Notes
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[1]
Par exemple, Natacha Lillo, Espagnols en « banlieue rouge ». Histoire comparée des trois principales vagues migratoires à Saint-Denis et dans sa région au XXe siècle, Thèse de doctorat en histoire, Paris, IEP, 2001.
-
[2]
Pierre Lanfranchi, Alfred Wahl, « The immigrant as hero: Kopa, Mekloufi and French Football », in Richard Holt, Anthony Mangan, Pierre Lanfranchi (dir.), European Heroes: Myth, Identity, Sport, Londres, Frank Cass, 1996, pp. 114-127 ; Marion Fontaine, « RC Lens, de la mine au terrain ? », in Plein droit, n° 108, 2016, pp. 11-14 ; Tony Froissart, « La pratique sportive des Italiens d’Argenteuil dans la première moitié du XXe siècle. Temps d’intégration, temps d’ethnicité », in Hommes & Migrations, n° 1289, 2011, pp. 48-60
-
[3]
Jack Wood débute le football en 1881 à Londres, dans la société Robin Hood. En 1890, à peine arrivé à Paris, il cherche à se mettre dans un club pratiquant le football et, après de vaines recherches, il fonde en 1891 les White Rovers Football Club. Voir Les Sports Athlétiques, 11 janvier 1896
-
[4]
The British Colony Magazine. A Record of the Activities of the British Colony in Paris, février 1926.
-
[5]
Julien Sorez, Footballs en Seine. Histoire sociale et culturelle d’une pratique sportive dans Paris et sa banlieue (années 1880-1940), Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Paris, IEP, 2011.
-
[6]
Les Sports Athlétiques, 30 novembre 1895.
-
[7]
Julien Sorez, Le football dans Paris et ses banlieues. Un sport devenu spectacle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
-
[8]
Jean-Philippe Namont, La colonie tchécoslovaque en France, 1914-1940, Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Paris, Université Paris 1, 2008, p. 311.
-
[9]
Gérard Noiriel, Le creuset français. Histoire de l’immigration, XIXe-XXe siècle, Paris, Seuil, 1992, p. 182.
-
[10]
Emmanuelle Saada, « Les territoires de l’identité. Être juif à Arbreville », in Genèses, n° 11, 1993, pp. 111-136.
-
[11]
Bulletin de l’Union sportive suisse, janvier 1968.
-
[12]
Natacha Lillo, Espagnols en « banlieue rouge », op. cit., pp. 329-330.
-
[13]
Archives nationales, 20010216 art. 175, « Les footballeurs allemands en France », rapport des Renseignements généraux (février 1936).
-
[14]
Le Journal suisse de Paris, 4 avril 1931.
-
[15]
Pierre Milza, « L’émigration italienne à Paris », in André Kaspi, Antoine Marès (dir.), Le Paris des étrangers, Paris, Notre Siècle éd., 1990, p. 64.
-
[16]
Pierre Milza, Marianne Amar, L’immigration en France au XXe siècle, Paris, Armand Colin, 1990, p. 60.
-
[17]
Xavier Breuil, « Les associations sportives arméniennes et leurs enjeux », in Migrance, n° 22, « Sport et immigration : parcours individuels, histoires collectives », 2003, pp. 12-19.
-
[18]
Archives municipales de Saint-Denis, 6M 15, procès-verbal de la commission du Stade du barrage, séance du 16 décembre 1938.
-
[19]
Le Petite Montreuillois, 14 septembre 1935.
-
[20]
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, 60W 2 « AC Espagnols de Paris », compte-rendu moral du président de l’association pour la saison 1938-1939.
-
[21]
Idem, note 79501-4470 des Renseignements généraux, 8 mai 1943.
-
[22]
Sport, 13 juin 1934.
-
[23]
Keith Rathbone, Sport and Physical Culture in Occupied France: Authoritarism, Agency and Everyday Life, Manchester, Manchester University Press, 2022.
-
[24]
Cité par Tony Froissart, op. cit., pp. 58-59.
1 Traiter du sport et de l’immigration, c’est aborder une histoire dont les fils sont désormais solidement noués. Les travaux consacrés à l’histoire de l’immigration ont rapidement intégré, à travers le prisme de la sociabilité associative, la question des pratiques sportives [1]. De même, de nombreux travaux en histoire du sport se sont intéressés aux trajectoires des vedettes issues de l’immigration ou des pratiques sportives de communautés immigrées locales [2]. Il s’agit dans cette contribution d’éclairer, dans une perspective comparée, les dynamiques sociales qui président au développement des pratiques sportives au sein des clubs d’immigrés implantés en région parisienne entre la fin du XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale, afin de comprendre ce que ces espaces sportif et associatif représentaient pour ces populations sous la IIIe République.
Les Britanniques et l’émergence du sport en région parisienne
2 Porteurs d’une culture sportive codifiée au fil du XIXe siècle, les Britanniques résidant en France constituent les pratiquants et les promoteurs les plus actifs des sports modernes. Si les littoraux et les ports sont les lieux privilégiés de cette diffusion, Paris et sa banlieue attirent de nombreux Britanniques tels que des hommes d’affaires, des commerçants et des employés du secteur privé qui diffusent la pratique sportive. Ils fondent, souvent peu après leur arrivée en France, une association dont le caractère communautaire est prépondérant. Dans ce cadre, la pratique d’une activité sportive permet de créer un espace de sociabilité tourné vers la conservation d’un entre-soi britannique. Jack Wood, qui a débuté le football à Londres en 1881, arrive à Paris en 1890 et crée l’année suivante le White Rovers Football Club, exclusivement composé de Britanniques [3]. Le Standard Athletic Club, vainqueur du premier championnat de France de football, apparaît en 1894 « grâce à l’appoint de 14 Britanniques qui souhaitaient que les jeunes ressortissants de la communauté résidant à Paris aient la possibilité de poursuivre les sports qu’ils pratiquaient outre-Manche [4] ».
3 Ces clubs britanniques sont bien souvent le produit d’une sociabilité antérieure à la pratique sportive : la parenté ou l’appartenance à une entreprise britannique implantée en région parisienne représentent la colonne vertébrale de ces associations, à l’image des White Rovers et du Standard AC, dont plusieurs membres travaillent pour la maison commerciale Thomas Cook & Sons [5]. Cette sociabilité communautaire est entretenue par la presse britannique à Paris. Le Standard a pour vice-président à la fin du XIXe siècle C. Moignard, chef de service de l’imprimerie du New York Herald, ce qui explique la couverture médiatique des activités mondaines et sportives du club à la fin du XIXe siècle dans ce journal. Le secrétaire des White Rovers, M. Pullard, travaille quant à lui pour le compte du Galignani Messenger dont le siège social, situé au 224, rue de Rivoli à Paris, abrite celui de l’association sportive.
4 Ces immigrés britanniques sont très influents dans le sport français au cours des années 1890 et 1900. Aux Jeux olympiques de 1900 organisés à Paris, l’équipe de France de cricket est composée de nombreux Britanniques résidant en France. De même, les Britanniques représentent entre 30 et 35 % des membres élus de la commission de football de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), principale fédération sportive d’avant-guerre. Ce sont eux, par exemple, qui font adopter la formule du championnat selon le modèle britannique de la Football Association à partir de la saison 1895-1896 [6]. Cette influence se retrouve dans le jeu : ils représentent parmi les joueurs les plus prisés des premiers championnats et contribuent à essaimer la pratique au-delà de leurs affinités communautaires. Quelques Britanniques mettent sur pied des équipes de football dans des clubs français déjà constitués. C’est le cas du Racing Club de France où la commission de football, créée en 1896, comporte de nombreux Britanniques. Ils représentent jusqu’à la fin des années 1900 les deux tiers des membres [7].
Contrôler le développement du sport immigré
5 Ces premières expériences associatives sont relayées au cours de l’entre-deux-guerres par les nouvelles vagues migratoires qui entraînent une multiplication des clubs à recrutement communautaire dans le département de la Seine. En effet, ces premières expériences britanniques s’étendent à d’autres nationalités comme les Suisses qui fondent avant-guerre l’Union sportive suisse à Paris. Puis la création d’associations sportives épouse, au cours de l’entre-deux-guerres, le rythme des nouvelles vagues migratoires. Pour la seule région parisienne, on peut citer entre autres le Sporting Club tchécoslovaque [8], le Deportivo Español, l’Union sportive Allemande, l’Union générale arménienne ou encore l’Union sportive des Italiens de Paris. Cet encadrement communautaire par la fondation de clubs sportifs prend appui sur la transformation de l’associationnisme des immigrés au lendemain de la Première Guerre mondiale, mise en évidence par Gérard Noiriel [9]. Avant la guerre, le mouvement associatif immigré est constitué pour l’entraide face aux accidents de la vie. Il repose souvent sur une base professionnelle et locale avec le village d’origine comme élément fédérateur. Au début des années 1920, les associations d’immigrés rassemblent ces petites sociétés autonomes d’avant-guerre dans des groupements à vocation nationale : dans cette perspective, les propriétés unificatrices des sociétés sportives sont mises à profit.
6 L’émergence et le développement de ces associations sportives d’immigrés sont souvent associés à la présence et la reconnaissance d’autorités sociopolitiques. Les créations de ces clubs sportifs placent ainsi au centre du jeu communautaire des notables qui cherchent à fédérer leurs compatriotes et nourrissent à bien des égards l’ambition sociale « d’entrepreneurs identitaires [10] ». On retrouve, par exemple, des ambassadeurs comme présidents d’honneur des clubs britanniques et suisses, aux côtés d’individus dotés d’un capital économique élevé. Sans être directement impliqué dans la fondation de l’US Suisse, Charles Courvoisier-Berthoud, installé à Paris depuis la fin du XIXe siècle pour travailler dans la banque familiale, crée une société immobilière qui permet au club d’obtenir un terrain à la Porte Dorée. Sa participation financière s’inscrit dans sa politique évergétique auprès de la communauté suisse de Paris. La plupart des dirigeants du club suisse sont issus du monde du négoce, de l’industrie ou de la finance. La situation sociale et professionnelle des principaux dirigeants suisses, qui sont tous membres de la Chambre de commerce suisse dans l’entre-deux-guerres et jouissent dans les années 1920 « d’une situation élevée dans des banques ou qui sont à la tête d’affaires commerciales ou industrielles, leur avait alors permis de former une équipe fanion de valeur égale à celle des grands clubs parisiens [11] ». De même, le Sporting Club tchécoslovaque est fondé en 1923 par quelques Tchèques parisiens fréquentant le même restaurant dans le 11e arrondissement. Fort de 120 membres en 1929, il est pris en main par le secrétaire de la colonie tchécoslovaque dont le but est de regrouper l’ensemble des associations tchécoslovaques de France.
7 Pour les régimes autoritaires, ces structures permettent d’exercer un contrôle social sur les immigrés afin de resserrer les liens avec le régime en place et la mère patrie. Le Deportivo est fondé par les Pères clarétains du Patronage de la Plaine Saint-Denis, inquiets de l’influence de l’École républicaine sur les enfants de l’immigration espagnole et désireux d’encadrer la pratique informelle du football de jeunes ouvriers espagnols [12]. À partir de la guerre d’Espagne, il devient une structure franquiste financée par le Consul général d’Espagne à Paris. L’US des Italiens de Paris, qui joue sur un terrain boulevard Carnot appelé « le Stade Italia », est également placée sous la surveillance des autorités fascistes puisque son siège, où trônent les portraits de Mussolini et de Victor-Emmanuel III, est fixé au Consulat général d’Italie. Le parti nazi infiltre dès 1933 l’Union sportive allemande via la Maison d’Allemagne à Paris, dont le président est un membre du parti nazi [13].
8 Dans bien des clubs d’immigrés, l’entrée dans une association sportive communautaire est l’occasion de retrouver la patrie quittée. L’image de la « petite patrie », de la communauté unifiée, a une fonction sociale évidente : elle donne à voir, à travers l’association sportive, une vision débarrassée des dissensions sociales existantes. La mobilisation de l’identité communautaire permet de mettre en avant l’homogénéité et la solidarité communautaires, comme s’en félicitent les dirigeants sportifs suisses de Paris : « Ce n’est pas une généralisation abusive que la presse française, en parlant de cette équipe, emploie toujours ce diminutif : “Les Suisses”. Et nous sommes fiers de ce que les Suisses, sur les terrains de football de Paris, montrent cette probité, ce courage, cette ténacité qu’on a toujours reconnues à l’étranger comme les vertus traditionnelles de notre peuple [14]. »
Les variations de l’intégration par le sport
9 Au sein de ces clubs d’immigrés, le sport a-t-il pu représenter un espace d’intégration au pays d’accueil pour leurs membres ? Dans les clubs où le poids des autorités sociales et politiques du pays d’origine est important, le sport est soumis à un contrôle étroit sur ces migrants. Dès le milieu des années 1920, le gouvernement fasciste met sur pied un réseau associatif centralisé par le Fascio de Paris pour enrayer la « désitalianisation de la population transalpine [15] » qui caractérise les migrants italiens depuis la fin du XIXe siècle. Bien que cette tentative soit en partie infructueuse en région parisienne, les clubs de football fascistes y connaissent un certain dynamisme. Cette mainmise est plus efficace dans les communautés où le réseau d’associations communautaires est dense, comme dans le cas des Espagnols de la Plaine Saint-Denis et leur Patronato [16].
10 En revanche, l’association sportive représente un espace d’intégration lorsque la perspective d’un retour au pays est assez lointaine. À mesure que s’éloigne la restauration de la République arménienne dans l’entre-deux-guerres, l’Union générale arménienne, qui avait pour but de cultiver « l’entre-soi » dans la perspective d’un retour à moyen terme [17], mise progressivement sur l’intégration à la République française de ses membres. Certains clubs immigrés cultivent un fort ancrage local, comme l’autre club de football espagnol de la Plaine Saint-Denis, l’Athletic Club Español. Composé de pratiquants et de dirigeants plutôt issus de la deuxième génération et opposés au régime franquiste, cette association reçoit des subventions régulières du conseil municipal de Saint-Denis, siège à l’Office municipal des sports [18] et prend part aux différentes fêtes locales [19]. L’insertion de l’association à l’échelle locale ne représente pas un frein à l’acculturation républicaine ; au contraire, ils la favorisent, l’assise locale fonctionnant alors comme un puissant levier d’intégration. C’est en tout cas ce que suggère le rapport moral établi par le président de l’association pour la saison 1938-1939 : « Par son activité sportive, notre association encourage la jeunesse aux sports pour en faire des hommes sains de corps et d’esprit, et à leur faire aimer ce bon pays qu’est la France [20]. »
11 Ce sentiment d’appartenance est sans doute renforcé par l’impact de la guerre d’Espagne sur les membres espagnols du club. En effet, à partir de l’année 1936, les deux clubs de la « Petite Espagne » sont traversés par des logiques antagonistes, puisqu’une partie des membres du Deportivo quittent le club du patronage pour le club rival, favorable au Front populaire, composé de militants communistes qui y mènent une active propagande [21]. Cette politisation de l’AC Español, ainsi que la montée des tensions internationales, expliquent certainement la loyauté affichée à la République française en avril 1939. Il n’en demeure pas moins qu’elle fut facilitée par la force intégrative de l’implantation locale de l’association. La scission communautaire pour des raisons politiques traverse aussi le Yiddisher Arbeter Sporting Club (YASC). Créé en 1931, le YASC est un club sportif ouvrier affilié à la Fédération sportive du travail puis à la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Il est fondé par des membres du Sporting Club Maccabi qui s’appuient sur le renouvellement migratoire des Juifs venus d’Europe de l’Est pour se détacher du Maccabi, composé de notables sionistes. Il devient la plus importante organisation sportive juive de Paris et compte des équipes de football et de basket-ball [22]. Ce club se distingue dans un premier temps par sa lutte contre le fascisme dans les années 1930 et il fournit de nombreux résistants durant la période d’Occupation, à l’image de Marcel Rajman, nageur au club, devenu l’un des leaders de la Résistance au sein du groupe Manouchian [23].
12 À l’échelle individuelle, le sportif immigré disposait d’une marge de manœuvre importante par rapport à la trame associative communautaire. C’est le cas notamment des immigrés pour lesquels il n’existait pas de club sportif communautaire : le Racing Club de France en football compte, avant la Grande Guerre, des joueurs d’origines diverses (Égyptien, Américain, Brésiliens). Cette propension des individus à s’extraire de leur communauté tient également aux possibilités offertes par les sports devenus commerciaux et professionnels. Le talent de certains joueurs de football leur permet de quitter le club d’immigrés dès lors qu’ils sont identifiés comme de bons joueurs. C’est le cas, par exemple, de Garabédian, venu de Turquie, qui commence à jouer pour l’UG arménienne avant de rejoindre le Club français puis le Club olympique de Billancourt. Cela est encore plus vrai pour les joueurs de la deuxième génération, comme Rino Della Negra. Arrivé à l’âge de 3 ans à Argenteuil, il fait ses gammes dans le club de la localité. Devenu ouvrier dans les usines Chausson, il intègre le club professionnel du Red Star à l’âge de 19 ans. Arrêté en tant que membre des FTP-MOI, sa lettre d’adieu envoyée à son frère avant son exécution avec les membres du groupe Manouchian, le 21 février 1944, montre l’attachement de ce joueur devenu résistant aux clubs qu’il a fréquentés : « Tu iras au Club olympique argenteuillais et embrasse tous les sportifs du plus petit au plus grand. Envoie le bonjour et l’adieu à tout le Red Star [24]. » Dans son cas, l’ascension sociale autorisée par son talent de footballeur n’a pas effacé le souvenir ému de la camaraderie associative.
Mots-clés éditeurs : région parisienne, sport populaire, banlieue, Paris
Mise en ligne 26/04/2024
https://doi.org/10.4000/hommesmigrations.16932Notes
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[1]
Par exemple, Natacha Lillo, Espagnols en « banlieue rouge ». Histoire comparée des trois principales vagues migratoires à Saint-Denis et dans sa région au XXe siècle, Thèse de doctorat en histoire, Paris, IEP, 2001.
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[2]
Pierre Lanfranchi, Alfred Wahl, « The immigrant as hero: Kopa, Mekloufi and French Football », in Richard Holt, Anthony Mangan, Pierre Lanfranchi (dir.), European Heroes: Myth, Identity, Sport, Londres, Frank Cass, 1996, pp. 114-127 ; Marion Fontaine, « RC Lens, de la mine au terrain ? », in Plein droit, n° 108, 2016, pp. 11-14 ; Tony Froissart, « La pratique sportive des Italiens d’Argenteuil dans la première moitié du XXe siècle. Temps d’intégration, temps d’ethnicité », in Hommes & Migrations, n° 1289, 2011, pp. 48-60
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[3]
Jack Wood débute le football en 1881 à Londres, dans la société Robin Hood. En 1890, à peine arrivé à Paris, il cherche à se mettre dans un club pratiquant le football et, après de vaines recherches, il fonde en 1891 les White Rovers Football Club. Voir Les Sports Athlétiques, 11 janvier 1896
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[4]
The British Colony Magazine. A Record of the Activities of the British Colony in Paris, février 1926.
-
[5]
Julien Sorez, Footballs en Seine. Histoire sociale et culturelle d’une pratique sportive dans Paris et sa banlieue (années 1880-1940), Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Paris, IEP, 2011.
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[6]
Les Sports Athlétiques, 30 novembre 1895.
-
[7]
Julien Sorez, Le football dans Paris et ses banlieues. Un sport devenu spectacle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
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[8]
Jean-Philippe Namont, La colonie tchécoslovaque en France, 1914-1940, Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Paris, Université Paris 1, 2008, p. 311.
-
[9]
Gérard Noiriel, Le creuset français. Histoire de l’immigration, XIXe-XXe siècle, Paris, Seuil, 1992, p. 182.
-
[10]
Emmanuelle Saada, « Les territoires de l’identité. Être juif à Arbreville », in Genèses, n° 11, 1993, pp. 111-136.
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[11]
Bulletin de l’Union sportive suisse, janvier 1968.
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[12]
Natacha Lillo, Espagnols en « banlieue rouge », op. cit., pp. 329-330.
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[13]
Archives nationales, 20010216 art. 175, « Les footballeurs allemands en France », rapport des Renseignements généraux (février 1936).
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[14]
Le Journal suisse de Paris, 4 avril 1931.
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[15]
Pierre Milza, « L’émigration italienne à Paris », in André Kaspi, Antoine Marès (dir.), Le Paris des étrangers, Paris, Notre Siècle éd., 1990, p. 64.
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[16]
Pierre Milza, Marianne Amar, L’immigration en France au XXe siècle, Paris, Armand Colin, 1990, p. 60.
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[17]
Xavier Breuil, « Les associations sportives arméniennes et leurs enjeux », in Migrance, n° 22, « Sport et immigration : parcours individuels, histoires collectives », 2003, pp. 12-19.
-
[18]
Archives municipales de Saint-Denis, 6M 15, procès-verbal de la commission du Stade du barrage, séance du 16 décembre 1938.
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[19]
Le Petite Montreuillois, 14 septembre 1935.
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[20]
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, 60W 2 « AC Espagnols de Paris », compte-rendu moral du président de l’association pour la saison 1938-1939.
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[21]
Idem, note 79501-4470 des Renseignements généraux, 8 mai 1943.
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[22]
Sport, 13 juin 1934.
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[23]
Keith Rathbone, Sport and Physical Culture in Occupied France: Authoritarism, Agency and Everyday Life, Manchester, Manchester University Press, 2022.
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[24]
Cité par Tony Froissart, op. cit., pp. 58-59.