La famille Tessier occupe différentes charges d’officier de la justice de Bréval (Jean est procureur fiscal, ses fils Guillaume et Simon respectivement procureur et greffier) mais trois autres fils (Jean, Louis et Robert) et un gendre au moins (Vautier) sont laboureurs, un fils (François), et un gendre (François Pihan) marchands.

9Son fils lui succède et poursuit son l’exploitation. Il est fiancé à Marie Madeleine Poisson, fille de cabaretiers de Breuilpont, et un contrat de mariage est signé le 27 juin 1761. Mais il n’y a pas de mariage, ni de décès de la future apparemment. Que s’est-il passé ? Robert épouse l’année suivante, à Villiers-en-Désœuvre, Louise Harson, fille d’un marchand laboureur du lieu.

10François Jacques Maret meurt le 30 janvier 1761, à 56 ans, et sa femme 3 jours plus tard, à 55 ans. Leur disparition place leurs trois enfants survivants et non mariés sous la tutelle de leur oncle Charles. Mais ils y échappent vite : Robert (23 ans) et Marie (seulement 17 ans) sont émancipés d’âge et l’aînée, Marie Françoise, 27 ans, se marie dès le 24 mai 1761.

11La vie des Maret est marquée des aléas de la démographie d’Ancien régime : naissances nombreuses, mortalité infantile, veuvages et remariages. François Jacques a 8 enfants mais 3 seulement vivent suffisamment longtemps pour se marier et ils ont nettement moins d’enfants que lui, signe d’un début de limitation des naissances en cette fin de xviiie siècle. Ses deux frères, devenus veufs, se remarient mais n’ont pas d’enfant de leur seconde épouse, relativement âgée, il est vrai. Une de ses filles a un enfant avant de se marier avec le père qui le reconnaît. Enfin, il meurt le 30 janvier 1761, à seulement 56 ans, et sa femme le suit 3 jours plus tard, ce qui pourrait faire penser à une maladie contagieuse.

12François Jacques Maret semble entretenir de bonnes relations, familiales et « professionnelles » avec ses frères et sa belle-famille, comme en attestent les parrainages et « marrainages » qui proviennent de la famille, ou le fait qu’il devienne le représentant des cohéritiers de son beau-père, même s’il fait condamner son beau-frère, Louis Tessier, en 1745 pour une dette de soixante livres. Il leur vend son vin, son foin, des brebis, parque leurs animaux…

13Cette famille sait lire, écrire et compter. Ce souci se retrouve dans la mise en pension, le 24 octobre 1754, de sa fille Manon, sans doute Marie Françoise [9], qui a pourtant 20 ans, chez un maître d’école de Pacy où il paie quatre livres et un minot de blé par mois, ce qui n’est pas rien. Il lui donnera un billet de 160 livres en février 1760 – on ignore pour quel usage – mais elle se marie l’année suivante.

14Contrairement à son fils, François Jacques évoque peu les achats de la vie courante, à part quelques objets d’habillement : une robe et un tablier pour sa fille le 15 juillet 1736 ; la façon d’une veste et gilet pour 4 livres 2 sols en février 1746 ; une paire de souliers de 4 livres et une paire de bas de 50 sols en avril 1746 ; un bonnet pour sa femme le mois suivant, un chapeau de 50 sols et 15 sols d’étoffe en 1757. Et c’est tout.

15La famille Maret appartient donc au monde moyennement fortuné des laboureurs, mais il n’est pas riche comme on le verra plus loin avec ses difficultés financières et la vente de terres. Elle est alliée avec d’autres laboureurs et des (petits) officiers de justice du marquisat de Bréval, parfois qualifié de bailliage, et qui appartient au tout puissant duc de Montmorency Luxembourg. C’est donc une famille de petits notables ruraux.

16François Jacques représente d’ailleurs lui-même cette union de l’office et de la terre puisqu’il a acheté une charge d’huissier-audiencier auprès du bailliage de Pacy-sur-Eure où il a été reçu le 10 novembre 1735, ce qui lui a coûté 67 livres 11 sols, qui s’ajoutent à l’achat de la charge proprement dite, soit 231 livres 2 sols 6 deniers ramenés finalement à 220 livres. Il abuse de sa fonction, ce qui lui vaut d’être l’objet de plusieurs plaintes de particuliers qui lui reprochent des vexations et de les avoir ruinés. Le procureur général de Rouen diligente une enquête et le procès s’ouvre devant le bailliage de Pacy à partir du 14 juin 1738 pour « concussions, taxations et malversations dans l’exercice de ses fonctions au détriment du public » [10]. Il est sévèrement condamné le 30 avril 1739 : il est interdit d’exercer ses fonctions à l’avenir et, plus grave encore, déclaré « indigne et incapable de posséder à l’avenir aucun état et office de judicature et de faire aucune fonction directement ou indirectement à peine de crime de faux ». Et il doit payer 50 livres d’amende envers le roi et 100 livres à l’hôpital de Pacy. Maret a cependant la chance de pouvoir vendre sa charge, ce qu’il fait peu de temps après, à Bihorel moyennant 300 livres en argent, 24 livres d’épingles (pot-de-vin) pour sa femme et, en son lieu et place, une rente de 20 livres à son frère Martin. Son fils Robert sera officier municipal en charge de l’état civil sous la Révolution, du 25 pluviôse an II (13 février 1794) au 21 nivôse an III (10 janvier 1795).

Propriétaire et fermier

17François Jacques habite une maison près du pressoir banal et dispose d’autres bâtiments. Mais on a de peu de renseignements sur son état de fortune. Son mémoire pour les droits seigneuriaux de 1744 dus à la commanderie de Chanu révèle qu’il paie le tiers des rentes dont son père était redevable, soit 16 sols, pour sa maison également 16 sols et pour un quartier de terre 5 sols, soit en tout moins de deux livres, ce qui est bien peu.

18Pour sa taille de 1765 [11], le fils Robert a payé 3 livres 16 sols, à raison de 19 sous pour chaque quartier : il n’aurait donc en propriété que 4 quartiers de terre, soit 1 arpent, ce qui paraît bien peu et surprenant [12] au regard de ce que nous apprend le journal du père qui était propriétaire de labours, prés et vignes à Bueil : il n’aurait pas omis de mentionner les loyers qu’il aurait versés, alors qu’il note les fermages qu’il perçoit pour des biens sis à Perdreauville. Son fermier Legendre lui versait 10 livres par an à la Saint-Martin d’hiver pour un bien (petit, de l’ordre de 2 ou 3 arpents), somme ramenée à 7 livres à partir de 1738 et le versement dure jusqu’en 1755. La pièce de terre a-t-elle été vendue ? Dans la même paroisse, son autre fermier, Cerneau, verse 60 livres jusqu’au renouvellement du bail de 9 ans en 1746, montant qui indique une superficie de l’ordre de la vingtaine d’arpents peut-être (et on sait qu’il y a une maison). Le 30 septembre 1753, Maret donne quittance générale à Cerneau dont on ne retrouve pas la trace ensuite. Est-ce que le fermage a pris fin ou que la ferme a été vendue ? Là encore, Maret ne donne pas la réponse. Le 26 janvier 1734, il reçoit du vigneron Jacques Huan, demeurant paroisse de Boissy, la somme de six livres pour une demi année de fermage. Mais on n’en entendra plus parler ensuite. Son beau-père avait des biens à Bueil et Bréval, dont sa femme hérite, lui-même devenant le fondé de pouvoir des huit cohéritiers, ce qui l’amène à apurer les comptes avec des fermiers qui payaient visiblement en retard et accumulaient les arriérés. Dans la première paroisse, les trois fermiers paient respectivement 12, 22 et 21 livres 16 sols 3 deniers, à raison pour le dernier de 55 sols par arpent, soit près de 8 arpents. La ferme de Bréval, nettement plus vaste (on peut l’estimer à une petite centaine d’arpents) est récupérée par la fille, veuve Vautier, « la Vautier », comme il la désigne), et son fils, qui la prend seul à ferme en 1753 pour 270 livres, fermage auquel s’ajoutent les droits seigneuriaux et l’entretien en chaume des bâtiments. En 1757, le nouveau fermier ne paie plus que 233 livres, ce qui laisse 27 livres 1 sol à chacun des 8 cohéritiers. Maret vendra d’ailleurs son huitième à ce moment là pour 150 livres et 12 livres d’épingles.

19L’insuffisance de ses biens personnels explique sûrement que Maret prenne à ferme des terres, notamment dix arpents auprès de son beau-frère Pihan qui les tenait lui-même de leur commun beau-père, en janvier 1742, pour trente livres et une durée indéterminée mais qui a pris fin à la mort du procureur fiscal l’année suivante. Il loue également, à son frère Martin, deux morceaux de vigne en 1741 pour 2 livres. En décembre 1760, il passe un bail de 9 ans avec Dagory et son beau-frère pour 7 arpents 1 quartier de terres et prés à Bueil pour 20 livres par an. Il n’aura pas le temps d’en profiter puisqu’il meurt le mois suivant. Surtout, il « lève » des prés, ceux de l’église notamment, quitte à rétrocéder cette levée (à Pihan en 1736, par exemple). Cette recherche de nouvelles terres à exploiter ne peut s’expliquer que par la nécessité où il se trouve de satisfaire ses besoins et ses nouvelles activités, ce qui l’amène aussi à différer ses paiements, voire à emprunter.

L’exploitation agricole et ses produits

Une exploitation de taille moyenne

20François Jacques Maret fournit peu d’indications sur son exploitation agricole mais on sait cependant qu’elle est située tout à la fois dans la vallée de l’Eure (rive droite), sur les coteaux et un peu sur le plateau, elle lui permet de faire du foin, de la vigne et des cultures. On en est donc réduit à quelques indications fournies incidemment et rarement sur l’utilisation du sol. En 1733, il fait faucher 13 arpents d’avoine et quatre arpents un quartier de pré. L’année suivante, l’outage (la moisson) concerne 12 arpents de blé, seigle et pois mais pas l’orge ni 4 arpents de blé. Et il y a une pièce de chanvre. Ces indications, à condition que l’utilisation du sol soit restée la même deux années consécutives, aboutissent à un total de 33 arpents un quart, soit 15,3 ha, auxquels il faut ajouter la chènevière (très petite sans doute) et les vignes.

21En 1745, l’outage couvre 16 arpents de grains et 6 arpents d’avoine. L’année suivante, les bourgognes (sainfoins) couvrent 4 quartiers et demi et les prés au moins 10 arpents trois quarts. Ce qui représente en tout près de 34 arpents et 15,6 ha. En 1760, l’outage, sans les avoines, concerne un peu plus de 14 arpents : 39 quartiers de blé, seigle et méteil, 3 quartiers et demi de pois gris, 13 quartiers d’orge et 1 quartier de lentilles. On est donc toujours dans les mêmes niveaux que précédemment. La superficie en vigne varie considérablement d’une année à l’autre, du moins si l’on se réfère aux travaux assurés par un ouvrier : 3 arpents et 17 perches en 1736, un demi arpent en 1738, 16 perches en 1740, 1 arpent et 60 perches en 1741, 50 perches en 1744, 30 perches en 1747…, ce qui rend difficile une appréciation. En admettant que les vignes couvrent en moyenne 1 à 2 arpents, on peut donc ajouter un demi à un hectare aux résultats précédents, plus la cour et le jardin, dont on ignore tout (1 arpent ?), ce qui nous donnerait une superficie globale de l’ordre de 17 ha, soit une taille moyenne mais largement suffisante pour faire vivre un paysan qualifié d’ailleurs de laboureur, qui a du vin et aussi du cidre dans sa cave.

22Que sait-on des bâtiments ? Bien peu de choses, à vrai dire. Il y a sûrement une maison d’habitation et différents bâtiments d’exploitation qui ont fait l’objet de travaux en 1731-1732 : construction d’un four et réparation du fournil, puis maçonnerie des murs d’une grange et réfection du plancher au-dessus de la cave. Pour l’élevage des moutons, Maret fait construire une cabane roulante de berger en juin 1741. Il utilise régulièrement les services d’un maréchal et d’un charron, et, plus épisodiquement, ceux d’un menuisier, d’un bourrelier ou d’un couvreur en chaume. Il s’agit de maintenir en bon état les bâtiments, les outils (charrue, fourches, houes, scies, charrette…) ou les barriques qu’il faut régulièrement cercler. Seules originalités : la cabane de berger et les ustensiles nécessaires à la pêche en rivière, dont il revend d’ailleurs la majeure partie en 1756 à un pêcheur.

23Nous disposons toutefois d’une indication complémentaire essentielle : le partage de la succession chez le notaire de Breuilpont, le 2 août 1761 [13]. Maret ne possède plus aucun bien en dehors de Bueil où il dispose de plusieurs bâtiments autour d’une cour : maison, écurie, poulaillers, chambre indépendante sur cave, étable et cellier, grange, charterie, fournil et cellier dessous, plusieurs « creux de bâtiments », bergerie. Les terres couvrent en tout, sans compter la cour, 9,24 ha qui se décomposent comme suit : 0,68 ha de vigne, 0,39 ha de pré, 8 ares de filasse, le reste, soit un peu plus de 8 ha étant en terres de labour. Les parcelles (au nombre de 66) sont particulièrement petites : cela va de quelques perches (7 en filasse) à un demi arpent un demi quartier (un tiers d’hectare) mais il a pu y avoir division au moment du partage. L’exploitation semble avoir pratiquement diminué de moitié par rapport aux estimations obtenues à partir du journal. C’est curieux mais pas impossible, Maret ne semblant pas disposer d’une grande aisance financière comme on le verra plus loin.

De la vigne au mouton, une exploitation polyvalente

24Le laboureur dispose de quelques animaux, en dehors des moutons qu’il élève pour la viande et pas pour laine. Mais, là encore, les indications sont ténues. Il achète assez régulièrement, à des prix très variables (de 30 à 66 livres), des vaches : une avec son veau en 1742 et 1743, une seule en 1747, une pleine et une autre amouillante en 1750, une vieille prête à vêler en 1753, une toute seule en 1754 et 1760. Visiblement, il ne fait pas commerce de viande (il vend seulement deux veaux en 1749) et ne dit rien du lait, du beurre ou du fromage, que son fils vendra plus tard mais en petite quantité. Il achète également une truie en 1748 et un verrat l’année suivante. Mais il ne parle pas de petits cochons qui n’auraient donc servi qu’à sa consommation personnelle.

25Finalement, il ne s’intéresse qu’aux animaux « utiles », en l’occurrence les chevaux (mais il a aussi vendu un âne et acheté une bourrique) qui lui servent pour ses charrois personnels ou comme prestataire. Il ne s’adresse pratiquement qu’à un seul marchand de chevaux, demeurant à Nantilly, paroisse de La Chaussée d’Ivry. Il achète des cavales en 1742, 1745, 1747, 1748, 1749, 1751 (3), 1752, 1754, 1755. Mais on ne le voit en vendre qu’une (en 1742) et il en troque une autre en 1755 contre un cheval, un poulain ayant déjà fait l’objet en 1749 d’un semblable marché contre une cavale hors d’âge qu’il s’est empressé de faire couvrir chez Pihan. Il a donc besoin de chevaux et en compte semble-t-il au moins trois en permanence, sans doute davantage en 1751 où il en achète trois coup sur coup et un autre l’année suivante. Il acquiert plus de chevaux qu’il n’en vend, de même qu’il ne signale pas la disparition de ses vaches : il en achète mais n’en cède pas. Oubli de sa part ?

26Que dit Maret de ses récoltes ? Il ne se plaint pas et aligne les chiffres. La récolte de 1733 se compose de 2 860 bottes de foin, 943 gerbes de blé, 716 d’avoine, 489 de seigle, 417 d’orge, 300 de méteil et 60 de pois, soit en tout 2 925 gerbes. On ignore celle de vin (variable visiblement puisqu’il n’en est pas vendu tous les ans) et de cidre. Le battage de la moisson de 1735 donne 81,5 minots de blé, 60,5 d’avoine, 14,75 de pois, 9,5 de fève et 8 de seigle. En 1741, le résultat de la fenaison s’établit à 2 338 bottes mais il monte à 4 594 en 1746, dont 600 de regain et 504 de bourgogne, avant de retomber en 1751 à 2 100 bottes, sans les bourgognes il est vrai. Il produit du vin blanc et rouge, en quantités variables selon les années si l’on s’appuie sur ses ventes, irrégulières (il en achète d’ailleurs en 1733 à son père et à un vigneron), de vin. En 1734, il vend une demi queue de vin « vieux » mais rien ensuite jusqu’en 1741 (3 muids). Les ventes sont plus fréquentes ensuite et plus importantes, tout en restant modestes, de l’ordre de quelques muids, avec un maximum de 6 muids en 1748. Mais l’irrégularité, qui dépend très certainement des conditions climatiques persiste : Maret ne vend du vin qu’une année sur deux entre 1741 et 1761 et seulement un demi muid en 1745. Et, bien entendu, les prix varient.

27Il est dommage que, faute de renseignements sur les superficies en question à ces époques précises, on ne puisse évaluer les rendements qui devaient, de toute façon, fluctuer selon les conditions climatiques et de travail. Et on ne sait rien des techniques utilisées, en dehors des provins de la vigne et du sciage à une certaine hauteur (« six pouces de haut de terre ») des céréales, les foins et les avoines étant fauchés.

28En revanche, on sait que Maret vend ses productions et à quels prix. Il cède du foin : 1 048 bottes en 1733 à son beau-frère Louis Tessier, à 6 ou 7 livres le cent pour les bottes à un lien, celles à deux liens atteignant les 10 livres. Le minot d’orge vaut 3 livres et demie en 1741. Celui de blé subit d’importantes fluctuations : 2 livres 15 sols en 1736, 6 livres en 1752, 15 livres l’année suivante. Ces variations concernent aussi le vin, le muid allant de 23-25 livres en 1743 à 28-30 livres l’année suivante mais il dépasse 55 livres en 1745 et atteint les 60 livres en 1746, avant de retomber à 40 en 1752 et même 28 en 1755 pour bondir à 70 en 1758. Ses clients sont des cabaretiers, sa famille et des ecclésiastiques, en particulier le curé de Lorey, gros acheteur (4 muids et demi pour les années 1758 et 1760).

29Maret ne fait pas commerce de viande en dehors des moutons. Il vend rarement les toisons, seulement en 1735, 1742, 1751 et 1752. Est-ce parce que le prix est tombé de 30 sols pièce en 1735 à 24 sols en 1751-1752, après avoir atteint 36 en 1747 ? Visiblement, cela n’intéresse pas notre homme, même s’il note qu’il a acheté des moutons tondus et que la présence de toisons a des incidences sur le prix. Devenu entrepreneur de pêche dans la rivière d’Eure, il vend du poisson [14], surtout au curé de Lorey, mais fait également un marché avec un marchand de poisson en 1754 : truite et perche 18 sols la livre, barbeau 7 sols, écrevisses 40 sols le cent… On trouve encore dans ses cessions du bois, des planches, des arbres sur pied, du blé rouge de semence, etc.

Un entrepreneur de travaux agricoles

30Maret se transforme aussi à l’occasion en prestataire de services pour ses voisins à qui il fait payer les charrois ou labours qu’il effectue. En 1741, le transport de 23 bourrées lui rapporte 1 livre 10 sols, en 1747 celui de foin 1 livre. Il achemine également du fumier, du cidre, du vin… Mais le contrat le plus important est celui qu’il conclut le 26 octobre 1743 avec Francois Lorré, marchand boucher de Garennes,

31

« pour voitturer ses veaux touttes les semainnes à Roboisse avec ma charrette avec mes trois cavalles au prix de 5# par voyage moyennant que ledit sieur Lorré les sous chargera pas et en cas que ma ditte voitture demeure dans les chemins ledit sr Lorré donnera du renfort de chevaux a ses frais et depense sans que cella puisse diminuer les prix de 5# par voyage et sera ledit chaque voyage payé contant dont le premier voyage sera chargé que de six veaux. »

Le personnel nécessaire à l’exploitation

32François Jacques Maret se trouve visiblement seul à la tête de son exploitation, assisté seulement de sa femme (qui a huit enfants en 14 ans) et progressivement, dès qu’ils ont atteint l’âge de 14 ou 15 ans, de ses fils : le cadet, Martin (devenu en fait l’aîné par la mort du premier fils en 1741) en 1745, Guillaume en 1748, Robert en 1752. Ils sont chargés d’accompagner les moutons, de récupérer de l’argent, etc. Les filles ne sont pas évoquées, sauf une fois, en octobre 1760, où l’une accompagne un de ses frères.

Domestiques, servantes, journaliers, bergers et même un pêcheur

33Maret embauche donc, et cela dès le début de son exploitation, des journaliers, des domestiques, des servantes, des bergers, des pêcheurs, à temps ou à la journée, pour effectuer différents travaux, sans parler des interventions du charron, du maréchal… Parmi ces tâches, il convient de signaler le fauchage des prés et avoines, la moisson et le battage des céréales, la « façon » des vignes, la pêche et la garde des moutons.

34La première mention date du 12 mai 1732 où il fait scier ses céréales et faucher une partie de ses avoines par le vigneron Denis Leblanc, en échange de minots de méteil et d’un demi muid de cidre. Le 13 octobre, il loue Louis Leblanc pour 4 mois (donc jusqu’à la mi-février) afin de battre ses céréales et avoines dans sa grange, moyennant 8 livres par mois. Son frère, Pierre Leblanc, vient l’aider à partir du 7 janvier suivant (il finira le 16 février), à raison de 8 sols par setier et le prix de la journée 6 sols. Il fait aussi faucher ses avoines et ses prés, et botteler son foin (en 1736, à 5 sols le 100). Ces trois opérations, moisson, battage et fauche seront régulièrement renouvelées avec les Leblanc ou d’autres. Pour la façon des vignes, il fait confiance à quelques individus : Martin Thorel et Denis Leblanc notamment, qui serviront plusieurs années. Leur travail consiste à entretenir, tailler la vigne, planter des échalas et, surtout, faire des provins en creusant des trous (pour 40 sols le 100 en 1741). Maret fait encore récurer ses fossés, fagoter ses épines et branches.

35Il embauche ses domestiques, servantes, pêcheurs et bergers en principe pour un an, qui démarre à la Saint-Jean d’été (24 juin). Roussel entre à la Saint-Jean d’été 1734 jusqu’à la suivante, pour un an donc et 96 livres, mais il part dès Noël. Duclos est embauché du 24 février à la Saint-Jean 1735, moyennant 12 livres, une paire de souliers (qui lui est donnée le 1er mars) et 30 sols pour se faire blanchir ; mais il part à l’armée quelques jours plus tard. Maret loue Quidet à la Saint-Jean 1741 pour une année et 40 livres, et, le même jour, une servante pour 27 livres et des sabots. Quidet s’en va dès le 12 juillet, la servante n’a pas tenu plus de 15 jours. Le patron n’avait pas eu plus de chance avec Marguerite Blin, entrée à son service le 6 mars 1733 théoriquement jusqu’à la Saint-Jean d’été pour 12 livres et des sabots, et partie dès le 25 mars. Le garçon pêcheur embauché en août 1752 pour un an, 70 livres et des sabots, s’en va dès la fin du mois, ce qui oblige à un nouveau recrutement jusqu’à Pâques suivant. Même les bergers ne restent pas leur temps : celui qui est loué à la Saint-Jean 1742 pour un an et 40 livres quitte son troupeau le 9 juillet ; son successeur, à qui on a promis « le profit du bestial » en plus de 36 livres, s’en va le 10 septembre. Un nouveau berger arrive à la Saint-Jean 1743 pour un an et 61 livres ; il a l’air d’être resté. Mais le livre devient muet à ce sujet (Maret louera cependant un berger en 1752 pour un an, 20 livres et 24 sols pour ses épingles, ce qui ne l’empêchera pas de partir le 7 mars suivant). Il devient muet aussi au sujet des servantes, contrairement aux autres travaux et aux domestiques qui continuent d’être sollicités. Peut-être faut-il y voir le fait que les enfants, garçons et filles, peuvent suppléer comme bergers ou filles de ferme ?

Un patron pointilleux

36Maret serait-il un mauvais patron ? Difficile à dire : il garde des journaliers plusieurs années, rarement ses domestiques et servantes. Le 12 mai 1742, il arrête ses comptes avec Denis Leblanc « d’une bonne amitié dans ledit marché ». Mais ce n’est pas toujours le cas : Louis Leblanc est parti le 6 janvier 1733, fâché visiblement, avant de revenir le lendemain, « racommodé avecque moy ». Il assigne en justice son domestique Quidet et son père, ce qui l’amène à engager des frais, à se déplacer à Anet chez l’huissier puis à l’audience à Illiers. Il note les éventuelles absences ; surtout, il est extrêmement pointilleux lors du calcul des salaires et des retenues correspondant à des fournitures de sabots, étoffes et même un rasoir. Ainsi pour le domestique Buisson à qui on avait promis 50 livres le 5 août 1757 jusqu’à la Saint-Jean suivante : le 4 septembre, Maret a payé pour lui 2 livres 8 sols pour sabots et toile ; une somme identique pour la même chose le 28 octobre ; 50 sols pour payer les souliers du domestique le 11 novembre ; il lui a donné 12 sols pour acheter des sabots le 4 décembre ; le 20 décembre, 3 livres 7 sols pour de la toile, de la doublure et du fil ; 2 sols de fil le 3 janvier ; 1 livre 10 sols pour la façon de son habit et 9 sols pour des sabots le lendemain ; plus de l’argent à certains moments. Tant et si bien que, lors des comptes, le 25 janvier 1758, pour ses 160 jours de présence à 3 sols 2 deniers la journée, il lui est dû 25 livres 6 sols 2 deniers mais il a reçu en trop 4 livres 12 sols 6 deniers ! Lorsque son berger est malade, il paie le chirurgien « pour pensement de mon berger dans sa grosse maladie six livres six sols payé aussi à la garde trois livres dix sols » et on peut penser qu’il a retenu ces sommes sur les gages. Maret semble mieux s’arranger avec ses journaliers avec lesquels il a l’habitude de travailler et qu’il paie à la fois en argent et en nature (y compris du poisson), quand ce n’est pas en facturant des services comme des charrois, des labours, etc. D’une façon générale, les tarifs sont faibles : six à huit sols la journée pour les journaliers et nettement moins pour les domestiques qui sont hébergés et nourris (« tremper la soupe »). Les journaliers sont souvent payés en fonction de la superficie à faucher (en 1741, 30 sols l’arpent pour les prés, 20 pour les bourgognes et 16 pour les avoines), à moissonner (3 livres 15 sols l’arpent, et à boire, pour l’outage en 1741), à battre (en 1735, 14 sols par setier pour les blés, seigles et pois, 8 pour l’orge, 6 pour l’avoine) ou à façonner (en 1741, 40 sols pour l’arpent de vigne, auxquels s’ajoute la rémunération pour la confection des provins, à raison de 40 sols le cent).

Un paysan gestionnaire attentif et/ou spéculateur

37Par son exploitation, par ses achats et ses ventes, Maret est engagé dans les circuits marchands de l’époque. Il a des relations avec des artisans nécessaires à l’entretien de ses bâtiments ou de ses outils. Il achète et vend des produits agricoles, et du poisson. Il emploie journaliers, domestiques et servantes, et rend des services moyennant finance. Il perçoit des fermages et engage à l’occasion des procédures pour récupérer son dû. Il emprunte de l’argent, accorde ou sollicite des délais pour payer. Enfin, il cherche à faire du profit, au sens propre du terme, avec les moutons. Bref, il est engagé dans les affaires du temps. Nous ne reviendrons pas ici sur les premiers aspects, déjà largement évoqués dans les chapitres précédents et nous nous contenterons d’intervenir sur les aspects proprement financiers, en particulier dans ce qui apparaît bien comme la grande affaire de Maret, les moutons.

Des comptes précis et authentifiés

38Il gère ses affaires scrupuleusement, tenant rigoureusement ses comptes, on l’a dit : « Tout conté pour l’anné 1737 dont il est payé », « Du deuxieme jour d’avril audit an j’ay conté avec Pierre Le Blanc pour tout le passé jusqu’à ce jour ». Ces comptes peuvent faire d’une discussion : « Tout conté et rabastu » et sont soumis pour accord aux gens concernés :

39

« J’ay soussigné Denis Le Blanc vigneron demeurant à Büé reconnois avoir ceddé et laissé mon oust tant que le siage de la faucille que le fauchage des avoinnes dont ce que j’ay fait il m’a esté bien payé dont je tient quitte de tout le travail que j’ay fait pour François Jacques Maret fait ce vingt trois de juillet mil sept cent trente deux tout ce marché et ecrit. »

40Il arrive que le bénéficiaire soit invité à signer l’accord, en présence parfois de témoins :

41

« […] que François Jacques Maret […] Büé m’a payé la somme de quarante […] tant pour luy avoir massonné les murailles de la granche et aussy pour luy avoir fait les planchers de sur le batiment de sa cave dont je le tient quitte de tout le passé jusqu’a ce jour fait en presence de Louis Anfroy et de Robert Le Blant themoingts demeurant audit Büé ce quinze decembre mil sept cent trente deux. la marque du dit (illisible) Louis Anfroy. »

42La présence de témoins est aussi avérée lors de la conclusion d’achats de moutons ou un règlement d’argent :

43

« Du mardy vingt huit feuvrier [1747] j’ay encorre receu du sr Bouellon dans sa maison a Evreux en presence de ses deux domestique et de son epouze a contte la somme de quatre vingt une livres sur celle de 93#, partant redoit encorre celle de douze livres pour tout. »

44Il arrive aussi que l’accord soit avalisé chez un notaire :

45

« Du jour de la St Barthellemy [24 août 1756] a Nonancourt j’ay payé led. Legay il ne m’a pas rendu mon billet mais il m’a donné quittance devant monsr Beaufils nottaire royal avec promesse de me remettre toutefois et quand. »

46La présence du notaire est bien évidemment de règle lors de la signature d’un contrat ou d’un bail :

47

« Du 28 octobre [1746] j’ay receu de Pierre Cerneau mon fermier a conte la somme de trente quatre livres quatorze sols ledit je luy ay renouvellé son bail mais il n’est plus que de quarante cinq livres fait devant le sr Charles Bigaux nottaire a Villiers. »

Des paiements différés le plus souvent

48Les modalités de paiement varient en fonction des situations et ne semblent pas respecter une règle, si ce n’est qu’on ne paie pratiquement jamais comptant, pas plus les individus que les produits. Maret ne le fait qu’à deux reprises : en 1741, pour l’achat de ses 39 premiers moutons pour 93 livres, et en 1754, pour une vache de 66 livres. On donne un acompte, on signe un billet (qu’on refait après avoir payé un nouvel acompte) et on s’engage à payer plus tard, à des dates symboliques (la Toussaint, le début du Carême, Carnaval, Noël, surtout la Saint-Martin d’hiver) mais ce peut-être aussi « après les vendanges », « en août prochain », « à la quinzaine » ou sans précision : « à volonté ». Les délais, qui sont souvent de plusieurs mois, ne sont pas toujours respectés (les moutons achetés par Maret le 22 juillet 1743 et promis en paiement à la Toussaint ne seront finalement réglés qu’à Pâques). Ce non-respect des délais n’entraîne pas nécessairement une rupture des relations entre les protagonistes mais cela peut aboutir à des poursuites, suivies d’une condamnation, ce qui, là encore, n’amène pas obligatoirement une rupture entre les protagonistes. Payé en retard, Hébert continue de vendre des moutons à Maret qui entame des poursuites en 1756 contre l’un de ses meilleurs clients, le boucher Deshayes, avec lequel il continue de faire affaire et bien qu’en une autre occasion il ait perdu, dit-il, 18 livres en 1746 : « ils ne payeront point et non demandable ». Les sommes sont réglées lors d’une rencontre ou acheminées par un intermédiaire chez le vendeur, à moins qu’on utilise l’adresse d’un cabaretier ou les services d’un homme de loi (pas seulement lors de procès), ou que la transaction ne règle plusieurs dettes. Le 5 mai 1751, à Nonancourt, Maret remet à un marchand de veaux de La Ferté-Vidame 120 livres pour le marchand de moutons Hébert qui habite tout près. En juillet de la même année, il s’engage à envoyer de l’argent après la Saint-Barthélémy, chez un cabaretier de Saint-Lubin (des Joncherets) pour le compte du marchand de moutons Seneray qui habite également près de La Ferté-Vidame. Autres exemples :

49

« Du mardy a Villiers en decembre j’ay receu de monsieur Boucher marchand drapier demt a Vernon le 17 9bre 1750 la somme de cent cinquante livres a l’aquis du sr Jean Louis Deshays » ;
« Du dimanche 19 [mars 1747] j’ay receu des mains du sieur Bihorel huissier la somme de douze a l’acquis du sr Francois Bouellon boucher à Evreux le reste qu’il me devoit dont quitte de tout desdits soixante moutons. »

50Ces paiements à terme, très fréquents, s’accompagnent parfois de prêts d’argent (temporaires et petits) :

51

« Et le samedy 25 [janvier 1749] la femme dud. sr Elie a donné a mon fils cadet pour prendre du sel a la gabelle de Vernon a conte 12# et ne doit plus que 131#. »

52On a déjà évoqué les remboursements en nature ou en services. Maret fait aussi quelques emprunts : par exemple, 100 livres le 25 septembre 1752 au curé de Chanu dont il devra rembourser les héritiers en 1760. Le cas du curé de Lorey, Legris, dépasse toutefois ce stade. Car l’ecclésiastique prête des sommes importantes et à plusieurs reprises : 500 livres le 25 septembre 1752 (et Maret donne un louis à la servante), 402 livres le 21 juillet pour aller à la foire (sans doute celle de La Madeleine de Nonancourt le lendemain où il achètera de fait 209 brebis pour 705 livres), 150 livres le 29 août suivant pour acheter des bêtes à laine à la foire de Dreux du 1er septembre par « associetté ensemble à part ou à gain suivant l’usage » et il ajoute encore 60 livres le 7 octobre pour finir de payer les 60 bêtes de la société achetées à Dreux 203 livres. Ce cas de « société », unique est intéressant à signaler, même si on n’en connaît pas les suites tangibles. L’accord avec le curé s’accompagne de la livraison de vin et de poisson, par des charrois… qui servent à rembourser partiellement l’ecclésiastique avec lequel Maret signe, le 16 juin 1760, un contrat de rente viagère de 400 livres contre 40 livres de rente annuelle, la première échéance survenant au bout d’un an. Cette somme de 400 livres correspond à la dette de Maret à l’égard du sieur Legris. Mais Maret meurt en janvier suivant. Qu’en advint-il ?

Marchandage et méfiance

53Lors des achats, la discussion aboutit souvent à un rabais (il est souvent dit « rabastu ») : ainsi quatre bottes de foin sont ajoutées à chaque centaine ; pour les moutons, c’est un, deux ou trois, parfois plus « dans » ou « dedans », c’est-à-dire en plus et non payés. En juillet 1756, Maret achète 209 brebis mais n’en paie que 200.

54Il convient d’être vigilant lors de ces tractations, d’obtenir le meilleur prix, de ne rien oublier. Le 25 novembre 1746, Maret se rend à Damville où il vend des moutons à un marchand du Pays d’Auge dont il dira ne connaître ni le nom ni l’adresse. Ce dernier le paie 106 livres 13 sols, en présence de deux témoins qu’il connaît bien. Mais l’un de ses fournisseurs habituels, Rocq, négocie avec le même marchand la vente de 10 bêtes supplémentaires,

55

« mais par oubliance les uns avec les autres nous n’avont point conté les dix moutons de 45# parce que le total ce monte a la somme de cent cinquante et une livres traize sols, et il m’a payé que celle de 106# 13s sur le champ avant de demarrer lesdits 30 moutons partant il me redoit les 10 moutons de 45# dont je ne scais point son nom ny sa demeure, mais ay donné mon nom et demeure. »

56Inattention fatale dont on ignore la suite. Et l’on comprend qu’il entreprenne des poursuites contre des mauvais payeurs, comme Breaux qu’il fait condamner à Chartres et qui s’acquittera avant même la fin des temps qui lui étaient accordés.

Faire profit en achetant et vendant des brebis

57De fait, les transactions sur les moutons, plutôt des brebis d’ailleurs, même s’il y a des moutons et quelques agneaux, constituent de plus en plus la grande affaire de Maret. La plupart des contrats ont lieu dans les foires mais il faut se déplacer : pour l’achat se rendre à La Madeleine de Nonancourt (la plus importante), Nonancourt, Dreux et même La Loupe ; la vente se produit à la foire aux Morts de Pacy ou, le plus souvent, chez lui (l’acheteur vient choisir et trier ses moutons, voire les marquer, surtout s’il les laisse sur place). Il faut acheminer les bêtes que ce soit après l’achat ou après la vente, ce qui mobilise un berger et prend du temps.

58L’achat et la vente des brebis représentent une activité largement spéculative et c’est par cette analyse que nous terminerons notre propos initial. Maret achète son premier troupeau de brebis (32 bêtes) le 22 juillet 1741 à la foire de La Madeleine de Nonancourt, 50 sols pièce ; et le même jour 5 autres brebis (à 38 sols), une brebis et un petit mouton (à 35 sols). Le « droit » lui a coûté 6 deniers pièce et le travers (péage) de Garennes 3 sols, plus aux messiers 3 sols et sa dépense de voyage avec son berger 3 livres 2 sols. Ce texte contient la quasi-totalité des modalités de l’achat, les messiers étant remplacés partout ailleurs par le berger. En dehors de l’achat proprement dit, souvent comptabilisé par paire, Maret ajoute les frais occasionnés : le vin (pot-de-vin) dû au berger (un sol par bête), les frais d’enregistrement au bureau, les péages le long de la route et ses frais, y compris ceux occasionnés par son absence (il évalue le manque à gagner) : « J’ay esté six jours [à La Loupe] pour ce voyage, et j’ay depensé 6#, et 6# pour mon temps » (20 juillet 1746).

59Et le rédacteur de conclure, en tenant compte des rabais, sur un prix total et par pièce :

60

« Du lundy 25 d’aoust [1755] a la foire de la St Barthellemy à Nonancourt j’ay achepté du sr Louis Amard marchand de moutons […] la quantité de 40 berbis il y en à que 39 en paye le prix de 6# 15s la paire avec 12s pour le garçon que j’ay payé ce montant a 131# 12s sur laquel somme j’ay payé 51# 12s reste 80# il a mon billet. Il y à 5# 15 depens le tout fait 137# 7s. S’es la paire 7# 1s et la piece s’est 3# 10s 7d. »

61Le schéma se retrouve lors de la vente : prix de vente, vin au berger, frais divers et, à l’occasion, épingles pour sa femme, prix total et par pièce :

62

« Du jeudy six decembre [1753] j’ay mené et livré à Evreux son reste de bettes a leine qui etoient de 155 bettes partant en à esté livré du tout de 180 bestes qui font laditte somme de 660# de principal et pour le vin du berger 9#. Pour les epingles de ma femme de 6#. Et j’ay payé a Pacy pour le traver 1# 4s. Doit en tout celle de 676# 4s. »

63Il ne manquait que la division finale pour obtenir le prix de vente net par tête, soit 3# 15s 1d.

64Ces cas sont les plus fréquents mais d’autres scénarios peuvent se produire. Maret accepte d’héberger, moyennant finance, des bêtes, celles de son beau-frère ou de son cousin, par exemple :

65

« Du 23 juillet [1741] mon cousin Jean Delanoé à mis chez moy en pasture 50 brebis pour jusqu’a la St Barthellemy et a promis de donner à ma femme 5# pour tout mais il luy a donné que 3#. »

66Il le fait aussi pour celles qu’il a vendues :

67

« Du mercredy vingt huit xbre [1746] j’ay vendû a monsieur Langlois boucher a Vernon vingt huit moutons […] en outre permis aud. sr Langlois d’en prendre la livraison […] samedy prochain trente et un de ce mois, et au cas que led. sr Langlois laissent lesdits moutons en poitture aussy tellent y sont s’oblige de payer un sols par jours de chaque mouton le payement de laditte nourriture cy dessus ledit jour et date 31 de cedit mois xbre 1746. »

68Dans les derniers contrats de vente, Maret fait intervenir une nouvelle clause, en cas de mort des animaux qu’il garde :

69

« Du lundy 17 [novembre 1749] j’ay vendû aux sieurs Beraux […] 113 berbis […] que je dois leurs mener le dimanche 14 decembre prochain et me payeront lesditt en cas qu’ils en meurs en leurs presentans la peau la perte est pour eux. »

70Il a aussi lui-même recours à l’établage :

71

« Du 2 novembre [1751] j’ay livré les 28 berbis aud. sr Deshays que je luy avoient venduent le jour de St Gille […] et j’ay payé pr l’etablage desdittes bettes 15s. »

72Les bêtes étant achetées entre juillet et septembre, rarement avant (un cas en juin) ou plus tard (quelques uns en novembre), le plus souvent à la foire de La Madeleine de Nonancourt (22 juillet) ou à celle de Nonancourt (la Saint-Barthélémy, le 24 août), Maret les engraisse donc pendant une période allant de un à quelques mois avant de les revendre à des bouchers, vers la fin de l’année le plus souvent, en novembre ou décembre, mais pas pour Pâques. Pour quel profit ? Il n’est pas si facile que cela à mesurer, tant il faut tenir compte de différents paramètres, comme la mort (qui ne coûte plus rien à l’éleveur si elle se produit après la vente) ou la consommation de moutons, ce qui n’est pas toujours signalé. La comparaison entre les nombres de bêtes achetées et vendues est donc difficile, même si on peut considérer que la quasi-totalité des achats se retrouve à la vente (3 741 contre 3 693) et ce la même année, des compensations pouvant intervenir l’année suivante avec la vente de « rebut » ou de « mauvais » moutons. Par ailleurs, à l’unité, les prix d’achat (de 27 sols 6 deniers le 1er septembre 1747 à 5 livres 17 sols 6 deniers le 2 septembre 1751), et à la vente (de 1 livre 1 sol le 2 novembre 1760 à 7 livres 10 sols le 28 décembre 1746) varient d’une opération à l’autre et on n’a pas de certitude sur la destinée finale d’un troupeau. On peut cependant affirmer que le profit tourne aux environs d’une livre par tête avec un prix d’achat de l’ordre de 2-3 livres et un prix de vente de 3-4 livres. Ces évaluations sont confirmées par les ventes « lisibles » (les nombres sont similaires à l’achat et à la vente) de 1750 ou 1754, mais c’est moitié moins en 1749. Et l’affaire peut même tourner assez mal : Maret achète 49 moutons le 23 juillet 1741 à 3 livres 10 sols pièce. Il les revend le 27 octobre 3 livres 5 sols pièce. Heureusement qu’il y en avait 3 « dedans » à l’achat, ce qui permet à Maret de gagner quelques livres mais étaient-ce les mêmes bêtes ? Il avait fait une bien meilleure opération avec les autres achetées et vendues presque en même temps et dont le prix par tête est passé de 2 livres 10 sols en moyenne à 4 livres.

73Dans ces conditions, on comprend que Maret cherche un profit en servant d’intermédiaire :

74

« Du vendredy 19 9bre [1751] j’ay achepté du sieur Louis Torreau labr a Breval touttes les bettes a leine […] et s’es ledit marché pour led. sr Jean Louis [Deshays] boucher à Ecaux au moyen led. sr me payera cinq sols pour bettes de profit comme il m’a promis je dois prendre la livraison apres quinze jours. »

75Et il lui arrive une fois de se livrer à une succession d’opérations rentables :

76

« Du mercredy premier septembre [1751] a la foire de St Gille a Dreux j’ay achepté avec Jean Delanoë 44 berbis au prix de 4# 10s la paire et 14 berbis d’un autre marchand 30# nous les avont partagées s’est pour chacun 29 berbis qui me coutent 70# et j’ay pour fraits de mon voyage 4# 74#. […] A la sortie de Dreux je les ay venduent a les lever a la Toussaint au sieur Jacques Deshays marchand boucher a Ecaux un ecû piece. […] Du 2 en revenant de laditte foire etant a la Chaussé d’Yvry j’ay achepté du sieur Robert fermier du Clos d’Eurgeville tous ses berbis qui a achepté a laditte foire de Dreux a prendre la livraison a la Toussaint au prix de 4# 12s la paire. […] Dudit jour et heures et endroit j’aya chepté du sr Lahaye receveur de la commanderie de Chanû dix neuf moutons au prix de 11# 15s la paire et sur le champ je les ay revendus aud. Jean Delanoë au prix de 12# la paire a les lever qu’a la St Martin d’yver s’est que 47s 6d de profit et pour le berger il donnera 2s pour mouton 7#. »

77Le profit est cependant bien modeste, de 5 sols par bête dans le premier cas, à peine de 3 sols dans le troisième. Et Maret devra nourrir les animaux deux mois mais il a l’assurance de les avoir revendus aussitôt achetés.

78Quoi qu’il en soit, l’élevage de brebis est sans doute d’un rapport que Maret estime satisfaisant (et nécessaire) puisqu’il le prolonge sur une vingtaine d’années, jusqu’à sa mort (il manque les années 1758 et 1759), en l’amplifiant quelque peu pour dépasser une moyenne de 200 par an (en 1751, les 400 sont dépassés à l’achat et frôlés à la vente). Le profit pourrait atteindre les 200 livres par an, à comparer avec les autres ressources de l’exploitation, quelques dizaines de livres pour le vin et le foin, les céréales n’étant pas vendues, et l’expérience du poisson n’ayant duré que quelques années. Ce bilan, relativement médiocre, explique que Maret se livre à diverses tentatives pour améliorer ses résultats, qu’il emprunte ou s’associe.

Carte 4

L’aire d’échanges de François-Jacques Maret Vendeurs et acheteurs de moutons, et lieux des tractations (foires)

Carte 4

L’aire d’échanges de François-Jacques Maret Vendeurs et acheteurs de moutons, et lieux des tractations (foires)

79Le commerce des moutons est devenu sa priorité. Et il contribue à élargir son horizon géographique jusque là limité à Bueil, Bréval et aux paroisses alentour. Il va désormais à Dreux, Nonancourt, Poissy, Chartres et même à La Loupe distante de 70 km.

80Enfin, de même que Maret semble assez fidèle dans ses relations avec sa famille, ses journaliers (les Leblanc et Thorel) et les artisans qu’il fait travailler, il l’est avec ses fournisseurs de mouton (Hébert, Rocq, Rayé) ou ses clients bouchers (Deshayes d’Écos ou Élie de Vernon), même s’il va faire affaire ailleurs.

81*

82Simplement cité, mais pas véritablement exploité, par Denis Joulain dans un court article sur la vigne en vallée d’Eure [15], le journal de recettes et dépenses de François Jacques Maret aborde de nombreux autres aspects de la vie paysanne, sous une forme comptable le plus souvent. Et c’est ce qui fait son intérêt, même s’il ne révolutionne sûrement pas la perception que l’on a des comptes d’un paysan, d’autant qu’ils sont incomplets, passent totalement sous silence les achats de nourriture et ceux de la vie courante, qu’on a du mal à confronter les prix d’achat et de vente des moutons, que le journal renseigne mal sur les techniques, ne dit rien des rendements ou du climat. Cela rend les comparaisons d’autant plus difficiles avec les autres journaux, publiés ou non [16]. C’est cependant une pierre à l’édifice de la connaissance du milieu paysan, en l’occurrence ici celui d’un laboureur vigneron, pas si fortuné que cela, dans cette vallée d’Eure, en plein cœur du xviiie siècle, et qui tente l’aventure des moutons. Une aventure qui montre l’intégration du paysan à une économie commerciale qui déborde largement de la contrée de Bueil. Mais les résultats ne paraissent pas à la hauteur des espérances : le père a dû vendre des terres et le fils abandonnera les moutons pour en revenir aux « fondamentaux » : les céréales, le foin, le vin, les services (charrois) auxquels il ajoute le pressurage des vignes de la dîme du curé.

83

275
1730-1761
Journal de recettes et de dépenses de François Jacques Maret, laboureur et vigneron à Bueil (Eure)
Source : Registre appartenant à Denis Joulain (de Bueil).
Le document se présente sous la forme d’un registre relié de format 30 x 19 cm, avec une couverture parcheminée très abîmée. Il compte au total 125 feuillets, 101 pour le journal tenu par le père, 24 par le fils. Quelques uns manquent, notamment entre les parties écrites par les deux auteurs mais cela n’altère pas l’ensemble, pas plus que les déficiences des premières pages. La partie rédigée par le père comprend deux parties : la première et la plus importante, de 94 feuilles, en début d’ouvrage, la seconde en fin de volume se limitant à 7 feuillets.
La chronologie est globalement respectée, certains actes ne la respectant pas, comme ce 1761 placé en 1731 et évoquant une grosse, ou ces trois pages placées tête bêche à la fin du registre bien que datées de 1753-1754 mais ne se rapportant qu’à la vente de poisson. Sauf au début, les pages sont datées par une année (1750…). L’auteur va souvent à la ligne mais il peut aligner de nombreuses phrases sans y aller. Il ne met pratiquement jamais de ponctuation. Son orthographe est correcte dans l’ensemble mais les accords de pluriel ou de participes passés ne sont pas toujours mis, et il oublie le plus souvent les apostrophes pour séparer les mots, et les accents, sauf à la fin de ceux-ci. Il écrit avoinne, sier, metté, receu…, ce qui ne pose pas de problème particulier de compréhension. En général, ses paragraphes commencent par une majuscule et il reporte les prix ou quantités en bout de ligne à droite. Il fait aussi des opérations, parfois dans la marge où il note également le nom de la personne concernée. Enfin, il utilise assez peu d’abréviations, sauf pour sieur (sr), monsieur (mr ou monsr), maître (mtre), demeurant (demt), saint (st), les valeurs d’argent (livre #, sol s, denier d), certains mois (7bre pour septembre), mais rien qui ne soit inintelligible, même s’il écrit paroisse « passe », sans placer les dernières lettres en exposant.
Nous avons donc respecté la présentation du journal, en plaçant la date des pages au centre, les chiffres à droite, en allant à la ligne quand c’était le cas. Nous avons mis systématiquement une majuscule à chaque début de paragraphe, même quand elle n’y était pas, et à tous les noms propres dont nous avons cependant conservé l’orthographe. Nous avons aussi placé des apostrophes pour séparer les mots et rendre plus facile la lecture, mais nous n’avons pas rajouté de ponctuation ni d’accents. Les mots ou nombres en marge sont en italique, au-dessus du texte correspondant. Les mots et passages absents, ou dont l’encre est effacée sont signalés par […], les « … » reproduisent ceux de l’auteur. Nous avons glissé entre parenthèses quelques remarques (page coupée) et précisé dans les notes lorsque nous n’avions pas trouvé la signification de certaines expressions, sic étant réservé à des anomalies d’écriture (répétition de mots…). Enfin, nous avons placé sur les cartes 2 et 3 les lieux cités dans le journal.
« Le quatorze du mois de feuvrier [17] […] par monsieur Monneau prestre curé de […] dans laditte eglisse [18] avec Marie […] fille de Maistre Jean Tessier […] et de damoisselle Françoise Le Barbier cest pere et mere de la paroisse de Breval [19], et moy François Jacques Maret fils de Martin Maret et Marie Barré cest pere et mere de la paroisse de Büé [20]
L’an de grace mil sept cent trente le jour de Saint George dimanche vingt trois d’avril a esté né François Jacques Maret a esté aussi bastissé le mesme jour, par Leonord Porquerel prestre curé de Büé dans ladite eglise de Büé, et a esté tenu sur les fonts bastismeaux par Charles Maret son oncle et parin et par Marie Le Blanc sa marenne tous de la paroisse dudit Büé ; et est fils de François Jacques Maret et de Marianne Tessier cest pere et mere de laditte paroisse de Büé ce que j’ay signé
F J Maret
[…] que François Jacques Maret […] Büé m’a payé la somme de quarante […] tant pour luy avoir massonné les murailles de la granche [21] et aussy pour luy avoir fait les planchers de sur le batiment de sa cave dont je le tient quitte de tout le passé jusqu’a ce jour fait en presence de Louis Anfroy et de Robert Le Blant themoingts demeurant audit Büé ce quinze decembre mil sept cent trente deux.
la marque du dit (illisible) Louis Anfroy
[…] et confesse […] Jacques Maret la somme […] marchandise de gros bois abatu […] vendu dont je le tiens quitte. Fait […] jour de mars 1731
Jean Voranger
J’ay soussigné Louis Jourdain maistre chaufournier [22] demeurant à Ezy [23] reconnois avoir vendu et charrié la quantité de six muids [24] de chaux au prix de quatre livres quinze sols le muid soit la somme de vingt huit livres dix sols a la maison de Francois Jacques Maret demeurant à Büé proche le grand persoir [25] dudit Büé pour y estre employé audit lieu dont il m’a payé laditte somme de vingt huit livres dix sols dont je le tient quitte jusqu’a ce jour fait en la présence de Louis Anffroy et de Robert Le Blanc themoingts tous demeurant audit Büé ce dix de may mil sept cent trente et un
la marque dudit Louis Jourdain
Robert Leblanc
Louis Anfroy
De plus le deux de juin audit an j’ay vendû et charrié audit Maret encore un muid de chaux qu’il m’a payé au mesme prix que desus fait en la presence desdits themoingts que dessus
la marque dudit Louis Jourdain
Robert Leblanc
Louis Anfroy
[…] fait de l’ouvrage en massonnerie […] chez Francois Jacques Maret dans le lieu de sa demeure atenant aux hoirs [26] defunt Jean Néez pour le prix et somme de cinquante livres +demt à Yvry [27] estant du pays de Poitttoux [28], dont je le tiens quitte de tout le passé jusqu’à ce jour en presence de Louis Anfroy et Robert Le Blanc thémoingts demeurant audit Bué ce que j’ay fait ma marque
la marque dudit Fillacées
Louis Anfroy
1761 (sic) Charles Maret a payé 3# pour la grosse [29] […] dessus 3# pour l’ecriture de la saisie 24s
J’ay soussigné […] reconois avoir vendu et livré a Francois Jacques Maret demt a Buey […] de bois pour estre employez […] la piece et somme de dix huit livres laquelle m’a payé dans […] fait le 2e may 1731
Levacher
J’ay soussigné Michel Jourdain maistre masson demeurant à Charslart [30] en Poittou reconnois avoir receu [31] de Francois Jacques Maret laboureur demeurant a Buë la somme de cinquante livres quinze sols pour l’ouvrage que j’ay fait chez luy proche le grand pressoir bannal dudit Buë, scavoir pour faire un four et des montées située audit lieu que le jeunne des Fillacées de la paroisse de Château Guilleaume [32] avait entrepris pour le prix et somme de quinze livres, dont moy dit Jourdain j’ay fait ladit ouvrage dont ledit Maret m’a payé laditte somme de quinze livres dont je le tient quitte de laditte ouvrage du four et de la montée audit lieu
De plus j’ay encore receu en mesme temps de luy la somme de trente cinq livres quinze sols pour l’ouvrage que j’ay entrepris pour achever le fourny [33] thenant dedans et au four et la montée, dont je le tient quitte de tout tant du marché du four et de la montée que l’ouvrage pour achever ledit fourny dont il m’a payé en tout laditte somme de cinquante livres quinze sols en la presence de Louis Anfroy et de Robert Leblanc vignerons tous demeurant audit themoingts qui ont signé de deuxiemme jour d’octobre mil sept cent trente et un
la marque dudit Michel Jourdain Robert Leblanc
Louis Anfroy
[…] fait ce douze d’avril audit an 1733
Normand
J’ay soussigné Jacques Dubuc tresorier de la fabrique [34] de Büé reconnois avoir receu de Francois Jacques Maret la somme de vingt sols pour une année de rente qu’il doit a laditte fabrique par chacun an dont je le tient quitte de mon anné de mil sept cent trente trois fait ce seize de may mil sept cent trente quatre
Jacques Dubuc
J’ay soussigné Robert Julien Moulard tresorier de la fabrique de Büé reconnois avoir receu de Francois Jacques Maret la somme de vingt sols pour une année de rente qu’il doit a laditte fabrique par chacun an dont je le tient quitte de mon anné de mil sept cent trente quatre fait ce douze may mil sept cent trente cinq
Robert Julien Moulard
J’ay soussigné Charles Dubuc tresorier de l’eglisse de Büé en l’année mil sept cent trente six receu de Jacques Francois Maret vingt sols pour une année de rente dont je le tient quitte de mon année de tresorier fait le vingt cinq janvier mil sept cent trente sept
C. Dubuc
J’ay soussigné Pierre Bultel tresorier de l’eglisse de Büé en l’année mil sept cent trente sept receu de Jacques Maret vingt sols pour une année de rente dont je le tient quitte de mon année de tresorier fait ce vingt d’avril mil sept cent trente huit
Pier Bultel
Le neuf de may 1732 Estienne […] tresorier […] de l’eglize de St Martin de Bueil a receu de Francois Jacques Maret la somme de vingt sols pour une année de rente qu’il a passé en charge l’an 1731
Charles Dubuc
Du douze de may j’ay fait […] Denis Le Blanc vigneron demeurant […] et sier [35] tous les bleds et segles [36] mettes [37] et orges […] qu’il m’apartienne sur le terrain dudit Büé et aussy de faucher toutes mes avoinnes et aussy demander a les ramasser touttes lesdites avoinnes et aussy de sier le plus haut haut de six pouces [38], scavoir est aussy moy Maret je m’oblige pour tout ledit outage [39] et fauchage de donner audit Le Blanc vingt quatre minots [40] de metté avecque un demi muid [41] de sidre comme j’ay fait et aresté d’une bonne amitié dans ledit marché et fait double ce que j’ay signé
Denis Le Blanc
J’ay soussigné Denis Le Blanc vigneron demeurant à Büé reconnois avoir ceddé et laissé mon oust tant que le siage de la faucille que le fauchage des avoinnes dont ce que j’ay fait il m’a esté bien payé dont je tient quitte de tout le travail que j’ay fait pour François Jacques Maret fait ce vingt trois de juillet mil sept cent trente deux tout ce marché et ecrit
Est nulle est cassé
Dans le mois de novembre 1732 Silvain de chez Guilleaume maitre masson demeurant a Paris ma basty ma granche au prix de vingt deux sols la toize [42] dont il lui à fallut la somme de vingt huit livres sur quoy il à receu en premier payement six livres le second de huit livres le 10e de janvier 1733
[…] quatorze livres dont ledit jour et temps […] je luy luy (sic) ay payé laditte somme de quatorze livres dont nous sommes quittes les uns aux autres
Pierre Regnaux de Tourneboisset [43] et deux de ses camarades mon fauchez sept arpents [44] d’avoinne en plusieurs pieces le prix de vingt sols l’arpent, dont le le (sic) trente et un de juillet mil sept cent trente deux je leurs ay donné un escu de trois livres il reste encorre de deubs [45] quatre livres je luy ay payé dans la fin du mois d’aoust [46] dont nous sommes quittent
Du 28 de juillet audit an j’ay obtenu une sentence par devant les messieurs les juges consuls [47] de Chartre [48] a mon profit ; contre Jacques Carvillet demeurant à Blaru [49] par un billet que j’ay de lui est condamné de me payer la somme de quatre vingt dix sept livres restant du billet de 121# que ledit Carvillet a fait, et aussy condamné par corps et aux depens dommages et interests, mon procureur [50] mtre Morisset aux consuls de Chartre
Martin Barbier de Hecourt [51] a esté mis dans la prisson de Breval par Guillaume Tessier sergent [52] du marquisat [53] de Breval + pour un decret que Martin Maret demeurant a Villegas [54] a obtenu contre ledit Barbier l’année 1731 pour l’avoir insulté ledit Maret dedans ses heritages + le jour de septembre 1732. Il y a un accord fait devant mtre Jean Tessier notaire et procureur fiscal [55] de Breval dans ladite année
Du 13 octobre j’ay loué aussy […] moy Louis Le Blanc pour le temps de quatre […] finissant en pareille temps pour le prix et somme de huit livres au bout desdits quatre mois pour battre granche et faire autres travaux que bon […] le compte des minots d’avoinne que je pouray avoir en premier 22 minots d’avoine et 6 minots d’orge 2 minots plus 6 minots de bled 8 minots de segle plus 15 d’avoinnne + 6 minots de segle 6 minots d’orge 2 ½ de bled plus 6 minots de bled. Du six de janvier mil sept cent trente trois ledit Louis Le Blanc est sorty de chez moy dont il reste un mois et une semaine que son temps ne soit finy par concequent il luy est deub que dix neuf livres cinq sols pour le temps qu’il a fait, et aussy il avoit receu le dernier jour de decembre dernier la somme de sept livres cinq sols à compte sur ledit temps, dont je luy dois encore la somme de douze livres pour touttes chose. Le lendemain il cet racommodé avecque moy dont il continue à achever son temps il est payé
1733
Plus le 7 dudit mois marqué 4 minots de bled.
Du 7e jour j’ay fait marché avecque Pierre Leblanc demeurant a Büé pour bastre mon avoinne et mon orge moyennant le prix de huit sols par septier [56] l’orge et l’avoinne l’un portant l’autre et les journées qu’il fera pour moy je luy payeray au prix de six sols par jour,
Premierement du meme jour il a fait une journé de 6 s
Plus le 8e il a bastu huit minots d’avoinne à deux c’est a compte pour lui quatre cy
4 minots
Du 9e a deux treize minots ½ d’avoinne c’est a lui 6 ½
[…]
Plus en deux onze minots d’avoinne cy
5 m. ½ d’avoinne
Plus en deux dix minots d’avoinne cy
5 minots d’avoinne
Plus le 17e dudit mois en deux douze minots d’avoinne cy
6 m. d’avoinne
Plus le 19e dudit mois en deux huit minots d’avoinne cy 4 m. d’avoinne
Le jour de St Vincent marqué pour luy seul dix minots cy 10 minots d’avoinne
Plus en deux qui est le reste il y en a vingt et un minots d’avoinne
C’est pour luy cy 10 m. ½ d’avoinne
Plus encore luy seul quatre minots d’avoine cy 4 minots d’avoine
Plus aussy douze minots en deux cy
6 m. d’avoinne
total
137 minots d’avoinne
Du 27e dud. mois j’ay compté avecque Pierre Le Blanc pour tout sa part de l’avoinne il y en à pour sa part en tout cinquante neuf minots d’avoinne à deux sols le minot fait la somme de sept livres seize sols et deux journées de douze sols fait en tout total 8# 8s
Et il a receu trois livres c’est du passé jusquà ce jour pour tout cinq livres huit sols cy 5# 8s
Du 31e dudit mois marqué pour luy seul quinze minots d’orge 15 minots d’orge
Du 8e de fevrier 1733 marqué six journées fait 1# 16s
Du 10e dud. mois en deux marqué huit minots d’orge cy 8 minots d’orge
Du 14e dud. mois marqué en deux huit minots dorge cy 8 minots d’orge
De mesme jour marqué pour luy seul dix neuf cy 19 minots d’orge
Dudit. jour il à receu quarante sols
2#
Et encore luy seul cinq minots cy
5 m. dorge
Du 16e avec le tout le passé de ce jour je luy doit
7# 18s
Renvoyé a deux feuilles
(deux feuilles coupées)
[…] Le sixième jour […] Maret fils François Jacques […] sest pere et mere et à esté […] bastismeaux le quatre dudit mois par […] Tessier controleur et sergent demeurant a Breval parin et damoissel des Massie demeurant a la piere de Cravan [57] Marienne, bastisse dans l’eglisse dudit Büé par Leonard Porquerel prestre cure de Büé ce que j’ay signé
FJ Maret
Il est decedde a trois heures apres midy le lundi 17 7bre 1753. A eté innumé le lendemain a la mesme heures qui est au bout des vingt quatre
Du 6 de mars 1733 est entré Margueritte Blin pour notre servante jusquà la St Jean d’esté [58] moyennant le prix de douze livres et sa fourniture de sabost
Du 25 de mars aud. an elle est sortie de chez nous dont je luy ay payé le temps qu’elle a esté dont je luy ay payé trente six sols
Quitte payé
(suite de l’article du 27)
Dans le mois de feuvrier il a receu 2#
Le 29 de mars receu encore trois livres 3#
Du 13 d’avril receu encore cinquante sols cy
2# 10s
Plus receu quarante et un sols 2#1s
Plus pour les labours dans la terre quinze sols
15s
Du premier jour de may 1733 jay conté avecque ledit Le Blanc pour tout le passé jusqu’a ce jour je lui redoit la somme de six livres
Il a fait une journée de
10s
Plus le jour de St Martin [59] il a receu vingt quatre sols cy
1# 4s
Du 10e d’aoust jay reglé et paye ledit Leblanc
1733
Francois Legendre d’Apremont [60] j’ay receu dudit Legendre dix livres qu’il me fait par chacun an pour l’année de mil sept cent trente trois eschut le jour et feste de St Martin d’yver [61] de ladite année de 1733
Il est escrit a la sixieme page
Du 27 de may j’ay achepté de mon pere trois demi queux [62] de vin la somme de cinquante deux livres les trois demi queux et je luy rent ses futailles sur quoy il a receu la somme de vingt livres cy
20#
Et aussy il a reteinez [63] le reste d’une demie queux de vin dont il y en a esté soustiray [64] un demy muid de vin s’est en tout que deux demie queux et demy muid de vin qui font la somme de quarante huit livres reste encore a payé vingt sept livres
Du 29 decembre 1733 j’ay aresté tout le receu du compte de mon pere je lui redoit pour tout onze livres quinze sols il est payé
payé
Du 29e de may j’ay accepté deux demie queux de vin de Plommet de Büé la somme de trente huit livres les deux demie queux de vin et je lui rent les futailles
Plus le 7e de juin j’ay pris livraison des deux demie queux de vin audit Plommet dont je lui ay payé dix neuf livres 19#
Plus le vingt six de juillet je luy ay donné deux ecus de six livres fait cy 12#
Je luy ay vendu une brie [65] six livres cy 6#
Plus il à encore receu vingt sols 1#
Total du receu
38#
La somme est payé et quitte
1733
Louis Tessier il y a eu une sentence qui condamne led. Tessier a me payer la somme de 60# 9s du 8 feuvrier 1745 sutos [66] pr pour payer a Pacque [67] prochain avec depens
Du 3 de juillet audit an j’ay vendu et livré audit Tessier mon beau frere scavoir la quantité de six cent trente sept bottes de foin a un lien [68] paissante [69] six a sept livres [70] la botte moyennant le prix et somme de six livres le cent
Du 7e dudit jour (sic) j’ay encore livré cent quatre vingt onze bottes de foin
Plus le 22 dudit mois livré encore deux cents vingt bottes de foin ; le total du tout fait mil quarante huit bottes de foin dont s’est pour payer un mil et huit bottes passant les quatre au cent rabastue [71] et aussy en mesme temps dudit jour je luy ay vendu et livré trois planches de fresne de chacun onze pieds et demy de longt et onze pouces de large fait la somme de 4# 10s pour les 3 planches
180 doit 60# 9s 4# 10s
Du 8e dudit mois j’ay livré cent soixante et huit bottes de foin a mon frerre Martin de Villegard au prix de six livres le cent
185 Du 16e de juillet 1733 j’ay receu de mon frerre quinze livres
Reste deubs quatre livres tout est conté et payé
Du 25 de juillet 1733 j’ay louée Noueil Croissy dem a Chambrey [72] la somme de seize livres pour rester le temps de six semaine pour me servir pendant la moisson d’aoust est entré ledit jour et son temps finira pareille jour, dont il est sorty dans la fin de son temps et il a esté payé de ladite somme de seize livres
Memoire de ce que j’ay de foin en 1733
Dans le Grand Clos du pré Brette il y en a
1 137 bottes
Dans le pré Neuffe il y en a et dans l’autre attenant en tout 359 bottes de foin a un lien paissant sept à huit livres et encorre 70 bottes le tout fait
429 bottes
Plus dans les prée des Aires cy 217 bottes
Plus dans le demy quartier a Berthellot
70 bottes
Plus dans le quartier et demy des Grands Prée
136 bottes
Plus dans tout qui tient et concerne la Dianne
740 bottes
Plus l’autre costé du biez [73] proche le grand jardin en deux morceaux dans le premier
40 bottes
Plus dans l’autre
21 bottes
Total
2 860 bottes
Pour 1736 (sic) pr le nombre du foin
En premier lieu 200 bottes de foin bostellé par Antoine Le Maistre mon voissin à 5s le cent fait
10s
Payé plus le pere Calloran de Garenne 570 bottes à 5s le cent fait
1# 8s
1733
Le compte et nombre de ce que j’ay de bleds segle orge et avoinne et pois
Premierement
Il y a 489gerbes de segle
Plus 60 gerbes de pois
Plus417 gerbes d’orge
Plus943 gerbes de bled
Plus716 gerbes d’avoinne
Plus300 gerbes de metté
Pour ma taille [74] de mil sept soixante et cinque j’ay payé trois livres seize sols cy 3# 16s
Principal colletteur [75] Gille Blanc et les deux autres Louis Anfroy perre et l’autre Charles Chatelle le perre
Fait pour chaque quartier dix neufs sols qu’il faut payer
Du premier jour d’aoust 1733 jay compté Jean Lenoir de Garenne pour tout le fauchage tant pré que les avoinnes de laditte année il se trouve quatre arpents et un quartier de prée plus il se trouve en tout avoinne treize arpents il à receu 4# 3s 9d et aussy dudit jour il à encore deux ecus de six livres fait en tout la somme de 16# 3s 9d. Plus le 6e de septembre je luy ai donné encore la somme de six livres cy
6#
Le prix des avoinnes est vingt sols par arpent et quarante sols des prée par arpent le tout fait la somme de vingt et une livres dix sols pour tout, et il à receu en tout la somme de 22# 3s 9d il est payé de tout son fauchage
1733
Pierre le Blanc de Büé il à entrepris a bastre [76] le bled segle et orges et avoinne pour le bled et segle et metté le prix de 14s le septier et l’avoinne et orges 8s le septier et jusqu’à la fin de la seaçon de bleds 8s par jour et apres il aura 6s par jours commencé le 9e de septembre
Le 22 de novembre 1733 j’ay compté avecque Silvain de chez Guillaume maîstre masson de la paroisse de Tilly [77] dans le Poitou pour l’ouvrage qu’il ma fait d’une granche bastie dans ma demeure dont il à receu de moy la somme de trente livres dix sols pour l’entréprise de ladite granche dont nous estions convenuent de prix ensemble ce que ledit Silvain à signé en presence de Charles Dubuc et de Louis Anfroy tous deux demeurant a Büé
La marque dudit Silvain de chez Guilleaume
Legendre
Dans le mois decembre 1733 François Legendre demeurant Apremont paroisse de Perdreauville m’a payé dans le marché de Villiers [78] la somme de dix livres pour une anné de fermage qui estoit eschu a la St Martin d’yver dernier
Du 3 de janvier 1734 j’ay vendu une demie queux de vin vieux le prix de vingt vingt sept livres laditte demie queux dont il reste la futaille à Estienne Legendre maistre cabaretier demeurant a Villiers il m’a payé laditte somme de 27#
J’ay receu de Pierre Cernaux mon fermier le premier jour de février 1734 la somme de dix livres a compte sur ce qu’il me doit
J’ay receu dudit Pierre Cerneaux le dix sept d’octobre audit an la somme de trente quatre livres à compte sur ce qu’il me doit
Le 24e de feuvrier 1735 j’ay receu dudit Cerneau onze livres à compte
1734
Du 26 de janvier 1734 j’ay receu de Jacques Huan vigneront demeurant a la Belle Coste paroisse de Boissy [79] la somme de six livres pour demie année de fermage scavoir l’anné de 1731 et 1732
Du dix de juin audit an j’ay fait marché avecque Estienne Le Blanc demeurant a Büé pour me faire et sier la quantité de douze arpents de grain tant bleds segle orges et pois, et de me faire deux corvées a ramasser mes avoines et aussy de me queuillir tout le malle [80] de mes filaces, moyennant aussy je luy promest dix huit minots de metté comme je menge et aussy un demi muid de boisson à son choix dedans ma cave il faira tous mes grains a la reserve l’orge d’aupres le persoire et la piece de quatre arpents de bleds de la Dianne sinon un quartier dans la ditte piece de bled pour fournir le nombre de c’est douze arpents d’entreprise au moyen aussy il m’a promis de sier lesdits bleds et segles la hauteur de six pouces de haut de terre
Ledit jour je lui ay vendu aussy un demi muid de sidre [81] la somme de cent sols le demi muid
Le 5e de septembre j’ay receu dudit Leblanc cinquante sols
Le 19e de janvier 1735 j’ay achevé de payer contage dud. Le Blanc de l’anné 1734, dont il me redoit dudit jour la somme de trois livres douze sols 3# 12s
Le mardy de la Pentecoste 1734 j’ay vendu un anne [82] sous poil blons agé de deux ans six mois à mon pere la somme de vingt quatre livres
Il me redoit plus que dix neuf livres
Nous sommes quittes les uns avecque les autres
1734
Memoire d’Estienne Roussel mon domestique de la paroisse des Seréez [83] il est entré chez moi le jour de la St Jean d’esté le vingt quatre de juin mil sept cent vingt quatre [84] jusqu’à l’autre St Jean d’esté a un an année mil sept cent vingt cinq moyennant le prix et somme de quatre vingt seize livres
Premierement
Dans le mois de juillet je luy ay vendu un rassoir [85] et aussy une pierre a rassoire trente sols cy
1# 10 s
Dans le mois d’aoust j’ay payé a Denis Le Blanc de Bué dix huit sols pour ledit Roussel cy
18s
Le 4e d’octobre je luy ay donné quarante sols cy
2#
Le 17e dudit mois il y a trente cinq sols depense en deux fois cy
1# 15s
Plus aussy douze sols cy
12s
Du 21e d octobre receu vingt sols cy 1#
Plus depensé sept sols six deniers cy 7s 6d
Plus depensé deux sols six deniers cy 2s 6d
Plus depensé vingt deux sols cy 1# 2s
Le jour de St Martin depensé trente sols cy
1# 10s 0d
Plus une journée que j’y payé à Pierre Leblanc de huit sols et une journée qu’il a manqué fait pour les deux jours seize sols cy
16s
Plus le 25e dudit mois depensé vingt cinq sols cy
1# 5s
Plus le 5e de decembre depensé cinquante six sols cy
2# 16s
Le 6e manqué une journée de huit sols cy
8s
Plus le 8e dud. mois depensé dix sols cy
10s
Le reste du compte est de suitte a la premiere page total
16# 12s 0d
L’an de Grace mil sept cent trente quatre
Du 10e decembre aud. an receu sept sols cy
7s
Du dit jour je reconnois avoir receu de Francois Jacques Maret mon maistre demeurant a Bué la somme de seize livres dix neuf sols par compte et memoire cy devant tant pour argent receu que pour depense de vin bus et des journée qu’il a payée pour moy ce que j’ay signé
Etienne Roussel
Du vingt cinq decembre mil sept cent trente quatre le jour et feste de Nouëil [86] Estienne Roussel est sorty de chez moy d’un bon accord et amy, sur quoy il a receu de moy en mesme temps la somme de vingt six livres acompte sur ce que je luy redois de sa demie année qu’il ma servy c’est ce que ledit Estienne Roussel mon domestique à consenty et demeuré d’acord ce qu’il a aussy signé
Etienne Roussel
Il est payé de tout a la reserve de huit livres pour tout
Du neuf de may 1737 je l’ay payé tout a fait et quitte
payé
Du vingt quatre de fevrier mil sept cent trente cinq j’ay receu de Francois Legendre demeurant Apremont paroisse de Perdreauville la somme de dix livres qui estoit deubs a la St Martin d’yver dernier pour fermage qu’il me fait par chacun an dont je luy ay donné quittance il est quitte de tout le passé sans prejudice de l’année courante
Le lendemain j’ay planté vingt cinq plantons [87] au bout d’un arpent de terre labourable que ledit Legendre tient a ferme de moy
Cerneau 1735
Du six de 9bre 1735 j’ay receu de Pierre Cerneau mon fermier la somme de quarante livres a compte sur ce qu’il me doit
Du… j’ay receu dudit Cerneau a compte la somme de…
(paragraphe suivant ajouté en bas de page)
Dans le mois d’avril 1737 sur le marché de Villiers le fils dudit Francois Legendre de Dormont ma payé sept livres pour l’anné eschus a la St Martin d’yver dernier de 1736 dont il est quitte sans prejudice de la presente année
L’an de Grace mil sept cent trente quatre est né Marie Francoise Maret fille de Francois Jacques et de Marie Anne Tessier sest peres et mere et a esté teint sur les fonts batemme par Francois Tessier oncle demeurant a Breval et Marie Clotilde Normand demeurant a Bué, est batissé par Leonard Porquerel prestre curé dudit Bué
Ce que jay signé F J Maret
Du vingt quatre fevrier 1735 jay loué Pierre Du Clos pour estre mon domestique juqu’a la St Jean d’esté moyennant le prix et somme de douze livres d’argent et une paire de soullier et trente sols pour se faire blanchire
Le premier de mars je luy ay donné la paire de soulier il me deoit de vieux 11s il est quitte avecque moy il n’a pas fait son temps en mesme temps il s’est engagé pour aller a l’armée
Pierre Le Blanc 1735
Le 25e d’avril audit an j’ay compté tout et rabastu et conté ledit Leblanc il me redoit la somme de onze livres dix sept sols et aussy il y a encore dans le mois d’aoust deux voyage d’orge de dix sols par voyage fait 20
payé
Mémoire du sr Pihan mon beau frère demeurant à Garenne le vingt sept de juillet je luy ay vendu et livré cinquante toissons [88] et deux peaux le prix de trente sols la piece fait la somme de soixante et quinze livres. Et encorre un escu de trois livres pour les epaigles [89] de ma femme. Ledit jour j’ay receu de luy la somme de quarante livres
Et aussy le meme jour j’ay porté la moitié de l’argent desdites toissons a mtre Louis Ferrey laboureur demeurant a Villegards comme je les tiens de luy a moitié
Le vingt quatre j’ay receu du sieur Pihan six livres cy
6#
Le 16e d’octobre audit an j’ay conté et reglé avecque ledit Pihan tout le passé dont il m’a achevé de payer
Derlut 1735
Dans le mois d’octobre il eu une paire de sabots de
5s
Il en a eu encorre une paire devant celle cy fait
5s
Plus le six de novembre il a receu quarante sols
2#
Ledit Jacques Derlut est sorty tout a fait le 13 9bre 1735 à 4# 10s 0d par mois il y a esté trois et demy fait la somme de quinze livres quinze sols il luy est encore pour tout redû la somme de quatre livres tout compté et rabastu
Le dernier jour dudit mois j’ay payé ledit Jacques Delut du reste qu’il luy estoit redu il à receu luy mesme sous la halle de Pacy [90]
Aprouvé une ligne ratté sur la page suivante et aussy est par renvoye ledit memoire
Jacques 1735 Derlut
Memoire de Jacques Derlut de la paroisse de Douant [91] dont il est loué avecque moy le vingt cinq de juillet mil sept cent trente cinq est il est entré le lendemain pour le temps de la St Jean d’esté moyennant le prix et somme de cinquante livres que je luy ay promis
Du vingt cinq de 7bre il a receu quatre livres
4#
Le 5e d’octobre il à resté malade et il a receu deux livres
2#
Il est rentré le 24 dudit mois
Du vingt cinq de juillet jay donné mon aoust a sier à Louis Grueil demeurant au Breuilpont [92] au prix de cinq quarte [93] par arpent tant bled segle orge et pois et aussy un demy muid de cidre et de leurs tremper de la soupe le soir pendant l’outage et aussy il ramassera nos nantilles [94] et aussy il fera deux corvées aux avoinnes
Les cinq quartes par arpent je leurs payeray la moitié de bled blanc et l’autre moitié en segle
Ils ont commencé a sier le 29 dudit mois
Dans le mois 7bre ledit Grueil a receu en deux fois quatre minots de bled froment cy
4 minots bled
Plus le 5 dudit mois receu deux minots de bled cy
2 minots bled
Plus le 25e d’octobre receu deux minots de bled
2 minots bled
(une ligne rayée illisible)
Plus livré a son fils dudit Grueil le jour de ma reception [95] deux minots de bled froment cy 10e jour 9bre
2 m. de bled
Plus livré au mesme fils en deux fois mois de 9bre et decembre cinq minots de segle
5 m. de segle
Plus 26e decembre livré audit Grueil quatre minots de segle cy
4 m. de segle
total
19 minots
[…] de Villiers en Desseuvre […] receu du mesme jour de juillet audit an […] jour au bout de l’année pour forger mes socs et coustres [96] et fournit toute la charrue comme aussy de ferrer entierement toutes mes beches comme aussy forger les houx [97] et fouches moyennant le prix et somme de vingt quatre livres pour ladite année d’entreprise
Du huit de septembre audit an j’ay donné aud Marigaux un ecu de trois livres cy
3# 0s
Le 25e d’octobre ma femme a donné audit Marigaux cinquante sols cy
2# 10s
Du 20e decembre j’ay donné audit Marigaux chez luy un escu de trois livres 3#
Et aussy j’ay fait mettre deux fers et dautres clous à Evreux m’ont cousté pour tout treize sols
13s
Plus deux fers a la bourique en allant à Chartre de
10s
Plus du 28e feuvrier jay donné aud. Marigaux un escu de trois livres cy
3#
Dans le commencement de juillet receu trois livres cy
3#
Il est payé tout conté et
1735
Memoire de Pierre Leblanc de Bué qui a entrepris de bastre ma granche scavoir pour le bled et segle et les pois le pris de quatorze sols le septier et huit sols de l’orge et six sols du septier de l’avoinne et ajournée jusqu’à la St Martin huit sols par jours et depuis la St Martin jusqu’au mois de mars six sols par jour
Premierement
Dans le mois d’octobre marqué le dimanche
oublié plus 1 minot aussy
vingt trois dud. mois huit minots et demye cy
8 m. ½ bled
Le meme jour marqué sept journées de
56s
Du 27e marqué huit minots et demy bled cy
8 m. ½
Du 16 9bre marqué quatorze minots de bled cy
14 m. bled
Et aussy marqué encore vingt deux minots bled
22 de bled
Et encore deux minots d’orge cy 2 d’orge
Et quatre minots et demie d’avoinne cy
4 minots ½ d’avoinne
Du samy [98] 19e marqué sept minots et demy de bled pour le compte à Louis Le Blanc cy
7 m. ½ bled
Du meme jour marqué six journées par Pierre Le Blanc
Du 24e marqué pour Louis Leblanc douze minots de bled
12 m. de bled
Et aussy deux minots d’orge cy 2 d’orge
Du 25e dud. mois marqué quatre minots de bled Louis Leblanc cy 4 minots de bled
Plus le 28e pour Louis marqué huit minots d’avoinne cy 8 minots d’avoinne
Du 29e marqué les deux ensembles huit minots ½ d’avoinne 8 ½ d’av.
Du meme jour marqué trois livres que Louis Leblanc a receu
3#
Du premier decembre marqué six minots d’orge cy
6 minots d’orge
Et aussy marqué trois minots et demy de segle cy
3 m. ½ segle
La suite du memoire sur l’autres costé
[…] decembre marqué six minots et demy d’orge pour les deux ensemble 6 m. ½ d’orge
Plus trente quatre minots et demy d’avoinne pour Louis seul cy 34 m. ½ d’av.
Plus a deux ensemble huit minots et demy d’avoinne cy
8 m. ½ d’av.
Plus trois minots et demy de petite feuve [99] pour Louis seul
3 m. ½ feuve
Plus aussy six minots a deux ensemble cy
6 m. feuve
Du 24e dud. mois marqué dix minots et demy d’avoinne a eux deux
10 m. ½ d’avoinne
Et quatre minots et demy de segle pour Louis
4 m. ½ de segle
Du 29e Louis Leblanc a receu quatre livres
4#
Du meme jour marqué sept minots d’’avoinne ensemble cy
7 m. d’avoinne
Du 7 janvier 1736 marqué sept minots et demy d’orge
7 m. ½ dorge
Et plus pour Louis cinq minots une quarte de pois [100]
Il y en a en tout neuf minots et demy de pois cy
9 m. et demy de pois
Il a receu cinq minots d’orge de pr Louis au prix de six livres le septier
Du 16e marqué en deux fois pour Louis quinze m. d’orge
15 minots d’orge
Il m’a fait aussy une journée de charue de 6s la journée
Du 18e marqué neuf minots d’avoinne pour Louis cy
9 d’avoinne
Plus marqué trois minots et demy de bled cy
3 m. ½ de bled
Plus le 6 de feuvrier 1736 jay marqué et aresté jusqu’à pour toutte l’avoinne que Louis Leblanc a bastu a luy seul ce trouve en avoir soixante et cinq minots d’avoinne et ledit jour en mesme temps pour tout aussy l’orge que ledit Louis Leblanc a bastu seul se monte a cinquante minots et demy
Du 10e marqué pr Louis douze minots d’orge cy
12 minots d’orge
Du 12e Louis Leblanc a receu un escu de trois livres
3# s d
Du mesme jour marqué pr Louis six minots de bled
6 minots de bled
Du 15 marqué quatre minots de bled cy
4 minots de bled
Le Blanc 1736
Du deuxieme jour d’avril audit an j’ay conté avec Pierre Le Blanc pour tout le passé jusqu’à ce jour pour le battage qu’il ma fait et aussy des journée que aussy je lui ay fait je luy redois pour tout la somme de dix livres du 9e de juin 1736 receu 7# il est payé du 25e juillet 1736.
Et du mesme jour j’ay aussy conté et aresté pour tout le passé jusqu’à ce jour avec Louis Le Blanc frerre dudit Pierre je luy dois pour tout la somme de huit livres quatorze sols
Dans le mois de may il à receu un escu de trois livres cy
3#
Plus le jour de St Pierre [101] achevé de payer ledit Louis Le Blanc dont il est payé
Du 8e d’avril 1736 j’ay loué du mesme jours jusqu’à la St Jean d’esté prochain Pierre Denis de Cravant pour la somme de vingt livres
Ledit Denis a manqué devant les festes de la Pentecost [102] cinq jours.
Memoire de Charles Castel dans le mois de may 1736
Receu douze pots [103] de pois blancs [104] à 3s le pot fait
1# 16s
Plus le 23e dud. mois sa femme a receu dix sols cy
10s
Plus dans la semence de mars un minot d’orge de plus receu le huit juillet trois livres
Il est payé tout et quitte les uns aux autres
Pour Jean Lenoir et les enfants de Garenne
Du 15e juillet 1736 j’ay donné vingt quatre sols a Jean Lenoir de Grenel [105] cy
1# 4 s d
Du […] 4 de juin 1736 j’ay loué Jardinier dit Hulain pr l’année le prix de seize escus
Du 8e juillet il a receu douze sols cy 12s
Il est sorty de chez moy dont je lui ay payé
sr Francois 1736
Du 8e juillet 1736 j’ay vendu la levé du clos du pré de Prebrette pour ladite anné la somme de quarante cinq livres a mon beau frerre Francois Pihan de Garenne cy 45#
Du 10e dud. mois livré aud. sr Pihan dix gerbées [106] de gluy [107] à … sols piece fait
Il me devoit un voyage pour ma voiture qui luy a charrée du cidre de Normandie de … #
Plus du 17e dud. mois un minot et demy de bled au prix de douze livres le septier fait quatre livres dix sols cy
4# 10s
Plus il y a encorre un voyage de Normandie pour charrier du cidre le neuf de 7bre aud. an de…
Du 15e dud. mois ma femme a pris chez led. sr Pihan de quoy faire une robe a notre petite fille et tabellier [108] de chamoisse [109] le tout de
Du 13 mars 1737 tout conte fait et aresté avec ledit sr Pihan mon beau frerre tant pour la marchandisse qu’il ma fournie, que pour les diligences que je luy a fait ledit Pihan me redoit la somme de trente livres, et quarante cinq livres pour la levé du pré Brette fait en tout la somme de 75# en total
Du 29e avril 1737 ledit sr Pihan ma vendû et livré une demie queue de sidre pour la somme de 15#
Du 28e aoust 1737 ledit Pihan ma vendu une demie queue de futaille de 4#
Et aussy quatre meulles de cerceaux [110] a muid de seize […] fait
3# 4s
sr 1736
Memoire de Martin Thorel mon vigneron demt a Bué dont il façonne 3 apt de vigne en plan au Vignon
Plus 7 perches à la Brosse
Plus 10 p aux Crijoncs
Se touttes leurs facons au prix de quarante livres l’arpent fait en tout 18# 16s sans y comprendre les prouvins [111]
Du 11e d’aoust audit an ledit Thorel a receu en trois payements la somme de quinze livres
cy
15#
Du 16 7bre audit an j’ay baillé audit Martin Thorel un escu de six livres cy
6#
Du 15e janvier 1737 j’ay messuré tous les prouvins dans ma plante du Vignon dont il s’est trouvé en tout trente huit perches au prix de six sols la perche fait la somme de onze livres huit sols
Plus receu a la Toussaint trois livres cy 3#
Plus receu un minot de bled de 2# 15s
Du 29 janvier 1737 receu
3# 9s
Ledit jour tout conté et payé quitte jusqu’à ce jour pour l’anné et facon de 1736
payé
Pour l’anné 1737 le mesme prix
Dans le mois de may messuré les rijoncs [112] de la Plante il y a quarante perches et demie sur quoy il faut rabastre trente prouvins de la facon reste plus que 36 perches a payer qui font la somme de 10# 16s
Plus pour tous les facons […] les mesmes que de l’autre anné la somme de 18# 16s
Et pour les autres prouvins cy…
Memoire de Charles Castel pour l’anné 1737
Du vingt quatre mars j’ay donné a la femme de Charles Castel un ecu de trois livres cy
3#
Du 14 juillet 1737 j’ay payé ledit Castel dont pour la facon de 16 perches 6# 8s et 16# de prouvins dont le tout est payé
Dans le mois de mars 1737 j’ay conté avec Martin Thorel mon vigneront il à receu en trois payements la somme de dix sept livres a conte sur son travail que je luy dois cy 17#
Plus ledit Thorel a receu en deux autres fois la somme de dix livres cy
10#
Tout conté pour l’anné 1737 dont il est payé
1738
Du premier juin 1738 j’ay donné audit Martin Thorel mon vigneron a conte sur les facons de mes vignes, en trois payements la somme de seize livres cy
16#
Plus receu quarante sols cy
2#
Du vingt six d’octobre audit an j’ay conté et reglé tout le passé jusqu’a ce jour dont nous somme quitte et payé ledit jour payé ledit Thorel de reste la somme de cinquante six sols dont tout est payé et quitte
Le memoire dud. Thorel suitte sur l’autre cayet [113] pour mil sept cent trente neuf qui continue le mesme prix
Du 31 mars 1739 j’ay payé aud. Martin Thorel douze livres cy
12#
Plus vingt deux sols cy
1# 2s
Le six juin receu trois livres cy
3#
Le jour de St Jean Bastitte j’ay payé aud. Thorel six livres cy
6#
Du 23 juillet audit an ledit Thorel à receu six livres dix huit sols cy
6# 18s
29# 0
Pour facon de demy arpent quinze perches de vignes en plusieurs morceaux au prix de quarante livres l’arpent
Sur quoy il y a un cent et demy a payer au prix de quarante sols le cent le tout facon avec les troux ce monte a la somme de 29# dont il est payé
Martin Thorel 1739
Du 25e d’octobre 1739 reglé jusqu’à ce jour avec Martin Thorel tant pour le batages que journées
Scavoir 4 minots de segle à 12s le septier
Plus 8 minots de bled a 12s le septier
Plus 5 minots ½ dorge à 12s le septier
Plus 8 minots d’avoinne à 12s les deux septiers
Plus 3 journées a raison de 8s par jour
Dud. jour ledit Thorel a receu trois livres cy
3#
Plus vingt quatre sols que ledit Thorel me devoit cy
1# 4s
receu total
4# 4s
Conté le 21 feuvrier 1740
Du 28 d’octobre 1738 […] Saint Jude j’ay receu Francois Le Gendre mon fermier demt Apremont
La somme de sept livres pour une anné de fermage eschu à la Saint Martin d’yver dernier dont il est quitte de tout le passé dont il a quittance de tout les payemens qu’il ma fait jusqu’a ce jour, sans prejudice de l’anné courante eschoira a la St Martin prochaine
Martin Thorel 1739
Du 26 novembre marqué 4 minots ½ de bled
Plus
4 minots ½ dorge
Plus
3 minots d emetté
Plus
4 minots de segle
Plus une journé et demie devant la St Martin
Plus une journé led. jour 26 9bre
Plus ledit Thorel a receu vingt sols cy 1#
Du 5 decembre receu vingt sols cy 1#
Plus du 11 marqué huit minots et demy de segle cy
8 minots ½ segle
Plus le 24 une journé de
6s
Plus du dernier jour encore une journé de
6s
Et led. jour led. Thorel a receu cy
2#
Conté le 21 feuvrier 1740
Martin Thorel 1740
Du 8 janvier fait une journé de
6s
Plus du 9 dudit mois encorre une journé de
6s
Du 16 dudit mois marqué une journé de
6s
Dud. jour marqué quinze minots et demie d’orge cy
15 minots d’orge
Du 29 marqué huit minots d’orge cy
8 minots d’orge
Du 12 de feuvrier marqué vingt sept minots d’avoinne
Plus marqué deux journées et demie 15s
Plus marqué une journé de
6s
Du vingt et un feuvrier 1740 tout conté et rabastu je redois audit Thorel la somme de neuf livres douze sols
Du mesme jour j’ay donné aud. Thorel vingt quatre sols cy
1# 4s
Du 6 mars aud. an j’ay payé aud. Thorel les huit livres huit sols qu’il luy estoit redu
payé
Dud. jour 6 mars 1740 ledit Thorel a receu sur le travail de mes vignes douze sols cy
12s
renvoye
Le 7 feuvrier 1740 Pierre Cerneau
Du 7e jours de feuvrier 1740 jay conté et reglé avec Pierre Cerneau mon fermier demt a la Butte de Perdreauville pour tout le passé jusqu’à ce jour de touttes les quittances qu’il ma presentées tant de moy et ma femme que de defunt Nicolas Leroux et plusieurs autres particulliers dont se sont montées en total a la somme de 696# 10s 6d tant receu que pour travail et reparation a soustraire de la somme de 930# qu’il me devoit pour neuf années de fermage de bail de defunt Nicolas Leroux et cinq années commencée et eschus du bail que je luy ay fait eschu a la St Martin d’yver dernier sur quoy tout conté et rabastu dudit jour et an que dessus ledit Cerneau ce trouve redevable de vieux deubs de la somme de deux cent trente trois livres neuf sols six deniers, sans prejudice de l’anné courante
JF Maret
233# 9s 6d
pr 1740
60#
pr 1741 60# a la St Martin d’hyver
Il m’a donné a conte 80# 353#
Denis Leblanc 1740
Du 26 mars 1740 j’ay donné douze sols a conte sur le travail de seize perches de vigne qu’il me faconne cy
# 12s
Plus il a aussy eu pour vingt sols de planches de peuple [114] pour faire une porte cy
1#
Du 8 d’avril j’ay donné aud. le Blanc 3#
Dans le premier d’aoust il a fait une journée de
10s
Du 27 aoust j’ay continué et conté avec ledit Leblanc quitte les uns avec les autres
Plus led. Le Blanc a continué a faconner lesdites seize perches de vignes
Je luy ay dans le mois de decembre 1740 labouré deux quartiers de bled et je luy ay fumé un quartier fait trois quartiers à 30s le quartier cy
4# 10s
Il faut de facon pour lesdites 16 perches de vigne au prix de quarante livres l’arpent fait 8s la perche
128s
6# 8s pour lesdites 16 perches
Du dimanche 26 9bre j’ay achevé de payer ledit Le Blanc dont quitte de tout le passé jusqu’à ce jour
(une feuille coupée)
Etienne Lavaille [115] 1740
Du 18 novembre 1740 le compagnon dudit Lavaille a mis six fonts [116] et deux donnez [117] au prix de 4s pour chaque fonts
Devant il y en à sept fonts par led. Lavale et aussy encorre deux fonts par led. compagnon
Le tout fait 15 fonts et deux donnez à 4s le fonts fait plus ledit Lavalle ma faconné une cuve en plus pour la cuve la somme de douze livres cy
12#
17 font / 4 / 68 / 3# 8s / 12# 3s / 15# 11s)
Plus je luy ai charrié sa vendange de Serrez à Villiers pour se
3# 10s
Plus je luy ay charrié sont fumier presque deux journée pour se cy
5#
Plus labouré un demy arpent de terre de deux labours pour se cy
6#
3# 10s / 5 / 3 / 3 / 7
Plus un ecû de trois livres qu’il à pris en conte de André Pallare qui me le devoit cy
3#
Et la facon d’une bierre [118] de
Ledit sieur Etienne Lavalle me doit pour tout
40s
Du 12 juillet 1741 conté et reglé pour tout le passé jusqu’à ce jour le dit Laval ma fait avec son compagnon chacun quatre jours à 35s par jours pour les deux faits en tout cy
7#
Et je l’ay payé et quitte l’un avec les autres
1741 Martin Thorel
Du 14 janvier marqué deux journées de
Du 13 feuvrier j’ay marqué cy
11 minots ½ bled
Plus marqué cy
31 m. ½ d’avoinne
Plus marqué trois jours et demie de plus marqué pour 23 bourées [119] charrié au bois du Breuilpont de
3# 11s
Et pour le charriage
1# 10s
Du 19 feuvrier j’ay conté avec led. Thorel pour tout le batage et journées jusqu’à ce jour
Il y a 51 minots de bled et segle
Plus 29 minots d’orge et 41 minots d’avoinne
Le tout fait 100 [120] minots qui fait la somme de
15#
Et 12 journées et ½ a 6s par jour fait
3# 15s
Il y a une journée et demie a rabastre ce pourquoy il est deubs audit Thorel que
18# 6s
Plus led. Thorel a receu sept livres 1 sol
7# 1s
11# 5s
Plus un voyage de fagots a la Motte de vingt sols
1#
10# 5s
Plus encore deux chartées [121] de fumier a ses vignes pour se quinze sols
15s
9# 10s
Sans y comprendre le froussis [122] d’orge tout payé continué a la deuxieme page
Dans le mois de feuvrier 1741 j’ay vendu a la femme de monsieur Le Sieur cabaretier demeurant a Villiers en Deseuvre la quantité de trois muids de vin au prix de quarante cinq livres le muid tout nut [123]
J’ay receu à conte sur les trois dits muids de vin par les mains du sr Eschard leur gendre en premier payement la somme de vingt sept livres cy
27#
Plus en second payement encorre des mains dud. Eschard la somme de dix huit livres cy
18#
Plus du 10 d’avril receu encorre dud. Eschard la somme de vingt deux livres dix sols cy
22# 10s
Du trosieme jour de may receu à conte par les mains de la fille de monsieur Le Sieur la somme de onze livres treize sols cy
11# 13s
Du quatre du mois de may receu de conte dix huit livres sept sols cy
18# 7s
Dud. jour laditte femme Lesieur elle relaisse un demy muid de vin et ne vuidera que celluy qu’el a commencé elle ne redevra en tout que 15#
Elle a emporté le reste et je suis payé
1741 Martin Thorel
Du dernier jours d’avril 1741 j’ay payé audit Thorel un escu de six livres cy
6#
a conte sur les facons de mes vignes dont il y a en tout
Scavoir
20 perches aux Crijons
Plus 30 perches aux friches de Hallot
Plus
30 perches aux Petites Croix
Le tout fait
80 perches de vignes
Au prix de quarante livres l’arpent fait en tout la somme de 32# a 1# 10s de provins
Plus j’ay labouré de deux labours demy quartier d’orge aux Crijons fait cy 1# 10s
33# 10s / 28# 10s / 5#
Plus j’ay donné un demy minot d’orge pour le fumer au prix de vingt quatre livres l’arpent fait
cy
3#
Du 25e juin j’ay donné aud. Thorel un ecu de six livres cy
6#
Du 11e juillet receu douze livres cy
12#
Plus receu six livres avant le mois de juin dernier cy
6#
Il a fait 75 provins aux vignes qui vallent au prix de quarante sols le cent, fait 1# 10s
28# 10s
Plus payé aud. Thorel vingt quatre sols cy
1# 4s
Plus du 11 receu vingt six sols cy 1# 6s
Le 18 7bre achevé de payer quitte 31#
1741 le sieur Francois Pihan
Du dernier jour d’avril j’ay conté et reglé avec led. sr Pihan mon beau frerre tout le passé jusqu’à ce jour tant pour le bois et eschalats [124] qu’il ma vendus dans les bois de la Motte tant de le dernierre anné que de celle cy et de trois livres qu’il m’avé presté et de celle de 5# s que j’ay payé pour la part des fossés de la Gayerre [125] et de 58 bottes d’eschalast qu’il m’a vendus des saux du rûs Dradon [126] au prix de 4# le millier avec les trente livres qui etoient pour reste de tout le bois et eschalast de vieux le tout deubs ce monte a la somme de 44# 12s
58 bottes a 4s / 232 / 11# 12s / 30# / 3 / 44# 12s
Il faut diminuer celle cy de 5#
39# que je redois aud. sr Pihan
payé
De tout le passé jusqu’à ce jour dernier d’avril 1741
Le lundy 15 janvier 1742 chez moy en presence du sr Jean Lemaitre un des marchands logeant chez le sr Francois Pihan et de Charles Maret mon frerre ledit Francois Pihan mon beau frerre m’a sous ferme environ 10 arpents de terres labourables qu’il tient a ferme du sr Tessier notre beau pere moyennant 30# par an le premier payement echoira a la St Martin d’yver prochain en continuant tant que led. sr Pihan jouira des mains dud. sr Tessier
Jean Langlois 1741
Du dernier jours d’avril j’ay payé a conte sur la facon de la vigne des Carreaux un escu de trois livres cy
3#
Plus j’ay labouré un quartier d’orge d’un labour sur la Coste de Beauleurtre cy
1# 10s
au prix de six livres l’arpent
Du 18 de juin la femme dud. Langlois a receu a conte douze sols cy
12s
Du 26 juin encorre receu led. Langlois quarante deux sols cy
2# 2s
Du 8 juillet j’ay donné a la femme dudit Langlois quarante sols cy
2#
Plus le vingt huit dud. mois je luy ay donné seize sols qui est achevé de payé quitte
Du jour de la St Jean d’esté 24 juin j’ay loué Cretophe [127] Quidet pour une anné le prix et somme pour tout quarante livres
Et led. jour j’ay aussy loué Madelleinne Hibous pour servante la somme de vingt sept livres avec la fourniture de lequel poura usser de sabots elle est sortie au bout de quinze jours
Le 11 et 12 juillet led. Quiddet est sorty chez moy s’es en allé chez son pere
Le 12 je l’ay fait asigné [128] avec son pere par le sr Guilloux huissier a cheval au Chastellet de Paris pour l’exploit 2# 12s
Et le temps que j’ay esté a Annet [129] chez le sr Guilloux
Et le lendemain 13 dud. mois j’ay esté encorre a Annet querir l’original et ensuitte a l’audience d’Illiers [130] pour le procureur je luy ay payé cy
15s
Et ma journé de
Dans le mois d’aoust receu un escu de trois livres pour achepter un chien
3#
Le vendredi cinq janvier 1742 led. Quidet a encorre receu un ecu de trois livres cy 3#
Le mercredy 14 feuvrier receu encorre un ecu de trois livres cy
3#
quitte et payé
1741 outronts [131] faucheurs
Le dimanche 18 juin j’ay donné a l’entreprisse a faucher mes avoinnes préez et bourgongne [132] a Pierre Le Noir de Garenne a scavoir vingt sols pour les bourgongne, trente sols les préez et seize sols les avoinnes le tout chaque arpent avec la nourriture
Dimanche deuxieme juillet j’ay fait marché avec Nœil Honfroy et Adrien Martin demeurant a Garennes pour sier et outer mes bleds segles orges et vesses [133] au prix de 3# 15s chaque arpent et je leurs fourniray a boire ainsy que je l’ay pendant ledit outage
Le dimanche 9e de juillet j’ay donné audit Lenoir pour tout le fauchage de 11 quartiers de bourgongne cinquante six sols pour tout payé
Le lundy 17 j’ay donné aud. Pierre Lenoir deux pièces de vingt quatre sols cy a conte sur les préez
2# 8s
Du 24 7bre j’ay achevé de payer les outrons
J’ay baillé un ecu de 3# a Pierre Lenoir et ledit Jardin a receu un ecu de six livres
Le dimanche 22 8bre j’ay achevé de payer led. Pierre Lenoir dont quitte et du 29 achevé de payer son cousin Jardin
dont quitte
1741
Memoire de ce qui a cousté pour faire une cabanne et vingt clefs de par
Premierement
payé
Prix le 27 juin chez le sieur Chedeville a Villiers un esseux [134] de 27 livres au prix de 3s la livre fait
3# 11s
Et pour la facon du mareschal [135] cy […]
payé
Plus ledit jours sept livres de cloux pour la cabanne au prix de six sols la livre fait
2# 2s
Plus du 4 juillet ledit sieur Chedeville a encore fourny sept livres de cloux a part fait
2# 2s
payé
Et aussy une serrure a la cabane de 1#
payé
Plus payé à Jean Petit sieur de longt [136] pour l’epart [137] de douze douzaines au prix de 18s la douzaine fait
10# 13s
payé Plus Etienne Laval menuissier à fait trois journée avant la St Martin d’esté et son compagnon avec luy qui estoit le vendredi 30 juin, samedy 1e juillet et lundy 3 juillet
Et Nicolas Echard charon est venu le mercredy 28 juin et le vendredy demy journé qui est le 30 juin, le samedy 1e juillet le lundy 3 juillet qui à travaillé aux roux [138] de laditte cabanne et ils sont tous nourris
Est encorre venu le samedy 8 juillet
Et aussy le lundy 10 juillet dudit jours conté pour tout il y à 8 journée et ½ à 20s par jour
Et je luy ay vendu et livré demy cent de foin de 10#
Tout est conté a la centieme feuille ensuitte
1741 moutons
Du 22 juillet a la foire de la Madelleinne de Nonnancourt [139] j’ay achepté du sr Jean Binet demt a Brazé passe [140] de St Aubin des Bois [141] proche Chartres marchands de moutons 32 brebis [142] à 50s piece cy 80#
Plus ledit jour achepté d’un autre particullier 5 brebis a 38s piece cy 9# 10s
Et aussy d’un autre particullier achepté une brebis et un petit mouton à 35s piece fait cy
3# 10s
Le tout j’ay payé contant
93#
Et pour tout depense pour aller et venir de laditte foirre depencé la somme de cy
3# 2s
Et pour le droit des 39 brebis au mureaux [143] a 6d la piece fait la somme de cy 19s 6d et pour le traver [144] de Garenne au prix de 8s par cent payé
3s
Et payé aux messiers [145] cy 3s et depense moy et mon berger cy le tout 4# 7s 6d
93#
39 brebis moutons
97# 7s 6d
Du 23 juillet mon cousin Jean Delanoé à mis chez moy en pasture 50 brebis pour jusqu’a la St Barthellemy [146] et a promis de donner à ma femme 5# pour tout mais il luy a donné que
3#
Du samedy vingt neuf juillet achepté chez le dit sieur Jean Binet marchand de moutons demt a Brazé passe de St Aubin des Bois scavoir 49 brebis à 3# 10 piece fait cy
171# 10s
Mais il y en a eu 3 brebis dans [147] ce nest que
161#
1741 moutons
Plus 16 brebis de chez luy aussy à 3# 10s piece et deux dans ce n’est que 14 brebis moutons a payé fait cy
49#
Plus encorre 10 autres brebis dedans son village qu’il ma vendus que 3# piece fait cy
30#
Le tout fait cy
240#
Et j’ay payé vingt cinq sols de vin [148] de berger cy
1# 5s
J’ay depensé pour ma bouche depuis le samedy que j’ay party jusqu’au mardy au soir ensuitte 9# cy
9#
Plus j’ay payé pour le traver de Dreux et celluy d’Annet cy 75 brebis moutons
12s
Lesdittes 75 brebis et moutons reviennent à
250# 17s
C’est 3# 7s piece
1 du 7 juillet il y a une desdittes brebis morte
2 plus avant il y en a aussy une noire morte de ceux de La Madeleinne
Dudit jour dimanche trente juillet 1741 j’ay fait mon billet de 236# pour tout desdittes 75e bestes a leinnes aud. sr Jean Binet marchand demt a Brazé passe de St Aubin les Bois proche Courville [149] le premier payement payer 100# a la St Denis [150] prochainne et le reste a la St Martin d’yver en suivante
Le tout est payé le reste est payé du premier janvier 1741 (sic) dont quitte
Charles Maret 1741
Le jeudy 3e jours de juillet 1741 mon frerre Charles a mis son troupeau avec le mien pour pasturer ensemble
Plus il y en à une de morte au dessus du Part
Plus le tout dans le mois d’aoust une a la maison
Plus une au chemin de Villiers
Plus une au pré Villain
Plus encorre une autre
Le 20 7bre le berger ma dit qu’il y en avait huit de morte en tout de 114 brebis moutons que j’avais en tout c’es pourquoy il doit en avoir encorre 106 brebis moutons
Mais ledit jour je les ay marquée d’un nouveau mert [151] je n’ay marqué que 105 en tout et aprest midy mon berger m’en à fait marquer encorre une qui estoit oublié
Le nombre fait en tout dud. jour 20e 7bre fait 106 pour tout restant de 114 brebis parce qu’il y en à 8 de morts
Du jeudy 21 7bre est commencé a parquer pour Charles Maret a finy le 22 8bre qui estoit le dimanche
Du vendredy 21 d’octobre j’ay tué et desabillé un mouton et aussy deux autres que Jean Delanoié a tué pour nos vendanges reste plus en tout 103 brebis
Le mercredy 8e novembre j’ay finy au Part
Le jeudy jour de St André finy au Part qui estoit le dernier jour 9bre
1741
J’ay eu dans les vingt perches de pré sous les vignes cy
103 bottes de foin […]
Plus dans les 40 perches du pré Dourdet il y en a
270 bottes
Plus dans la Dianne dans les anciens prés
567 bottes
Et encorre le sr Pihan en à emporté dans les dits prés
200 bottes
Plus en premier lieu receueilly dans la terre pasture cy
200 bottes
Plus encorre 130 bottes, plus 166 bottes
Plus 130 bottes
Du 24 7bre j’ay baillé au botelleur un ecû de 3# plus 20s quitte
Du 27 7bre Jean Lemaistre a bottellé dans la pasture du Pey 300 bottes de foin et aussy un 100 de bottes de foin
Plus 172 bottes encorre dans la pature de la Dianne dont je l’ay payé il y a en tout 2 338 bottes de foin
Cerneau 1741
Du samedy 30 7bre receu de Pierre Cerneau mon fermier la somme de 80# tant argent que quittance
353# deubs a la St Martin 1741 doit 60# par an
payé
80#
273#
Plus 2# 9s pour la grosse du bail
275# 9s que led. Cerneau redoit a la St Martin d’yver
Martin Thorel 1741
Du mardy sixieme jours septembre Martin Thorel a fait une journé demy de 9s
Il a bastu du 27 dud. mois et marqué 18 minots ½ tant bled segle et orge
Du 3e d’octobre marqué sept minots
7 m. bled
Du 7e marqué
9 minots d’avoinne
Et aussy une journé
Plus du lundy 9e marqué trois m. et demy d’orge cy
3 m. ½ d’orge
Une meulle de fevele [152] de
11s
Du lundy six de novembre marqué quatorze minots de segle cy
14 minots segle
Et trois minots et demy d’orge cy
3 m. ½ d’orge
Dudit jour fait marché avec led. Thorel de tout le passé tant pour labours que je luy ay fait que pour son travail de bastage et aussy pour achever de bastre tout ce que j’ay je luy donne cinq minots d’orge pour tout jusqu’a la fin du batage
Du mardy huit led. Thorel s’est dedit de son marché c’es pourquoy il est continué comme l’ancien
Du 10 marqué huit minots et demy d’orge cy
8 m. ½ d’orge
Et aussy marqué deux journées de
12s
Est renvoyé a la quatrieme
1741
Du mardy 26 7bre j’ay vendu au sr Lorré marchand boucher demt à Garenne 50 bestes a lainne a son […] sur le total que j’ay le prix de 4# piece a les enlever a son bon et loisir avant les jours et festes de Nœil
Il en a enlevé en premier par ses deux petits garcons dans les derniers jours de septembre
2 brebis
Du 6e d’octobre enlevé encorre 6 brebis
Du dimanche 8e d’octobre receu a conte dud. sieur Lorré cinquante livres cy 50#
Du samedy 14 dud. mois enlevé encorre
5 brebis
Du vendredy 27 dud. mois enlevé encorre
5 brebis
Plus led. jour j’ay vendu au sr Foubert de Mante [153] le reste de mes bestes a leinne dont il y en a plus que 53 du rebut que led. sr Lorré a laissé mais il y a un mauvais mouton qu’il ne prendra point pouquoy il en a que 52 brebis dud. marché moyennant 6# 10s la paire fait
3# 5s piece
156
plus il y à encorre un petit mouton de moins et un autre que j’ay tué le 12 9bre 1741
13
plus un autre que j’ay tué encorre mais il est marqué deux devant
169
Le 28 8bre 1741 le jour de la foirre de St Simon St Jude a Villiers Francois Le Gendre d’Apremont ma payé 7# pour une anné de fermage eschus a la St Martin d’yver dernier dont le luy ay donné quittance sans prejudice de l’anné courante
1741
Du vendredy 3 9bre enlevé
2 brebis
Du jeudi 9 enlevé
5 brebis
Du 17 le vendredy enlevé
5 brebis
Du samedy 18 receu du fils du sr Lorré trois petits escu qui fait cy
9#
Il m’a aussy donné deux livres de suif noir a raison de huit sols la livre fait cy 16s
Plus du vendredy 24 encorre enlevé 7 rebis dans la cour de mon frerre
Du vendredy premier decembre les deux petits garcons ont enlevé
5 brebis
Le mardy 5 xbre 1741 j’ay livré au sr Eustache Foubert marchand boucher demt a la ville de Mante 44 brebis dont il a encorre laissé 6 brebis chez moy il n’a point payé
Du vendredy 8e dud. mois j’ay livré aud. sr Lorré 9 brebis dont il a receu lesdittes 50 brebis moutons de 4# piece et un autre mouton que je luy ay vendu 3# 5s
Le tout fait la somme de 203# 5s
Sur quoy il faut soustraire
Du mardy 12 xbre 1741 j’ay receu du sr Foubert a conte 109# 5s sur la somme de 159# 5s pour le prix de 49 brebis que je luy ay livré reste de deubs environ 50# payé
Du dimanche 17 xbre j’ay receu dudit Francois Lorré a conte la somme de 35# et aussy 8 livres de viande à 4 s la livre fait cy
1# 16s plus il m’a vendu aussy deux peaux pour faire des housses la somme de
2#
Du dernier xbre sa servante m’a livré 2 livres de viande de 9s
1741 Martin Thorel
Du 10e novembre j’ay vendu et livré deux minots d’orge aud. Thorel de sept livres les deux minots cy
7#
Il y à aussy demy quartier de terre a bled de trois labours et aussy fumé fait cy 3# 10s
Le lundy 20 9bre il a fait une journé de 6s
Du dimanche 17 xbre 1741 j’ay fait marché avec Pierre Lenoir demeurant à Garennes pour ecurer et rafreschire [154] les fossés qui font closture de la piece de la Dianne au prix de 4s la perche sur quoy il faut que les dits fossés soient de 4 pieds de large et 2 pieds de large par le fond et 3 pieds de creux il sont payées
Plus j’ay payé Antoinne Lemaistre du fagotage de mes épines et bourées gaulles [155] de seaux eschalart [156] scavoir 25s du cent bourées et 2 gaulles pour […] et 20s du millier d’echalart dont quitte
Du 22 j’ay charrié deux chartées de quarante sept fagots dans les bois du Breuilpont pour led. Thorel et pour les deux voyages cy
3#
Du dernier xbre 1741 le sr Foubert de Mante m’a payé les 50# qui me redevoit pour marchandisse de moutons dont est quitte
Du 3 janvier 1742 j’ay receu dud. sr Francois Lorré a conte la somme de trente livres dans la maison de mon frerre Charles Maret
Du 8 janvier marqué pour led. Thorel cy
4 minots d’orge
Plus led. jours marqué cy
7 m. ½ bled
Du 16 marqué par led. Thorel cy
5 minots de metté
Led. jour led. Thorel a receu un écu de trois livres cy
3#
Du premier decembre 1741 receu de mon frerre Jacques Francois la somme de quarante sols pour une anné de fermage de deux morceaux de vignes qu’il tient a ferme de moy eschu a la St Martin d’yver dernier sans préjudice de l’anné courante et dautres deubs ce que j’ay siné
Martin Maret
Dudit jour vendu et livré a mon frerre 375 bottes de foin les 4 au cent fourni au prix de 18# le cent fait 67# 10s
Mais je luy ay osté les dix sols, dont il est endossé sur le billet que je luy ay fait de 160#
Reste de deubs sur le billet plus que 93#
Nicolas Echard
Du dimanche 21 janvier 1742 j’ay conté le passé jusqu’a ce jour tant pour travail de Nicolas Echard charon demeurant a Villiers que pour du foin que je luy ay vendu et livré en l’anné dernierre led. Echard est resté redevable tout conté et rabastu de la somme de 26# 10s
Je luy ay conté le foin à 18# le cent
Du 22 marqué pour Martin Thorel cy
5 minots ½ de metté
Dud. marqué cy 2 minots d’orge
Et led. jour marqué une journé de 6s
Du 30 marqué cinq minots d’orges cy
5 minots d’orge
Du 31 marqué quatre minots et demy cy
4 minots ½ d’orge
Plus la dernierre bastus par ledit Thorel marqué quatre minots d’orge cy 4 minots d’orge
Masson de Garennes
Du 5 janvier 1742 il a bastu avec son fils douze minots d’avoinne cy
12 minots d’avoinne
Du 6 encorre huit minots d’avoinne cy
8 m. d’avoinne
Du 8e marqué huit minots d’avoinne cy
8 m. d’avoinne
Du 9 et 10 marqué quatorze minots d’avoinne cy
14 m. d’avoinne
Du 13 marqué huit minots d’avoinne cy
8 m. d’avoinne
Du 14 et 15 marqué neuf minots et demy d’orge
9 m. ½ d’orge
Dudit jour ledit Masson a esté payé et quitte
Du 4e jour de mars 1742 tout conté et rabastu avec led. Martin Thorel de tout le passé jusqu’a ce jour tant pour bastages journées que aussy du receu de moy nous sommes quitte les uns avec les autres
Dud. jour ledit Thorel à receu sur le travail des façons de mes vignes qu’il continue à façonner vingt sols cy
1#
sr Lorré
Du mercredy 31 janvier receu dudit sr Lorré
6#
Du dimanche 11 mars receu du fils et dans la maison dud. sr Lorré cy
9#
Thorel
Du dimanche premier d’avril j’ay donné un ecû de 6# a Thorel
Du dimanche huit d’avril le pere Lorré ma donné chez luy un ecu de cy 6#
Et aussy marqué 5 livres de viande à 5s 6d la livre fait cy
1# 7s 6d
Du 25e d avril j’ay marqué quatre journées pour Nicolas Echard charon de Villiers à 20s par jour fait cy
4#
Du mardy 8 may jay receu dudit sieur Lorré a conte dix livres cy
10#
Martin Thorel à receu encorre dans les dernierres jours du mois d’avril dernier cy
6#
Plus une journé aud. Echard de 1#
Du dimanche 27 may Martin Thorel a receu a conte six livres cy
6#
Du dimanche 3e juin receu du fils dud. sr Lorré
6#
Plus marqué une journée pour led. Echard charon et ledit Echard a donné un ecû de 6#
Du mardy 5e j’ay fait mon billet de 52# a Pierre Boulland [157] de Nantilly [158] pour une cavalle [159] qu’il ma vendue et livré le lundy 21 may dernier temps acordé apres le mois d’aoust prochain pour le payement elle a cousté 64# mais il y a 12# de receu reste 52# 0
Sous poil baye rouge age de 7 ans
est payé
Du lundy jour de la St Eloy 25e juin 1742 Jean Cabaret de Garenne m’a vendu et livré une vache sous poil rouge avec son veau la somme de 48# a payer apres les vendanges prochaines et je luy ay fait mon billet
payé
Le jour de la St Jean 24 juin 1742 j’ay louë pour l’espasse d’un an Claude Lanaux de Neuilly [160] pour me servir de berger et garcon de cours le prix et somme de 40# pour son anné
Denis Le Blanc
Du jeudy 28 juin 1742 tout conté et rabastu de tout le passé jusqu’a ce jour tant pour la facon des seize perches de vignes que les labours que je luy ai fait et argent receu led. Leblanc s’es trouvé redevable de la somme de onze sols six deniers
Lepage
Du samedy 7 j’ay vendu et livré un vieux cheval blanc à… Le Page demt au Menion paroisse de Lommoye [161], dans le marché de Vernon le prix et somme de 17# et sur le champ la femme dudit Le Page elle m’a payé 13# 2s en la presence du sr Vavin et plusieurs autres personne il m’est redu 3# 18s payable dans les trois mois
Du 9e juillet 1742 ledit Claude Delanouë est sorty dont il est payé de tout son temps
Claude Delanoé
Du 9 led. Thorel à receu un ecû de six livres cy
6#
Du 15e dud. mois tout conté et rabastu avec led. sr Lorré il me redoit plus que quarante sols pour tout jusqu’a ce jour
Du mercredy 25 juillet 1742 a la foire St Jacques [162] a Vernon j’ay loué pour 6 semaine pour l’aoust Catherine Aubry de Villiers sur la Grace [163] le prix de 12# pour son temps
Dud. jour j’ay aussy loué Pierre Berger de Chambray pour le temps jusqu’à la St Jean d’esté pour estre garcon de cours et berger le prix de 36# pour son dit temps avec les profits du bestial que je venderay [164] il est sorty le lundy 10 7bre
Du 5e d aoust j’ay conté avec led. Martin Thorel pour la facon de mes vignes il y à 32# pour la facon de 150 provins à 2# le cent fait 3#
35#
Sur quoy il a receu de vieux
35#
Et de ce jour laditte somme 00
Dont nous sommes quittes les uns avec les autres
Du 11e d’aoust jay donné douze sols a mon berger
Du vingt cinq d’avril 1743 jour de St Marc j’ay porté les 100# que je devois au sr Hubert [165] dont quitte de tout jusqu’à ce jour
Du 9 d’aoust 1742 Pierre Hubert marchand demeurant à Digny [166] ma vendû et livré cent cinquante bestes a leinne cinq qui ont entré dans dont il y en à que 150 qui ont a prix pour la somme de 480# que je luy ay fait mon billet premier terme et payable a la Toussaint prochaine de 200# et le reste aux derniers jours du mois de novembre prochain de 280#
Et j’ay donné un ecû de 3# pour le vin du marché [167] et j’ay depensé à mon voyage
Du 25 xbre j’ay porté aud. sr Hubert 321#
Du 15e d’aoust 1742 j’ay marqué 154 bestes a leinne tant brebis que moutons au lestres L. F.
Du 17 ont a tué un mouton
Du 18 il y à une brebis de morte
Du samedy premier jour 7bre a la foire de St Gilles a Dreux [168] madame Hubert m’a vendû et livré 39 bestes a leines au prix de 6# 15s la paire fait en tout 131# 11s sur quoy je luy ay fait mon billet de 131# payable aux festes de Noueil, et j’ay fait a mon voyage 5# de fraits
480
611
que je dois
Du 25 xbre il n’est redu plus que en tout 250# plus je luy ay encorre donné a Dreux la somme de 150# dont je luy redois encorre 100# dont il à ma […]
Pierre Cerneau
Du 9 7bre j’ay receu dud. Cerneau a conte la somme de trente six livres pour fermage
Le vendredy 21 Nicolas Echard charon a fait une journé
Du 29bre 1742 j’ay vendu a la foire des Mors [169] a Pacy 32 bestes a leinne du rebus de mon troupeau scavoir 10 bestes 12# 5s plus 23
38# 17s fait en tout
cy
12 5
51# 2s
Dont madame Sorel de Gasny [170] qui a acheté le 23 me redoit 21# que le sr Ollivier fermier a Blaru a repont pour elle payable dans quinzaine
Pierre Cerneau
Du 18 9bre 1742 receu a conte 41# dont je luy ay donné quittance
Du 6e decembre 1742 j’ay vendu et livré a Madame Sorel boucher à Gasny le nombre de 050 (sic) beste a leinne et une par-dessus dont il y en à que 050 a payer dont le prix et somme de 3# piece fait en tout 150# et led. jour et heures receu a conte 90#
Redu 60# promis payer a la quinzaine
Plus elle a payé 30# redoit encorre 30#
Du 12 xbre 1742 j’ay vendû et livré à la femme et et (sic) fils du sieur Lanaux bouchers et du sr
Lemaire aussy boucher tous demeurants à Yvry le nombre de vingt bestes a leinnes le prix de 4# piece fait en tout la somme de quatre vingt livres chacun moittié dont laditte femme Lanaux payé 39# 17s redoit 3s
Ledit Lemaire a payé 28# redoit 12#
Du mardy 18 xbre 1742 j’ay vendu et livré au sieur Robert Labé marchand demt a Longne soixante et dix sept bestes a leinne tant brebis que moutons le prix de quatre livres piece fait en tout
77 à 4#
308#
Et six livres pour le vin du marché fait
6#
doit 314#
Le mesme jour la femme dudit sieur Labé m’a donné a conte la somme de 150#
Et le dit sieur Labé m’a aussy donné
3#
153# de receu
me redoit 161#
Le samedy 22 xbre receu a conte de madame Sorel boucher a Gasny trente livres me redoit encorre 30#
Plus receu 10# du mardy 15 janvier 1743
Francois Legendre
Du 26 xbre 1742 ma femme à receu dudit Legendre d’Apremont quatorze livres pour deux années de fermage qu’il me devoit dont ma femme luy a donné quittance sans prejudice de l’anné courante dont led. fermage etoit eschut a la St Martin d’yver
Labé
Du mardy 8 janvier 1743 receu a conte du sr Robert Labé marchand demeurant a Longne la somme de soixante et dix huit livres redoit 83# pour tout
Plus du 13 receu dud. sr Labé les 83# dont quitte
Robert Tessier
Du 10 janvier 1743 j’ay conté et reglé avec Robert Tessier mon beau frerre je luy redoids en tout la somme de quarante et une livres dont il a mon billet cy 41#
Les derniers jours de feuvrier 1744 le luy ay donné
30#
Il est deubs 11# pour tout
Il est payé
Martin Maret
Du dimanche 27 janvier 1743 reglé avec mondit frerre Martin Maret je luy ay vendû et livré un muid de vin tout nut vingt cinq livres a diminuer sur la somme de 93# que je luy devois, s’est encorre redû celle de 68#
Il a receu un demy muid de vin le lundy gras [171] 1744 pr la somme de 14#
Redu en tout 53# depuis je l’ay payé
Martin Thorel 1743
Du 16 feuvrier j’ay donné un ecû de trois livres audit Thorel sur la façon des vignes de laditte anné
il faut pour tout la façon 32# 125 provins fait 3#10s
Du 19 charrié une charté de fumier a ses vignes de 10s
Du 21 dudit mois j’ay charrié dans le bois de la Motte scavoir 90 bourées de bois de chesnes et 14 bourées d’epinne
Scavoir les bourées de chesnes à 2s piece fait… les epines à 1s piece fait cy… tout est conté
sr Pihan
Du 22 j’ay vendu et livré au sr Pihan mon beau frerre trois pieces de vin tout nut au prix de vingt quatre livres le muid fait en tout la somme de 54#
Du mesme jour livré aussy deux piece de vin pour le mesme prix cy dessus au sr Pierre Simon boucher a Garennes
Du mercredy St [172] lesd. srs Pihan et Simon m’ont payé les 5 pieces de vin
Ledit Thorel a receu en deux fois cy
2#
Plus le 20 d’avril receu dans la rue 3#
Je luy ai laboré [173] 18 pches d’orge pour se 1# 2s
Ledit Thorel a receu
9# 12s
Il faudra 32# pour la façon des vignes et 2# 10s de prouvins du 15 juillet il est payé
Plus receu quinze livres
1743
Du 23 d’avril j’ay vendu et livré une demie queux de vin a Gille Delouis cabartier demt a Grenelle le prix et somme de dix sept livres tout nut, le mesme jour il m’a payé quinze livres, me redoit 40s avec la futaille qui me rendra
Du 19 may j’ay conté tout le passé jusqu’à ce jour avec Etienne Laval menuissier a Villiers dont je luy redois la somme de 8#
J’ay aussy fait marché avec Blaise Bouchery et Charle Bilbeau pour me sier et ramasser quatorze arpents et demy avec un demy arpent de petites feuve a l’aoust prochain et me lier touttes mes avoinnes, pour le prix du tout le nombre de dix minots de bled et dix minots de segle avec un demy muid de sidre qu’ils prendront dans ma cave
Du 15 juillet je leur ay porté le demy muid de sidre
Ils sont payé
Du 24 juin le jour de la St Jean j’ay loué a la foire d’Yvry Pierre… de la paroisse de Coudre [174] pour l’espasse d’un an en qualité de berger, et garçon de cours sy le cas y echoit pour le prix et somme de soixante et une livres pour tout son temps a finir pareil jour
Du 22 juillet 1743 j’ay achepté de Pierre Hubert marchand de moutons demt a Dygny a la Madelenne de Nonancourt 133 brebis dont il y en à que 128 a payer les cinq autres entrant dedans le prix de 55s piece fait en tout la somme de 352# promis les payer a la Toussaint prochain
Et j’ay donné 3# pour le vin des dittes bestes a leinne
Plus j’ay depensé pour les aller achepter renduent chez moy la somme de 4# 10s y compris le traver portant le tout ce montant à 359# 10s reviennent la piece à 56s
Le 16 mars 1744 je l’ay achevé de payé
Du premier d’aoust j’ay achepté d’Alexis Lejeune demt a la Folie Panier passe de Boissy une vache avec son veau sous poil blanc la somme de 60# et douze sols que j’ay donné pour la fille, doit
Le dimanche 8 7bre 1743 jay achepté des srs Les Roqs [175] marchand moutons demt a La Ville aux Nonains [176] et esté livré de 42 bestes a leinnes le prix et somme de 126# pour tout y compris le vin du bergé et aussy un blain [177] parce que il y avoit que 40 bestes à 3# piece, payable les dittes 126# a la St Martin prochain et j’ay depensé a mon voyage 5#
Ils sont payés du 9 janvier 1744
1743
Cerneau
Du dimanche 15 7bre j’ay receu a conte de Pierre Cerneau mon fermier la somme de 72# 15s y compris deux quittances scavoir une du dixieme [178] et une autre pour travaille et ouvrage qui a esté fait sur la maison et batiment dud. fermier
Du jour jour (sic) St Denis [179] les srs Les Roqs et Cospains m’on donné 51 bestes a leinnes a mener en pature chez moy et j’ay depensé en les amenant scavoir a Fermancourt [180] pour ma depense et l’etablage [181]
21s
Plus le traver a Annet cy
4s
Plus depensé a La Chaussée d’Yvry
8s 6d
le tout le
monte à
33s 6d
qu’ils m’ont promis m’en tenir conte
Le dimanche en suivant il est morte une de leur brebis
Le 17 la veille de la foire de St Luc [182] le sr Cospain est venu les querire pour les amener a la foire
Ils ont payée
Du 2 novembre le jour des Mors j’ay donné au sieur Pierre Hubert marchand de moutons a conte la somme de soixante livres
Du mercredy 20 8bre j’ay vendu au sieur Langlois et au sr Elly [183] bouchées [184] demt a Vernon 100 brebis a prendre de leur choix sur tout le troupeaux de 136. Le prix de 7# 15s la paire c’est 3# 17s 6d piece a les lever jusqu’aux festes de Nœil au plus tart.
Lorré
Du mardy 26 8bre 1743 j’ay vendû au sieur Francois Lorré marchand boucher demeurant à Garennes le nombre de 37 brebis a leinnes dont sont le rebut de 137 scavoir 3# piece dont il y en à une dedans prendra la livraison toutte fois et quand avant les festes de Noueil prochain
Dudit jour et heures j’ay fait marché avec led. sr Lorré pour voitturer ses veaux touttes les semainnes à Roboisse [185] avec ma charrette avec mes trois cavalles au prix de 5# par voyage moyennant que ledit sieur Lorré les sous [186] chargera pas et en cas que ma ditte voitture demeure dans les chemins ledit sr Lorré donnera du renfort de chevaux a ses frais et depense sans que cella puisse diminuer les prix de 5# par voyage et sera ledit chaque voyage payé contant dont le premier voyage sera chargé que de six veaux
Cerneau
Du premier decembre 1743 j’ay receu a conte de Pierre Cerneau mon fermier la somme de trente trois livres
J F Maret
Dudit jour j’ay tout conté et rabattu de tout l’espiration du bail fait ensemble le 6 feuvrier 1734 dont est finy le jour et feste de St Martin dernierre
Cerneau
Dont ledit Pierre Cerneau il est resté redevable pour tout de la somme de deux cent traize livres traize sols six deniers qu’il me doit
JF Maret
Lorré
Du 13 xbre 1743 le sr Francois Lorré à enlevé ses 37 brebis que je luy avoient vendus dont il m’a promis de me donner 18 ecus qui est la moitié du principal aux festes de Nœil prochain
Du dimanche 22 xbre 1743 le sr Elie boucher a Vernon a enlevé par son ordre 50 bestes a leinne de chez moy et m’a envoyé 200# sur le total
Lorré
Du jour des Rois [187] 6e de janvier 1744 le sr Lorré boucher a Garenness m’a envoyé 45# a conte sur celle de 108 pour le prix des 37 bestes a leines que je luy ay livrés
Elie
Du mardy 7 janvier j’ay livré 48 bestes a leine audit sieur Elie boucher a Vernon il m’a donné encorre a conte la somme de 89# 17s 6d et il a aussy donné 6# pour le vin du bergé, notta il redoit en tout la somme de 89# 17s 6d qui a promis a la premiere semaine de Caresme
Hubert Les Roques
Du 9 janvier j’ay donné aux sieurs Les Roques 200# pour remettre entre les mains du sr Pierre Hubert de Dygny
1744
Ollivier
Du vendredy sept feuvrier 1744 j’ay vendû au sieur Charles Ollivier marchand cabartier demeurant a Sr Illiers les Bois [188] la quantité de quatre muids et demy de vin couver [189] sçavoir 4 demie queux et 3 demy muids moyennant le prix et somme de 30# le muid tout nut parce que led. sr Ollivier me rendra lesdittes futailles si tost qu’ils seront vuident le tout fait au total la somme de 135# 0s 0d à lever dans la quinzaine
Du lundy 10 il a enlevé les quatre demie queux de vin
Lorré
Le dimanche 9 le sr Lorré m’a donné a conte 30#
J’ay conté avec Louis Anfroy et Martin Bonnany pour tout les grains qu’il m’ont battû en 1743 et 1744 scavoir conte et nombre du bled, segle, orges et avoinnes, plus
cy
86 minots de bled
86 minots ½ d’avoinnes à 1s 9d seulement
38 minots de segle
86
43 m. 1/3 d’orge
43
12 m. de petites feuve
21 6
1 m. de pois et nantilles
11
180 m. ½ à 3s 6d le minot 151s 5d
540
total 7# 11s 5d
90
et 31 11 9d
1 9d
tout le total 39# 3s 2d
631s 9d
ce qu’ils ont gaigné
total 31# 11s 9d de bled
Ils sont payée entierement
1744
Maret
Du lundy 17 feuvrier 1744 j’ay vendu et livré un demy muid de vin soutiré a mon frerre Martin Maret du Villegats la somme de quatorze livres cy
14#
Du mardy 18 feuvrier j’ay donné a mon beau frerre Robert Tessier a conte trente livres cy
30#
Ollivier
Du 2 mars le sr Charles Ollivier ma vendû et livré un septier de dragé [190] le prix de huit livres le septier a conte sur lequel il me doit cy
8#
Plus led. Ollivier m’a aussy vendu un septier de pois gris [191] de neuf livres cy 9#
Le mardy 10 led. sr Ollivier m’a donné a conte sur ce qu’il me doit cy
24#
Lorré
Le lundy 16 mars 1744 receu encorre dud. sr Lorré a conte quinze livres cy 15#
Hubert
Led. jour j’ay achevé de payer le sr Hubert dont je suis quitte avec luy et tout le passé jusqu’à ce jour
Thorel
Du mardy les festes de Pasques j’ay donné un ecû de six livres a Martin Thorel cy 6#
A conte sur la façon de mes vignes qu’il façonne
1744
Cerneau
Du mardy 31 mars receu de la femme de Pierre Cerneau a conte trente cinq livres
cy
30#
Ollivier
Du mardy 5e may ledit sr Ollivier m’a donné a conte trente livres cy 30#
Clomesny
Ledit jour j’ay payé les trois milliers d’echalast de trente sept livres et trois livres de deux montans de grandes portes dont je suis quitte avec luy de tout le passé jusqu’à ce jour
Thorel
Du jour de la Pentecoste j’ay donné audit Thorel a conte huit livres cy
8#
Ollivier
Du mardy 16 juillet le sr Ollivier m’a donné a conte sur ce qu’il me doit vingt livres
cy
20#
Led. jour tout conté et rabastu il me doit plus que vingt livres
Thorel
Du dimanche 19 tout conté et rabastu avec ledit Thorel scavoir 20# pour façon d’un demy arpent de vigne et 3 cents de trous qu’il a fait dedans fait en tout la somme de vingt six livres
Et il a receu tant en argent que charriage la somme de 23# portant je luy redois 3# non compris le labour de la terre des Crayons
Le dimanche 16 d’aoust j’ay payé led. Thorel le labours a esté compris quitte les uns aux autres jusqu’à ce jour
1744
Outrons
Du commencement du mois juillet j’ay fait marché avec Nœil Onfroy demeurant à Garennes pour faire mon aoust scavoir outer les bleds, segles, orges, avoinnes, pois vesces et ramasser les avoinnes et les liers, ainsy les nantilles moyennant vingt et un minot et demy scavoir mottié bled, et mottié segle, et boira comme nous au mesme vesseaux [192], il y a environ au total 17 arpents. Ils sont payés
Hubert
Du jour de la foire de la Madelaine 22 juillet j’ay achepté du sr Pierre Hubert marchand de moutons demt à Dygny sçavoir 62 berbis dont il y en à que 60 en paye a raison de 4# 10s la paire fait en total 135#
Plus ledit jour encorre 115 berbis dont il y en à que 113 en paye qui sont de 3# piece fait 339# et 24# que j’ay donné au sr Hubert le tout ce monte a la somme de 474# que je luy dois dont il à mon billet payable a la St Martin d’yver prochainne 480# fraits et principal
Et j’ay fait 6# de depence dessus c’es pourquoy ils reviennent la piece à 2# 15s 8d fait la paire 5# 11s 4
(une feuille arrachée sur laquelle on ne peut lire au verso que « luy maisset… est perdu »)
Du mercredy 25 novembre 1744 le jour de Ste Catherine a la foire de Danville [193] j’ay vendu a des bouchées proche Bernay 12 brebis a raison de 4# piece fait 48# non payé
Ledit jour j’ay vendu 6 brebis à Gilles Lot berger demt à Beaulieu paroisse de Dampierre sur Lasbre [194], à raison de 3# 10s piece fait 21# dont il m’a payé 17# 18s et me redoit 3# 2s il m’a fait son billet il doit payer entre les mains de monsieur Drieux bonnetier a Nonancourt [195] payer aux feste de Nœil prochaine je suis payé
Plus ledit jour en revenant de laditte foire j’ay vendu et livré 3 brebis le prix et somme de 11# 2s 9d au sr Joseph Cosnard demt à Corneuil [196] voisin du cabartier dudit lieu, et me doit les 11# 2s 9d il doit les payer entre les mains du sr Francois Legendre marchand de ports [197] demt a St André la Marche [198] pour me les faire tenire, il me sont payéz
Plus encore vendû 2 brebis a un autre personne dudit lieu 7# 10s qu’il m’a payée
Plus encorre à un autre personne 6 brebis pour 22# m’a payé
Le tout ce monte à 109# 12s 9d
J’ay depencé a laditte foire tant en allant et revenant, tant pour depence que travers, et les droits de foire 5# 10s
1744
Haranger
Du samedy 5 xbre j’ay vendu et livré au sieur Pierre Haranger fermier de la ferme de la Malmaison paroisse d’Yvry quatre vingt bestes a leines toutte portiers [199], le prix et somme de quatre livres un sol trois deniers piece, fait en tout trois cent vingt cinq livres, qu’il me doit, promis la mottié la veille de Nœil prochain et le reste au Carnaval ensuitte cy
325#
sr Bigaux
Dudit jour j’ay vendu et livré au sr Bigaux nottaire a Villiers y demt un demy muid de vin blanc tout nut le prix et somme de quinze livres me rendra la futaille et me doit cy 15#
il m’a rendu la futaille et ne redoit que 4# pour tout
1745 Lemaire
Du lundy 4e janvier 1745 j’ay vendû et livré au sieur Pierre Lemaire le jeune, boucher demeurant à Yvry la quantité de vingt berbis au prix de de sept livres la paire fait en total la somme de soixante et dix livres cy
70#
Doit payer le tout a la quinzaine
sr Bigaux
Ledit sieur m’a payé a conte six livres
sr Elie
Le samedy 9 j’ay vendû au sieur Elie boucher demeurant à Vernon dans ledit marché dudit Vernon la quantité de 69 bestes a leines sçavoir soixante un ecû piece et les 9 autres 40s piece fait en tout la somme de 198#
1745
Elie
Le dimanche 10 janvier livré […] au domestique dud. sieur Elie treize bestes a leines sur celle des 69
Le vendredy 15e mes enfants luy en ont encorre livré a Vernon chez luy vingt bestes
Lemaire
Du dimanche 17 le sr Lemaire a donné a conte a mon fils cadet vingt livres cy 20#
Plus il a encorre donné au mesme 15#
Eschard
Du mardy 19 j’ay vendu et livré a Nicolas Eschard [200] charon [201] a Villiers un cent et demy de foin a raison de 7# le cent fait en tout
10# 10s
Lemaire
Plus Lemaire m’a donné un ecû de 6#
Elie
Du samedy 13 j’ay envoyé 36 brebis qui est le reste audit sr Elie, et me doit tout dont le total est de 69 bestes a leinnes
Eschard
Du mercredy 27 led. Eschard a fait une journé de
15s
Du mardy 2 feuvrier j’ay donné aux srs Les Roqs la somme de 105# a conte
Lorré
Du samedy six receu du fils de Francois Lorré a conte sur celle de 113# 15s la somme de trente six livres, partant redoit encorre celle de 77# 15s et les frais de l’exploit [202] de 45s
cy
2# 5s
80# 0s qu’il me redoit jusqu’a ce jour
1745
Lorré
Du lundy 22 feuvrier j’ay receu dudit Lorré dans sa maison a conte dix huit livres
Les Roqs
Du mardy 23 j’ay donné au srs Les Roqs a conte la somme de quatre vingt livres
Le samedy 6 mars, ledit sr Elie boucher a Vernon m’a payé tout le reste qu’il me devoit
Eschard
Le lundy 8 mars 1745 il à fait une journé de 20s
Martin Maret
Du mardy 9 j’ay vendû et livré a mon frerre Martin Maret de Villegats une demie queux de vin de 27# 13s 6d le congé compris
Ledit jour je luy ay encore livré un boisseau [203] de petite feuve de
3#
Thorel
Du mercredy 10 j’ay charrié une charté de bourée pour Martin Thorel au bois l’autre costé du Breuilpont pour se
2#
Et en mesme temps je luy ay donné un ecu de trois livres a conte sur la façon de mes vignes qu’il me fait
3#

84À suivre…

Bibliographie

Bibliographie

  • Antoine, Annie, Les Comptes ordinaires de Duchemin du Tertre, marchand de toile et seigneur dans la première moitié du xviiie siècle, Mayenne, Société d’Archéologie et d’Histoire de la Mayenne, 1998 ;
  • Antoine, Annie, « Entre macro et micro. Les comptabilités agricoles du xviiie siècle », Histoire et Mesure, 2000, n° ¾, p. 247-270.
  • Bithorel, Philipe, Révolution et vie quotidienne dans les journaux paysans (1788-1823), Maîtrise, université de Rouen, 2002.
  • Delleaux, Fulgence, « L’astronome aux champs, Le journal de Jacques André Mallet sur le domaine d’Avully en Genevois (1773-1789) », Histoire et Sociétés rurales, n° 31, 1er semestre 2009, p. 141-194, et n° 32, 2e semestre 2009, p. 135-197.
  • Garnier, Bernard, et Hubscher, Ronald, « Recherches sur une présentation quantifiée des revenus agricoles », Histoire, Économie et Société, 1984, 3e trimestre, p. 427-452.
  • Joulain, Denis, « La rivière d’Eure, région viticole », Connaissance de l’Eure, n° 82, octobre 1991, p. 4-9.
  • Lachiver, Marcel, Dictionnaire du monde rural, Les mots du passé, Paris, Fayard, 1997 ;
  • Lachiver, Marcel, « Le livre de raison de trois générations de vignerons », Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d’Oise et du Vexin, vol. 71, 1982, p. 113-153.
  • Madeline, Philippe, et Moriceau, Jean-Marc, Un Paysan et son univers de la guerre au Marché commun, Paris, Paris, Belin, 2010.
  • Moriceau, Jean-Marc, et Postel-Vinay, Gilles, Ferme, entreprise, famille. Grande exploitation et changements agricoles. Les Chartier, xviie-xixe siècles, Paris, ehess, 1992.
  • Mouysset, Sylvie, Papiers de famille. Introduction à l’étude des livres de raison en France, xve-xixe siècle, Rennes, pur, 2007.
  • Vassort, Jean, Papiers d’un laboureur au siècle des Lumières. Pierre Bordier : une culture paysanne, Seyssel, Champ Vallon, 1999.

Mots-clés éditeurs : huissier, prestataire de services, foires, famille, journaliers, paiements différés, engraisseur de moutons, laboureur, domestiques, Bueil, comptabilité, acomptes

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Mise en ligne 16/01/2014

https://doi.org/10.3917/hsr.040.0097

Notes

  • [1]
    Propriété de M. Denis Joulain que je tiens à me remercier pour me l’avoir confié un long temps.
  • [2]
    Bithorel, 2002.
  • [3]
    Lachiver, 1982 (mais il s’agit d’un livre de raison) ; Vassort, 1999 ; Delleaux, 2009 ; Madeline et Moriceau, 2010.
  • [4]
    Arch. dép. Eure, C 139. Mais le registre est postérieur de 24 ans à la mort de François Jacques Maret.
  • [5]
    Ibid., III Pl 142.
  • [6]
    Ibid., 12 B 98.
  • [7]
    Ibid., 4 E 23/57. Cette année 1760 contient le contrat de mariage, rédigé selon la coutume de Chartres, de Marie Françoise Maret, celui de Robert (qui ne se mariera pas finalement avec sa promise d’alors) et, surtout, le partage des biens de leurs parents.
  • [8]
    Ibid., 17 L 1.
  • [9]
    Marie Anne est morte dès 1741 et Marie, qui a 10 ans en 1754, ne sera pas capable de signer son acte de mariage.
  • [10]
    Arch. dép. Eure, 12 B 98.
  • [11]
    Il n’existe pas de registre de taille de Bueil aux Archives départementales. Ce qui suit est tiré du registre et de ce qu’écrivent les deux auteurs.
  • [12]
    Mais, lors du partage de 1761, il n’a gardé que la maison, quelques bâtiments et 3,4 ha. Aurait-il déjà vendu certaines terres ? En 1785, le vingtième ne le compte plus parmi les propriétaires, contrairement à son cousin Charles Maret (maison, 25 arpents et demi) et un « François et Jacques Maret » dont les biens (maison, trois creux de logis, quatre arpents de cour, labour et vigne) ressemblent à la part d’héritage d’une de ses sœurs.
  • [13]
    Arch. dép. Eure, 4 E 23/57.
  • [14]
    La rivière fournit ainsi des brochets, truites, anguilles, barbeaux, écrevisses, perches et chevennes.
  • [15]
    Joulain, 1991.
  • [16]
    Voir la bibliographie. Duchemin du Tertre, évoqué par Annie Antoine, n’est pas paysan mais marchand de toile et propriétaire foncier, il décrit sa terre du Châtelier (sur la paroisse de Vaiges, en Mayenne), puis évoque, dans trois registres distincts, ses dépenses de propriétaire et seigneur, le revenu annuel de sa terre entre 1733 et 1743, ses comptes avec le colon du Châtelier. Les Chartier, chers à Jean-Marc Moriceau, sont de très gros fermiers de la plaine de France, qui ont laissé des livres de comptes portant sur les années 1689 à 1870.
  • [17]
    Février.
  • [18]
    Église
  • [19]
    Dép. Yvelines, à 7 km de Bueil.
  • [20]
    Bueil.
  • [21]
    Grange.
  • [22]
    Fabricant de chaux.
  • [23]
    ?zy-sur-Eure, 10 km au sud-ouest de Bueil.
  • [24]
    Mesure de capacité pour les liquides mais également utilisé pour la chaux, le sel, le plâtre. On ignore sa capacité pour le plâtre.
  • [25]
    Pressoir.
  • [26]
    Héritiers.
  • [27]
    Ivry, 6 km au sud de Bueil.
  • [28]
    Poitou.
  • [29]
    Copie d’un acte notarié.
  • [30]
    Lieu non localisé mais sans doute dans le sud du dép. de l’Indre.
  • [31]
    Reçu.
  • [32]
    Au sud du dép. de l’Indre.
  • [33]
    Fournil.
  • [34]
    Institution chargée de la construction et de l’entretien d’une église paroissiale.
  • [35]
    Scier avec une faucille.
  • [36]
    Seigles.
  • [37]
    Ou métté, en fait méteil.
  • [38]
    Un pouce fait environ 2,7 cm.
  • [39]
    Ou aoustage ou oust, le temps de la moisson (en août).
  • [40]
    Mesure de capacité pour les grains. Celui d’Ivry (24 pots) correspond à 43 l.
  • [41]
    Le muid d’Ivry fait 266 l (celui d’?vreux 285).
  • [42]
    Toise, six pieds soit près de deux mètres.
  • [43]
    Lieu-dit de Garennes-sur-Eure, à 3 km au sud de Bueil.
  • [44]
    Un arpent = 4 600 m2.
  • [45]
    Dû.
  • [46]
    Août.
  • [47]
    Juges des affaires commerciales.
  • [48]
    Chartres, important chef-lieu de bailliage et évêché, 60 km au sud de Bueil et dont cette paroisse dépend.
  • [49]
    Dép. Yvelines, quelques kilomètres au sud de Vernon et 16 km au nord de Bueil.
  • [50]
    Avoué.
  • [51]
    Vallée d’Eure, 6 km au nord de Bueil.
  • [52]
    Officier chargé des poursuites judiciaires.
  • [53]
    Le marquisat (encore appelé parfois im­pro­prement bailliage) appartient aux Montmorency Luxembourg.
  • [54]
    Ou Villegats, Villegads, 10 km au nord de Bueil.
  • [55]
    Officier remplissant la fonction de procureur du roi dans les juridictions seigneuriales.
  • [56]
    Ou setier, mesure de capacité pour les grains. Le setier fait 4 minots, soit 172 l ici.
  • [57]
    Cravent, dép. Yvelines, 9 km au nord de Bueil.
  • [58]
    24 juin.
  • [59]
    La Saint-Martin d’été, 4 juillet.
  • [60]
    Hameau de Perdreauville (dép. Yvelines), 15 km au nord-est de Bueil. Maret y possède un petit bien.
  • [61]
    11 novembre.
  • [62]
    Ou queues. Mesure de capacité des vins. Une demi queue égale ¾ de muid, soit 200 l.
  • [63]
    Retenu.
  • [64]
    Soutiré.
  • [65]
    brisoir ou broie (parfois aussi sérançoir), instrument servant à briser la tige desséchée du chanvre ou du lin.
  • [66]
    Signification non trouvée.
  • [67]
    Pâques.
  • [68]
    Les bottes de foin sont à un ou deux liens.
  • [69]
    Pesant.
  • [70]
    3 à 3,5 kg.
  • [71]
    Rabattue, débattue et aboutissant à un rabais.
  • [72]
    Chambray, vallée d’Eure, 20 km au nord de Bueil.
  • [73]
    Bief.
  • [74]
    Impôt royal.
  • [75]
    Collecteur de l’impôt.
  • [76]
    Battre.
  • [77]
    À l’extrême sud du dép. de l’Indre.
  • [78]
    Villiers-en-Désœuvre, 4 km à l’est de Bueil.
  • [79]
    Boissy Mauvoisin, dép. Yvelines, 15 km au nord-est de Bueil.
  • [80]
    Tige mâle de chanvre.
  • [81]
    Cidre.
  • [82]
    Âne.
  • [83]
    Serez ou Serrez, 7 km à l’ouest de Bueil.
  • [84]
    1734 en fait.
  • [85]
    Rasoir.
  • [86]
    Noël.
  • [87]
    Jeune plant d’arbre.
  • [88]
    Toisons.
  • [89]
    ?pingles ou épeigles. Gratification accordée à une femme pour un service rendu ou quand on conclut un marché, ce qui est le cas ici, avec son mari. Correspond à un pot de vin.
  • [90]
    Pacy-sur-Eure, dans la vallée d’Eure, 10 km au nord de Bueil. Siège d’un bailliage et d’une vicomté.
  • [91]
    Douains, quelques km au nord de Pacy, 15 km au nord de Bueil.
  • [92]
    Dans la vallée d’Eure, 3 km au nord de Bueil.
  • [93]
    Mesure de capacité pour les grains.
  • [94]
    Lentilles.
  • [95]
    Comme huissier audiencier au siège de Pacy. Voir à la fin du registre.
  • [96]
    Coutres.
  • [97]
    Houes.
  • [98]
    Samedy.
  • [99]
    Fève, légumineuse. Ici sans doute espèce réservée aux bestiaux.
  • [100]
    La quarte sert aussi à mesurer les pois.
  • [101]
    29 juin.
  • [102]
    Pentecôte, 50 jours après Pâques.
  • [103]
    Ici, mesure de capacité des pois.
  • [104]
    Le pois blanc se mange frais ou séché.
  • [105]
    Ou Grenelle, lieu-dit de Garennes.
  • [106]
    Botte de paille battue.
  • [107]
    Ou glui : paille de seigle.
  • [108]
    Tablier.
  • [109]
    Siamoise : étoffe de lin et coton, fabriquée aux environs de Rouen.
  • [110]
    Cercles de bois pour cercler les barriques.
  • [111]
    Ou provins. Plants qui naissent d’un cep et que l’on couche complètement en terre dans un trou, et dont on laisse sortir quelques sarments qui remplaceront l’ancienne souche. Le provin restitue fidèlement la qualité du cep qu’il remplace.
  • [112]
    Rejets ou provins.
  • [113]
    Cahier.
  • [114]
    Peuplier.
  • [115]
    Ou Laval.
  • [116]
    Fond : assemblage de pièces fermant un tonneau.
  • [117]
    Signification non trouvée. Peut-être douelles ?
  • [118]
    Mangeoire.
  • [119]
    Bourrées, fagots.
  • [120]
    Le total des deux lignes précédentes ne fait que 80.
  • [121]
    Charretées.
  • [122]
    Frouassis un peu plus loin. Terre où l’on cultive de menus grains entre deux récoltes de blé.
  • [123]
    Sans la futaille, qui est comptée à part ou est rendue.
  • [124]
    Ou echalarts, echalasts. ?chalas.
  • [125]
    Lieu dit de Bueil.
  • [126]
    Rû Dradon, à Bueil.
  • [127]
    Christophe.
  • [128]
    Assigner, citer en justice.
  • [129]
    Anet, dép. Eure-et-Loir, 11 km au sud de Bueil.
  • [130]
    Illiers l’?vêque, haute justice dépendant de l’évêque d’?vreux, 20 km au sud-ouest de Bueil.
  • [131]
    Ou outrons, dont le sens est le même que celui d’aoûteron ou outeron, désigne un ouvrier loué pour les travaux de la moisson.
  • [132]
    Ou bourgogne. Sainfoin.
  • [133]
    Ou vesces. Légumineuses fourragères.
  • [134]
    Essieu.
  • [135]
    Maréchal.
  • [136]
    Scieur de long.
  • [137]
    Pièce de bois.
  • [138]
    Roues.
  • [139]
    La Madeleine de Nonancourt, dans la vallée de l’Avre, à 37 km au sud-ouest de Bueil.
  • [140]
    Paroisse.
  • [141]
    Saint-Aubin-des-Bois, dép. Eure-et-Loir, quelques kilomètres à l’ouest de Chartres, donc à environ 65 km de Bueil.
  • [142]
    Sera souvent écrit berbis par la suite.
  • [143]
    N’est-ce pas plutôt au bureau où il faut payer un droit ?
  • [144]
    Ou travers. Droit de travers et passage.
  • [145]
    Gardes des moissons.
  • [146]
    24 août.
  • [147]
    Ou dedans. Pas compté dans le prix.
  • [148]
    Pot-de-vin systématiquement dû et tarifé pour le berger.
  • [149]
    Dép. Eure-et-Loir, 10 km à l’ouest de Saint-Aubin-des-Bois.
  • [150]
    9 octobre.
  • [151]
    Sans doute pour « merc » : marque.
  • [152]
    Une meule de fèves.
  • [153]
    Mantes, dép. Yvelines, 25 km au nord de Bueil.
  • [154]
    Nettoyer et refaire.
  • [155]
    Gaules.
  • [156]
    Saule échalas, autre nom du saule marsault.
  • [157]
    Ou Bouland, Boulant.
  • [158]
    Lieu-dit de La Chaussée d’Ivry, vallée d’Eure, dép. Eure-et-Loir, 6 km au sud de Bueil.
  • [159]
    Jument.
  • [160]
    Sur la rive gauche de l’Eure, 1,5 km à l’ouest de Bueil.
  • [161]
    Dép. Yvelines, 11 km au nord-est de Bueil.
  • [162]
    25 juillet.
  • [163]
    Villers-sous-Bailleul, sur le plateau de Madrie, 25 km au nord de Bueil.
  • [164]
    Cela correspond sans doute au « vin du berger ».
  • [165]
    Souvent appelé Hebert par la suite.
  • [166]
    Ou Dygny. Dép. Eure-et-Loir, près de Châteauneuf-en-Thymerais, à près de 60 km de Bueil.
  • [167]
    Pot-de-vin accompagnant la transaction.
  • [168]
    Chef-lieu de bailliage, dép. Eure-et-Loir, 30 km au sud de Bueil.
  • [169]
    Le jour des Morts, lendemain de la Toussaint.
  • [170]
    Dans la vallée de l’Epte, 30 km au nord-est de Bueil.
  • [171]
    17 février.
  • [172]
    1er avril.
  • [173]
    Labouré.
  • [174]
    Coudres, plaine de Saint-André, 20 km à l’ouest de Bueil.
  • [175]
    Ou Roc, Roques, Rocque, Rocques, Les Roques.
  • [176]
    Près de Senonches, dép. Eure-et-Loir, plus de 60 km au sud-ouest de Bueil.
  • [177]
    Variante de « blin », « belin » : bêlier.
  • [178]
    Impôt temporaire établi en 1710 sur les différents revenus. Rétabli en 1741, il est supprimé en 1749 mais réapparaît sous la forme du vingtième.
  • [179]
    9 octobre.
  • [180]
    Fermaincourt, lieu-dit, quelques kilomètres au nord de Dreux.
  • [181]
    Ce qu’on paie pour la place d’une bête dans une étable, une bergerie…
  • [182]
    18 octobre.
  • [183]
    Ou Elie.
  • [184]
    Bouchers.
  • [185]
    Rolleboise, dans la vallée de la Seine, 20 km au nord de Bueil.
  • [186]
    Sic, pour « sur ».
  • [187]
    ?piphanie.
  • [188]
    Saint-Illiers-le-Bois, dép. Yvelines, 6 km au nord-est de Bueil.
  • [189]
    Vin d’une couleur rouge foncé.
  • [190]
    Ou dragée. Mélange de céréales et légumineuses (avoine et fève, par exemple), qu’on coupe pour le faire consommer en vert au printemps.
  • [191]
    Les pois gris se consomment en sec.
  • [192]
    Pot.
  • [193]
    Damville, sur la plaine de Saint-André, 30 km à l’ouest de Bueil.
  • [194]
    Dampierre-sur-Avre, dans la vallée de l’Avre, dép. Eure-et-Loir, 35 km au sud-est de Bueil.
  • [195]
    Chef-lieu de sous-bailliage, dans la vallée de l’Avre, 30 km au sud-ouest de Bueil.
  • [196]
    Près de Damville, 25 km à l’ouest de Bueil.
  • [197]
    Porcs.
  • [198]
    Saint-André-de-l’Eure, 15 km à l’ouest de Bueil.
  • [199]
    « Portières » : grosses ou en état de porter.
  • [200]
    Ou Echard.
  • [201]
    Charron.
  • [202]
    Acte judiciaire, signification, sommation.
  • [203]
    Mesure de capacité des grains et fèves.
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